Vaccin

De Le dictionnaire
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Uricosurique adj. et n. m. Qui augmente lexcrétion de lacide urique et des urates dans lurine. Exemple : le probénécide qui inhibe la réabsorption tubulaire des urates.

Uricurie

Uridine n. f. Nucléoside formé par la combinaison du D‑ribose et de luracile. Molécule constitutive des nucléotides pyrimidiques des acides ribonucléiques (ARN).

Urinal n. m. Dispositif de recueil et, éventuellement, de mesure du volume de lurine émise par un patient alité. En matières diverses (verre, faïence, matière plastique) et de forme adaptée à lanatomie masculine (synonyme pistolet) ou féminine.

Acide urique n. m. Composé très peu soluble dans leau, résultant du métabolisme des bases puriques chez lHomme et les primates supérieurs. Excrété dans lurine sous forme durates également peu solubles.

Urobiline n. f. Pigment jaune éliminé dans lurine, formé par oxydation de lurobilinogène et constituant un des produits ultimes de la dégradation de lhème.

Urofollitropine n. f. Préparation dhormone folliculostimulante (FSH) hautement purifiée, à partir de gonadotrophine ménopausique humaine (hMG). Permet le développement et la maturation des follicules de de Graaf. Cf follitropine.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0958).

Urographie n. f. Examen radiologique des voies urinaires, après administration dun produit opacifiant.

Urokinase n. f. Enzyme (sérine protéase) produite par certaines cellules rénales et excrétée dans lurine à partir de laquelle elle a été isolée (doù son nom). Elle a été également identifiée à la surface de la majorité des cellules de l’organisme, fixée sur un récepteur spécifique (u-PAR ou…

Urolithine

Urologie n. f. Spécialité médicochirurgicale sintéressant à létude et au traitement des affections du rein, des uretères, de la vessie, de lurètre (chez les deux sexes) et de lappareil urogénital masculin (le spécialiste, « urologue », est alors lhomologue du « gynécologue »).

Uropathie n. f. Terme générique des pathologies de lappareil urinaire notamment par anomalies congénitales malformatives. Exemple anomalie de la jonction pyélourétérale, anomalie de la jonction urétéro-vésicale ou mégauretère, reflux vésico-urétéral, dysplasie rénale, kyste rénal, urétérocèle, valves de lurètre postérieur.

Uroporphyrine n. f. Composé intermédiaire dans la formation de lhémoglobine. Elle est retrouvée dans lurine, lors danomalies de biosynthèse de lhème (exemples : porphyrie érythropoïétique congénitale, porphyrie aiguë hépatique, porphyrie cutanée).

Acide ursodésoxycholique n. m. Acide biliaire naturel présent, en très faible quantité chez lHomme, et qui ne possède, comme lacide chénodésoxycholique, que deux groupes OH dans le noyau. Contrairement aux acides biliaires endogènes (acide cholique) dont il favorise la circulation entérohépatique, lacide ursodésoxycholique est hydrophile et dépourvu de propriétés…

Ursodoxicoltaurine n. f. Acide biliaire lipophile, qui est un inhibiteur de la protéine pro-apoptotique Bax (Bcl-2-associated X), conçu pour réduire la mort cellulaire par apoptose. Il protège l’intégrité des membranes des mitochondries et prévient le relargage de cytochrome C, qui conduit à la mort cellulaire. L’ursodoxicoltaurine est combinée,…

Urticaceae Famille appartenant à lordre des Rosales comportant 1650 espèces dont les orties, composée de plantes herbacées munies de poils urticants sur les tiges et les feuilles. Ces dernières sont alternes ou opposées, les fleurs sont petites, unisexuées et réunies en cymes groupées. Les orties sont…

Urticaire n. m. Dermatose inflammatoire, érythémateuse et prurigineuse formant une papule, à centre blanc et contours nets, parfois œdémateuse et disparaissant, à terme, sans laisser ni séquelle ni cicatrice. La papule ressemble à celle causée par une piqûre dortie. Il est distingué : 1- la forme aiguë qui…

Urushiol n. m. Terme désignant un mélange huileux, en proportions variables, de substances o-diphénoliques, chacune portant une longue chaîne alkyle en C, saturée ou plus ou moins insaturée (une à trois doubles liaisons), présentes dans la sève résineuse de certains sumacs (arbres, arbustes ou lianes appartenant au genre…

Usage n. m. Fait de se servir de quelque chose.

