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Groupe 12:Syphilis : Différence entre versions

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|VM_Définition=Infection sexuellement transmissible (IST) par relations orales, génitales ou anales avec un partenaire infecté. La femme enceinte atteinte de syphilis peut transmettre l'infection au fœtus, ce qui entraîne parfois des anomalies congénitales, voire le décès du fœtus. Cette infection bactérienne due au tréponème pâle (Treponema pallidum) évolue en quatre stades 1- syphilis primaire : chancre d'inoculation (sexe, bouche...) et incubation (14 à 30 j) ; la bactérie commence de se multiplier 2- syphilis secondaire : après la guérison du chancre qui peut prendre quelques semaines, l'éruption se produit sur l'ensemble du corps débutant deux mois après l'inoculation et durant deux ans environ avec manifestations cutanées (roséole), cutanéo-muqueuses (syphilides), symptômes grippaux (ictère, méningite) 3- syphilis latente, cliniquement muette, précoce (moins d'un an d'évolution) ou tardive (plus d'un an d'évolution) 4- syphilis tertiaire chronique : 10 à 30 ans après la phase primaire, lésions des organes internes, troubles cardio-vasculaires (aortite, anévrisme), nerveux (tabès, paralysie générale), dermiques (gommes, scléroses diverses), et décès du patient. Actuellement le diagnostic précoce permet un traitement efficace par la pénicilline en phase primaire (aucune séquelle) et en phase secondaire (persistance d'anticorps), mais en phase tertiaire les troubles persistent. La maladie peut être transmise à l'enfant par sa mère en phase primo-secondaire non traitée. Transmission par transfusion sanguine exceptionnelle (donneur en phase primaire pré-sérologique). Le dépistage de la maladie se fait par la recherche d'anticorps spécifiques du tréponème dans le sérum sanguin ou le liquide céphalo-rachidien. Actuellement fixé par la législation française (J.O. du 12 octobre 1980), le choix des techniques à utiliser impose deux épreuves associées de types différents 1- une micro-agglutination passive utilisant des cardiolipines faiblement spécifiques comme antigènes (réaction VDRL Venereal disease research laboratory ou Kline) 2- une réaction d'immunofluorescence (FTA Fluorescent treponema activation) ou une hémagglutination passive (TPHA Treponema passive hemagglutination). Il existe désormais des tests rapides de dépistage par exemple tests immunochromatographiques, immunoblots. En cas de réaction positive, il faut quantifier les résultats. Avant traitement et en fin de traitement, il faut compléter les examens par l'épreuve d'immobilisation des tréponèmes (Nelson et Mayer) et une recherche d'IgM spécifiques, dont la présence permet de confirmer le diagnostic de syphilis active. L'absence d'IgM ne permet pas cepndant d'exclure ce diagnostic avec certitude. La recherche des IgM est particulièrement utile pour confirmer le diagnostic de syphilis congénitale et de neurosyphilis. Initialement utilisée pour le dépistage de la syphilis, la réaction de Bordet-Wasserman (BW) est abandonnée depuis 1980. Selon le degré d'ancienneté de la maladie, certaines des réactions sérologiques sont ou non positives, d'autres peuvent se négativer. Certaines affections (exemple parasitoses, maladies auto-immunes) ou certains états physiologiques (grossesse) peuvent donner des réactions faussement positives. Cf neurosyphilis,tabès.
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Actuellement le diagnostic précoce permet un traitement efficace par la pénicilline en phase primaire (aucune séquelle) et en phase secondaire (persistance d'anticorps), mais en phase tertiaire les troubles persistent. La maladie peut être transmise à l'enfant par sa mère en phase primo-secondaire non traitée. Transmission par transfusion sanguine exceptionnelle (donneur en phase primaire pré-sérologique). Le dépistage de la maladie se fait par la recherche d'anticorps spécifiques du tréponème dans le sérum sanguin ou le liquide céphalo-rachidien. Actuellement fixé par la législation française (Journal Officiel du 12 octobre 1980), le choix des techniques à utiliser impose deux épreuves associées de types différents :
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Version du 1 février 2015 à 22:39

Anglais : syphilis
Espagnol : sífilis
Étymologie : de Syphilus, nom du berger du poème de H. Frascator, 1530
n. f. Infection sexuellement transmissible (IST) par relations orales, génitales ou anales avec un partenaire infecté. La femme enceinte atteinte de syphilis peut transmettre l'infection au fœtus, ce qui entraîne parfois des anomalies congénitales, voire le décès du fœtus. Cette infection bactérienne due au tréponème pâle (Treponema pallidum) évolue en quatre stades :
  1. Syphilis primaire : chancre d'inoculation (sexe, bouche...) et incubation (14 à 30 j) ; la bactérie commence de se multiplier ;
  2. Syphilis secondaire : après la guérison du chancre qui peut prendre quelques semaines, l'éruption se produit sur l'ensemble du corps débutant deux mois après l'inoculation et durant deux ans environ avec manifestations cutanées (roséole), cutanéo-muqueuses (syphilides), symptômes grippaux (ictère, méningite) ;
  3. Syphilis latente, cliniquement muette, précoce (moins d'un an d'évolution) ou tardive (plus d'un an d'évolution) ;
  4. Syphilis tertiaire chronique : 10 à 30 ans après la phase primaire, lésions des organes internes, troubles cardio-vasculaires (aortite, anévrisme), nerveux (tabès, paralysie générale), dermiques (gommes, scléroses diverses), et décès du patient.


Actuellement le diagnostic précoce permet un traitement efficace par la pénicilline en phase primaire (aucune séquelle) et en phase secondaire (persistance d'anticorps), mais en phase tertiaire les troubles persistent. La maladie peut être transmise à l'enfant par sa mère en phase primo-secondaire non traitée. Transmission par transfusion sanguine exceptionnelle (donneur en phase primaire pré-sérologique). Le dépistage de la maladie se fait par la recherche d'anticorps spécifiques du tréponème dans le sérum sanguin ou le liquide céphalo-rachidien. Actuellement fixé par la législation française (Journal Officiel du 12 octobre 1980), le choix des techniques à utiliser impose deux épreuves associées de types différents :

  1. Une micro-agglutination passive utilisant des cardiolipines faiblement spécifiques comme antigènes (réaction VDRL Venereal disease research laboratory ou Kline) ;
  2. Une réaction d'immunofluorescence (FTA Fluorescent treponema activation) ou une hémagglutination passive (TPHA Treponema passive hemagglutination).


Il existe désormais des tests rapides de dépistage par exemple tests immunochromatographiques, immunoblots. En cas de réaction positive, il faut quantifier les résultats. Avant traitement et en fin de traitement, il faut compléter les examens par l'épreuve d'immobilisation des tréponèmes (Nelson et Mayer) et une recherche d'IgM spécifiques, dont la présence permet de confirmer le diagnostic de syphilis active. L'absence d'IgM ne permet pas cepndant d'exclure ce diagnostic avec certitude. La recherche des IgM est particulièrement utile pour confirmer le diagnostic de syphilis congénitale et de neurosyphilis. Initialement utilisée pour le dépistage de la syphilis, la réaction de Bordet-Wasserman (BW) est abandonnée depuis 1980. Selon le degré d'ancienneté de la maladie, certaines des réactions sérologiques sont ou non positives, d'autres peuvent se négativer. Certaines affections (exemple parasitoses, maladies auto-immunes) ou certains états physiologiques (grossesse) peuvent donner des réactions faussement positives.

Cf neurosyphilis,tabès.