A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z - Autres

Groupe 7:Thérapie

De acadpharm
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Anglais : therapy
Espagnol : terapia
Allemand : Therapie
Étymologie : grec θεραπεία therapéia soin, soins, respect pour les parents, soins attentifs, prévenances, sollicitude, soins quotidiens, entretien, traitement, soins du corps
n. f. Traitement d'une maladie par des agents physiques, médicamenteux, etc.

Thérapie cellulaire

Anglais : cell therapy, cellular therapy
Espagnol : terapia celular
Allemand : Zelltherapie
Traitement consistant en la transplantation de cellules saines dans le but de remplacer les cellules malades d'un tissu ou d'un organe et restaurer sa fonction (médecine régénératrice). Les implants cellulaires sont obtenus le plus souvent à partir de cellules souches pluripotentes induites  (CSPi ou iPSCs, Induced pluripotent stem cells) générées en laboratoire à partir de cellules somatiques provenant du patient lui-même ou d’un donneur.

Thérapie ciblée

Anglais : targeted therapy
Espagnol : therapia dirigida
Traitement ajusté aux caractéristiques génétiques, moléculaires et phénotypiques d’un individu, visant une cible précise constituée par un mécanisme moléculaire qui sous-tend la maladie (Cf Médecine de précision ou individualisée). L’objectif n’est pas de créer une thérapie propre à chaque patient, mais d’agir chez chaque patient sur le(s) mécanismes responsable(s) de sa maladie.
Initialement développées en oncologie, les thérapies ciblées suscitent de grands espoirs pour le traitement de nombreuses autres maladies. Les premières font appel à des anticorps monoclonaux ou à des petites molécules ciblant des protéine kinases membranaires. L’utilisation d’autres molécules, comme des oligonucléotides et de nombreuses autres cibles moléculaires sont explorées.

Le développement de thérapies ciblées a reçu une impulsion décisive grâce au séquençage en routine du génome humain, d’abord en oncologie où les mécanismes ciblés ne sont présents que dans les cellules cancéreuses, les effets indésirables sur les tissus sains étant ainsi évités ou atténués, ensuite dans pratiquement tous les domaines thérapeutiques grâce au couplage de l’analyse du génotype à diverses techniques récentes et très performantes d'analyse du phénotype (Cf métabolomique, pharmacométabolomique).
Les informations extraites grâce aux progrès de la bioinformatique, permettent de définir, sur une base individuelle, les mécanismes moléculaires des états pathologiques (
engaged targets), de rechercher des agents pharmacologiques agissant spécifiquement sur eux (Cf Pharmacologie inverse), de choisir les agents thérapeutiques les plus appropriés en fonction du métabolisme de chaque patient (Cf pharmacométabonomique), enfin de mettre au point des biomarqueurs représentatifs, indispensables pour sélectionner les patients éligibles au traitement et pour suivre les effets de celui-ci.
Cette stratégie a aussi permis de découvrir l’hétérogénéité de certaines maladies (par exemple, les divers types d’asthme sévère) et de distinguer des sous-populations ou des sujets plus ou moins sensibles à certains médicaments existants (par exemple : aspirine, clopidogrel, statines, hydrochlorothiazide, bêta-bloqueurs), permettant d’optimiser en conséquence leur utilisation. Les freins à son développement sont son coût qui peut être prohibitif et les problèmes de propriété intellectuelle et de politique de santé qu’elle soulève.


Thérapie génique

Anglais : gene therapy
Espagnol : terapia génica
Allemand : Gentherapie
Méthode thérapeutique qui consiste à introduire un gène dans l’organisme, dans un tissu ou dans des cellules, afin de traiter ou prévenir une maladie. Selon la maladie, la méthode vise à remplacer ou complémenter un allèle mutant défectueux par un allèle fonctionnel (transgène), à transférer un gène à action thérapeutique ou encore de l’ARN capable de réguler ou bloquer partiellement l’expression d’un gène altéré. Pour pénétrer dans une cellule, le gène doit être associé à un vecteur, en général un virus modifié, s’intégrant, ou non, dans le génome. Des vecteurs non viraux sont à l’étude.

Différentes stratégies de biotechnologie envisagées en thérapie génique permettent d’obtenir des cellules et des organismes animaux génétiquement modifiés, utilisés en recherche, en génétique et en pharmacologie expérimentales. Cf transgénique.

Thérapie photodynamique

Anglais : photodynamic therapy (PDT)
Espagnol : terapia fotodinámica
Allemand : photodynamische Therapie
Traitement de certaines affections (pré-cancéreuses, dermatologiques, vasculaires ophtalmiques) impliquant l’illumination par la lumière visible et en présence d’oxygène, du tissu à traiter préalablement exposé à un agent photosensibilisant (photosensibilisateur). Ces trois éléments, oxygène-lumière-agent photosensibilisant, participent à la réaction photochimique au cours de laquelle le photosensibilisateur est activé par la lumière pour interagir avec l’oxygène moléculaire et produire des espèces réactives de l’oxygène hautement cytotoxiques. Seules les cellules exposées à la fois au photosensibilisateur et à la lumière sont détruites. Cette destruction sélective est non seulement due à la distribution préférentielle du photosensibilisateur dans les tissus malades, mais également à l’activation précise de ce dernier par la lumière dirigée vers les tissus cibles.