Cadmium (Cd)
Butacaïne n. f. Dérivé de la procaïne à chaîne latérale allongée, anesthésique local de surface du groupe des amino-esters.
Buténafine (chlorhydrate de). n. f. Antifongique topique. Ce dérivé de la benzylamine, apparenté à la terbinafine, bloque létape dépoxydation du squalène lors de la synthèse des stérols chez les champignons. Antifongique à large spectre.
Buténolide n. m. Lactone à cinq chaînons (γ-lactone) α,β-insaturée.
Butibufène n. m. Dérivé analgésique et anti-inflammatoire appartenant à la série des acides arylcarboxyliques. Il est lhomologue supérieur de libuprofène.
Butoconazole n. m. Dérivé de l’imidazole, antifongique.
Butoforme n. m. Anesthésique local du groupe des orthoformes.
Butyle n. m. Désigne exclusivement, en nomenclature systématique moderne, le reste carboné correspondant à la perte d’un hydrogène porté par le carbone terminal du butane, reste autrefois nommé n-butyle ou butyle normal. Le sec-butyle devient alors le 1-méthylpropyle, l’iso-butyle, le 2-méthylpropyle, et le tert-butyle, le 1,1-diméthyléthyle.
Butylhydroxyanisole (BHA) n. m. Conservateur antioxydant. 2-tert-butyl-4-méthoxyphénol.
Butylhydroxytoluène (BHT) n. m. Conservateur antioxydant. 2,6-di-tert-butyl-p-crésol.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0581)
Butylméthoxydibenzoylméthane n. m. Substance figurant sur la liste positive des filtres UV que peuvent contenir les produits cosmétiques, constituant l’annexe VI du Règlement européen des produits cosmétiques.
Butyrique (acide) n. m. Acide carboxylique saturé de formule CH-COOH
Butyrophénone n. f. Abréviation de fluorobutyrophénone, classe de composés neuroleptiques de formule générale N-CH-F (atome de fluor en para), l’atome d’azote faisant partie d’un hétérocycle pipéridinique lui-même substitué en 4.
Buxaceae Petite famille de plantes dicotylédones, appartenant à l’ordre des buxales ; ce sont des plantes ligneuses ou parfois herbacées à feuilles persistantes, des régions tempérées à tropicales ; c’est la famille des buis.
Byssinose n. f. Forme de bronchopneumopathie chronique obstructive par exposition professionnelle à des poussières végétales (coton, lin, sisal). Elle peut évoluer par crises d’intensité croissante et provoquer un syndrome pulmonaire obstructif avec distension alvéolaire. Survient chez les travailleurs du textile peignant, cardant et filant le coton.
Bywaters (syndrome de) n. m. Insuffisance rénale aiguë consécutive à un écrasement musculaire important. Le relargage humoral de myoglobine par écrasement musculaire provoque une insuffisance glomérulo-tubulaire majeure. Ce syndrome se voit chez les victimes incarcérées ou ensevelies (glissement de terrains, séismes, accident du travail ou de la circulation).
Cabazitaxel n. m. Substance antimitotique hémisynthétique de la classe des taxanes, proche du docétaxel (7,10-O-diméthyldocétaxel) préparée à partir de la 10-désacétylbaccatine III extraite des aiguilles de l’if ; agit en stabilisant le fuseau mitotique par inhibition du désassemblage des microtubules conduisant à un blocage de la…
Cabergoline n. f. Composé non naturel à squelette ergoline de structure dérivée des alcaloïdes de l’ergot de seigle. Agoniste dopaminergique DInscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1773).
Cabosse n. f. Fruit du cacaoyer ; baie cortiquée à paroi durcie ; il est en position caulinaire (collé sur la tige) et d’assez grande taille (15-20 cm de long sur 10-12 cm de large), sa paroi est colorée en jaune à rouge à maturité et possède des…
Cabotégravir n. m. Petite molécule de synthèse, inhibiteur de l’intégrase du virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1). Il présente une structure carbamoyl pyrimidone lié via un amide à un substituant difluorobenzène, similaire à celle du dolutégravir. En bloquant cette intégrase , le cabotégravir maintient la quantité de VIH dans…
Cabozantinib n. m. Inhibiteur de multiples tyrosine kinases (exemple c-MET ou récepteur du facteur de croissance hépatocytaire, VEGFR-2 ou récepteur de facteurs de croissance endothéliale vasculaire-2, RET ou récepteur à fonction tyrosine kinase de facteurs neurotrophiques dérivés de cellules gliales), dont l’action pharmacologique se traduit par une réduction…
Cacao n. m. Produit obtenu à partir des graines ou fèves du cacaoyer par fermentation (développement de l’arôme) et dessiccation. Appelé aussi cacao marchand. Aromatisant, correctif du goût.
