Ichtyosarcotoxisme
Hypo-uricémiant adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance abaissant la concentration plasmatique dacide urique et utilisée dans le traitement de fond de la goutte. Peut agir selon trois mécanismes différents : 1- par inhibition de la synthèse de lacide urique (exemple : allopurinol) ; 2- par accroissement de…
Hypoxanthine n. f. Base purique qui se différencie de ladénine par la présence dun groupement OH, au lieu de NH2, sur le carbone 6. Très largement répandue dans le règne animal et végétal, elle est le produit de dégradation, par la nucléoside phosphorylase, de linosine formée elle même…
Hypoxanthine-guanine phosphoribosyltransférase (HGPRT) n. f. Enzyme qui catalyse la reconversion des deux bases puriques, hypoxanthine et guanine, en nucléotides monophosphate, IMP et GMP, en présence de phosphoribosyl-pyrophosphate (5-PRPP).
Hypoxie n. f. État dun tissu ou dun organe présentant une oxygénation insuffisante. Le déficit doxygène peut avoir des causes variées; elle peut être la conséquence dune hypoxémie, diminution de la quantité d’oxygène contenue dans le sang (baisse de loxygène atmosphérique, par exemple en haute altitude), dune hémoglobinopathie…
Hypoxis n. m. Nom d’un genre d’Hypoxidaceae, mais désignant de façon courante une espèce particulière, H. hemerocallidea Fisch., C.A. Mey & Avé-Lall., plante originaire du sud de l’Afrique, vivace par un bulbe. Présence dans le bulbe de phytostérols (principalement des glucosides de β-sitostérol) et d’un hétéroside (hypoxoside) pharmacologiquement…
Hypromellose n. m. Éther de la méthylcellulose et de lalcool propylique secondaire, donnant naissance à des solutions aqueuses très visqueuses.
Hypsochrome adj. Se dit dun effet qui déplace une bande spectrale dun composé de référence vers une longueur donde plus élevée.
Hysope n. f. Arbrisseau touffu polymorphe vivace (Hyssopus officinalis L., Lamiaceae ex-Labiées) des régions méditerranéennes, cultivé dans toute l’Europe. Feuille et sommités fleuries renferment des composés polyphénoliques (acides - phénols, flavonoïdes), des substances terpéniques (en particulier diterpéniques : marrubiine…) et une huile essentielle de composition variable (existence…
Hystérésis n. f. Persistance dun phénomène quand la cause a disparu.
Hystérie n. f. Névrose dorigine psychogène, sans cause organique établie, caractérisée par des expressions cliniques variées, dune part des troubles de la personnalité avec anxiété et tristesse, hallucinations, délires, mythomanies, dautre part des symptômes somatiques avec chutes, spasmes et contractures, convulsions, hyperalgies.
Hystéroscopie n. f. Examen par endoscopie permettant l’exploration visuelle de lintérieur de lutérus (canal cervical, cavité utérine, endomètre, orifices des trompes utérines).Réalisée à laide dun hystéroscope, elle permet une exploration diagnostique ou une intervention (hystéroscopie chirurgicale).
Iatrogène adj. Qualifie les conséquences indésirables ou négatives, sur létat de santé individuel ou collectif, de tout acte ou mesure pratiqué ou prescrit par un professionnel de santé habilité et qui vise à préserver, à améliorer ou à rétablir la santé. Tout médicament a des effets bénéfiques,…
Iatrogénie n. f. Trouble ou maladie causée par un acte médical (diagnostique ou thérapeutique) ou par ladministration dun médicament (iatrogénie médicamenteuse).
Ibacitabine n. f. Dérivé iodé en 5 de la désoxycytidine, antimétabolite antiviral.
Ibalizumab n. m. Anticorps monoclonal recombinant humanisé (IgG4), non immunosuppresseur, dirigé contre le cluster de différenciation CD4, récepteur primaire du VIH. Sa fixation au CD4 interrompt la suite des réactions impliquant les corécepteurs de chimiokines, situés à la surface des leucocytes, CD195 (ou CCR5, C‑C chemokine receptor type 5)…
Ibandronique (acide) n. m. Composé de la classe des biphosphonates dont laction sélective sur le tissu osseux découle de la grande affinité pour les constituants minéraux osseux. In vivo, la résorption osseuse due aux pathologies malignes se caractérise par une ostéolyse osseuse excessive qui nest pas compensée par une…
Iboga n. m. Arbrisseau dAfrique équatoriale (Tabernanthe iboga Baill., Apocynaceae) dont la racine contient des alcaloïdes indolomonoterpéniques (ibogaïne, tabernanthine…) à propriétés hypnofuges, anorexigènes, psychostimulantes de type amphétaminique, devenant hallucinogènes à dose plus élevée ; réputation daphrodisiaque ; neurotoxicité marquée.
