« Ivermectine » : différence entre les versions
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Version du 6 février 2024 à 18:10
Isosorbide n. m. Dérivé cyclisé du d-sorbitol, résultant de sa déshydratation.
Isospora Genre de protiste Apicomplexa de la classe des Coccidea, famille des Eimeriidae. Isospora belli, parasite lintestin grêle de lhomme, est responsable de lisosporose, coccidiose intestinale affectant particulièrement les sujets immunodéprimés en zones tropicales et subtropicales. Provoque une entérocolite bénigne avec diarrhée non dysentériforme contenant des…
Isostémone adj. Se dit dune fleur dont le nombre détamines est égal au nombre de pétales (ou de sépales). Exemples : fleurs de bourrache, de mouron rouge.
Isotachophorèse n. f. Type délectrophorèse dans laquelle les espèces migrent à la même vitesse bien que leurs mobilités électrophorétiques soient différentes. Ceci nest réalisé quen établissant des gradients de champ électrique, ce qui est obtenu par lutilisation de tampons différents. Les espèces migrent entre deux autres choisies comme…
Isotherme adj. 1- qualifie un phénomène ou une transformation se produisant à température constante ; 2- qualifie une enceinte maintenue à température constante, par exemple à laide dun dispositif thermostatique.
Isothiocyanate n. m. Terme désignant des sels (par exemple isothiocyanate dammonium) ou des esters de lacide isothiocyanique de formule H-N=C=S. De nombreux esters isothiocyaniques (isothiocyanates, anciennement sénevols) résultent de lhydrolyse enzymatique (par la myrosinase) des glucosinolates présents dans des Brassicaceae (ex-Crucifères) et des familles botaniques voisines ; liquides…
Isothipendyl (chlorhydrate d') n. m. Composé à squelette très proche de celui de la prométhazine, donc à groupe éthylène-diamine, antihistaminique H
Isotonie n. f. Équilibre moléculaire entre deux solutions ayant la même tension osmotique et séparées par une membrane semiperméable. Exemple du plasma sanguin maintenant constant le volume des cellules sanguines avec lesquelles il est en contact et assurant le maintien de leur intégralité.
Isotope n. m. Élément caractérisé par son numéro atomique et sa masse atomique. Les isotopes dun même élément contiennent le même nombre de protons et délectrons, mais diffèrent par leur nombre de neutrons. Ils ont donc le même numéro atomique et occupent la même place dans la classification…
Isotrétinoïne n. f. Isomère par inversion d’orientation stérique sur le carbone voisin de la fonction acide terminale de la trétinoïne, dérivé de la vitamine A.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2011, 1019).
Isotrope adj. Se dit dun corps dont les propriétés physiques sont les mêmes quelle que soit la direction suivant laquelle on les évalue (exemple le verre).
Isotype n. m. Epitope codé par des segments génétiques identiques chez tous les individus dune même espèce. Ces épitopes sont localisés principalement sur les domaines constants des chaînes lourdes et légères des immunoglobulines, définissant ainsi les cinq isotypes des chaînes lourdes (α, δ, ε, γ et μ) et…
Isoxazole n. m. Hétérocycle aromatique à 5 sommets dont un atome doxygène et un atome dazote en positions 1 et 2.
Ispaghul n. m. Herbacée (Plantago ovata Forssk., Plantaginaceae ; = P. ispaghula Roxb. ex Fleming) cultivée surtout en Inde, principal producteur mondial, en Iran et au Pakistan. Présence dans la graine d’un mucilage hétéroarabinoxylanique abondant (15 à 30 %), à action laxative mécanique par hydratation du bol fécal ; également responsable…
Isradipine n. f. Dihydropyridine, inhibiteur de linflux calcique notamment au niveau des fibres musculaires lisses, antihypertenseur.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 2110).
IST Infection sexuellement transmissible. syndrome dimmunodéficience acquis (SIDA), hépatite B, herpès génital, syphilis, chlamydiose, trichomonose, mycoplasme, blemnoragie, gonococcie, verrue génitale, papillomavirus.
Istradéfylline n. f. Analogue de la caféine, antagoniste sélectif du récepteur A de l’adénosine ; la liaison de ladénosine à son récepteur active l’adénylate cyclase et, donc, la synthèse de l’AMP cyclique.