Cacaoyer n. m. Petit arbre tropical (Theobroma cacao L., Malvaceae, précédemment Sterculiaceae) fournissant des graines (fèves) qui, après traitements divers, conduisent au cacao, puis au chocolat.
Cachet n. m. Forme galénique solide unitaire décrite dans un brevet, pour la première fois en 1875, par S. Limousin, formée de deux cupules en pain azyme cylindriques et aplaties, soudées par voie humide ou emboîtées l’une dans l’autre.
Cachou n. m. Extrait aqueux concentré par ébullition, obtenu à partir d’espèces asiatiques : bois de l’acacia à cachou (synonyme cachoutier), Acacia catechu Willd., Fabaceae, également feuilles et tiges du gambir (synonyme gambier), Uncaria gambir Roxb., Rubiaceae. Très riche en dérivés polyphénoliques du groupe des flavanes, monomères (catéchol…
Cadavérine n. f. (NH), diamine toxique du groupe des ptomaïnes, formée par décarboxylation de la lysine par des décarboxylases bactériennes lors de la putréfaction cadavérique ou lors de fermentations intestinales.
Cadier n. m. Arbuste méditerranéen (Juniperus oxycedrus L., Cupressaceae) dont le bois fournit par pyrogénation un goudron, dit abusivement huile de cade, riche en carbures sesquiterpéniques (δ-cadinène) et en phénols (gaïacol, crésols).
Cadre n. m. Bordure carrée ou non limitant une surface.
Caduc adj. En botanique, se dit généralement des feuilles des arbres qui tombent au sol en automne (arbres à feuilles caduques par opposition aux arbres à feuilles persistantes), mais se dit aussi des pièces du calice des fleurs de certaines plantes se détachant prématurément (exemple : sépales…
Caducée n. m. Baguette autour de laquelle s’enroulent deux serpents affrontés et surmontée de deux ailes. Emblème d’Hermès, messager des dieux dans le panthéon grec, ou Mercure, dieu du commerce chez les Romains.
Caduque n. f. Membrane provenant de la transformation de la muqueuse utérine secondaire à l’implantation de l’œuf, expulsée avec le placenta pendant la délivrance qui suit l’accouchement.
Caecum n. m. Segment initial du côlon (gros intestin), dilaté, en cul de sac, situé au-dessous de l’abouchement iléo-colique. Il reçoit de l’iléon le bol alimentaire. L’appendice iléo-cæcal est appendu au cæcum.
Café n. m. Obtenu à partir du fruit du caféier (café en « cerise ») contenant deux graines fournissant le grain de café vert après élimination du tégument. Présence dans le café vert séché de glucides, lipides, protides, acides-phénols (acide caféique, acide chlorogénique) et de caféine (1 %…
Cafédrine n. f. Analogue de la caféine obtenu à partir de la théophylline par substitution de l’azote-7 par une chaîne correspondant à l’éthylnoréphédrine.
Caféier n. m. Nom générique pour des arbustes ou petits arbres des régions tropicales humides appartenant au genre Coffea, Rubiaceae. Principales espèces : C. arabica L., C. canephora Pierre ex Fröhner, ainsi que des hybrides et dans une moindre mesure C. liberica Bull. ex Hiern. Très largement cultivé…
Caféine n. f. Base purique dérivée de la xanthine (1,3,7-triméthylxanthine) présente dans les graines de caféiers, de kolatiers, du guarana, dans les feuilles du théier et du maté et donc dans les boissons en résultant. Action principalement au niveau du système nerveux central (stimule l’état d’éveil et diminue…
Caféique (acide) n. m. Acide - phénol (acide 3,4-dihydroxycinnamique) très répandu dans le monde végétal, initialement isolé du café vert. Existe également sous forme d’esters (exemples : acides chlorogéniques, cynarine). Antioxydant et piégeur de radicaux libres.
