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Ibrexafungerp : Différence entre versions

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Dernière modification de cette page le 04 novembre 2021


Pharmacognosie



Ibrexafungerp.

Anglais : ibrexafungerp
Espagnol : ibrexafungerp
n. m. (DCI). Triterpène hémisynthétique obtenu à partir de l’ enfumafungine, hétéroside triterpénique isolé du milieu de fermentation d’un champignon, Hormonema sp., endophyte des feuilles du genévrier commun (Juniperus communis L., Cupressaceae). Sa structure chimique se distingue de celle du modèle naturel par : a) le remplacement en C-2 du groupe acétoxy par un enchaînement pyridyltriazole ; b) le remplacement en C-3 du β-glucoside par une chaîne aminoéther ; c) la réduction de la fonction hémiacétal en C-25 en éther cyclique.
Substance antifongique présentant une importante activité vis-à-vis de souches pathogènes de Candida et d’Aspergillus ; elle agit par inhibition spécifique d’une enzyme, la 1,3-ß-D-glucane synthétase, empêchant ainsi la formation du 1,3-ß-D-glucane, constituant essentiel de la paroi cellulaire de nombreux champignons filamenteux et de levures. Ce mécanisme d’action est à la fois identique (par l’enzyme inhibée) à celui des échinocandines, (caspofungine, anidulafungine, micafungine, ...), et différent par le mécanisme de l’inhibition enzymatique (probablement fixation sur un site différent de l’enzyme), ce qui pourrait expliquer l’efficacité de l’ibrexafungerp vis-à-vis de certaines souches pathogènes résistant aux échinocandines.

D’actvité antifongique plus puissante et de profil pharmacocinétique plus favorable (meilleure biodisponibilité par voie orale) que l’enfumafungine, l’ibrexafungerp a été approuvé aux États-Unis en juin 2021 par la FDA dans le traitement, sous forme de citrate, de la candidose vulvo-vaginale, par voie orale. Réservé aux femmes adultes et aux jeunes filles après la ménarche ; en raison d’un risque de toxicité foetale, nécessité d’une contraception efficace et contre-indication chez la femme enceinte. En raison de la métabolisation de l’ibrexafungerp par le cytochrome CYP3A4, interaction avec les substances inhibitrices et inductrices de ce cytochrome en particulier le kétoconazole et l’itraconazole (deux antifongiques). Effets indésirables principalement d’ordre digestif (diarrhées, nausées, vomissements). Des évaluations cliniques sont en cours dans d’autres infections fongiques, entre autres l’aspergillose pulmonaire invasive et la candidose invasive ; dans cette dernière indication, l’ibrexafungerp bénéficie du statut de médicament orphelin depuis fin 2021.
L’ibrexafungerp est le premier représentant d’une nouvelle classe d’antifongiques dont la DCI comporte le suffixe -
fungerp. Ces fungerps sont caractérisés par une structure triterpénique, un mode d’action par inhibition de la 1,3-ß-D-glucane synthétase et une activité par voie orale.