Ictère
Hystérésis n. f. Persistance dun phénomène quand la cause a disparu.
Hystérie n. f. Névrose dorigine psychogène, sans cause organique établie, caractérisée par des expressions cliniques variées, dune part des troubles de la personnalité avec anxiété et tristesse, hallucinations, délires, mythomanies, dautre part des symptômes somatiques avec chutes, spasmes et contractures, convulsions, hyperalgies.
Hystéroscopie n. f. Examen par endoscopie permettant l’exploration visuelle de lintérieur de lutérus (canal cervical, cavité utérine, endomètre, orifices des trompes utérines).Réalisée à laide dun hystéroscope, elle permet une exploration diagnostique ou une intervention (hystéroscopie chirurgicale).
Iatrogène adj. Qualifie les conséquences indésirables ou négatives, sur létat de santé individuel ou collectif, de tout acte ou mesure pratiqué ou prescrit par un professionnel de santé habilité et qui vise à préserver, à améliorer ou à rétablir la santé. Tout médicament a des effets bénéfiques,…
Iatrogénie n. f. Trouble ou maladie causée par un acte médical (diagnostique ou thérapeutique) ou par ladministration dun médicament (iatrogénie médicamenteuse).
Ibacitabine n. f. Dérivé iodé en 5 de la désoxycytidine, antimétabolite antiviral.
Ibalizumab n. m. Anticorps monoclonal recombinant humanisé (IgG4), non immunosuppresseur, dirigé contre le cluster de différenciation CD4, récepteur primaire du VIH. Sa fixation au CD4 interrompt la suite des réactions impliquant les corécepteurs de chimiokines, situés à la surface des leucocytes, CD195 (ou CCR5, C‑C chemokine receptor type 5)…
Ibandronique (acide) n. m. Composé de la classe des biphosphonates dont laction sélective sur le tissu osseux découle de la grande affinité pour les constituants minéraux osseux. In vivo, la résorption osseuse due aux pathologies malignes se caractérise par une ostéolyse osseuse excessive qui nest pas compensée par une…
Iboga n. m. Arbrisseau dAfrique équatoriale (Tabernanthe iboga Baill., Apocynaceae) dont la racine contient des alcaloïdes indolomonoterpéniques (ibogaïne, tabernanthine…) à propriétés hypnofuges, anorexigènes, psychostimulantes de type amphétaminique, devenant hallucinogènes à dose plus élevée ; réputation daphrodisiaque ; neurotoxicité marquée.
Iboxamycine n. f. Antibiotique bactériostatique synthétique de la famille du lincosamide ou de l’oxépanoprolinamide, qui se lie — avec une affinité 70 fois plus grande que celle de la clindamycine — à la grande sous-unité ribosomale des bactéries à Gram négatives et à Gram positives, pour éradiquer les…
Ibrexafungerp n. m. Triterpène hémisynthétique obtenu à partir de l’ enfumafungine, hétéroside triterpénique isolé du milieu de fermentation d’un champignon, Hormonema sp., endophyte des feuilles du genévrier commun (Juniperus communis L., Cupressaceae). Sa structure chimique se distingue de celle du modèle naturel par : a) le remplacement…
Ibritumomab tiuxétan n. m. Anticorps monoclonal IgG1 dorigine murine produit par la technologie de lADN recombinant, dont la cible est un cluster de différenciation (CD20) présent sur les cellules B CD20-positives, et conjugué au chélateur MX-DTPA qui se lie à lyttrium-90. Il se présente sous la forme dune trousse…
Ibrutinib n. m. Molécule inhibant la tyrosine kinase de Bruton, utilisée par voie orale dans certaines leucémies ; lexpression de cette enzyme est augmentée par les lymphocytes B mutés, responsables de la leucémie lymphoïde chronique. Son inhibition provoque lapopotose de ces lymphocytes. Des résistances à librutinib ont…
Ibuprofène n. m. Anti-inflammatoire non stéroïdien du groupe des acides arylpropioniques. Ses propriétés sont liées à une inhibition de la synthèse des prostaglandines et se traduisent par des effets antalgique, antipyrétique; anti-inflammatoire et inhibiteur de courte durée des fonctions plaquettaires.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS…
Ibutilide (fumarate d') n. m. Antiarythmique de la classe III selon la classification de Vaughan – Williams. Il est capable de prolonger la durée du potentiel daction et de la période réfractaire au niveau du myocarde en bloquant la sortie des ions potassium et en activant légèrement lentrée des ions…
Icariine n. f. Glycoside de flavonol présent dans Epimedium brevicornum (herbe de la médecine traditionnelle chinoise utilisée dans le traitement de lostéoporose), ayant une activité potentiellement antinéoplasique (lignées cellulaires lymphoïdes malignes), mais surtout réputée pour ses effets aphrodisiaques par la stimulation de la fonction érectile.
