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Version du 6 février 2024 à 18:23
Lanréotide (acétate de) n. m. Dérivé naphtalénique dun octapeptide cyclique de synthèse à pont disulfure, analogue de la somatostatine proche de loctréotide, inhibant la sécrétion hypophysaire de lhormone de croissance (ou somatotropine).
Lansoprazole n. m. Dérivé du benzimidazole à fonction sulfoxyde, antiulcéreux, inhibiteur de la sécrétion gastrique par blocage de la NaInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2010, 2219).
Lanthanide n. m. Nom général de chacun des quinze éléments, du groupe 3 et du bloc f de la classification périodique, de numéro atomique compris entre 57 (lanthane , 4f pour ses propriétés magnétiques permettant des variations considérables de certains déplacements chimiques et simplifiant ainsi linterprétation des spectres).
Lapachone n. f. Nom désignant plus particulièrement la β-lapachone (3,4-dihydro-2,2-diméthyl-2H-naphtho[1,2-b]pyran-5,6-dione), une o-naphtoquinone isolée des lapachos, arbres de l’Amérique tropicale et subtropicale du genre Tabebuia sensu lato (Bignoniaceae) ou obtenue à partir du lapachol provenant des mêmes sources ; également reproduite par synthèse totale. Propriétés antibactériennes, antivirales, antifongiques, antiparasitaires…
Laparotomie n. f. Incision de la paroi abdominale, à but exploratoire ou thérapeutique.
Lapatinib n. m. 4-anilino-quinazoline, antinéoplasique inhibiteur des tyrosine-kinases des récepteurs EGFR (ErbB1) et HER2 (ErbB2). Il conduit à une inhibition de la croissance tumorale.
Laplace-Gauss (loi de) Loi suivie par une variable aléatoire continue répartie sur lensemble des valeurs réelles. Elle présente des propriétés qui en font une loi fréquemment suivie par des observations, doù le qualificatif de « normale ». Pour certaines observations, cest le logarithme qui suit une loi normale,…
Laque n. f. Matière colorante de type pigmentaire, insoluble à la fois dans leau et dans lhuile, obtenue à partir de colorants hydrosolubles par adsorption ou fixation sur un support inerte (tel que l’hydrate d’alumine) et insolubilisation de la molécule colorante par déplacement du sel de sodium par…
Largazole n. m. Depsipeptide macrocyclique isolé d’une cyanobactérie marine (Symploca sp.) récoltée sur des récifs de corail près de l’île de Key Largo au sud de la Floride ; également reproduit par synthèse totale. Structure complexe comportant une séquence inhabituelle constituée d’une thiazoline liée à un thiazole, ainsi…
Largeur n. f. La plus petite des deux dimensions dune surface généralement rectangulaire (par opposition à longueur) ; la plus petite dimension de la base horizontale dun objet à trois dimensions (par opposition à longueur, hauteur ou profondeur).
Laronidase n. f. Glycoprotéine utilisée, en enzymothérapie substitutive, dans le traitement de la mucopolysaccharidose I (MPS I), maladie génétique rare causée par un déficit en α-L-iduronidase, enzyme lysosomale intervenant dans la dégradation des MPS constitués de dermatane sulfate et dhéparine sulfate. On distingue trois sous-types…
Larotaxel Cf taxane.
Larotrectinib n. m. Inhibiteur puissant et sélectif des fonctions tyrosine kinases des récepteurs de la tropomyosine, TrkA, TrkB et TrkC (Tropomyosin receptor kinases). De nombreuses études suggèrent que les gènes NTRK (Neurotrophic receptor tyrosine kinase) qui codent les Trk A, B et C peuvent fusionner avec d’autres gènes…
Laryngite n. f. Inflammation aiguë ou chronique de la muqueuse du larynx (en particulier des cordes vocales) de cause virale, bactérienne ou allergique.
Laryngoscope n. m. Dispositif médical permettant dobserver la partie supérieure de la trachée et le fond du larynx, constitué dun manche et dune lame permettant lintroduction et la mise en place des sondes endotrachéales à ballonnet.
Larynx n. m. Partie des voies aériennes de nature cartilagineuse abritant les cordes vocales, située entre le pharynx et la trachée. Organe de la phonation.
L-ascorbique (acide) Cf acide ascorbique.