Usager du système de santé n. m. Personne qui utilise ou est susceptible d’utiliser les services de santé, publics ou privés, en termes de prévention, de diagnostic, de soins (malade, patient) et de couverture des risques sanitaires qui portent atteinte à sa sécurité économique (assuré social). Elle bénéficie de droits fondamentaux, notamment : information…

Acide usnique n. m. Substance de structure dibenzofuranique dont les deux énantiomères, les acides (+) et (-)-usniques, sont connus à l’état naturel, chaque énantiomère existant sous deux formes tautomères dont lune est privilégiée. L’acide usnique est caractéristique des lichens (dans lesquels il est présent à des teneurs parfois élevées)…

USP (United States Pharmacopeia)

Ustékinumab n. m. Anticorps monoclonal IgG1κ entièrement humain qui se lie spécifiquement à la sous-unité p40 des interleukines IL-12 et IL-23, les empêchant de se lier à leur récepteur spécifique exprimé à la surface de cellules immunitaires.

Utérorelaxant adj. et n. m. Qualifie ou désigne des composés permettant de diminuer les contractions utérines, pendant la grossesse, en cas de menaces daccouchement prématuré et de tocolyse précésarienne. Autrefois, on employait des antispasmodiques (type hyoscine) désormais supplantés par des agonistes β‑adrénergiques (salbutamol et terbutaline) et des antagonistes…

Utérus n. m. Organe du système reproducteur de la femme, musculaire, impair, médian et creux, destiné à la nidation et au développement de lœuf fécondé. En forme de tronc de cône, il comprend de haut en bas :Lutérus comprend trois couches tissulaires, de lextérieur vers lintérieur : le…

UTP

Uva-ursi Cf busserole.

Uvée n. f. Membrane intermédiaire de lœil, pigmentée et vasculaire, située entre la sclérotique (enveloppe externe de lœil) et la rétine, comprenant, pour luvée antérieure, liris dont les variations du diamètre de la pupille régulent la quantité de lumière pénétrant dans lœil et le corps ciliaire qui sécrète…

Uvéite n. f. Inflammation dune partie ou de la totalité de luvée, partie intermédiaire pigmentaire de lœil (pan-uvéite). Elle est classifiée en aiguë ou chronique, antérieure, intermédiaire et postérieure. Elle peut être granulomateuse ou non granulomateuse. Ses causes sont multiples :5- locorégionale : infections otorhinolaryngologiques ou dentaires.

Vaborbactam n. m. Inhibiteur de Bêta-lactamases, dont la structure n’inclut pas de cycle β-lactame, mais un cycle intégrant un atome de bore. Ne possédant pas, en lui-même, d’activité antibactérienne, ce composé protège le méropénème de la dégradation par certaines β‑lactamases à sérine, telle que la carbapénémase de…


Vaccin anti-VRS n. m. Vaccin adjuvanté contre le virus respiratoire syncytial (VRS ; en anglais RSV, respiratory syncytial virus), contenant l’antigène qui est une sous-unité recombinante de la glycoprotéine de préfusion RSV F (RSVPreF3) et l’adjuvant AS01E.Voir : Virus respiratoire syncytial ; Pneumovirus ; Antigène ; Glycoprotéine ; Nucléocapside ; Gram ; Saponoside ; Glycoside ; Triterpène ; Panama…

Vaccination n. f. Administration par voie parentérale ou orale d’une préparation antigénique (vaccin) permettant d’induire une réponse immunitaire capable de prévenir certaines maladies infectieuses (vaccination préventive) ou d’aider à lutter contre des infections chroniques ou contre des tumeurs (vaccination curative). La voie d’administration des vaccins repose sur des…

Vaccin contre le virus du chikungunya n. m. DICT50 (dose infectieuse en culture cellulaire 50 %).

Vaccin contre le virus Ebola Zaïre n. m. Voir : Vaccin ; Stomatite (vésiculeuse) ; Glycoprotéine ; Excipient ; Trométamol ; Virus.

