Mycophénolique (acide)

De Le dictionnaire
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Acide muramique n. m. Éther-oxyde de la N-acétyl-glucosamine, composé N-acétylé de la muréine, polymère de nature polypeptidique. Constituant du mucopeptide de la paroi des bactéries. Présent dans ladjuvant complet de Freund.

Muramyldipeptide (MDP) n. m. Peptide synthétique correspondant à la plus petite sous-unité glycopeptidique de la paroi bactérienne. Sarticule autour dune molécule dacide lactique, dont la fonction alcool est éthérifiée par un dérivé N-acétylé de laminoglucopyranose et dont la fonction acide est acidifiée par un dipeptide (L-alanyl-D-isoglutamine).

Mûrier

Muromonab CD3 n. m. Anticorps monoclonal murin dirigé contre lantigène CD3 des lymphocytes T humains et constitué dune immunoglobuline IgG purifiée.

Musa

Musaceae Famille de lordre des Zingibérales et ne contenant quun seul genre, Musa (bananiers) ; plantes cultivées dans les régions tropicales; ce sont de grandes herbes à port de palmiers, caractérisées par de très grandes feuilles, dont le pseudo-tronc résulte de lenroulement des gaines foliaires les…

Muscade n. f. Graine réduite à lamande, après élimination de larille (macis) et des téguments, du fruit du muscadier, Myristica fragrans Houtt., Myristicaceae ; riche en lipides (« beurre de muscade », glycérides de l’acide myristique) et en une huile essentielle constituée majoritairement de carbures terpéniques (α et…

Muscadier n. m. Arbre (Myristica fragrans Houtt., Myristicaceae) originaire des Moluques, cultivé en climat tropical (Guatemala, Inde, Indonésie, Antilles…), dont on utilise la graine réduite à lamande (muscade ou noix muscade) et larille qui lentoure (macis).

Muscarine n. f. Première substance décrite comme activatrice du système parasympathique (isolée de lamanite tue-mouche), molécule présente surtout dans des champignons comme les Inocybe et Clitocybe, agoniste non sélectif des récepteurs cholinergiques muscariniques provoquant le syndrome muscarien.

Muscarinique adj. Qui reproduit leffet de la muscarine. Identifie une famille de récepteurs à lacétylcholine initialement caractérisés par leur réponse à la muscarine, différents des récepteurs dits nicotiniques répondant à la nicotine. Les agonistes muscariniques sont des molécules reproduisant laction activatrice de la muscarine sur les récepteurs…

Muscimol n. m. Alcaloïde, dérivé de lisoxazole présent dans dans des champignons du genre amanite et notamment dans lAmanite tue-mouches (Amanita muscaria (L. ex Fr.) Hooker). puissant agoniste des récepteurs GABA (acide gamma aminobutyrique). À noter la présence, dans ces champignons, dacide iboténique, lui-même neurotoxique, dont la…

Muscle n. m. Organe contractile constitué de myocytes et permettant un mouvement.

Mutagène adj. et n. m. Qualifie ou désigne un agent physique ou chimique capable de provoquer des mutations géniques ou chromosomiques à une fréquence supérieure aux fréquences spontanées (exemples : β-propiolactone, hycanthoneméthanesulfonate, 2-nitrofluorène, azoture de sodium appelé azide en anglais).

Mutagénèse n. f. Processus naturel ou artificiel consistant à produire une mutation, événement fortuit ou provoqué, entraînant une altération héréditaire de séquences dacides nucléiques constitutives du génome dun individu. Les mutations peuvent se manifester par lapparition ou non (mutation silencieuse) de nouveaux caractères, selon le positionnement de la…

Mutagénicité n. f. Pouvoir dun agent biologique, physique ou chimique de déclencher une mutation, cest-à-dire dagir sur le matériel génétique cellulaire (ADN, chromosomes) en provoquant des modifications qualitatives et/ou quantitatives qui peuvent entraîner la mort cellulaire ou, en cas de survie, le changement (restant acquis) du génotype (ensemble…

Mutant adj. et n. m. Qualifie ou désigne un individu, une race, un caractère ou un gène qui a subi une mutation génétique.