Cage moléculaire n. f. Arrangement d’entités moléculaires liées de façon à définir un espace clos pouvant contenir un atome, un ion ou une petite molécule.
Cahier n. m. Ensemble constitué par la réunion de plusieurs feuilles.
Cahn-Ingold-Prelog (règles de) Règles de nomenclature qui permettent de déterminer un ordre de préséance arbitraire entre les substituants d’un site stéréogène, utilisée pour l’expression de la stéréochimie des composés chiraux R ou S et des isomères géométriques E et Z. Dans le système CIP, la préséance est accordée…
Caillot n. m. Masse spongieuse résultant de l’action de la thrombine sur le fibrinogène soluble qu’elle transforme en fibrine insoluble, à fibres associées par l’action du facteur XIII et enserrant les éléments figurés du sang qui lui donne sa couleur. Parmi eux, au croisement des fibres, les plaquettes,…
Caisse n. f. 1- Coffre servant à différents usages ; 2- comptoir dun magasin où sont payés les achats ; 3- organisme disposant dune certaine autonomie financière.
Caking 1- Agglomération indésirable d’une poudre à écoulement libre (« free-flowing ») en une masse compacte sous l’effet de la chaleur, de la pression ou de l’eau ; 2- formation d’un sédiment compact difficile à redisperser au sein d’une suspension défloculée.
Calament Genre de la famille des Lamiaceae (ex Labiées) ; possède les caractéristiques des Lamiaceae avec un calice bilabié dont la forme peut varier.
Calamine n. f. Oxyde de zinc impur contenant entre autres des traces d’oxyde ferrique.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS.
Calaspargase pégol n. m. Forme pégylée dasparaginase issue d’Escherichia coli. La déplétion de cellules tumorales en asparagine sous laction de lasparaginase, par hydrolyse en acide aspartique et ion ammonium, bloque la synthèse protéique au sein de ces cellules et freine la prolifération tumorale. La pégylation décroît l’antigénicité de…
Calcémie n. f. Concentration plasmatique du calcium (de 2,30 à 2,60 mmol/L). Le calcium est présent dans le plasma sous deux formes, l’une ultrafiltrable (50 à 58 %) dont 90 % de calcium ionisé (forme active), l’autre non ultrafiltrable liée principalement à l’albumine.
Calcicole adj. Qualifie les plantes vivant sur des terrains calcaires (Papaver somniferum). Cette qualité peut être seulement une préférence, exemple le centranthe préférant les sols calcaires.
Calciédétate disodique n. m. Dérivé de l’acide éthylène diamine dans lequel deux fonctions acides sont salifiées par du sodium, tandis que les deux autres sont unies par covalence avec un atome de calcium complexé (liaison de coordinence avec les deux azotes). A de ce fait l’avantage de former des…
Calcifédiol n. m. Composé dihydroxylé formé dans les hépatocytes par l’hydroxylation en 25 du calciférol. Considéré comme le meilleur indicateur du statut en vitamine D de l’organisme.
Calciférol n. m. Vitamine D dont les deux formes principales sont l’ergocalciférol ou vitamine D.
Calcification n. f. Dépôt de sels de calcium.
Calcimimétique adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui reproduit les effets du calcium. Nouvelle classe de composés qui stimulent le récepteur extracellulaire du calcium exprimé dans divers tissus dont les cellules parathyroïdiennes, d’où un effet antiparathyroïdien par diminution de la sécrétion de l’hormone et hypocalcémie.
Calcination n. f. Processus consistant à calciner. En gravimétrie, elle est réalisée par ignition. L’ignition permet d’éliminer l’eau adhérente à un précipité et d’obtenir un résidu de nature inorganique nommé cendres, par exemple des cendres végétales.
Calciner v. Étymologiquement transformer le calcaire en chaux par l’effet de la chaleur, par extension brûler complètement une matière minérale ou organique, en la soumettant à une température très élevée, supérieure à 400 °C, en présence d’air.