Vaccine n. f. Maladie due à un Orthopoxvirus Poxviridae, exemple de maladie volontairement transmise à lHomme, par vaccination, pour le protéger contre la variole. Initialement on procédait à une vaccination par scarification, en Angleterre, puis en France (1800) où elle devint obligatoire (1902). Le vaccin était obtenu…

Vaccinium Genre de la famille des Ericaceae ; sous-arbrisseaux ou arbustes originaires principalement de l’hémisphère nord, désignés pour la plupart sous le nom d’ « airelles », à l’origine de nombreuses confusions ; intérêt pharmaceutique et/ou alimentaire du fruit (baie) de plusieurs espèces :2‑ les espèces dintérêt surtout…

Vaccinologie n. f. Science qui englobe tous les aspects liés à la prévention des maladies par les vaccinations. Elle a pour but de répondre aux besoins de prévention de chacun d’une manière individualisée, avec des approches personnalisées permettant d’identifier le degré de protection, de définir les stratégies de…

Vaccins antipaludiques n. m. Ce vaccin a pour objectif le développement d’anticorps qui vont agir avant l’étape hépatique du cycle parasitaire chez l’homme et protéger contre le virus de l’hépatite B.

Vaccins contre la maladie du charbon n. m. Vaccin qui est une suspension pour injection intramusculaire ou sous-cutanée, préparée à partir de filtrats non cellulaires de cultures microaérophiles d’une souche avirulente, non encapsulée de Bacillus anthracis.Le produit final contient 1,2 mg/mL d’aluminium, ajouté sous forme d’hydroxyde d’aluminium dans du chlorure de sodium à…

Vaccin tétravalent contre la dengue n. m. DICC50 de chacun des sérotypes.

Vacuole n. f. Cavité incluse dans le protoplasme dune cellule et remplie dun liquide vacuolaire, de composition variée et, plus généralement, dune solution aqueuse dacides organiques concourant à maintenir la turgescence de la cellule.

Vadadustat n. m. Petite molécule de synthèse, un inhibiteur de la prolyl-hydroxylase spécifique au facteur induit par l’hypoxie (HIF – en anglais, hypoxia-inducible factor) qui induit une augmentation du taux cellulaire d’HIF, ce qui stimule la production d’érythropoïétine (EPO) endogène et augmente la mobilisation du fer et la…

Vagin n. m. Canal musculo-membraneux impair et médian sétendant du col de lutérus à la vulve, situé entre la vessie et lurètre, en avant, et le rectum, en arrière. Le cul-de-sac vaginal entoure le col de lutérus. Le vagin assure la pénétration du pénis lors de la relation…

Vaginite n. f. Inflammation de la muqueuse vaginale, associée ou non à celle de la vulve (vulvo-vaginite).

Vaginose n. m. Infection vaginale non muco-purulente, non fétide et non sexuellement transmissible, provoquée par le déséquilibre de la flore microbienne notamment par disparition des bacilles de Döderlein (Lactobacillus acidophilus vaginalis) et développement de bactéries anaérobies type Gardnerella.

Vagolytique adj. et n. m. Qui produit des effets sopposant à ceux de lexcitation du nerf vague (exemple : atropine).

Vagomimétique adj. et n. m. Qui produit des effets semblables à ceux de lexcitation du nerf vague (exemples : acétylcholine, pilocarpine).

Vagotomie n. f. Alternative chirurgicale pour le traitement des ulcères gastriques, consistant en une section plus ou moins sélective, selon le niveau, des rameaux du nerf vague innervant lestomac, plus précisément les cellules assurant la sécrétion acide.

Vagotonie n. f. Déséquilibre dactivité du système nerveux autonome ou végétatif en faveur du système parasympathique et, en particulier, de lactivité du nerf vague.

Vague

Valaciclovir (chlorhydrate de) n. m. Précurseur pharmacologique (prodrogue) où la fonction alcool de l’aciclovir est estérifiée par un résidu de L-valine. Formule : C13H21ClN6O4. Après administration par voie orale, le valaciclovir (VACV) est hydrolysé en aciclovir dans l’intestin et le foie. Celui-ci suit les mêmes étapes de phosphorylation en nucléoside…

Valbénazine n. f. Ester de la [+]-α-dihydrotétrabénazine (DTBZ) couplée à la L‑valine, analogue de la tétrabénazine, inhibiteur sélectif réversible de la protéine transporteur des monoamines de type 2 VMAT2 (Vesicular monoamine transporter 2), sopposant ainsi à laccumulation des monoamines dans les vésicules de stockage présynaptiques et, notamment, …

Valdécoxib n. m. Anti-inflammatoire non stéroïdien dont le mécanisme d’action passe par l’inhibition sélective de la cycloxygénase-2 (COX-2).

