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Dernière version du 5 juillet 2024 à 02:06
Parthanatos n. f. Forme de mort cellulaire programmée, dite de nécrose régulée, caractérisée par une dépolarisation de la membrane mitochondriale, une fragmentation de l’ADN nucléaire, une condensation de la chromatine et une rupture de la membrane plasmique.
Parthénolide n. m. Lactone sesquiterpénique à squelette germacranolide isolée de la grande camomille, Tanacetum parthenium (L.) Schultz Bip., Asteraceae ex-Composées, récemment reproduite par synthèse. Mécanisme d’action complexe et encore incomplètement élucidé ; nombreuses propriétés pharmacologiques mises en évidence, en particulier anti-inflammatoires et antiprolifératives dues, au moins pour…
Particule n. f. Très petite partie dun élément matériel.
Partie n. f. Portion dun tout.
Partie par billion (ppb) n. f. Quantité fractionnaire sans dimension égale à 10.
Partie par million (ppm) n. f. Quantité fractionnaire sans dimension égale à 10.
Partie par trillion (ppt) n. f. Quantité fractionnaire sans dimension égale à 10.
Pascal n. m. Unité de pression du SI de symbole Pa, égale à la pression exercée par une force de 1 newton appliquée normalement et uniformément sur une surface de 1 mètre carré (1 Pa = 1 N m).
Pasiréotide n. m. Nouvel analogue de la somatostatine injectable, de forme hexapeptide cyclique. Comme les hormones peptidiques naturelles, la somatostatine‑14 et la somatostatine‑28, appelées également SRIF (somatotropin release inhibiting factor), et comme les autres analogues de la somatostatine, le pasiréotide exerce son activité biologique en se liant aux…
Passifloraceae Famille de lordre des Malpighiales, Rosidées-Fabidées ; elle comprend 25 genres et plus de 700 espèces originaires dAmérique centrale et dAmérique du Sud, dont le genre Passiflora L. Ce sont des lianes herbacées ou ligneuses, grimpant à laide de vrilles ; les fleurs portent de…
Passiflore n. f. Liane ligneuse grimpante (Passiflora incarnata L., Passifloraceae) originaire du sud des États-Unis. Parties aériennes renfermant des C-hétérosides de flavones (vitexine, isovitexine…) et de faibles quantités de maltol (2-méthyl-3-hydroxypyrone) et dalcaloïdes indoliques à squelette β-carboline (harmane…) ; propriétés anxiolytiques, antispasmodiques, sédatives, semblant sexpliquer par une interférence…
Pasteurella Genre de la famille des Pasteurellaceae, coccobacilles à Gram négatif (coloration bipolaire aux deux extrémités), immobiles, capsulés, aéro-anaérobies se développant mieux en microaérophilie. Les pasteurelles sont sensibles au composé vibriostatique O129.
Pasteurellaceae Famille de bactéries à Gram négatif, classée dans lordre des Pasteurellales (classe des Gammaproteobacteria, division ou phylum des Proteobacteria). La systématique de cette famille est extrêmement complexe. Trois genres sont différenciés: Pasteurella (13 espèces), Actinobacillus (5 espèces) et Haemophilus (16 espèces).
Pasteurellose n. f. Nom générique des infections entrant, presque toutes, dans le groupe des septicémies hémorragiques atteignant mammifères et oiseaux, dues aux germes du genre Pasteurella, en particulier Pasteurella multocida. Contamination humaine par morsure ou griffure animale ou par piqûre végétale. Incubation toujours inférieure à 24 h, le…
Pastille n. f. Forme pharmaceutique unidose solide, dure, obtenue par moulage, constituée dune ou plusieurs substances actives habituellement incorporées dans un excipient aromatisé et sucré. Les pastilles sont destinées à être sucées et à se dissoudre ou à se désagréger lentement dans la bouche, afin dexercer généralement une…
PAT (Process analytical technology)
Patch n. m. Produit cosmétique d’hygiène et/ou de soin, présenté sous forme de dispositif le plus souvent occlusif comprenant, pour l’essentiel, une matrice adhésive par simple pression sur un site délimité de la peau, renfermant ou non des substances actives. Il a deux objectifs principaux : soit éliminer…
Patch-clamp n. m. Expression anglaise désignant une méthode expérimentale introduite dabord en neurobiologie puis généralisée en biologie cellulaire et consistant à plaquer lextrémité dune micropipette de verre sur la surface de la membrane cellulaire en établissant une adhérence parfaite entre verre et membrane. Plusieurs configurations sont possibles :…
Pâte n. f. Préparation de consistance intermédiaire entre liquide et solide.
