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Dernière modification de cette page le 02 mars 2017


Pharmacognosie



Synonyme(s) : poivrier inébriant; kawa ou kava-kava ou kawa-kawa (noms vernaculaires)
Anglais : kava
Espagnol : kava
Étymologie : d’une langue polynésienne kava eau de vie, liqueur enivrante
n. m. Arbuste des îles de Polynésie (Piper methysticum G. Forst., Piperaceae) dont il existe plusieurs chimiotypes. Présence dans les parties souterraines (racine et rhizome) des kavalactones (styryl- et phénéthyl-α-pyrones insaturées, par exemple kawaïne, dihydrokawaïne…) à propriétés anesthésiques locales, analgésiques, sédatives et anxiolytiques.

En raison de la survenue en Europe de plusieurs cas d'hépatotoxicité, de mécanisme mal élucidé et dont le lien de causalité a été mis en cause, les pouvoirs publics ont interdit en mars 2003, en France et dans d'autres pays occidentaux, la mise sur le marché, la délivrance et l'utilisation à des fins thérapeutiques du kava et des produits en contenant, à l'exception des médicaments homéopathiques à dilutions égales ou supérieures à la 5e centésimale hahnemanienne. Avant leur interdiction, des extraits de kava étaient utilisés dans le traitement de l'anxiété, notamment en Allemagne. Dans ce pays, un jugement en juin 2014 du tribunal administratif de Cologne, conforté par un jugement définitif en appel prononcé en février 2015 par la Haute Cour administrative de Münster, a statué que l'interdiction de ces produits par le gouvernement allemand en 2002, sur demande des autorités sanitaires de ce pays (BfArM), n'était pas justifiée ; de ce fait, en Allemagne les produits à base de kava ont recouvré leur statut réglementaire antérieur à la décision d'interdiction.
Le nom « kava » désigne à la fois la plante et la boisson rituelle préparée à partir d'elle, traditionnellement consommée, selon un cérémonial codifié, en Océanie où elle joue un rôle culturel important. Dans ces pays, la consommation de cette boisson, préparée selon un protocole ancestral, ne semble pas être à l'origine d'atteintes hépatiques ; plusieurs hypothèses ont été émises pour tenter d'expliquer cette différence avec l'hépatotoxicité observée mais contestée, en Occident.