Valence n. f. Autrefois, nombre maximal de liaisons que peut contracter un atome ou un ion. Ainsi le carbone est tétravalent (exemples : CH). En fait, on doit parler délectrovalence, de covalence et de coordinence, qui peuvent coexister dans une molécule pour un même atome.

Valépotriate n. m. Nom désignant des iridoïdes lipophiles présents dans des valérianes, en particulier Valeriana officinalis L., Caprifoliaceae précédemment Valerianaceae, caractérisés par la présence dune fonction époxyde et de trois fonctions alcool estérifiées (valtrate, isovaltrate, acévaltrate, dihydrovaltrate... se différenciant par la nature des chaînes ester et/ou le…

Valerianaceae Ancienne famille qui a disparu, dans la nouvelle classification, et qui comportait, notamment, la Valériane officinale ; cette dernière appartient aujourdhui à la famille des Caprifoliaceae, ordre des Dipsacales.

Valériane n. f. Grande herbacée vivace très commune en Europe et en Asie du Nord (Valeriana officinalis L., Caprifoliaceae précédemment Valerianaceae), à tige creuse, à feuilles en rosette et à fleurs blanches ou rosées groupées en cymes terminales, poussant sur des sols frais et humides ; considérée par…

Acide valérianique Acide gras saturé linéaire, CH-COOH, bien que ce nom soit aussi donné commercialement à lacide isovalérianique, ramifié.

Acide valérique

Valeur n. f. 1- Ce que représente quelque chose ; 2- Mesure conventionnelle attachée à quelque chose, à un symbole, à un signe.



→ Vardénafil (chlorhydrate de)

Vaccin

Dernière modification de cette page le 06 octobre 2023


Anglais : vaccine
Espagnol : vacuna
Étymologie : Latin vacca vache.

n. m. Préparation médicamenteuse destinée à stimuler le système immunitaire de manière à obtenir une réponse spécifique de l’organisme contre un antigène donné. Il convient de distinguer :
1- les vaccins préventifs : ces vaccins, utilisés pour prévenir les maladies infectieuses, sont constitués :
- soit d’agents pathogènes vivants (bactéries ou virus), dont la virulence a été atténuée par des passage successifs sur des milieux de culture (exemples : fièvre jaune, rougeole, rubéole),
- soit de germes non vivants, entiers, inactivés par la chaleur ou des agents chimiques (exemples : rage, hépatite A),
- soit de fractions protéiques ou polyosidiques (anatoxine, sous-unité antigénique, molécule recombinante), de masse moléculaire suffisamment importante, capables de provoquer la formation d'anticorps par les lymphocytes B et de réagir avec ceux-ci grâce à des groupes chimiques épitope.
Ces vaccins confèrent l'immunité vraie ou « active » contre une maladie bactérienne ou virale, avec, de plus, un effet mémoire.
2 - les vaccins curatifs : ces vaccins, appelés aussi vaccins thérapeutiques , sont destinés à être administrés à des patients souffrant d'une maladie déjà déclarée, comme une infection virale chronique ou un cancer, l'objectif étant, ici, de stimuler les défenses naturelles de l'organisme pour aider celui-ci à lutter contre l’infection (exemple : essais en cours de vaccin thérapeutique anti-VIH), ou contre la tumeur (exemple : essais en cours de vaccins antitélomérase)



