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Dernière modification de cette page le 02 mars 2017
Anglais : insecticide
Espagnol : insecticido
Étymologie : latin insectus participe passé du verbe insĕcāre couper, disséquer, mettre en menus morceaux, suffixe – cide du latin cæděre frapper, battre, briser, fendre, abattre, tuer, massacrer
adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance chimique naturelle ou de synthèse exerçant des effets toxiques vis-à-vis des arthropodes, plus particulièrement les insectes, à tous les stades de leur développement. Les insecticides présentent des risques pour la santé et l’environnement en raison notamment de leur persistance dans le milieu naturel. L'emploi de produits non biodégradables, en particulier les dérivés halogénés des hydrocarbures aromatiques (DDT) ou cyclaniques (lindane), est interdit en agriculture. Cependant, ils restent utilisables pour la destruction des parasites humains et en économie domestique contre moustiques, fourmis, poux, punaises, puces ainsi que pour la prévention des maladies parasitaires (lutte contre les Anophèles, les Aedes…). On utilise aussi des pyréthrines et des dérivés hémisynthétiques biodégradables, des inhibiteurs des cholinestérases (carbamates et thiocarbamates, composés organophosphorés), des alcaloïdes (nicotine) et des dérivés nicotinoïdes, les benzoylurées (perturbateurs de mues par inhibition de la chitine synthétase). Parmi les autres familles d'insecticides commercialisées, à signaler les carbinols, les sulfones, les sulfonates.

Les insecticides ont une activité pharmacologique puissante et sont souvent très toxiques ; ils peuvent, en particulier être à l'origine d'intoxications si leur emploi ne respecte pas des règles précises (posologie rigoureuse, limitation des administrations, protection des utilisateurs... ). Les symptômes principaux liés à leur utilisation sont agitation, vertiges, ataxie, dépression, troubles digestifs. Les organophosphorés (bromophos, dianizon, malathion, phosmet, dichlorvos...) provoquent une accumulation d'acétylcholine au niveau de la plaque motrice et des synapses, les manifestations dominantes étant de type muscarinique (hypotension, myosis, bradycardie) et de type nicotinique (anxiété, vertiges, dépression respiratoire). Liposolubles, les organochlorés se fixent majoritairement sur le système nerveux central et les graisses. Les carbamates exercent des effets de type anticholinestérasique.
L'hypothèse d'une intoxication des abeilles par l'imidaclopride, matière active du Gaucho, s'affirme actuellement comme la seule explication, mais suffisante, de la diminution des colonies par rapport à d'autres hypothèses de travail.