Mutarotation n. f. Évolution du pouvoir rotatoire dun ose au cours du temps par ouverture/fermeture du cycle et équilibre consécutif entre les deux formes anomères α et β de cet ose. Ce phénomène est dû au temps nécessaire pour que léquilibre, entre deux isomères de la structure cyclique…

Mutase n. f. Enzyme qui catalyse le déplacement dun groupement fonctionnel dune position à une autre à lintérieur de la même molécule.

Mutation n. f. Changement radical, conversion, évolution profonde.

Muter v. En génétique, faire apparaître une variation dans le matériel génétique par modification dun gène, dun chromosome ou du génome, cette variation demeurant acquise. Cf mutation.

Mutualisme n. m. Interaction entre espèces, à bénéfices réciproques, mais sans quelles vivent nécessairement en contact direct les unes avec les autres. Il existe un continuum entre parasitisme et mutualisme.

Myalgie n. f. Douleur musculaire consécutive à des efforts intenses, à un traumatisme musculaire.

Myasthénie n. f. Pathologie des muscles volontaires avec fatigabilité anormale par épuisement progressif et rapide de leur force, due au blocage des récepteurs cholinergiques nicotiniques de la jonction neuromusculaire. En neurologie, ce terme désigne une maladie rare de nature auto-immune.

Mycélium n. m. Ensemble de filaments, plus ou moins ramifiés, que l’on appelle des hyphes, formant la partie végétative d’un champignon ou de bactéries filamenteuses (exemple : les Actinomycètes).

Mycétome n. f. Nom générique pour une masse tumorale due à une Actinomycétale ou à un Micromycète (divers Ascomycotina ou Deuteromycotina), caractérisée par une inflammation chronique puis une fistulisation avec émission de grains colorés (exemple : maduramycose ou pied de Madura).

Mycobacteriaceae Famille de bacilles appartenant à la classe des Actinomycètes et comprenant le genre Mycobacterium.

Mycobactériose n. f. Pathologie infectieuse due à une mycobactérie autre que celles qui sont responsables de la tuberculose ou de la lèpre. Concerne essentiellement lappareil respiratoire ou la peau.

Mycobacterium Genre faisant partie de l’ordre des Actinomycétales regroupant des bactéries filamenteuses et capables de s’assembler en mycélium avec ou sans hyphes aériens ; seul genre bactérien de la famille des Mycobacteriaceae. Les mycobactéries se présentent sous la forme de bacilles fins et immobiles (1…

Mycobiome n. m. Ensemble des informations géniques d’une communauté fongique, ce qui correspond à l’ensemble des génomes des microorganismes fongiques constitutifs d’un écosystème.Cf microbiome, microbiote.

Mycologie n. f. Étude des Macromycètes (synonyme désuet : champignons supérieurs) et des Micromycètes (synonyme désuet : champignons inférieurs). Les premiers sont souvent recherchés à des fins alimentaires et gastronomiques. Les seconds interviennent de différentes façons ; ils exercent souvent par exemple des effets parasites en infectant animaux…


Mycoplasma Genre de la famille des Mycoplasmataceae, avec Mycoplasma pneumoniae, agent dinfections respiratoires alors que Mycoplasma hominis, M. genitalium et Ureaplasma urealyticum sont des bactéries opportunistes sexuellement transmissibles, commensales des voies génitales de lHomme et dont la prolifération excessive déséquilibre la flore normale et provoque des…

Mycoplasmataceae Famille à la limite des bactéries et des champignons représentée par deux genres, Mycoplasma et Ureaplasma.

Mycorrhization n. f. Phénomène consistant en la formation d’un organe mixte complexe, appelé mycorrhize, au cours d’une symbiose entre les racines d’une plante et le mycélium de champignons. Cf symbiose mycorrhizienne.

Mycorrhize n. f. Organe mixte résultant de l’association complexe, intime et mutualiste entre les racines d’une plante et le mycélium d’un champignon, bénéficiant généralement aux deux végétaux.

Mycorrhizien adj. Relatif à la mycorrhize, par exemple, une relation mycorrhizienne, une symbiose mycorrhizienne (exemple : entre truffe et chêne), un champignon mycorrhizien (exemple : truffe).