Laser n. m. Dispositif permettant lémission dune lumière cohérente spatialement et temporellement par une cavité optique généralement constituée de deux miroirs qui réalise lamplification du rayonnement après pompage optique. La lumière émise est pratiquement monochromatique. Les longueurs donde concernent principalement linfrarouge, le visible, lultraviolet et même les rayons…
Lasmiditan n. m. Molécule de synthèse possédant une activité antimigraine, agoniste sélectif des récepteurs sérotoninergiques de type 5HT. Il agit au niveau central après avoir franchi la barrière hémato-encéphalique.
Lasso n. f. Lanière ou corde avec nœud coulant utilisé pour attraper un animal.
Latamoxef disodique n. m. Antibiotique du groupe des céphalosporines de troisième génération.
Latanoprost n. m. Antiglaucomateux, précurseur pharmacologique (prodrogue) analogue lipophile de la prostaglandine PGF, qui devient actif après hydrolyse du groupement ester en acide, lors du passage à travers la cornée. Le latanoprost est un agoniste sélectif des récepteurs FP des prostanoïdes qui abaisse la pression intraoculaire en augmentant…
Latanoprostène bunod n. m. Analogue de la prostaglandine F2-alpha et donneur de monoxyde d’azote (NO). Ce dérivé du latanoprost exerce son effet hypotenseur par un double mécanisme : il est, dune part, métabolisé en latanoprost, connu pour améliorer l’écoulement uvéoscléral par l’augmentation de l’expression de la métalloprotéinase…
Latex n. m. Suc spécifique, généralement laiteux, de certains végétaux.
Lathyrisme n. m. Intoxication provoquée directement par la consommation de pois du genre Lathyrus, auquel appartient le pois de senteur, ou par lingestion daliments contenant la farine de ces plantes. Le pois du genre Lathyrus, appelé communément gesse, est une plante fourragère de la famille des Papilionacées. De…
Laticifère n. m. Élément uni- ou pluricellulaire, très ramifié, anastomosé ou non, existant chez certaines familles de plantes (Euphorbiaceae, Papaveraceae, Apocynaceae, Asteraceae…). Les laticifères font partie dun appareil sécréteur comportant des cellules sécrétrices constituant le canal sécréteur et ils contiennent une émulsion appelée latex (exemple: le caoutchouc).
Laudanum n. m. Nom ancien désignant des formes galéniques à base dopium (à lorigine, macérations dopium dans du vin).
Laurier-cerise n. m. Arbuste toujours vert, Prunus lauro-cerasus, L., Rosaceae (clade des Rosidées), à feuilles alternes, coriaces et à grappes de fleurs blanches ; le fruit est une petite drupe ovoïde, rouge puis noire à maturité. Les feuilles froissées dégagent une odeur nette damande amère. La substance active…
Laurier-rose n. m. Arbuste Nerium oleander L., Apocynaceae (Astéridées-Lamiidées), à rameaux dressés portant des feuilles glabres coriaces persistantes, lancéolées, opposées ou verticillées par 3 ; les fleurs en corymbes sont roses ou blanches et les fruits sont des follicules ; il est spontané dans la région méditerranéenne et…
Laurier-sauce n. m. Petit arbre dioïque, Laurus-nobilis L., Lauraceae (Monoporées-Magnolidées) dorigine méditerranéenne, souvent cultivé comme ornemental, les feuilles sont alternes, elliptiques lancéolées, coriaces à odeur aromatique (huile essentielle).
Laurique (acide) n. m. Acide dodécanoïque : CHInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 1143100).
Lauromacrogol 400 n. m. CInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2009, 2046).
Laurylsulfate n. m. Sulfate dalkyle utilisé sous forme de sel de sodium de formule CHNa , agent tensio-actif anionique. A la propriété de donner des paires dions assez stables, comme le DOSS, extractibles en solvants organiques avec des cations suffisamment hydrophobes, usuellement des amines protonées à longues chaînes carbonées.
Lavande n. f. Nom générique désignant des sous-arbrisseaux appartenant au genre Lavandula, Lamiaceae ex-Labiées, spontanés ou cultivés dans les régions sèches du pourtour méditerranéen (France, Espagne) et dEurope centrale (Bulgarie) ; rameaux dressés, ramifiés, portant des feuilles étroites et des fleurs petites et odorantes, groupées en épis bleu-violacé.