ITAM (Immunoreceptor tyrosine-based activation motifs) Acronyme anglo-saxon signifiant " Motifs d’activation des récepteurs immunologiques contenant des tyrosines ". Il sagit de séquences constituées dune paire de motifs YxxL séparée par une dizaine dacides aminés localisées dans les régions cytoplasmiques de différentes protéines membranaires associées aux récepteurs des lymphocytes T, des…
ITC (Isothermal titration calorimetry) n. f. Acronyme anglo-saxon signifiant " Titration calorimétrique isotherme", méthode de titrage dans un calorimètre maintenu isotherme au fur et à mesure de laddition de la solution titrante soit par refroidissement par effet Peltier soit par chauffage par effet Joule.
ITIM (Immunoreceptor tyrosine-based inhibition motifs) Acronyme anglo-saxon signifiant " Motifs dinhibition des récepteurs immunologiques contenant des tyrosines ". Ces résidus tyrosine sont localisées dans les régions cytoplasmiques de récepteurs cellulaires. Ils participent à larrêt de la transmission du signal.
Itopride (chlorhydrate d') n. m. Benzamide substitué antagoniste des récepteurs D à la dopamine, avec des propriétés antiémétiques et prokinétiques proches de celles du métoclopramide.
Itraconazole n. m. Dérivé du triazole.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2011, 1335).
IUPAC (International union for pure and applied chemistry) Union Internationale pour la Chimie pure et appliquée, organisme international chargé de régir la nomenclature en chimie.
Ivabradine (chlorhydrate d') n. f. Antiangoreux, agent bradycardisant capable dagir directement et sélectivement au niveau du nœud sinusal en inhibant le courant pacemaker I, ce qui réduit la vitesse de dépolarisation diastolique et ralentit le rythme cardiaque. Ceci réduit ainsi le travail cardiaque et la consommation en oxygène du myocarde.…
Ivacaftor n. m. Molécule de synthèse dite « potentiateur » visant à améliorer l’activité résiduelle de la protéine CFTR au pôle apical des cellules épithéliales. Elle empêche l’élimination des protéines CFTR défectueuses dans la cellule, corrige le repliement des protéines et aide à leur transport intracellulaire jusquau…
IVIVC
Ivosidénib n. m. Petite molécule de synthèse, inhibitrice de l’isocitrate déshydrogénase-1 (IDH1), l’une des trois isozymes IDH. LIDH1, homodimère asymétrique présent dans le cytoplasme et les peroxysomes, catalyse la décarboxylation oxydative réversible de l’isocitrate en α-cétoglutarate (2-oxoglutarate) avec formation de NADPH..
Ivy incision n. f. Méthode de biologie médicale qui explore essentiellement lhémostase primaire et qui consiste à apprécier le temps de saignement après incision superficielle de la face antérieure de lavant-bras sur 5 mm de largeur, un sphygmomanomètre étant porté à une pression de 40 mm de mercure. On…
Ixabépilone n. f. Antitumoral ou antinéoplasique de la classe des épothilones ; analogue hémisynthétique de l’épothilone B (« aza-épothilone » : remplacement de la fonction lactone par un lactame, conduisant à une meilleure stabilité métabolique), agissant comme les autres épothilones par un mécanisme proche de celui des taxanes.
Ixazomib citrate n. m. Inhibiteur du protéasome de seconde génération, interfèrant avec la dégradation, par le protéasome, des protéines ubiquitinylées. Cette inhibition perturbe les mécanismes dhoméostase et conduit à la mort cellulaire.
Ixékizumab n. m. Anticorps monoclonal humanisé qui se lie à l’interleukine-17 (IL-17) et bloque ainsi son action inflammatoire. L’ixékizumab fonctionne comme d’autres anticorps ciblant l’IL-17, tel que le brodalumab.
Ixodes Genre de tiques de la famille des Ixodidae, acariens hématophages, vecteurs potentiels de maladies bactériennes, virales et parasitaires, les rickettsioses, les borrelioses, les babésioses et les arboviroses (genres Ixodes, Dermacentor, Rhipicephalus).
Jaborandi n. m. Arbuste dAmérique du Sud cultivé au Brésil (Pilocarpus microphyllus Stapf ex Wardleworth, Rutaceae). Présence dans les feuilles dalcaloïdes à squelette imidazole, dont la (+)-pilocarpine douée de propriétés parasympathomimétiques qui en est extraite industriellement.