Mycose n. f. Affection causée par un champignon. Le nom de la maladie découle soit du nom de la partie du corps envahie (exemple : dermatomycose), soit de laspect de la maladie (exemple : pityriasis versicolor), soit du nom du champignon en cause (exemple : aspergillose), soit dun…

Mycosis fongoïde n. m. Hématodermie due à un lymphosarcome cutané primitif à cellules T exprimant CD4, mais nexprimant pas certains antigènes normaux des lymphocytes T, comme CD7. Est caractérisé par des excroissances de la peau ayant laspect de léponge ou de champignon. Il commence par des plaques cutanées rose…

Mycotoxicose n. f. Intoxication alimentaire par la mycotoxine, toxine dun champignon. On distingue la mycotoxicose aiguë, contemporaine de lingestion importante de mycotoxines, et la mycotoxicose chronique, consécutive à lingestion de quantités faibles, mais répétées. Il existe plus de 150 espèces de moisissures toxinogènes, notamment les aflatoxines, la patuline,…

Mycotoxines n. f. Les mycotoxines sont des métabolites secondaires produits par des champignons filamenteux (ou moisissures). Certaines d’entre elles présentent un risque pour la santé de l’Homme et des animaux. La plupart des mycotoxines sont chimiquement stables ; elles résistent généralement aux températures élevées, aux conditions de stockage et…

Mydriase n. f. Dilatation de la pupille provoquée par un accroissement du tonus sympathique (par rapport au tonus parasympathique), se produisant normalement en réponse à une baisse de léclairage, mais aussi sous linfluence de divers médicaments et drogues psychédéliques de type sérotoninergique. Elle peut être provoquée par les…

Mydriatique adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui produit la mydriase. Les mydriatiques, comme latropine, agissent par blocage du tonus parasympathique.

Myélémie n. f. Passage dans le sang circulant déléments immatures de la lignée granulocytaire, sans hiatus de maturation.

Myéline n. f. Substance composée principalement de phosphosphingolipides, présente dans les enroulements de membrane qui entourent les axones de neurones centraux et périphériques. A un rôle de protection et disolation électrique. Le gainage de myéline entraîne une conduction saltatoire dun nœud de Ranvier à lautre.

Myélo- Préfixe entrant dans la composition de mots concernant la moelle et les cellules de la lignée granulocytaire issues de la moelle.

Myéloblaste n. m. Première cellule de la lignée granulocytaire, intermédiaire entre la cellule souche et le promyélocyte.

Myélocyte n. m. Cellule appartenant à la lignée granulocytaire, intermédiaire entre le stade promyélocyte et le stade métamyélocyte.

Myélodysplasie

Myélofibrose n. f. Transformation fibreuse de la moelle osseuse se rencontrant au cours de plusieurs types de pathologies hématologiques. Peut être primaire comme dans la splénomégalie myéloïde, ou secondaire, cas des métastases cancéreuses médullaires.

Myélogramme n. m. Examen dun frottis de moelle osseuse dont le résultat exprime les proportions respectives des différents éléments cellulaires de la moelle osseuse (essentiellement les formes jeunes et adultes des lignées granulocytaire, monocytaire, lymphocytaire, érythrocytaire, mégacaryocytaire).

Myéloïde adj. Se dit dune substance qui prend naissance dans la moelle osseuse ou qui ressemble au matériel de cette moelle.

Myélome n. m. Tumeur développée aux dépens du tissu médullaire osseux.

Myélotoxicité n. f. Toxicité pour la moelle osseuse et, par là même, pour les lignées sanguines.

Myiase n. f. Dermatose humaine ou animale provoquée par la présence de larves carnassières de Diptères parasites appartenant aux familles Calliphoridae, Sarcophagidae et Muscidae. Le plus souvent due chez lhomme aux larves de Cordylobia anthropophaga en Afrique subsaharienne et de Dermatobia hominis en Amérique tropicale. Souvent lésion nodulaire…

Myocarde n. m. Muscle du cœur formant la paroi des oreillettes et des ventricules, constitué de cellules musculaires striées, les cardiomyocytes.

Myocardite n. f. Terme générique désignant une inflammation aiguë ou chronique, localisée ou diffuse, du myocarde. Elle peut être détiologie bactérienne ou virale. Ses expressions cliniques sont très variables, dasymptomatique jusquà un tableau de syndrome coronaire aigu ou de défaillance cardiaque. Lévolution est également variable, de la guérison…

Myocyte n. m. Cellule musculaire caractérisée par la présence, dans son cytoplasme, de nombreuses myofibrilles groupées parallèlement selon le grand axe de la cellule. Il en existe de trois types : rhabdomyocytes du tissu musculaire strié squelettique, léiomyocytes du tissu musculaire lisse et cardiomyocytes du tissu myocardique.

