Kétamine

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Justesse

Jute n. m. Produit constitué par les fibres de la tige libérienne de Corchorus olitorius L. et C. capsularis L., Malvaceae ex Tiliaceae ; cest une fibre textile résistante et renommée produite essentiellement en Inde et au Bengladesh.

Kahler (maladie de) n. f. Dysprotéinémie maligne, due à une prolifération monoclonale lymphoïde B, à expression plasmocytaire, atteignant principalement la moelle osseuse. Elle est marquée par des douleurs osseuses avec fractures spontanées, des signes radiologiques de décalcification (géodes) dus à une ostéolyse liée à la production de facteurs dactivation des…

Kaïnique (acide) n. m. Acide dicarboxylique à cycle pyrrolidine, analogue contraint de lacide glutamique, isolé au Japon dune algue rouge (Digenea simplex C. Agardh, Rhodophyceae). Substance naturelle à propriétés neuro-excitotoxiques puissantes par action agoniste dune classe de récepteurs ionotropes au glutamate qui en ont gardé le nom (« récepteurs…

Kala-azar n. m. Nom courant de la leishmaniose viscérale due à Leishmania donovani ou à L. infantum.

Kaliémie n. f. Concentration du potassium dans le plasma sanguin. Chez lHomme, les valeurs usuelles sont de 3,5 à 5,0 mmol/L.

Kaliurie n. f. Concentration du potassium dans lurine. Dans les conditions physiologiques, lélimination urinaire du potassium ou kaliurèse est liée en grande partie à lalimentation.

Kallicréine n. f. Enzyme synthétisée sous forme de prékallicréine ou kallicréinogène, activée par le facteur XII de la coagulation ou lors de lésions membranaires et douée dactivité protéolytique sur le kininogène, molécule de haut poids moléculaire, HMWK (high-molecular-weight-kininogen), en libérant des kinines (bradykinine, kallidine…).

Kallicréinogène

Kallidine n. f. Décapeptide du groupe des kinines, identique à la bradykinine avec un reste lysyle N-terminal en plus. Produit par action des kallicréines sur le kininogène, il peut être converti en bradykinine par une aminopeptidase. Est en outre substrat des carboxypeptidases N et M. Libérée en réponse…

Kaolin n. m. Alumino-silicate daluminium hydraté, de la classe des argiles. Poudre fine, blanche, insoluble dans leau et dans les acides.

Kaposi (maladie de) Néoplasie multifocale caractérisée par une prolifération fibroblastique et vasculaire dont l’origine est endothéliale. Il s’agit, sans doute, d’une hyperplasie épithéliale bénigne qui s’autonomise en une néoplasie sous l’influence de facteurs génétiques (HLA DR5) et viraux (herpès virus humain de type 8 ou HHV-8). Se développe…

Kaposi (sarcome de) n. m. Réticulose maligne métastasiante liée à linfection par le virus herpès humain 8 (HHV), caractérisée notamment par des tumeurs cutanées, brunâtres ou violacées, du type angiosarcome (sarcome dont la prolifération cellulaire dérive des éléments conjonctifs des vaisseaux sanguins) et des tumeurs viscérales douloureuses et envahissantes. Il…

Kaposi (syndrome de) Cf sarcome de Kaposi.

Karité n. m. Arbre africain (Afrique de lOuest), Butyrospermum parkii Kotschy Sapotaceae fournissant, par pression des graines, un beurre, dit beurre de karité, qui renferme des glycérides dacides gras saturés (acide stéarique) et insaturés (acide oléique).

Karkadé n. m. Herbacée d’origine africaine (Hibiscus sabdariffa L., Malvaceae), largement cultivée dans toutes les régions tropicales et subtropicales. Calice et calicule renferment des acides organiques (citrique, hydroxycitrique, malique, tartrique), de la vitamine C et des composés polyphénoliques (acides-phénols, flavonoïdes, anthocyanosides). Nombreuses propriétés pharmacologiques décrites parmi lesquelles antihypertensives…

Karl Fisher (méthode de) n. f. Méthode de dosage de leau par voie chimique. Fondée sur le fait que liode noxyde lanhydride sulfureux quen présence deau. Liode ajouté est en général en solution méthanolique, tandis que lanhydride sulfureux est en solution pyridinique. Le bilan réactionnel sécrit : où la pyridine est…

Karman (curette de) n. f. Canule daspiration droite pour le curetage de lutérus lors des interruptions volontaires de grossesse (IVG).