Pathobiome n. m. Nouveau concept reliant une pathologie infectieuse dun homme, dun animal ou dune plante au microbiote résident (microbiome).En écologie, le terme « biome » est utilisé pour décrire les collections de plantes et d’animaux. Il existe ainsi des « biomes » terrestres et aquatiques qui sont caractérisés par des conditions…
Pathobionte n. m. Microorganisme unicellulaire – le plus souvent bactérien – n’exprimant pas de pouvoir pathogène dans un contexte eubiotique, c’est-à-dire au sein d’un écosystème microbien en équilibre stable en surface d’une muqueuse d’un hôte, mais qui peut devenir pathogène en cas de constitution d’une condition dysbiotique, c’est-à-dire…
Pathognomonique adj. Qualifie tout signe spécifique d’une maladie permettant de poser un diagnostic, sans hésitation, sans ambiguïté. Exemples : 1- le signe de Babinski, élévation lente et majestueuse du gros orteil, lors de la recherche du réflexe cutané plantaire, qui est pathognomonique d’une atteinte du faisceau pyramidal…
Patidégib Cf cyclopamine.
Patiromer n. m. Polymère dacide 2-fluoroacrylique, échangeur de cations non absorbé contenant un contre-ion de calcium-sorbitol. Administré par voie orale, il fixe le potassium libre du tractus gastro-intestinal et augmente son élimination fécale.
Patisiran n. m. Petit ARN interférent, homoduplex d’acide ribonucléique court (siRNA, short interfering RNA), dont la séquence nucléotidique d’un des deux brins (antisens) a été choisie pour bloquer l’expression du gène de la transthyrétine (TTR) par le mécanisme d’interférence par ARN.Diverses mutations du gène TTR sont en effet…
Patuline n. f. La patuline est une mycotoxine produite par des champignons appartenant à plusieurs genres, dont les espèces Penicillium, Aspergillus et Byssochlamys. Bien que la patuline puisse être présente dans de nombreux fruits, céréales et autres aliments infestés par ces champignons, les principales sources de contamination humaine…
Paulowniaceae Famille dorigine asiatique appartenant à lordre des Lamiales, Astéridées – Lamiidées. Elle est composée de deux genres et 7 espèces. Le genre Paulownia Siebold & Zuccarini est réputé pour ses arbres servant à lornement des parcs et jardins; linflorescence comporte des fleurs blanc-violet dont la…
Pazopanib (chlorhydrate de) n. m. Inhibiteur puissant de protéines tyrosine kinases, visant plusieurs cibles : des récepteurs du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGFR1, VEGFR2 et VEGFR3, VEGFR = vascular endothelial growth factor receptor), des récepteurs du facteur de croissance plaquettaire (PDGFRα et PDGFRβ, PDGFR = platelet-derived growth factor receptor)…
Pazufloxacine (mésilate de) n. f. Antibactérien appartenant à la famille des fluoroquinolones, agissant par inhibition de lADN gyrase et de la topoisomérase IV. Elle présente un large spectre dactivité sur les germes Gram négatifs et Gram positifs, mais apparaît moins active que la ciprofloxacine sur le pneumocoque et est inactive…
PCR Méthode damplification exponentielle in vitro dune séquence définie dADN, faisant intervenir des cycles successifs dappariements doligonucléotides spécifiques et délongation sous laction dune ADN polymérase.
PCSK9 n. f. Enzyme hépatique de la classe des proprotéine convertases, enzymes qui clivent les précurseurs de différentes protéines. La PCSK9, ou proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9, se fixe aux récepteurs hépatiques des LDL (Low Density Lipoproteins) et induit leur internalisation dans le compartiment lysosomal où ils…
Peau n. f. Organe membraneux souple et résistant constituant lenveloppe du corps reposant sur le tissu cellulaire sous-cutané. Composée de trois couches superposées, lépiderme (épithélium de revêtement), le derme (couche conjonctive qui supporte et nourrit lépiderme), et lhypoderme (tissu graisseux). La peau contient les annexes épidermiques (glandes sudoripares…
Pectine n. f. Nom générique désignant des polyosides complexes, constitués principalement dunités dacide α-D-galacturonique liés en 1→4, dont certaines sont estérifiées par le méthanol (le degré de méthylation, DM, est un critère important de classification des pectines, car il influence leur comportement en présence deau) ; également présence…
Pectisation n. f. Coagulation de particules colloïdales conduisant à la formation dun gel. Ce terme nest plus utilisé par la communauté scientifique.
Pédalé adj. Qualifie une feuille profondément lobée dont le pétiole se divise, au sommet, en deux branches divergentes telles que les folioles ressemblent à des pédales. Exemple : feuille d hellébore noir.
