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Rédaction:Anti-inflammatoire

De acadpharm
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Antonyme(s) : antiphlogistique
Anglais : anti-inflammatory
Espagnol : antiinflamatorio, antiflogístico
Allemand : Entzündungshemmend
Étymologie : grec ἀντί antí au lieu de, en comparaison de, contre, opposé à, latin inflammātĭo action d’incendier, incendie, inflammation (maladie), excitation
adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui permet de lutter contre l'inflammation, d'origine rhumatismale ou non.

Anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS)

Anglais : non-steroidal anti-inflammatory drug
Espagnol : antiinflamatorio no esteroideo
Anti-inflammatoire qui agit principalement sur les phases aiguë et subaiguë de l'inflammation, en inhibant les cyclo-oxygénases 1 et/ou 2, bloquant ainsi la synthèse des prostaglandines pro-inflammatoires.

Les AINS sont pour la plupart des dérivés de l'acide phénylacétique ou de l'acide phénylpropionique (ibuprofène, kétoprofène, naproxène, diclofénac), de l'acide indolacétique (indométacine), de l'acide indène acétique (sulindac), de l'acide salicylique (salicoside, saligénine et surtout aspirine), de l'acide anthranilique (fénamates, tel l'acide niflumique), ou de composés à réaction acide (dérivés pyrazolés à groupe bêta-dicarbonylé (phénylbutazone), oxicams (piroxicam, ténoxicam).
Cette classe thérapeutique peut conduire à une néphrotoxicité en particulier chez les personnes âgées. Les inhibiteurs de la cyclo-oxygénase 2 qui étaient supposés avoir une meilleure tolérance gastro-intestinale constituent la famille des coxibs.
Les AINS agissant sur la phase chronique de la maladie sont plus rares : D-pénicillamine, colchicine, aminoquinoléines (chloroquine et dérivés, mépacrine), sels d'or.
Il existe également des anti-inflammatoires agissant comme antiscléreux : dérivés soufrés, iodés, terpéniques (acide glycyrrhétinique, aescine, Gaïazulène, souvent rencontrés dans des extraits végétaux), de l'oxyproline (oxacéprol).
Certains antibiotiques (griséofulvine), antimétabolites (méthotrexate) ou dérivés des sucres (tribénoside) sont doués de propriétés anti-inflammatoires notables.
À signaler aussi des enzymes utilisées localement ou même per os pour une action générale (chymotrypsine, amylase), le lysozyme, les azulènes, certains iridoïdes, des saponosides stéroïdiens.


Anti-inflammatoire stéroïdien

Anglais : steroidal anti-inflammatory drug
Espagnol : antiinflamatorio esteroideo
Le cortisol endogène permet de lutter aussi bien contre la phase aiguë que la phase chronique de l'inflammation. De nombreux dérivés de cette hormone stéroïdienne, souvent beaucoup plus efficaces, ont été préparés, différant par leur durée d’action (courte comme la prednisone et la prednisolone, intermédiaire comme la triamcinolone et longue comme la bétaméthasone, la dexaméthasone, le cortivazol). Aux propriétes anti-inflammmatoires s’ajoutent des effets antipyrétiques, analgésiques, anti-allergiques largement utilisés en thérapeutique. Les effets immuno-suppresseurs sont mis à profit dans le cadre du rejet de greffes.

Les glucorticoïdes agissent en se fixant sur des récepteurs cytoplasmiques. Le complexe ligand-récepteurs est ensuite internalisé, pénètre dans le noyau cellulaire et interagit avec les promoteurs des gènes cibles (transactivation ou transrépression).
Les effets indésirables sont liés à l’augmentation du métabolisme glucidique, protidique (ostéoporose, fracture) et minéral (hypokalièmie, rétention hydrosodée) ainsi qu’au risque modéré d'ulcération de l'estomac (augmentation de la sécrétion d’acide par la muqueuse). Les troubles endocriniens (dus à la dérégulation de la synthèse des corticoïdes naturels) sont de type troubles du cycle menstruel, hypertrichose, acné.