Jaccoud-Osler (syndrome de) n. m. Endocardite chronique, par infection des valves cardiaques par Streptococcus viridens. Le patient présente des poussées de fièvre itératives, sueurs, fatigue, douleurs musculaires et articulaires. Un souffle cardiaque, par insuffisance aortique ou mitrale, permet dévoquer le diagnostic. Dautres signes sont parfois trouvés : grosse rate, signes…
Jacobs (syndrome de) n. m. Aneuploïdie par excès dun chromosome sexuel Y surnuméraire ; cette trisomie de formule chromosomique 2N = 47, XYY donnant le plus souvent un phénotype normal. Ce caractère non héréditaire affecte statistiquement un garçon sur 1 000 naissances. Le garçon présente tout au plus une croissance rapide…
Jacod (syndrome de) n. m. Paralysie des nerfs crâniens de lapex de lorbite de lœil à la suite dune compression par une tumeur se développant dans la fosse médiane antérieure de lun des hémisphères de la boîte crânienne.
Jacquier n. m. Arbre des régions chaudes (Inde) Artocarpus integrifolia L., Moraceae dont les graines, riches en amidon, sont comestibles.
JAK Cf Janus kinase.
Janus kinase Famille denzymes associées aux récepteurs de cytokines et intervenant dans la transmission du signal.
Jarcho-Levin (syndrome de) n. m. Malformations héréditaires présentant des déficiences vertébrales, un thorax de taille réduite avec déformations des côtes, camptodactylie, syndactylie et parfois des anomalies urogénitales. Il est le plus souvent létal dès la petite enfance.
Jarisch – Herxheimer (réaction de) 1- Réaction inflammatoire fébrile au cours dune maladie infectieuse ou parasitaire, due à la lyse de lagent infectieux survenant immédiatement après le début du traitement (exemple : syphilis traitée par la pénicilline G, maladie de Lyme). Se présente habituellement sous forme de fièvre, de maux…
Jasmin de la Caroline Cf gelsémium.
Jatropha Genre d’Euphorbiaceae des régions intertropicales d’Amérique, d’Afrique et d’Asie, représenté en particulier par le curcas, J. curcas L. Toxicité notable limitant les emplois dans les médecines traditionnelles locales.
Jéjunum n. m. Segment central de lintestin grêle faisant suite au duodénum et se continuant sans limite nette par liléon. Animé dondes péristaltiques, sa muqueuse assure labsorption, favorisée par la présence de villosités et de valvules conniventes, des nutriments. Richement vascularisé par lartère mésentérique supérieure, il apparaît plus…
Jéquirity n. m. Liane pantropicale (Abrus precatorius L., Fabaceae ex-Légumineuses) ; graine décorative ovoïde, rouge brillant avec un point noir près du hile ; renferme une lectine hautement toxique (abrine) proche de la ricine de la graine de ricin, provoquant gastro-entérite sévère, collapsus, troubles neurologiques graves ; traitement…
Jersey n. m. Tissu élastique fin tricoté en laine, soie ou fibres synthétiques. Confectionné à lorigine en laine des moutons de Jersey.
Jet lag n. m. Expression décrivant lensemble des symptômes (anxiété, difficultés pour dormir, somnolence, diminution de vigilance…), plus ou moins importants selon les individus et résultant de ladaptation de lorganisme à un changement brutal dhoraire, le plus souvent après un voyage en avion. Ces symptômes sobservent la plupart du…
Jojoba n. m. Arbuste des régions désertiques du Mexique septentrional et de l’Arizona (Simmondsia sinensis (Link) C.K. Schneid., Simmondsiaceae, précédemment Buxaceae) dont la graine renferme une quantité importante d’une cire (mélange de cérides), constituée d’esters à longue chaîne (principalement en C (eicos-11-ènol et docos-13-ènol).
Jonction n. f. Action dunir deux choses séparées.