Karyophérine n. f. Famille de protéines qui assurent le transfert de macromolécules biologiques (protéine, ARN...) ou de particules, tels les virus, du  cytoplasme  cellulaire vers le noyau, on les appelle les importines,  et du noyau vers le cytoplasme, ce sont les exportines. Ce transport seffectue au travers…

Kat Cf Khat.

Katal (kat) n. m. Unité de mesure du système international pour exprimer la vitesse dune réaction. Correspond à la transformation dune mole de substrat par seconde. Cette unité étant très élevée, les activités enzymatiques sexpriment le plus souvent en nanokatal (10 katal).

Kava n. m. Arbuste des îles de Polynésie (Piper methysticum G. Forst., Piperaceae) dont il existe plusieurs chimiotypes. Présence dans les parties souterraines (racine et rhizome) des kavalactones (styryl- et phénéthyl-α-pyrones insaturées, par exemple kawaïne, dihydrokawaïne…) à propriétés anesthésiques locales, analgésiques, sédatives et anxiolytiques.

Kawa-kawa Cf kava.

Kératane (sulfate de) n. m. Glycosaminoglycane présent principalement dans le cartilage et dans la cornée, constitué par la répétition de résidus de galactose et de N-acétylglucosamine porteurs de groupements sulfate sur le carbone 6.

Kératine n. f. Constituant protéique essentiel des phanères (cheveux, poils, ongles, écailles, plumes, laine de mouton). Composé riche en cystéine permettant la formation de nombreux ponts disulfure qui stabilisent sa structure tertiaire fibrillaire.

Kératinocyte n. m. Cellule constituant à 90 % de lépiderme et des phanères et synthétisant la kératine, protéine fibreuse insoluble dans leau qui assure, à la peau, sa propriété dimperméabilité et de protection extérieure.

Kératite n. f. Inflammation de la cornée.

Kératocône n. m. Déformation pathologique de la partie centrale de la cornée des deux yeux qui samincit et lui donne une forme conique avec des troubles visuels. La vue est voilée avec des anomalies de la réfraction.

Kératolytique adj. et n. m. Se dit dune substance qui détruit la kératine.

Kératose n. f. Hyperplasie diffuse ou localisée de la couche cornée de lépiderme.


Kétoconazole n. m. Dérivé de l’imidazole, non nitré, possédant un noyau aromatique dichloré. Antifongique à large spectre. Inhibe une enzyme appartenant à la superfamille des cytochromes P 450 conduisant à la diminution de synthèse de l’ergostérol, composant de la membrane cellulaire du champignon indispensable à sa croissance.Inscrit à la Pharmacopée Européenne…

Kétolide n. m. Nom désignant un sous-groupe dantibiotiques macrolides antibactériens dérivés de lérythromycine, caractérisés par le remplacement de la liaison osidique aglycone-cladinose par une fonction cétone ; on note également la présence d’une chaîne arylalkyle de structure variable selon les représentants.

Kétoprofène n. m. Racémique de lacide 2-(3-benzoylphényl) propionique. Lénantiomère S est appelé dexkétoprofène (DCI). Anti-inflammatoire non stéroïdien possédant en outre des effets analgésiques et antipyrétiques.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2010, 0922).

Kétorolac trométamol n. m. Acide cétonique à noyau pyrrolizidine partiellement réduit, anti-inflammatoire non stéroïdien, inhibiteur non spécifique des cycloxygénases 1 et 2.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1755).

Kétotifène (hydrogénofumarate de) n. m. Cétone apparentée aux triptylines avec un noyau latéral thiophénique, antagoniste des récepteurs HInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2014, 1592).

Khat n. m. Arbuste dArabie (Yémen) et dAfrique orientale (Éthiopie, Somalie), Catha edulis (Vahl) Forssk. ex Endl., Celastraceae, dont la feuille contient notamment des alcaloïdes dérivés de la phénéthylamine [(-)-cathinone à létat frais, (+)-norpseudoéphédrine = cathine et (-)-noréphédrine à létat sec]; propriétés stimulantes de type amphétaminique…

Khella

Khelline n. f. Furochromone extraite des fruits du khella, Ammi visnaga (L.) Lam., Apiaceae ex-Ombellifères. Propriétés coronarodilatatrices et spasmolytiques sur les fibres lisses.

Khȏl n. m. Produit cosmétique présenté sous forme de bâtons ou de poudres accompagnées dun bâtonnet applicateur. Constitué de pigments végétaux plus ou moins foncés et de poudres inertes.

Kieselguhr n. m. Terre de diatomées (algues cellulaires minuscules) ayant fixées de la silice sur leurs parois.

