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Interféron (IFN) : Différence entre versions

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Version actuelle datée du 13 mars 2017 à 10:19

Dernière modification de cette page le 02 mars 2017
Anglais : interferon
Espagnol : interferón
Étymologie : anglais to interfere interférer (du fait de l'interférence des interférons avec la réplication des virus), suffixe –on par analogie avec une particule atomique (proton, électron...)
n. m. Glycopeptides de 15 à 21 kDa, les interférons, ou IFN, sont des composés produits par différents types cellulaires sous l’effet de stimuli variés. Chez l’Homme, ils sont répartis en trois familles, les types I, II et III. Ces composés jouent un rôle majeur dans la réponse immunitaire au cours d’infections et de processus prolifératifs (antiprolifératifs, antiangiogenèses, immunomodulateurs). Par ailleurs, leur dérégulation peut conduire à l’émergence de pathologies autoimmunes.
Les IFN de type I incluent les IFN-α, β, κ, ω, τ et ε. Leurs gènes sont situés sur le chromosome 9. Ils sont produits de façon majoritaire par les cellules dendritiques plasmacytoïdes mais également par les lymphocytes B, T, les cellules dendritiques et, pour l’IFN-κ, par les kératinocytes. Le rôle des IFN-α et β est essentiel dans les réponses immunitaires, innée et adaptative, vis-à-vis de virus et de bactéries. L’IFN-ε interviendrait dans la protection du tractus génital. Leur récepteur est un hétérodimère composé des sous-unités IFNAR1 et IFNAR2.
Le seul IFN de type II est l'IFN-γ ; Il joue un rôle dans les réponses immunitaires antibactérienne, antiparasitaire, antifongique et antitumorale. Son gène est situé sur le chromosome 12. Il est produit principalement par les lymphocytes T, les cellules tueuses naturelles ( cellules NK, natural killer cells) et les lymphocytes T γδ. Leur récepteur tétramérique est composé de deux sous-unités IFNGR1 et deux sous-unités IFNGR2.
Les IFN de type III regroupent les IFN-λ 1 à 4. Ils sont produits, en particulier, par les hépatocytes, certaines cellules dendritiques et les cellules épithéliales respiratoires à partir de gènes situés sur le chromosome 19. Leur activité est principalement antivirale avec la protection d’épithéliums (intestin, appareil respiratoire). Leur récepteur est un hétérodimère composé des sous-unités IL-10R2 et IFNLR1.

Les mécanismes intracellulaires, bien que faisant appel à de molécules différentes, se caractérisent par l’utilisation de la voie de signalisation JAK-STAT, et comprennent des mécanismes de phosphorylation (tyrosine kinase, sérine kinase), de dimérisation, de translocation dans le noyau et d’activation de gènes après liaison à des éléments de régulation situés en amont des gènes.

En thérapeutique, des IFN recombinants sont utilisés sous forme pégylée, liés à du polyéthylène glycol, ou non.
Des IFN de type I (IFN-α2a ou 2b) sont utilisés dans le traitement d’hépatites B et C chroniques, leucémie myéloïde chronique, lymphome non Hodgkinien ganglionnaire, leucémie à tricholeucocytes, myélome multiple, lymphomes folliculaires, tumeurs carcinoïdes et mélanome malin. Cependant, les traitements par des analogues nucléos(t)idiques, pour l’hépatite B, et par des antiviraux à action directe pour l’hépatite C , tendent à supplanter leur usage.
L’IFN-β1a est utilisé dans le traitement de la sclérose en plaques.
L’IFN-γ1b est indiqué dans des cas de granulomatose septique chronique et d’ostéopétrose maligne sévère.

Sont inscrits à la Pharmacopée Européenne l'interféron alfa-2 (monographie 07:2015, 1110), l'interféron bêta-1a (monographie 01/2009, 1639) et l'interféron gamma-1b (monographie 07/214, 1440).
L'interféron alpha pégylé est inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS.

Historique :
Les interférons ont été décrits pour la première fois, en 1957, par Alick Isaacs, 1921-1967, médecin et virologiste britannique, et Jean Lindenmann, 1924-2015, immunologiste et virologiste suisse (Virus Interference. I. The Interferon. Proceedings of the Royal Society of London. Series B, Biological Sciences, 1957, Volume 147, Issue 927, pp. 258-267).
Références et annexes :
Hoffmann et al. Trends Immunol 2015 ; 36(3) : 124-138.
Lin et Young. Cytokine Growth Factor Rev 2014 ; 25(4) : 369-376.