Icatibant (acétate de) n. m. Décapeptide de synthèse à structure proche de celle de la bradykinine, mais comptant cinq acides aminés non naturels. Il agit comme antagoniste compétitif sélectif au niveau du récepteur de la bradykinine de type 2 (B2).
ICH (International council for harmonisation of technical requirements ICH (International council for harmonisation of technical requirements for pharmaceuticals for human use ICH (International council for harmonisation of technical requirements for pharmaceuticals for human use) Conférence internationale sur l’harmonisation des exigences techniques pour l’enregistrement des médicaments à usage humain.ICH est l’acronyme d’un conseil international qui est une initiative prise en 1990 par la Commission européenne et la Fédération Internationale de lIndustrie du Médicament (FIIM), ayant pour objectif datteindre un accord…
Ichthyolammonium n. m. Icht(h)yosulfonate dammonium, composé obtenu par sulfatation et ammoniation dun distillat de schistes bitumineux (contenant des poissons fossiles) originaires du Tyrol. Son squelette est formé dun enchaînement de noyaux thiophène.
Ichtyosarcotoxisme n. m. Intoxication alimentaire aux manifestations polymorphes, par ingestion de poissons dont la chair, la peau ou les viscères ont accumulé des toxines produites par des bactéries contaminant gazon algal, algues ou phytoplanctons dont ils se nourrissent.5 -le chélonitoxisme, survenant après ingestion de chair de tortues marines.…
Ichtyose n. f. Terme générique dune famille de maladies de la peau marquées par un épaississement de lépiderme avec craquelures et squames lui donnant laspect de peau de poisson. Les propriétés protectrices de lépiderme, contre la perte hydrique ou la pénétration intradermique dagents infectieux ou dallergènes, sont…
Iclaprime n. m. Dérivé de la diaminopyrimidine, analogue du triméthoprime, antifolinique par inhibition de la dihydrofolate réductase. Administré par voie IV, il est actif contre différentes bactéries Gram +, dont le Staphylococcus aureus résistant à la méthycilline et vancomycine.
Icosaédrique adj. Qui a la forme dun icosaèdre, solide à 12 sommets, 20 faces planes et 30 arêtes.
Icosapent éthyl n. f. Dérivé synthétique, ester éthylique de lacide gras éicosapentaénoïque (ω‑3 tout cis), plus exactement acide icosapentaénoïque, parfois appelé également acide timnodonique, car isolé pour la première fois, à partir du thon.
ICP (Inductively coupled plasma)
Icron n. m. Ensemble formé dun virus et de certains antigènes provenant de lhôte qui héberge ce virus. La notion dicron a été conçue à partir du virus de lhépatite B possédant une enveloppe considérée comme lantigène Australie et le virus lui-même constitué dun certain nombre dantigènes en…
Idarubicine n. f. Antibiotique antitumoral ou néoplasique de la classe des anthracyclines, obtenu par hémisynthèse à partir de la daunorubicine ; substance intercalante, inhibitrice des topoisomérases II.
