Pervenche
Dernière modification de cette page le 18 novembre 2023
- Anglais : periwinkle
- Espagnol : vinca ou pervinva
- Étymologie : latin pervinca ou vincăpervinca pervenche
- n. f. Nom générique désignant des plantes de la famille des Apocynaceae ; deux espèces d’origine, de composition et d’emploi différents intéressent de façon très inégale la pharmacie.
Pervenche officinale
- Synonyme(s) : petite pervenche ; violette des sorciers (nom vernaculaire)
- Anglais : common periwinkle ou small periwinkle
- Espagnol : vincapervinca
- Allemand : Immergrün
- Herbacée vivace des sous-bois d’Europe (Vinca minor L.). Présence dans la feuille de composés triterpéniques (acide ursolique…) et polyphénoliques (acides-phénols, flavonoïdes, tanins…) et de nombreux alcaloïdes indolomonoterpéniques (vincamine...).
- Feuille autrefois utilisée en médecine populaire dans diverses indications, notamment pour sa réputation de plante antilaiteuse, astringente et vulnéraire ; des cultivars riches en vincamine ont été utilisés à la fin du XXe siècle pour l’extraction de cet alcaloïde.
En cosmétologie, utilisation d’un extrait de feuilles pour ses propriétés antiseptiques et astringentes, voire tonifiantes.
Pervenche tropicale
- Synonyme(s) : pervenche de Madagascar ou pervenche rosée de Madagascar
- Anglais : Madagascar periwinkle ou rosy periwinkle
- Espagnol : vinca de Madagascar ou vinca rosada
- Allemand : tropisches Immergrün
- Sous-arbrisseau vivace (Catharanthus roseus [L.] G. Don ; basionyme Vinca rosea L.) originaire de Madagascar, naturalisé et cultivé dans de nombreuses régions tropicales et sub-tropicales (plante ornementale), et dont le génome est aujourd'hui connu. Présence dans les parties aériennes de très nombreux alcaloïdes indolomonoterpéniques, la plupart « monomères » (vindoline, catharanthine…), quelques-uns « dimères » (alcaloïdes « bis-indoliques » : vinblastine, vincristine…, à propriétés antimitotiques [« poisons du fuseau »] en s’opposant à l’assemblage des tubulines en microtubules).
- Emploi pour l’obtention d’alcaloïdes « dimères » largement utilisés en chimiothérapie anticancéreuse : vinblastine et vincristine (par extraction), vindésine (par hémisynthèse à partir de la vinblastine), vinorelbine et vinflunine (par hémisynthèse biomimétique à partir de la catharanthine et de la vindoline). La racine de C. roseus est elle-même une source industrielle d’un autre alcaloïde indolomonoterpénique, la raubasine (ou ajmalicine).
Le binome latin de la pervenche tropicale ayant longtemps été Vinca rosea, ses alcaloïdes anticancéreux sont encore improprement désignés par « vinca alcaloïdes ».
Le terme « dimère », largement utilisé pour les alcaloïdes bis-indoliques de la pervenche tropicale, est impropre puisque les deux parties constitutives de ces alcaloïdes (l’une indolique et l’autre dihydroindolique) ne sont pas identiques entre elles ; pour cette raison, le terme « monomère » est également impropre.