Lavandin Cf lavande.
Lavement n. m. Solution ou dispersion liquide introduite dans le rectum, par une canule, destinée à un usage diagnostique ou thérapeutique : évacuateur, émollient, médicamenteux, nutritif. Utilisé aussi avant les examens radiologiques et endoscopiques.
Lawrence (syndrome de) n. m. Lipodystrophie congénitale généralisée, grave et rare, par mutation du gène AGPAT2 (chr 9q34.3), transmise sur le mode autosomique récessif. Provoque, dans le type 1, une hypotrophie du tissu adipeux par raréfaction ou absence d‘adipocytes, avec insulinorésistance et diabète sucré de type 2, hyperlipémie et stéatose…
Lawsonia Cf henné.
Laxatif adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui facilite la formation et lévacuation des selles, éventuellement ramollies, sans provoquer de coliques et de troubles généraux, à la différence des purgatifs. Répartis en différents groupes : osmotiques hypoammoniémiants ou acidifiants coliques (exemples : lactulose, lactitol) ; osmotiques (exemples…
Lazaret n. m. Établissement où seffectue le contrôle sanitaire, lisolement des malades contagieux dans un port, un aéroport, une zone frontalière.
Lazaroïde n. m. Substance appartenant à une famille de 21-aminostéroïdes dépourvus dactivité glucocorticoïde, mais capteurs de radicaux libres oxygénés et inhibiteurs de la peroxydation des lipides membranaires.
Lazertinib n. m. Petite molécule de synthèse, qui est un inhibiteur sélectif de certaines formes du récepteur du facteur de croissance épidermique EGF, (epidermal growth factor), présentant des mutations activatrices, notamment la mutation de résistance T790M, les délétions de l’exon 19 (Del19) et la mutation L858R, de l’exon…
L-carnitine n. f. Énantiomère naturel lévogyre de la carnitine.
LDA Sigle désignant trois processus biopharmaceutiques : libération, dissolution et absorption.
Leber Theodor Gustav Karl von Leber, 1840 – 1917, ophtalmologiste allemand dont le nom est associé à différentes maladies des yeux.
Lébrikizumab n. m. Anticorps monoclonal humanisé, de type immunoglobuline G4 (IgG4), qui se lie avec une haute affinité à l’interleukine-13 (IL-13) et inhibe sélectivement la signalisation de l’IL-13 par la voie alpha du récepteur de l’IL-4 (IL-4Rα) et de l’hétérodimère de la chaine alpha 1 du récepteur de…
Lécanémab n. m. Anticorps monoclonal, immunoglobuline IgG1-κ, version humanisée d’un anticorps de souris (mAb158), qui reconnaît les protofibrilles β-amyloïdes solubles. Il prévient le dépôt d’agrégats de protofibrilles, qui contribuent au processus neurodégénératif, dans la maladie d’Alzheimer.
Lectine n. f. Protéine reconnaissant, avec une grande spécificité, de courtes séquences glucidiques au sein des glycoprotéines et des glycolipides. Chez les Mammifères, a un rôle de ciblage (exemple le récepteur à mannose-6-phosphate) ou de reconnaissance (exemple les sélectines).
Lédipasvir n. m. Inhibiteur de la protéine non structurale NS5A du virus de l’hépatite C. Cette protéine participe à la réplication de l’ARN viral et à l’assemblage des virions.
Léfamuline n. f. Dérivé hémisynthétique, à usage humain, de la pleuromutiline, antibiotique dorigine fongique.Cf pleuromutiline.
Léflunomide n. f. Antiarthritique, précurseur pharmacologique (prodrogue) convertie in vivo en tériflunomide par fragmentation du cycle isoxazole en dérivé cyano. Ce métabolite actif est un inhibiteur de la dihydro-orotate deshydrogénase, enzyme intervenant dans la biosynthèse des nucléotides pyrimidiques, et présente une action antiproliférative sur les lymphocytes T activés…
→ Lépromine
Laurier
Étymologie : Latin laurus laurier.
n. m. Nom commun de plusieurs plantes arbustives à feuilles persistantes, de genre et de famille différents et dont la composition chimique et les propriétés pharmacologiques sont très différentes d'une espèce à l'autre (source de confusion potentiellement dangereuse).