Idarucizumab n. m. Fragment d’anticorps monoclonal humanisé (Fab) qui se lie, avec une très forte affinité, au dabigatran et à ses métabolites glucuronidés, et constitue un agent de réversion spécifique de ces composés. Administré par voie intraveineuse, il réverse, en moins d’une minute, l’activité anticoagulante du…
Idébénone n. f. Analogue synthétique du coenzyme Q, psychostimulant et antioxydant qui améliore les anomalies de la chaîne respiratoire mitochondriale au niveau des cellules musculaires.
Idécabtagène vicleucel n. m. Thérapie cellulaire utilisant la technologie des cellules T-RAC (ou CAR-T cells) de deuxième génération. La partie externe correspond à la chaîne unique d’un anticorps monoclonal dirigé contre l’antigène BCMA (B-cell maturation antigen, CD269, TNFSFR17) exprimé par les plasmocytes de myélome multiple, certaines cellules lymphomateuses et…
Idélalisib n. m. Molécule inhibant la fixation de l’ATP sur le domaine catalytique de la phosphatidylinositol 3 kinase δ, ce qui induit un effet pro-apoptotique sur les lymphocytes B, notamment en s’opposant à l’adhésion des lymphocytes B sur les cellules endothéliales et les cellules stromales de la moelle…
Identification n. f. Établissement de l’identité d’une personne, de la nature d’une chose.
Identification par signature ADN n. f. Méthode qui consiste à chercher, dans un échantillon prélevé dans un milieu donné, des signatures ADN afin d’identifier un individu ou un taxon, voire l’ensemble des individus ou des taxons présents dans ce milieu.
Idiopathique adj. Se dit d’une affection d’étiologie inconnue, sans cause apparente.
Idiosyncrasie n. f. Réaction ou comportement particulier dun sujet à un événement extérieur ou interne.
Idiotie n. f. Diminution partielle ou complète des capacités intellectuelles et sensorimotrices.
Idiotope n. m. Déterminant antigénique situé sur les domaines variables des chaînes lourdes (VH) et légères (VL) dune immunoglobuline (anticorps) ou dun récepteur T (TCR). Il peut être associé ou non au paratope. Lensemble des idiotopes dune même molécule constitue son idiotype.
Idiotype n. m. Ensemble des antigènes caractéristiques de la région variable V dune immunoglobuline (soit lensemble de ses idiotopes) ou dun récepteur T (TCR).
Idoxifène n. m. Dérivé iodé du triphényléthylène, dont est également dérivé le tamoxifène, modulateur sélectif des récepteurs des œstrogènes (SERM, Selective estrogen receptor modulators).
Idrocilamide n. m. Amide de lacide cinnamique et de léthanolamine, anti-inflammatoire.
Acide iduronique n. m. Acide uronique dérivé de lidose, épimère du glucose, constituant de certains glycosaminoglycanes tels que lhéparine et le dermatane sulfate (glycosaminoglycane présent dans la peau, les vaisseaux, les tendons et le poumon).
Idursulfase n. f. Protéine humaine recombinante de 76 kDa de type sulfatase. Elle comprend 525 acides aminés et inclut huit sites de glycosylation. Les résidus mannose-6-phosphates des chaînes oligosaccharidiques permettent une reconnaissance cellulaire spécifique suivie dinternalisation. Lenzyme, administrée par voie intraveineuse, est capturée dans les lysosomes cellulaires…
If n. m. Nom désignant des arbres ou arbustes de la famille des Taxaceae (Gymnospermes) ; espèces de lhémisphère nord, à feuilles persistantes linéaires aplaties en aiguilles ; graine entourée dun arille rouge (pseudo-fruit). Présence dans tous les organes (à lexception de larille) de constituants toxiques, diterpènes tricycliques…
Ifenprodil (tartrate d') n. m. Antagoniste des récepteurs alpha-adrénergiques. Est également un antagoniste du récepteur du NMDA (N-methyl-D-aspartate receptor), ce qui en fait un candidat potentiel pour certaines affections du système nerveux central (analgésique, neuroprotecteur, anti-convulsivant, antiparkinsonien).
