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Groupe 4:Trabectédine : Différence entre versions

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|VM_Définition=[[Alcaloïde|Alcaloïde]] de structure complexe, comportant notamment trois éléments structuraux tétrahydroisoquinoléiques imbriqués ; isolé du tunicier marin ''Ecteinascidia turbinata'' Herdman, ''Perophoridae'' (élaboré en fait non par le tunicier lui-même, mais par un symbiont bactérien de celui-ci). Production industrielle par [[Hémisynthèse|hémisynthèse]] à partir de la cyanosafracine B obtenue elle-même par fermentation de souches de ''Pseudomonas fluorescens''. Propriétés antitumorales dues à son intercalation covalente dans le petit sillon de l’ADN, interférant ainsi avec la machinerie de réparation de l'ADN par excision de nucléotides couplée à la transcription ; de ce fait, elle induit des coupures de l'ADN et bloque le cycle cellulaire en phase G2.
 
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|VM_Commentaires=Utilisation par voie IV dans le traitement des sarcomes des tissus mous évolués, notamment liposarcomes et léiomyosarcomes, après échec de traitements à base d’anthracyclines et d’ifosfamide, ou chez les patients ne pouvant pas recevoir ces médicaments ; également chez des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire récidivant, mais encore sensible aux sels de platine, en association avec la [[Doxorubicine|doxorubicine]] liposomale pégylée. Toxicité élevée (hématologique, nerveuse, gastro-intestinale, hépatique…).<br/>Substance naturelle ayant suscité un énorme intérêt au début des années 2000, et considérée comme un aboutissement important de la recherche dans le domaine des substances bioactives d’origine marine ; son [[Efficacité|efficacité]] clinique reste cependant encore à être évaluée de façon plus précise.<br/>La lurbinectédine, un analogue hémisynthétique de la trabectédine, comportant un noyau indolique à la place d’une tétrahydroisoquinoléine, est en essais cliniques (cancer de l'ovaire résistant au platine, du poumon non à petites [[Cellule|cellules]], sarcome des tissus mous, mésothéliome) et a, en Europe, le statut de médicament orphelin pour le traitement de l’adénocarcinome de l’ovaire. Un autre produit, d’origine synthétique (nom de code PM00104), de structure apparentée à celle de la trabectédine, est actuellement en cours d’évaluation clinique dans diverses indications (sarcome d’Ewing,  carcinome urothélial, myélome multiple, cancers de l’endomètre et du col utérin).
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Version du 16 janvier 2016 à 12:59


Cancérologie - Pharmacognosie



Groupe 4-Trabectédine.png

Synonyme(s) : ectéinascidine 743 (nom de code ET-743)
Anglais : trabectedine
Espagnol : trabectedina
n. f. (DCI). Alcaloïde de structure complexe, comportant notamment trois éléments structuraux tétrahydroisoquinoléiques imbriqués ; isolé du tunicier marin Ecteinascidia turbinata Herdman, Perophoridae (élaboré en fait non par le tunicier lui-même, mais par un symbiont bactérien de celui-ci). Production industrielle par hémisynthèse à partir de la cyanosafracine B obtenue elle-même par fermentation de souches de Pseudomonas fluorescens. Propriétés antitumorales dues à son intercalation covalente dans le petit sillon de l’ADN, interférant ainsi avec la machinerie de réparation de l'ADN par excision de nucléotides couplée à la transcription ; de ce fait, elle induit des coupures de l'ADN et bloque le cycle cellulaire en phase G2.

Utilisation par voie IV dans le traitement des sarcomes des tissus mous évolués, notamment liposarcomes et léiomyosarcomes, après échec de traitements à base d’anthracyclines et d’ifosfamide, ou chez les patients ne pouvant pas recevoir ces médicaments ; également chez des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire récidivant, mais encore sensible aux sels de platine, en association avec la doxorubicine liposomale pégylée. Toxicité élevée (hématologique, nerveuse, gastro-intestinale, hépatique…).
Substance naturelle ayant suscité un énorme intérêt au début des années 2000, et considérée comme un aboutissement important de la recherche dans le domaine des substances bioactives d’origine marine ; son efficacité clinique reste cependant encore à être évaluée de façon plus précise.
La lurbinectédine, un analogue hémisynthétique de la trabectédine, comportant un noyau indolique à la place d’une tétrahydroisoquinoléine, est en essais cliniques (cancer de l'ovaire résistant au platine, du poumon non à petites cellules, sarcome des tissus mous, mésothéliome) et a, en Europe, le statut de médicament orphelin pour le traitement de l’adénocarcinome de l’ovaire. Un autre produit, d’origine synthétique (nom de code PM00104), de structure apparentée à celle de la trabectédine, est actuellement en cours d’évaluation clinique dans diverses indications (sarcome d’Ewing, carcinome urothélial, myélome multiple, cancers de l’endomètre et du col utérin).