Kilobase (kb) n. f. Unité correspondant à 1000 bases dun acide nucléique monocaténaire. Par extension, unité correspondant à 1000 paires de bases dADN bicaténaire. Dans ce cas, « kilobase » est synonyme de « kilopaire de bases ».

Kilogramme (Kg) n. m. Unité de masse du système international dunités (SI) égale à la « masse du prototype international du kilogramme » en platine iridié, conservé au pavillon de Breteuil (Sèvres, Hauts-de-Seine).

Kinase n. f. Enzyme catalysant une réaction de phosphorylation par transfert dun groupement phosphate, très souvent de lATP, sur un substrat de nature variée. Exemples : hexokinase catalysant la phosphorylation des hexoses, créatine kinase, tyrosine kinase, protéine kinases.

Kinésine n. f. Famille de moteurs moléculaires se déplaçant à la surface des microtubules, convertissant en mouvement lénergie fournie par lhydrolyse de lATP, pour se déplacer le plus souvent vers le pôle positif des microtubules orienté vers la périphérie cellulaire.

Kinésithérapeute n. m. Nom courant (souvent transformé par apocope en « kiné ») de lauxiliaire médical, exerçant la kinésithérapie au vu dune prescription, possédant le diplôme dÉtat de masseur-kinésithérapeute (reconnu de niveau Master 1, baccalauréat + 4 ans, pour les nouveaux entrants en 2012). À partir de 2017…

Kinésithérapie n. f. Traitement, actif ou passif, destiné à prévenir ou soigner laltération des capacités fonctionnelles dun patient, réduire voire supprimer la douleur, en utilisant un mouvement (techniques manuelles ou instrumentales, massages, exercices...). Activité exercée par un masseur-kinésithérapeute inscrit au tableau de lOrdre des masseurs-kinésithérapeutes (Article 43212 8…

Kinétine n. f. Composé de synthèse, 6-furfurylaminopurine, analogue des cytokinines, famille de facteurs de croissance cellulaire chez les plantes. Initialement isolée de levures, la kinétine stimule lélongation cellulaire et lorganogenèse.

Kinétochore n. m. Complexe protéique constitué de trois régions (structure trilamellaire) : un domaine central, un plateau interne et un domaine d’appariement représentant le site d’interaction entre les chromatides sœurs. Ce dernier est responsable de la liaison des microtubules et du mouvement des chromosomes au cours de la…

Kingella Genre de bactéries à Gram négatif, aérobies strictes, de la famille des Neisseriaceae, réunissant quatre espèces rencontrées sur les muqueuses de lHomme (surtout respiratoires). Kingella kingae, coccobacille souvent présent sous la forme de diplobacilles en bouillon de culture, fait partie de la flore oropharyngée, mais…

Kininase n. f. Famille denzymes qui dégradent les kinines en métabolites actifs ou inactifs en quelques secondes. Exemple : la kininase II dont deux formes existent, lune qui est lenzyme de conversion de langiotensine et lautre lenképhalinase qui inactive la bradykinine.

Kinine n. f. Terme générique pour des hormones peptidiques à action autocrine, médiatrices de linflammation et vasodilatatrices dont le rôle physiologique reste à déterminer. Les principales kinines sont la bradykinine et la kallidine libérées, sous laction de la kallicréine, à partir du kininogène.

Kinkéliba n. m. Arbuste buissonnant dAfrique occidentale (Combretum micranthum G. Don, Combretaceae). Feuille riche en composés polyphénoliques (acides-phénols, flavonoïdes, proanthocyanidols…) et en polyols (sorbitol…). Propriétés diurétiques et à tropisme hépatobiliaire.

Kinome n. m. Terme créé pour désigner l’ensemble des kinases exprimées dans des conditions données et à un moment donné, dans une cellule, un élément subcellulaire (membrane, organite) ou un groupe de cellules (organe, organisme, groupe d’organismes). Il est à ce titre un sous-ensemble d’un protéome.

Kinomique adj. et n. f. Étude du kinome par la mise en œuvre de techniques et danalyses reposant sur la génomique et la protéomique. Cf kinome.

