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Héroïne

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Pharmacognosie - Toxicologie



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Héroïne.

Synonyme(s) : diacétylmorphine ou diamorphine
Anglais : heroin
Espagnol : heroína
Étymologie : allemand heroin héroïne, du grec ἥρως hérôs demi-dieu ou être humain élevé à ce rang pour ses exploits (par analogie avec les effets de cette drogue), suffixe-ine
n. f. Dérivé morphinique hémisynthétique obtenu par acétylation des fonctions phénolique et alcoolique de la morphine, principal alcaloïde issu du pavot à opium. Propriétés analgésiques, antitussives, dépressives du système nerveux central. Bien qu'elle ait été autrefois produite à des fins médicales, notamment comme analgésique, elle est actuellement utilisée de manière illégale par les toxicomanes (héroïnomanes), à divers degrés de pureté, inhalée (sniff), fumée ou injectée par voie intraveineuse, coupée par diverses substances (cocaïne, caféine, paracétamol…). Très fortement addictogène, elle provoque rapidement une très forte dépendance physique et psychique (syndrome de sevrage). Production et emploi interdits en France.

Chez les héroïnomanes, l'injection répétée, en particulier sans désinfection préalable de la peau, favorise l'apparition d'infections multiples bactériennes, mycosiques, parasitaires ou virales, souvent d'évolution sévère (transmission du sida, d'hépatites). La toxicomanie chronique favorise l'installation d’un état de malnutrition avec délabrement physique, graves troubles psychiques et altération des défenses immunitaires (en particulier de la fonction des lymphocytes T) et développement de pneumopathies sévères. Risque de surdosage (overdose) potentiellement mortel par dépression respiratoire aiguë.
La dépendance à l'héroïne peut être traitée par des médicaments de substitution (buprénorphine, méthadone) dans le cadre d'une prise en charge médicale, sociale et psychologique.

Historique : Historique : Synthétisée pour la première fois en 1874 par le Britannique Charles R. Alder Wright à la recherche d’un substitut non addictogène de la morphine, la diacétylmorphine fut de nouveau synthétisée quelques années plus tard par Heinrich Dreser et Felix Hoffman, chimistes du laboratoire pharmaceutique allemand Bayer ; cette firme la commercialisa en 1898 sous le nom d’héroïne ; ce terme, à l’origine nom de marque, devint progressivement un nom commun universellement connu, lorsque Bayer cessa son exploitation, en 1913, après que son intense pouvoir addictogène eut été reconnu.