→ Calpaïne
Cadmium (Cd)
Anglais : Cadmium
Espagnol : cadmio
Allemand : Cadmium, Kadmium
Étymologie : De l’allemand Cadmium proposé par Frédéric Strohmeyer à partir du latin cadmia, calamine, venant du grec καδµεία kadmeía calamine ou pierre calamineuse, minerai de zinc exploité près de la ville de Thèbes en Béotie, fondée par Cadmos.
Le cadmium est l’élément chimique de numéro atomique 48, de symbole Cd. Le corps simple cadmium est un métal. Le cadmium possède 38 isotopes connus, de nombre de masse variant entre 95 et 132. Le plus abondant est le 114Cd (28,73 % du cadmium naturel) et le moins abondant, le 108Cd (0,89 %).
La masse atomique du cadmium est de 112,411. Le cadmium est un métal blanc-bleuâtre, mou, très malléable et très ductile. Malgré une tension de vapeur faible, il se sublime dans l’air où il se transforme rapidement en oxyde.
Le cadmium est utilisé pour la fabrication de certaines batteries d’accumulateurs (« piles rechargeables »), du type nickel cadmium Ni/Cd, HgO/Cd, ou encore ONi(OH)/Cd et Ag2O/Cd. Ses principales utilisations en masse restent celles de ses composés qui concernent les revêtements anticorrosion (appliqué en couche mince sur l’acier par cadmiage, le cadmium protège contre la corrosion, en particulier saline) ou encore la fabrication de pigments stables de couleurs (jaune et rouge). Le cadmiage se justifie par le fait que le cadmium est inaltérable à l’air et a un bon comportement en milieu marin. Le cadmiage est effectué par électrolyse. Il est utilisé, en particulier pour protéger les rivets d’assemblage en aéronautique.
Les usages du cadmium et de ses composés sont sévèrement réglementés compte tenu de leurs effets dangereux chez l’Homme et sur l’environnement.Le cadmium et ses composés sont classés comme cancérogènes certains (Classe 1) pour l’homme, par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, Lyon).
Toxicologie
La toxicité aiguë du cadmium et de ses composés se traduit selon la voie d’exposition par une atteinte digestive importante (avec possibles complications hépatiques et rénales), ou par des troubles respiratoires (toux, œdème pulmonaire).
L’exposition chronique est responsable d’une atteinte rénale (tubulopathie chronique avec protéinurie), et de manifestations respiratoires (emphysème), osseuse (ostéomalacie) et dentaire ainsi que cardiovasculaire (hypertension). Un excès de cancers pulmonaires et prostatiques est noté dans plusieurs études de suivi professionnel.
L’intoxication chronique professionnelle a été décrite essentiellement chez des sujets exposés à des fumées d’oxyde de cadmium ou à des poussières respirables de cadmium ou de ses composés.
Le cadmium est un toxique cumulatif : l’élimination très lente du produit explique l’évolution progressive des manifestations pathologiques, même après l’arrêt de l’exposition.
Le cadmium a un cation bivalent de rayon ionique très proche de celui du calcium. Ainsi, comme le strontium, le cadmium interagit avec le calcium des os. Du fait de sa forte et longue rétention, il peut se substituer facilement au calcium dans le cristal osseux et en modifie les propriétés mécaniques. Ainsi, le cadmium en excès présent dans l’organisme cause une porosité osseuse, une déformation des os, des fractures multiples, des malformations osseuses, impossible à réparer ou à soigner comme le prouvent les derniers stades de la maladie « Itai-itai », décrite en 1955 par le corps médical japonais. La maladie se dénomme simplement par le cri de douleur des patients, présentant des souffrances au niveau des articulations.
Plusieurs études ont mis en évidence un lien entre les niveaux de cadmium urinaires et la survenue d’une athérosclérose, une élévation de la pression artérielle ou la survenue d’infarctus du myocarde chez les femmes, mais pas chez les hommes.
Les études chez l’homme ont montré un lien entre l’exposition au cadmium et la survenue d’une atteinte néonatale (diminution du poids de naissance ou la diminution de la durée de la gestation).
Dans la classification et étiquetage des produits chimiques, CLP (règlement CE no 1272/2008), le cadmium est classé : Cancérogène de catégorie 1B (cancérogène supposé), Mutagène de catégorie 2 (mutagène suspecté), Reprotoxique de catégorie 2 (reprotoxique suspecté).