Pedaliaceae Famille de lordre des Lamiales, Astéridées-Lamiidées. Comprend une cinquantaine despèces herbacées des régions tropicales sèches ; les feuilles sont simples ; les fleurs axillaires sont solitaires, irrégulières de type 5 ; le fruit est une capsule. Deux espèces sont bien connues : le sésame et…
Pédiatrie n. f. Branche de la médecine consacrée à la prévention, au diagnostic et au traitement des maladies de lenfant.
Pédiatrique adj. Relatif à lenfant.
Pédicelle n. m. Petit axe qui, dans une inflorescence, est une ramification du pédoncule et porte une seule fleur ou un seul épillet. Le pédicelle floral naît à laisselle dune bractée et porte une fleur. Exemple : pédicelle dun grain de raisin.
Pédicule n. m. Toute structure anatomique allongée et étroite.
Pédiculose n. f. Dermatose parasitaire contagieuse due au pou du corps et à celui de la tête, à génotype identique mais de phénotype changeant en fonction de lenvironnement. Provoque un prurit par piqûre du pou hématophage.
Pediculus n. m. Nom du pou, insecte hématophage. P. capitis est le pou de tête, P. corporis le pou du corps, tous deux agents de la pédiculose. Les femelles pondent des œufs appelés lentes. Les poux de tête se nourrissent sur le cuir chevelu et pondent sur les…
Pediococcus n. m. Genre de bactéries intégré dans la famille des Lactobacillaceae, impliquées dans des fermentations alimentaires. Cocci sphériques formant des paires ou des tétrades, à Gram positif, microaérophiles. Bactéries lactiques croissant dans un large écart de températures (entre 7 et 45 °C).
Pédologie n. f. Science qui étudie les sols ; elle comporte les études sur la fertilité, mais aussi sur dautres aspects liés à la complexité des sols et de leur environnement. Exemples : géotechnique, paléopédologie.
Pédoncule n. m. Entre-nœud séparant la dernière feuille de la tige, de la première bractée de linflorescence ; le pédoncule floral a une forme de tige appelée communément « queue » qui porte les fleurs puis les fruits (exemple : la queue de cerise).
Peeling n. m. Technique consistant à provoquer une destruction limitée et contrôlée des couches épidermiques et de certaines couches dermiques du tégument cutané.S’agissant d’un acte médical, conduit le plus souvent par un dermatologue ou par un chirurgien esthétique, le peeling n’entre pas dans le domaine cosmétique et ne…
Péfloxacine (mésilate de) n. f. Quinolone fluorée à noyau pipérazine.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2016, 1460).
Pégaptanib n. m. Ce composé, utilisé dans le traitement des troubles vasculaires oculaires, est lun des premiers exemples daptamère thérapeutique. Il est constitué par un oligonucléotide de type ARN chimiquement modifié et pégylé, qui se lie avec une haute spécificité et affinité au facteur de croissance vasculaire endothélial…
Pégaspargase n. f. Forme pégylée de lasparaginase, enzyme qui hydrolyse lasparagine en acide aspartique et ion ammonium ; lasparaginase prive certaines cellules leucémiques dépourvues dasparagine synthétase et donc dépendantes dun apport exogène dasparagine, dun apport essentiel en cet acide aminé nécessaire à leur croissance et à leur prolifération.…
Pegcétacoplan n. m. Peptide cyclique synthétique, conjugué au polyéthylène glycol (PEG), qui se lie spécifiquement aux fractions C3 et C3b du complément, inhibant ainsi le clivage de C3 en C3a (anaphylatoxine) et C3b (qui participe à la C3 convertase alterne). Il inhibe de façon efficiente les trois voies…
Pegfilgrastim n. m. Formulation qui permet dallonger la demi-vie du filgrastim, qui est de 3 à 4 heures, jusquà 15 heures, voire à 80 heures pour le pegfilgrastim, Obtenu par conjugaison covalente de G-CSF humain recombinant (granulocyte colony-stimulating factor) et dune molécule de polyéthylène glycol de 20 kD…
Pégilodécakine n. f. Analogue recombinant de l’interleukine 10 humaine (IL10) produit dans Escherichia coli, homodimère non covalent composé de 160 acides aminés, pégylé par lintermédiaire dune méthionine ajoutée en position N-terminale. La conjugaison de l’IL10 au polyéthylène glycol (PEG) augmente la taille de l’IL10, doù une augmentation de…
Péginésatide n. m. Agoniste du récepteur de lérythropoïétine (EPO), mais non-apparenté à celle-ci. Issu dun criblage systématique dune banque de peptides recombinants, après introduction dacides aminés non naturels tels que 1-Nap-Ala. Il sagit dun peptide dimérique avec très peu didentité de séquence avec lEPO naturelle. Les deux monomères…
Pégloticase n. f. Uricase recombinante de type porcin. Peptide tétramérique, composé de 4 chaînes identiques denviron 300 acides aminés chacune. Approximativement, 9 des 30 résidus lysine, dans chaque chaîne, sont pégylés (les chaînes latérales comprennent environ 225 unités déthylène glycol chacune).Comme la rasbirucase, la pégloticase transforme lacide urique…
→ Pentagastrine
Pavot
Anglais : poppy
Espagnol : amapola
Étymologie : Latin papaver pavot.