Josamycine n. f. Antibiotique naturel de la classe des macrolides antibactériens (à 16 chaînons) obtenu par fermentation de certaines souches de Streptomyces narbonensis var. josamyceticus var. nova. Inhibe la synthèse des protéines bactériennes en se liant à la sous-unité 50S du ribosome.Inscrite à la Pharmacopée Européenne, monographies 08/2020,…
Joubert (syndrome de) n. m. Neuropathie congénitale transmise sur le mode autosomique récessif par mutations de 8 gènes et un locus : INPP5E (chr 9q34), AHI1 (chr 6q23.6), NPHP1 (chr 2q13), CEP290 (chr 12q21.32), TMEM (chr 8q22.1), ARL13B (chr 3q11.1), CC2D2A (chr 4p15.32), et locus CORS2 (chr 11). Une mutation…
Joule n. m. Unité dérivée du système SI des grandeurs physiques suivantes : énergie, travail, chaleur. Représente un newton mètre (1 J = 1 Nm) ou un kilogramme mètre carré par seconde au carré (1 J = 1 kg⋅m). Lenthalpie, lénergie libre et lenthalpie libre, étant des énergies, sexpriment aussi…
Juglandaceae Famille de lordre des Fagales (Rosidées – Fabidées, nouvelle classification) constituée de grands arbres des régions tempérées et subtropicales à feuilles composées pennées. Comprend de nombreuses espèces dont le noyer, le pécan. Le fruit permet de reconnaître les genres. Il est drupacé et lisse, par…
Juniperus Genre de la famille des Cupressaceae faite de conifères à cône femelle devenant charnu, en forme de baie, et quon appelle galbule. Exemple, le genévrier commun à cônes développés et globuleux (« baies »), présent dans lhémisphère nord, et la sabine, localisée dans la région…
→ Kératolytique
Ivermectine
Pharmacognosie - Pharmacologie
Anglais : ivermectin
Espagnol : ivermectina
n. f. (DCI). Mélange de deux constituants possédant une structure de macrocycle lactonique (ivermectines B1a et B1b), obtenu par hémisynthèse à partir d’un mélange d’avermectines, lui-même produit par fermentation de l'actinobactérie Streptomyces avermectinius (synonyme S. avermitilis). Importante activité antiparasitaire (sur parasites internes et externes) résultant d'une affinité importante pour les canaux chlorure glutamate-dépendants, une cible présente dans les cellules nerveuses et musculaires des invertébrés mais absente chez les mammifères. L'ivermectine entraîne ainsi une paralysie neuro-musculaire et la mort des organismes parasitaires.
Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2017, 1336).
Utilisation par voie orale dans le traitement de l’onchocercose, de la microfilarémie chez les sujets atteints de filariose lymphatique (= filariose de Bancroft) due à Wuchereria bancrofti, de l’anguillulose (= strongyloïdose) gastro-intestinale et de la gale sarcoptique ; également emploi dans certains pays dans d'autres indications (gnathostomose...).
Également utilisation depuis 2015 par voie cutanée pour le traitement topique des lésions inflammatoires de la rosacée ; le mécanisme d'action serait en rapport avec une action anti-inflammatoire propre et une action antiparasitaire sur les acariens Demodex, impliqués dans les éruptions faciales de cette maladie.
Des études en cours ayant déjà donné des résultats encourageants montrent que l’ivermectine pourrait être utilisée pour s’opposer à la transmission du paludisme par les anophèles, vecteurs de la contamination humaine par les Plasmodium (mort des anophèles après piqûre des individus préalablement traités par l’ivermectine). Des applications dans le traitement de certains cancers sont également à l’étude.
Emploi en médecine vétérinaire (porcs...) comme antiparasitaire interne et externe.
Une substance macrocyclique lactonique proche de l’ivermectine, la moxidectine (DCI), obtenue par hémisynthèse à partir de la némadectine (DCI), elle-même produite par fermentation d’une souche de Streptomyces cyanogriseus subsp. noncyanogenus, possède le même mécanisme d’action que l’ivermectine ; elle est active sur un large éventail de parasites internes et externes. Par rapport à l’ivermectine, elle présente l’avantage d’une durée d’action plus longue ; elle a été approuvée en juin 2018 par la FDA aux États-Unis pour le traitement par voie orale de l’onchocercose chez les malades âgés de 12 ans au minimum ; des études cliniques se poursuivent, notamment pour le traitement de la strongyloïdose pour laquelle des résultats prometteurs ont été obtenus. Elle est également largement utilisée en médecine vétérinaire, par voies orale et topique, dans le traitement de diverses parasitoses chez les bovins, ovins, chevaux, chiens, chats…
Deux autres avermectines, la doramectine (DCI), produite par une souche mutante de S. avermectinius, et son dérivé hémisynthétique, la sélamectine (DCI), sont également utilisées en médecine vétérinaire. Une autre substance appartenant à la même famille, l’abamectine, est utilisée comme produit phytosanitaire.
Cf avermectine.
Historique : L'ivermectine a été mise au point à la fin des années 70 à partir de l'avermectine dont la découverte, quelques années plus tôt, par l’Irlandais William C. Campbell (Merck, Sharp & Dohme, États-Unis) et le Japonais Satoshi Ōmura (Institut Kitasato, Japon) a été couronnée par le prix Nobel de médecine en 2015.