Vaccins antibactériens

Anglais : antibacterial vaccine
Espagnol : vacuna contra el bacteriana

Les vaccins antibactériens sont de plusieurs types  :
1- les vaccins classiques : ce sont soit des vaccins complets, préparés à partir de corps bactériens (coqueluche, leptospirose, peste) ; mal définis, ils sont en voie de disparition, soit des vaccins préparés à partir de corps bactériens vivants, de virulence atténuée, par adaptation à un hôte ou par passage sur des milieux de culture particuliers (exemple BCG). Ces vaccins seront de plus en plus remplacés par des vaccins obtenus par génie génétique ;
2- les vaccins constitués de fractions ou d’extraits de corps bactériens, fragments d’enveloppe, sous-unités. Ces éléments purifiés à partir du microorganisme lui-même peuvent être :
- des protéines bactériennes extracellulaires : anatoxines préparées par addition d’aldéhyde formique (formol) qui se combinent aux toxines hautement purifiées, et donnent naissance à des antigènes provoquant la formation d’anticorps neutralisants de titre très élevé (tétanos, diphtérie) ;
- des antigènes protéiques ;
- des antigènes polyosidiques, le plus souvent associés à un adjuvant (exemple vaccin de la typhoïde, du méningocoque A + C, du méningocoque A-C-Y-W135, de l’Haemophilus influenza b, du Pneumocoque) ; ces vaccins remplacent maintenant les vaccins inactivés complets ;
3- les vaccins issus du génie génétique : c'est la forme actuellement la plus avancée des vaccins, en terme de composition en antigènes, de pureté, stabilité et sécurité. Leur fabrication, à large échelle, permet l’abaissement de leur prix de revient. Trois types possibles :
- les vaccins recombinés : l’antigène protecteur est synthétisé par génie génétique à partir de cellules procaryotes (bacilles, levures) ou eucaryotes (fibroblastes de souris...) ; le gène correspondant à des épitopes protecteurs est inséré dans des fragments d’ADN (plasmide ou transposon) en s’exprimant dans la cellule eucaryote, réalisant un clonage ;
- les vaccins vivants atténués par manipulation génétique : les mutants avirulents sont obtenus par délétion dirigée d’une partie non indispensable du génome bactérien (exemple souche mutante Ty 21a de Salmonella typhi, capable de pénétrer dans la muqueuse intestinale, de s’y multiplier, puis de s’autodétruire au bout de 4 à 5 divisions ;
- les vaccins vivants recombinants (vaccins « multiples ») : souches bactériennes hybrides qui expriment la protéine vaccinale d’une autre souche pathogène lors de leur multiplication ou à leurs surfaces ;
4- les vaccins de synthèse ou vaccins synthétiques : oligopeptides correspondant aux déterminants antigéniques d’une protéine. Ne possédant pas toujours la structure spatiale de la protéine, ces vaccins n’ont en général qu’une faible immunogénicité, ce qui nécessite l’adjonction d’adjuvants ;
5- les vaccins artificiels : dans le but d’améliorer la présentation de l’antigène aux récepteurs des lymphocytes, on associe cet antigène à des constituants supramoléculaires non microbiens naturels ou synthétiques (coqueluche, pneumocoque conjugué, Haemophilus influenzae type b conjugué, méningocoque C conjugué).



Vaccins anticancer

Anglais : anticancer vaccines
Espagnol : vacunas contra el cáncer

Vaccins destinés à stimuler les défenses naturelles de l'organisme pour détruire les cellules tumorales ou limiter leur progression ; ces vaccins reposent sur l’identification de substances spécifiques associées à certaines tumeurs, utilisées comme cible de la vaccination. Ce peut être notamment 1- des antigènes tumoraux (antigène carcinoembryonnaire purifié, antigène de la prostate, produits oncogènes) ; 2- des cellules tumorales modifiées par transfert de gènes et irradiation (antigène MZ2-E pour les mélanomes, cytokines) ; 3- des cellules du système immunitaire également modifiées par transfert de gènes afin d’exprimer des molécules telles que IL2, IL4, GM-CSF.

Cf immunothérapie, chimiothérapie.


Vaccins anti-COVID-19

Anglais : antiCOVID 19 vaccine
Espagnol : vaccina contra el COVID 19
Allemand : COVID-19 Impfungen