Kit n. m. Ensemble dinstruments et/ou de produits nécessaires à une opération déterminée, fournis et conditionnés ensemble. Terme adapté à tous les domaines : biologie, chirurgie…

Kjeldahl (méthode de) n. f. Méthode de dosage de lazote organique par minéralisation par voie humide. Consiste à détruire la matière organique par ébullition en présence dacide sulfurique. Dans ces conditions, lazote est transformé en ammoniaque fixée par lacide sulfurique. Par alcalinisation de la solution de sulfate dammonium obtenue, on…

Klebsiella Genre de la famille des Enterobacteriaceae, groupe KEHS (Klebsiella, Enterobacter, Hafnia, Serratia). Bacilles à Gram négatif, capsulés. Quatre espèces présentes dans la nature (eau, sol) et également dans le tractus digestif de lHomme et des animaux. K. pneumoniae, espèce type, est la plus fréquente et…

Klebs – Loeffler (bacille de)

Klinefelter (syndrome de) n. m. Aneuploïdie par excès dun chromosome sexuel X ; cette trisomie mosaïque, de formule chromosomique 2N=47, XXY, montre un phénotype de type masculin, infertile, avec une hypotrophie testiculaire, un retard mental et une morphologie marquée par une diminution de la masse musculaire, de longues jambes et…

Kline (réaction de) Réaction de floculation autrefois employée pour le diagnostic de la syphilis. Non spécifique, met en évidence des anticorps anticardiolipide dans le sérum au cours des infections dues à des tréponèmes pathogènes. Nombreuses réactions faussement positives.



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Kétamine

Dernière modification de cette page le 19 mars 2019


Kétamine.


n. f.  (DCI). Composé de la famille des cycloalkylarylamines, antagoniste non compétitif et non sélectif des différents sous-types de récepteurs de l'acide N-méthyl-aspartique (NMDA). À forte dose, il agit aussi sur d'autres récepteurs, comme les récepteurs des opiacés, et sur des canaux ioniques comme les canaux calciques dépendants du potentiel.
La kétamine exerce de nombreux effets pharmacologiques : anesthésie, analgésie, hypertension artérielle, augmentation du tonus musculaire, bronchodilatation. Elle a également des effets psychopharmacologiques : hallucinations, perte de mémoire à court et à long termes, perte de conscience.
La kétamine utilisée est le composé racémique, mélange des deux énantiomères S(+) et R(-). L’énantiomère S(+) ou eskétamine est le plus actif. L’arkétamine, ou (R)-kétamine, n’a jamais été mise sur le marché.

Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS et à la Pharmacopée Européenne, monographie 07/2011, 1020 (chlorhydrate de).



Principalement utilisée pour induire et maintenir l'anesthésie générale en médecine humaine et médecine vétérinaire (anesthésie dissociative), souvent en association avec un sédatif.
Des recherches sont en cours sur l'utilité potentielle de la kétamine pour traiter la douleur, la dépression, l'alcoolisme et la dépendance à l'héroïne.
Son usage est détourné illégalement comme agent psychédélique. La forme injectable est classée comme stupéfiant.

En 2019, la FDA a accordé un avis favorable à l'énantiomère S(+), l'eskétamine, pour le traitement des dépressions majeures résistantes.



Toxicologie




La kétamine est une drogue à action rapide. Elle agit dans la minute suivant son administration par voies nasale, intraveineuse ou intramusculaire ; l’action est beaucoup plus lente si elle est prise par voie orale. La kétamine peut entraîner des effets mentaux et physiques à court terme :
- Effets mentaux
• l’incapacité de parler ;
• un sentiment d’ébriété et d’étourdissement ;
• sensations d’apesanteur ou d’incapacité de bouger ;
• la somnolence, la confusion et la perte de coordination ;
• rêves d’apparence réelle ou des hallucinations intenses et terrifiantes ;
• avoir l’impression que l’esprit est séparé du corps.

- Effets physiques
• inflammation de la vessie ;
• besoin d’uriner souvent et sans tarder ;
• incontinence urinaire.

La consommation de kétamine en grande quantité peut induire un risque de surdosage. De grandes quantités de kétamine peuvent déprimer le système nerveux. Il peut en résulter des effets tels que :
• une sédation ;
• une respiration ralentie ;
• un coma ;
• la mort.

En cas de surdosage par la kétamine qui est également un dépresseur du système nerveux central, sa consommation concomitante avec d'autres dépresseurs (dont l'alcool et les opioïdes) peut être dangereuse. Elle peut provoquer une dépression respiratoire ou arrêter complètement la respiration.

La kétamine peut créer de la dépendance. Si elle est consommée régulièrement, une tolérance peut survenir. Ce qui conduit au besoin d’en prendre toujours plus pour obtenir les mêmes effets.
En cas d’arrêt brutal après un usage fréquent, un syndrome de sevrage peut survenir. Cela inclut des symptômes tels que :
- la transpiration ;
- des maux de tête ;
- un état de manque.