n. m. Nom de toutes les Papavéracées du genre Papaver, regroupant plusieurs espèces allant du coquelicot (Papaver rhoeas L.) au pavot dit somnifère ou à opium (Papaver somniferum L.).
Pavot de Californie
Cf eschscholzia.
Pavot somnifère
Anglais : opium poppy
Espagnol : adormidera
Allemand : Schlafmohn
Herbacée originaire du bassin méditerranéen, Papaver somniferum L., Papaveraceae, utilisée depuis la haute Antiquité par l'Homme pour calmer la douleur et engendrer le sommeil. Plante annuelle à tige principale dressée (1 m à 1,5 m), à feuilles alternes, amplexicaules, et à fleur solitaire de couleur variable (blanche, rouge ou violacée) conduisant après fécondation à un fruit (capsule) ovoïde ou sphérique, déhiscent ou pas, renfermant de très nombreuses graines minuscules ; après incision, les différentes parties de la plante laissent s'écouler un latex blanc. Grande variabilité morphologique (concernant la couleur des fleurs et des graines, la déhiscence ou non du fruit), rendant sa classification en sous-espèces et/ou en variétés très complexe. Présence dans tous les organes de la plante (en particulier la capsule) de nombreux alcaloïdes, dont la morphine majoritaire et spécifique de l'espèce, la codéine, la thébaïne, la noscapine, la papavérine… Propriétés pharmacologiques en relation directe avec la composition chimique.
Culture légale de pavot somnifère pour la production d'opium (fleur et graines blanches, capsule déhiscente, en Inde essentiellement) et surtout de paille de pavot (pavot œillette [synonyme œillette] à fleur violette, graines grises et capsule indéhiscente, en Europe, Australie…), les deux matières premières pour l'extraction des alcaloïdes du pavot dans l'industrie pharmaceutique. Culture illégale (Asie centrale, Extrême-Orient…) pour alimenter le marché de la toxicomanie aux opiacés (à la base de la production d'héroïne).
Emploi important en thérapeutique, majoritairement par l'extraction et l'utilisation de certains de ses alcaloïdes et de leurs dérivés d’hémisynthèse et, de façon désormais extrêmement marginale, par la préparation de formes galéniques. Autre emploi médical, à partir de l’huile des graines de pavot œillette (= huile d’ œillette), à acides gras insaturés : obtention (iodation, transestérification) d’un mélange d’esters éthyliques d’acides gras iodés, utilisé comme traitement préventif de la carence en iode et comme produit de contraste en radiologie diagnostique (lymphographies, détection de lésion tumorale hépatique) et interventionnelle (embolisation vasculaire, en association à des colles chirurgicales).
Autres emplois des graines du pavot œillette, dans l’alimentation (boulangerie, pâtisserie) et pour la production de l'huile d’œillette (usages alimentaire et dans les peintures).
Le génome assemblé de Papaver somniferum est désormais connu, son analyse permet de retracer « l’histoire » phylogénétique des Papaveraceae et de la biosynthèse des alcaloïdes dont la morphine.
Le pavot somnifère, Papaver somniferum L. est la seule espèce du genre Papaver à biosynthétiser de la morphine qui en est l’alcaloïde majoritaire. Aux côtés de la morphine, on trouve, en plus faibles concentrations, d’autres alcaloïdes à squelette morphinane (thébaïne et codéine notamment) ainsi que des alcaloïdes de squelette non morphinane comme la noscapine (le plus abondant après la morphine) et la papavérine. Tous ces alcaloïdes se retrouvent dans l’opium qui titre au minimum 10 % en morphine.
Les symptômes des intoxications aiguës sont surtout caractérisés par les effets toxiques de la morphine sur le système nerveux central (délire, anxiété…) et sur le système respiratoire : bradypnée, irrégularité du rythme… ils sont accompagnés de vomissement, de tachycardie, d'une mydriase, d'atonie musculaire, voire de convulsions. Le manque d'oxygène conduit à un état cyanosé accompagné d'un sommeil persistant. La mort peut survenir par arrêt respiratoire.