Agent immunologique d’immunisation active contre le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère SRAS-CoV-2 (en anglais SARS-Cov-2Severe acute respiratory syndrome coronavirus 2), destiné à la prévention de la COVID-19 (Corona virus disease-19).
1- Vaccin anti-COVID-19 à ARNm
Ces vaccins sont constitués d’un ARN messager (ARNm) qui code un variant de préfusion, stabilisé en conformation (K986P et V987P), de la glycoprotéine du spicule du SRAS-CoV-2 (protéine S). Cet ARN est composé de nucléotides légèrement différents des nucléotides naturels (1-méthylpseudouridine en place de l’uridine) afin de ne pas déclencher une trop forte inflammation par production de médiateurs immunitaires, en particulier des interférons. Il est encapsulé dans des nanoparticules lipidiques, à fin de stabilisation et pour faciliter sa pénétration dans les cellules. Après injection, cet ARN messager va produire dans l’organisme la protéine virale qui va déclencher, à son tour, la réaction immunologique et la protection face à une infection ultérieure. L’organisme va donc fabriquer lui-même son propre vaccin à partir de l’injection d’une partie du code génétique du virus. Après lecture et synthèse de la protéine spicule, cet ARN messager est détruit et éliminé comme l’ensemble des ARN messagers produits par nos cellules.
Deux vaccins anti-COVID-19 à ARNm, administrables par voie intramusculaire, ont actuellement une AMM (décembre 2020) :
- le vaccin BNT162b2 (Pfizer-BioNTech) (DCI : tozinaméran) : doit être conservé entre - 80 °C et - 60 °C, peut être conservé entre 2 °C et 8 °C pendant 1 mois avant utilisation, indiqué à partir de 12 ans à raison de 2 doses espacées de 3 à 7 semaines, puis un rappel après 5 mois recommandé en particulier chez les personnes fragiles (risque de développer une forme grave de la COVID-19) ;
- l'ARNm-1273 (Moderna) (DCI : élasoméran) : doit être conservé à - 20 °C, entre 2 °C et 8 °C pendant 1 mois, indiqué à partir de 12 ans à raison de 2 doses espacées de 3 à 7 semaines.

2- Vaccin anti-COVID-19 à vecteur viral
Vaccin utilisant comme support un virus vivant, à réplication atténuée, auquel est ajoutée la séquence génétique du SRAS-CoV-2 codant la glycoprotéine de la spicule (protéine S) du SRAS-CoV-2.
Trois vaccins anti-COVID-19 à vecteur viral, administrables par voie intramusculaire, ont actuellement une AMM (mars 2021) :
- le Sputnik V ou Gam-COVID-Vac : autorisé notamment en Russie et en Hongrie, ce vaccin utilise 2 vecteurs incapables de se répliquer, les adénovirus humains Ad26 pour la première injection et Ad5 pour la seconde, recombinés pour exprimer l’intégralité de la protéine du spicule du coronavirus SARS-CoV-2, y compris son domaine de liaison aux récepteurs ACE2. Le choix de deux vecteurs différents repose sur la volonté de contourner le problème de l’immunité dirigée contre le vecteur après la 1re injection, immunité qui pourrait nuire aux effets immunogènes de la 2e injection. Sa conservation à long terme et sa distribution se font à -18 °C, mais il peut être conservé entre 2 et 8 °C. Présenté sous forme liquide, il doit être administré par voie intramusculaire, en 2 injections séparées de 21 jours ;
- le vaccin AZD1222 (AstraZeneca/Oxford) : ce vaccin utilise un adénovirus de chimpanzé ; il a été validé par l’AEM le 29 janvier 2021 pour les patients adultes à partir de 18 ans. Il peut être conservé pendant six mois à une température comprise entre 2 °C et 8 °C et est administré à raison de 2 doses espacées de 4 à 12 semaines ;
- le vaccin COVID-19 Janssen ou Ad26.COV2.S (Johnson & Johnson)  : validé par la FDA le 27 février 2021 et par l’AEM le 11 mars 2021, pour les patients à partir de 18 ans. Ce vaccin est unidose ; il est stable pendant deux ans à la température de – 20 °C et au moins trois mois à une température de 2 °C à 8 °C.
- le vaccin NVX-CoV2373 : Vaccin anti-COVID-19 qui repose sur la protéine S constituant le spicule du virus, exprimée en totalité et sous une forme stabilisée de trimères, comme ils se forment à la surface du virus. Ces trimères sont insérés dans des nanoparticules. Afin de faciliter l’activation des cellules du système immunitaire inné, un adjuvant (Matrix-M™), qui se présente sous forme de nanoparticules composées de saponine, extraite de l’arbre Quillaja saponaria ou « bois de Panama », de cholestérol et de phospholipides, est ajouté à la préparation. (Cf Quillajaceae). Ce vaccin, stable 9 mois entre 2 °C et 8 °C, est destiné aux personnes de plus de 18 ans.
- le vaccin SPIKEVAX COVID-19 à ARN messager (Formule 2023-2024) : il est présenté sous forme de suspension pour injection intramusculaire. Chaque dose de ce vaccin (0,5 mL) contient 50 µg d’ARN messager modifié, qui encode la préfusion stabilisée de la glycoprotéine du spicule du SARS-CoV-2 du mutant Omicron, variant de sous-lignage XBB.1.5. Cet ARN modifié est formulé dans de particules lipidiques qui facilitent l’entrée dans les cellules afin d’exprimer l’expression de l’antigène du SARS-CoV-2 qui, à son tour, va éliciter une réponse immune contre cet antigène du spicule.Cet ARN modifié est formulé dans de particules lipidiques qui facilitent l’entrée dans les cellules afin d’exprimer l’expression de l’antigène du SARS-CoV-2 qui, à son tour, va éliciter une réponse immune contre cet antigène du spicule.
- le vaccin COMIRNATY COVID-19 à ARN messager (Formule 2023-2024) : ilest présenté sous forme de suspension pour injection intramusculaire. Chaque dose de ce vaccin (0,3 mL) contient 50 µg d’ARN messager modifié qui encode la préfusion stabilisée de la glycoprotéine du spicule du SARS-CoV-2 du mutant Omicron, variant de sous-lignage XBB.1.5. Cet ARN modifié est formulé dans de particules lipidiques qui facilitent l’entrée dans les cellules afin d’exprimer l’expression de l’antigène du SARS-CoV-2 qui, à son tour, va éliciter une réponse immune contre cet antigène du spicule.
- le vaccin Novavax COVID-19, adjuvanté (Formule 2023-2024) : il est présenté sous forme de suspension pour injection intramusculaire. Chaque dose de 0,5 mL de ce vaccin contient 5 µg de protéine recombinante de spicule (rS) du mutant SARS CoV 2 Omicron, variant du sous-lignage XBB.1.5, et 50 µg d’adjuvant Matrix-M. Cet adjuvant est composé de la fraction-A (42,5 µg) et fraction-C (7,5 µg) d’extraits de saponines du tronc du bois de Panama (Quillaja saponaria Molina).La protéine rS est produite au moyen de la technologie de l’ADN recombiné en utilisant un système d’expression du baculovirus, dans des cellules d’un insecte dérivées de cellules Sf9 de l’espèce Spodoptera fugiperda (le légionnaire d’automne ou la noctuelle américaine du maïs), qui est une espèce de lépidoptères de la famille des Noctuidae).