Ifosfamide n. m. Isomère du cyclophosphamide, agent bis(alkylant) de la classe des moutardes à lazote. Cest une prodrogue qui est activée, par le cytochrome P450 CYP3A4, en 4-hydroxyifosfamide qui se décompose spontanément pour générer une moutarde phosphoramide (alkylante) et de lacroléine (qui engendre la toxicité vésicale). La chaîne…
IgA transglutaminase Cf maladie coeliaque.
Igname n. f. Nom de plantes tropicales de la famille des Dioscoreaceae; les ignames sont constituées par des espèces grimpantes dont Dioscorea batatas Decne.
→ Imipraminique
Ictère
Anglais : jaundice
Espagnol : ictericia
Étymologie : Grec ἴκτερος ícteros jaunisse, loriot (oiseau qui guérit la jaunisse).
n. m. Symptôme marquant une augmentation de la bilirubinémie totale colorant en jaune les muqueuses et la peau. Peut être plus ou moins intense et plus ou moins grave, à bilirubine non conjuguée, à bilirubine conjuguée ou aux deux.
Ictère hémolytique
Syndrome congénital ou acquis consécutif à la destruction massive des hématies d'étiologie le plus souvent auto-immune.
Ictère nucléaire
Syndrome du nouveau-né associant ictère et neuropathie sévères. La bilirubine non conjuguée en excès ne se lie plus à l'albumine, franchit la barrière hématoencéphalique et provoque la nécrose de neurones des noyaux gris centraux entraînant des séquelles neuromotrices handicapantes et même la mort fréquente. Son étiologie peut relever d’une prématurité, d’une hémolyse par incompatibilité fœto-maternelle ou d’un déficit transitoire ou définitif en bilirubine-UDP-glucuronosyltransférase.
Cf maladie de Crigler-Najjar.
Ictère physiologique du nouveau-né
Synonyme(s) : ictère simple du nouveau-né
Hyperbilirubinémie non conjuguée inférieure à 205 µmoles/L (120 mg/L) apparaissant trois à quatre jours après la naissance et disparaissant dans un délai inférieur à dix jours.
Ictère par rétention
Hyperbilirubinémie conjuguée mécanique provoquée soit par un obstacle sur les voies biliaires extrahépatiques soit par atrésie des voies biliaires (Cf syndrome d’Alagille, maladie de Byler) ou plus rarement par un trouble de l’excrétion du pigment diglucuronoconjugué au niveau du pôle biliaire des hépatocytes. Un ictère par rétention peut, s’il est métabolique, se présenter sans cholestase. On peut citer :
1- la maladie de Dubin-Johnson, ictère héréditaire bénin métabolique à bilirubine conjuguée transmis sur le mode autosomique récessif provoqué par une mutation du gène MDR-2 (chr7q21) qui affecte le transporteur MDR-2 du pôle biliaire de l’hépatocyte et rend difficile l’excrétion du diglucuronate de bilirubine. Il se manifeste dès la naissance et surtout dans l’adolescence. Des pigments bruns noirâtres se déposent sur le lysosome hépatocytaire. Ce syndrome bénin expose à un déficit du métabolisme hépatobiliaire des médicaments anioniques.
2- le syndrome de Rotor, ictère héréditaire bénin métabolique à bilirubine en majorité conjuguée avec coproporphyrinurie, transmis sur le mode autosomique récessif, provoqué par une mutation des gènes Oatp1/1b et Oatp1/3b (chr 10q26 et12p12) qui affectent les transporteurs OATP1B1( SLCO1B1) et OATP1B3 (SLCO1B3) du pôle sinusal de l’hépatocyte. Ce syndrome qui se manifeste dès la naissance et surtout dans l’adolescence, expose à un défaut du métabolisme hépatique des médicaments anioniques.