Myofasciite à macrophages n. f. Entité histologique découverte en 1993 à Bordeaux au sein de biopsies musculaires. Elle est caractérisée par une infiltration des espaces conjonctifs intermyocytaires par des macrophages. En 2001, il a été montré que les inclusions présentes dans les macrophages étaient des sels d’aluminium. En 2014, l’ANSM…

Myofibrille n. f. Matériel protéique contractile formé de sarcomères constitués de myofilaments fins dactine et de tropomyosine et de myofilaments épais de myosine. Cest lélément caractéristique de la cellule musculaire, le myocyte.

Myoglobine n. f. Chromoprotéine voisine dune sous-unité de lhémoglobine, présente dans les muscles striés des vertébrés auxquels elle communique leur coloration rouge. Sa très forte affinité pour loxygène lui permet dassurer le relais de lhémoglobine pour son transport et sa mise en réserve dans le muscle. Elle est…

Myoglobinurie n. f. Présence de myoglobine dans lurine, consécutive à une activité musculaire très intense ou à une destruction musculaire due à un écrasement, ou à une brûlure, une infection, une intoxication. Mise en évidence par spectrophotométrie.



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Acide mycophénolique

Dernière modification de cette page le 20 décembre 2020



Pharmacognosie - Pharmacologie



Mycophénolique (acide).

Anglais : mycophenolic acid
Espagnol : ácido micofenólico

n. m.  (DCI). Substance produite par fermentation de souches de plusieurs espèces de Penicillium (dont P. brevicompactum Dierckx). Propriétés antibactériennes, antifongiques, antivirales, antitumorales, mais surtout immunosuppressives ; l'acide mycophénolique s'oppose à la prolifération des lymphocytes B et T par inhibition de l'inosine monophosphate déshydrogénase. Potentiel génotoxique et tératogène important. L'acide mycophénolique est disponible sous deux formes, le sel de sodium (mycophénolate sodique) et l'ester morpholino-éthylique (mycophénolate mofétil, qui est un précurseur pharmacologique [« prodrogue »] s'hydrolysant dans l'organisme en acide mycophénolique).

Le mycophénolate mofétil est inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2017, 1700) ainsi que le mycophénolate sodique (monographie 01/2021, 2813).


Emploi essentiellement par voie orale en médecine de transplantation, en association avec un inhibiteur de la calcineurine (ciclosporine) et un corticoïde (prednisolone), pour prévenir le rejet aigu de l'organe transplanté (rein, foie, coeur, poumon). Emploi envisageable dans le traitement de maladies auto-immunes (lupus érythémateux disséminé, maladie de Behçet…). Effets indésirables digestifs (diarrhée, vomissements…), hématologiques (anémie, leucopénie, thrombopénie) ; risque accru d'infections opportunistes, de lymphomes et autres tumeurs malignes. En 2014 il a été signalé, lors de traitements à base d’un mycophénolate associé à d’autres immunosuppresseurs, des cas d’hypoglobulinémie accompagnés d’infections récurrentes ainsi que des cas de bronchiestasie.
Les mycophénolates sont formellement contre-indiqués en cas de grossesse (risque d’avortements spontanés et de malformations congénitales ; règles strictes de prescription et de délivrance), ainsi que chez la femme allaitante. Les femmes susceptibles d’être enceintes doivent impérativement utiliser une contraception fiable avant et pendant le traitement par un mycophénolate, prolongée durant les 6 semaines suivant l’arrêt ; de plus, les partenaires féminines d’hommes sexuellement actifs traités par un mycophénolate doivent également utiliser une contraception efficace pendant le traitement et au minimum pendant 90 jours après son arrêt.
En juillet 2018, l’ANSM a diffusé sur son site internet trois documents concernant les risques liés à une grossesse et/ou un projet de conception, chez des patients traités par un mycophénolate : un guide pour les patients (femmes et hommes), un guide pour les professionnels de santé et un formulaire d’accord de soins des patientes susceptibles de procréer.