vaccins antipapillomavirus humain

Synonyme(s) : vaccin anti-HPV
Anglais : human papilloma virus vaccine
Espagnol : vacuna contra el virus del papiloma humano

Vaccin préventif destiné à protéger contre les infections à papillomavirus humain (HPV) responsables de lésions précancéreuses cervicales de haut grade et de la majorité des cancers invasifs du col de l'utérus ainsi que d’autres cancers plus rares de la sphère anogénitale (vulve, vagin, pénis et anus).
Trois vaccins sont actuellement: utilisés : le vaccin bivalent (bHPV) dirigé contre les papillomavirus des 2 génotypes 16 et 18, responsables de 70 % des cancers du col, le vaccin quadrivalent (qHPV) dirigé contre les génotypes 16, 18 et les génotypes 6, 11, responsables de 90 % des lésions bénignes (condylomes génitaux), le vaccin nonavalent (9HPV) dirigé contre les génotypes 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58, responsables de 90 % des cancers du col utérin et de 80 % des lésions précancéreuses de haut grade.


La transmission du papillomavirus humain se fait par contact avec la peau et les muqueuses, le plus souvent lors de rapports sexuels. On estime que 80% des personnes sexuellement actives seront infectées au cours de leur vie. Dans la majorité des cas, l'infection s'élimine naturellement en 1 à 2 ans après la contamination. Toutefois, dans 10 % des cas, elle persiste et peut entraîner des lésions des cellules cervicales qui peuvent soit régresser, soit persister ou évoluer vers un cancer du col utérin. La vaccination n'est efficace que si elle est pratiquée avant l'exposition au virus (ou après complète guérison d'une infection). La réponse immunitaire semble meilleure lorsque le vaccin est administré chez les adolescentes avant l'âge de 15 ans.


Vaccins antivirus

Anglais : antivirus vaccines
Espagnol : vacunas contra el virus

Vaccins reposant sur des principes voisins de ceux des vaccins antibactériens, à base, le plus souvent, de virus atténués (fièvre jaune, rougeole, rubéole) ou de virus tués (rage, hépatite A).


Vaccin tétravalent contre la dengue

Cf dengue.