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Groupe 7:Zéaralénone

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Zéaralénone.

Synonyme(s) : F2 ; Toxine F-2 ; substance œstrogénique de fermentation
Anglais : zearalenone
Espagnol : zearalenona
Allemand : Zearalenon
n. f. La zéaralénone est une fusariotoxine, de nature lactone macrocyclique, dotée d’une forte affinité à l’égard des récepteurs des œstrogènes. Cette mycotoxine est un substrat pour plusieurs enzymes impliquées dans la synthèse et le métabolisme des stéroïdes. C’est un perturbateur endocrinien naturel. Elle est produite par plusieurs espèces de moisissures du genre Fusarium (F. graminearum, F. culmorum, F. sambucinum, F. equiseti, F. crookwellense, F. heterosporum) se développant dans les céréales (maïs, orge, blé, riz, avoine…). La production de zéaralénone est favorisée par un climat tempéré (18 – 19 °C) et une forte concentration en oxygène.


Toxicologie



La zéaralénone est métabolisée en mycotoxines modifiées sous formes réduites en α-zéaralénol, qui est plus œstrogénique, et de β-zéaralénol, qui est moins œstrogénique que la zéaralénone et en α‑ et β‑zearalanol, chacun étant glucuro- ou sulfoconjugés.
Les effets toxiques sont dominés par les propriétés œstrogéniques de la zéaralénone et de ses métabolites. Chez le mâle, elle présente un effet antitestostérone et affecte les organes sexuels, la spermatogenèse et la fertilité. Chez la femelle, plus sensible que le mâle, des effets indésirables de la zéaralénone sur l’appareil reproducteur, la fertilité et la survie des embryons ont été rapportés. Le porc est l’animal le plus sensible. En raison de sa présence dans le maïs, elle est à l’origine d’un syndrome œstrogénique fréquent chez le porc avec tuméfaction vulvaire, vulvovaginite, prolapsus vaginal chez les jeunes, altération de la fertilité mâle et femelle chez les adultes.
La zéaralénone n’est pas tératogène chez l’animal de laboratoire, mais elle est fœtotoxique. Sur le plan de la génotoxicité, la zéaralénone induit in vitro des anomalies chromosomiques (numériques et de structure), et des micronuclei au niveau de la moelle osseuse chez la souris. La zéaralénone est cancérogène chez la souris, mais pas chez le rat, on ne dispose pas de données pertinentes de cancérogenèse chez l’Homme. Elle n’est pas classée par le CIRC (1993) quant à sa cancérogénicité pour l’Homme (Groupe 3).
L’EFSA (2017) a établi une dose journalière tolérable de groupe (DJT) de 0,25 μg / kg p.c par jour exprimée en équivalents zéaralénone pour la somme zéaralénone et ses formes modifiées (métabolites de phase I et de phase II), basée sur les effets perturbateurs endocriniens.