Groupe 4:Cocaïne
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- Anglais : cocaine
- Espagnol : cocaína
- Étymologie : espagnol coca coca
- n. f. Alcaloïde extrait de la feuille de coca, à squelette pseudotropanol, comportant deux fonctions ester (benzoïque et méthylique : méthyl-benzoyl-ecgonine). Anesthésique local de surface, par fixation sur des récepteurs placés au sein de canaux sodiques membranaires, bloquant l’influx nerveux affectant préférentiellement les fibres sensitives. Inhibiteur de la capture neuronale de la noradrénaline, de la dopamine et de la sérotonine, a des propriétés sympathomimétiques (vasoconstriction, hypertension, tachycardie, hyperthermie, mydriase) et produit au niveau central une brève sensation d’euphorie avec stimulation intellectuelle, désinhibition, hyperactivité, suivie d’un effet dépresseur. Installation rapide d’une intense dépendance psychique, d’où inscription sur la liste des stupéfiants. Premier anesthésique local utilisé (ophtalmologie, ORL), n’a plus que de très rares applications médicales ; mais a servi de modèle structural à de nombreux anesthésiques locaux de synthèse actuellement utilisés (lidocaïne, procaïne…). Utilisation illicite de la cocaïne (« coke », « neige »…) par les toxicomanes (cocaïnomanie) sous forme de chlorhydrate ou de base, poudre blanche, souvent coupée par diverses substances, habituellement utilisée en aspiration nasale (« sniffée »), également en injection IV (éventuellement en mélange avec de l’héroïne, « speed-ball »). Après une phase d’euphorie et d’accélération idéique, provoque insomnie, anorexie, irritabilité, céphalées, troubles de l’expression verbale et de la mémorisation, levée des inhibitions (actes agressifs), excitabilité sensorielle (activité compulsive de grattage). Usage chronique entraînant de graves complications cardiovasculaires (hypertension paroxystique, arythmie, ischémie myocardique, accidents vasculaires cérébraux) potentiellement mortelles en cas de surdosage massif (overdose) ; par « sniffage » répété, risque de perforation de la cloison nasale liée à une intense vasoconstriction locale. La base de degré de pureté variable (le « caillou », obtenu par traitement alcalin du chlorhydrate ou le « crack », produit impur obtenu à partir de la « pâte de coca ») est habituellement fumée (« freebasing »), parfois mélangée à du tabac ou du cannabis ; absorption pulmonaire rapide et concentration plasmatique élevée, d’où effets intenses, mais de courte durée poussant à une réutilisation fréquente ; effets secondaires très marqués.