Laurier -cerise
Anglais : cherry laurel
Espagnol : lauroceraso ou laurel cerezo
Allemand : Lorbeerkirsche
Arbuste toujours vert (Prunus laurocerasus L., Rosaceae), à fruit (drupe) rouge puis noir à maturité. Présence d'hétérosides cyanogènes (prunasoside) dans plusieurs organes (feuille, graine...).
La feuille fraîche fournit, par distillation après contusion, l'eau de laurier-cerise qui entre dans la formulation de sirops comme aromatisant et présumé stimulant respiratoire.
Laurier commun
Synonyme(s) : laurier ou laurier noble ; laurier-sauce (nom vernaculaire)
Anglais : bay laurel
Espagnol : laurel ou lauro
Allemand : Gewürzlorbeer
Arbre spontané en France (Laurus nobilis L., Lauraceae) dont la feuille contient une huile essentielle riche en cinéole, des flavonoïdes, des lactones sesquiterpéniques, des alcaloïdes isoquinoléiques. Propriétés modestement antibactériennes, antivirales, antispasmodiques et favorisant la digestion.
Feuille traditionnellement utilisée dans le traitement symptomatique de troubles digestifs tels que ballonnements épigastriques, lenteur à la digestion, éructations, flatulence. Utilisation en aromathérapie en usage externe, avec prudence par voie orale. Emploi en cuisine (constituant du « bouquet garni »). Le laurier commun peut être à l’origine de réactions allergiques, probablement dues aux lactones sesquiterpéniques. Les feuilles, par les constituants de leur huile essentielle, sont parfois à l’origine de troubles confusionnels et neurologiques chez de très jeunes enfants auxquels elles ont été administrées imprudemment sous forme d’infusion ; emploi formellement déconseillé avant six ans.
Laurier -rose
Synonyme(s) : oléandre
Anglais : oleander
Espagnol : adelfa ou rosa laurel
Allemand : Rosenlorbeer
Arbuste à fleurs habituellement roses, spontané autour de la Méditerranée (Nerium oleander L., Apocynaceae), dont la feuille contient des hétérosides cardiotoniques à squelette cardénolide (oléandroside = oléandrine).
A été utilisé en thérapeutique ; est parfois source d’intoxications potentiellement mortelles chez l’animal et chez l’Homme. Nombreuses variétés cultivées comme arbustes d’ornement.
Laurier -jaune
Synonyme(s) : Thévétia (ahouaï nom vernaculaire aux Antilles)
Anglais : yellow oleander
Espagnol : adelfa amarilla ou codo de fraile
Nom désignant plusieurs espèces voisines ayant appartenu ou appartenant encore au genre Thevetia, en particulier Cascabela thevetia (L.) Lippold, synonyme T. peruviana K. Schum., Apocynaceae. Arbuste originaire de l’Amérique tropicale, introduit comme ornemental dans d’autres régions chaudes du globe. Présence dans tous les organes, notamment les graines, d’hétérosides cardiotoniques à squelette cardénolide (thévétosides A et B = thévétines A et B), autrefois utilisés en thérapeutique ; forte toxicité.
Dans la zone frontalière entre les États-Unis et le Mexique, nombreux cas d’intoxications graves, parfois mortelles, par consommation de graines pulvérisées de laurier-jaune présentées comme amaigrissantes « naturelles et sans danger ». Ces graines sont également fréquemment utilisées dans le sud de l’Inde et à Sri Lanka dans un but suicidaire.
Parmi les autres espèces portant également, de façon impropre, le nom de laurier, mais de moindre rapport que les précédentes avec la pharmacie : le laurier de Saint-Antoine ou épilobe en épi anglais rosebay willowherb espagnol laurel de San Antonio, Epilobium angustifolium L., Onagraceae, synonyme Chamerion angustifolium (L.) Holub, dont la feuille est parfois utilisée en médecine populaire dans l’hypertrophie bénigne de la prostate ; le laurier des bois ou laurier épurge ou daphné lauréole anglais daphne-laurel ou spurge-laurel espagnol laureola, Daphne laureola L., Thymeleaceae, à résine vésicante et purgative toxique.