Iboxamycine n. f. Antibiotique bactériostatique synthétique de la famille du lincosamide ou de l’oxépanoprolinamide, qui se lie — avec une affinité 70 fois plus grande que celle de la clindamycine — à la grande sous-unité ribosomale des bactéries à Gram négatives et à Gram positives, pour éradiquer les…
Ibrexafungerp n. m. Triterpène hémisynthétique obtenu à partir de l’ enfumafungine, hétéroside triterpénique isolé du milieu de fermentation d’un champignon, Hormonema sp., endophyte des feuilles du genévrier commun (Juniperus communis L., Cupressaceae). Sa structure chimique se distingue de celle du modèle naturel par : a) le remplacement…
Ibritumomab tiuxétan n. m. Anticorps monoclonal IgG1 dorigine murine produit par la technologie de lADN recombinant, dont la cible est un cluster de différenciation (CD20) présent sur les cellules B CD20-positives, et conjugué au chélateur MX-DTPA qui se lie à lyttrium-90. Il se présente sous la forme dune trousse…
Ibrutinib n. m. Molécule inhibant la tyrosine kinase de Bruton, utilisée par voie orale dans certaines leucémies ; lexpression de cette enzyme est augmentée par les lymphocytes B mutés, responsables de la leucémie lymphoïde chronique. Son inhibition provoque lapopotose de ces lymphocytes. Des résistances à librutinib ont…
Ibuprofène n. m. Anti-inflammatoire non stéroïdien du groupe des acides arylpropioniques. Ses propriétés sont liées à une inhibition de la synthèse des prostaglandines et se traduisent par des effets antalgique, antipyrétique; anti-inflammatoire et inhibiteur de courte durée des fonctions plaquettaires.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS…
Ibutilide (fumarate d') n. m. Antiarythmique de la classe III selon la classification de Vaughan – Williams. Il est capable de prolonger la durée du potentiel daction et de la période réfractaire au niveau du myocarde en bloquant la sortie des ions potassium et en activant légèrement lentrée des ions…
Icariine n. f. Glycoside de flavonol présent dans Epimedium brevicornum (herbe de la médecine traditionnelle chinoise utilisée dans le traitement de lostéoporose), ayant une activité potentiellement antinéoplasique (lignées cellulaires lymphoïdes malignes), mais surtout réputée pour ses effets aphrodisiaques par la stimulation de la fonction érectile.
Icatibant (acétate de) n. m. Décapeptide de synthèse à structure proche de celle de la bradykinine, mais comptant cinq acides aminés non naturels. Il agit comme antagoniste compétitif sélectif au niveau du récepteur de la bradykinine de type 2 (B2).
ICH (International council for harmonisation of technical requirements ICH (International council for harmonisation of technical requirements for pharmaceuticals for human use ICH (International council for harmonisation of technical requirements for pharmaceuticals for human use) Conférence internationale sur l’harmonisation des exigences techniques pour l’enregistrement des médicaments à usage humain.ICH est l’acronyme d’un conseil international qui est une initiative prise en 1990 par la Commission européenne et la Fédération Internationale de lIndustrie du Médicament (FIIM), ayant pour objectif datteindre un accord…
Ichthyolammonium n. m. Icht(h)yosulfonate dammonium, composé obtenu par sulfatation et ammoniation dun distillat de schistes bitumineux (contenant des poissons fossiles) originaires du Tyrol. Son squelette est formé dun enchaînement de noyaux thiophène.
Ichtyose n. f. Terme générique dune famille de maladies de la peau marquées par un épaississement de lépiderme avec craquelures et squames lui donnant laspect de peau de poisson. Les propriétés protectrices de lépiderme, contre la perte hydrique ou la pénétration intradermique dagents infectieux ou dallergènes, sont…
Iclaprime n. m. Dérivé de la diaminopyrimidine, analogue du triméthoprime, antifolinique par inhibition de la dihydrofolate réductase. Administré par voie IV, il est actif contre différentes bactéries Gram +, dont le Staphylococcus aureus résistant à la méthycilline et vancomycine.
Icosaédrique adj. Qui a la forme dun icosaèdre, solide à 12 sommets, 20 faces planes et 30 arêtes.
Icosapent éthyl n. f. Dérivé synthétique, ester éthylique de lacide gras éicosapentaénoïque (ω‑3 tout cis), plus exactement acide icosapentaénoïque, parfois appelé également acide timnodonique, car isolé pour la première fois, à partir du thon.
ICP (Inductively coupled plasma)
Icron n. m. Ensemble formé dun virus et de certains antigènes provenant de lhôte qui héberge ce virus. La notion dicron a été conçue à partir du virus de lhépatite B possédant une enveloppe considérée comme lantigène Australie et le virus lui-même constitué dun certain nombre dantigènes en…
Ictère n. m. Symptôme marquant une augmentation de la bilirubinémie totale colorant en jaune les muqueuses et la peau. Peut être plus ou moins intense et plus ou moins grave, à bilirubine non conjuguée, à bilirubine conjuguée ou aux deux.
Idarubicine n. f. Antibiotique antitumoral ou néoplasique de la classe des anthracyclines, obtenu par hémisynthèse à partir de la daunorubicine ; substance intercalante, inhibitrice des topoisomérases II.
Idarucizumab n. m. Fragment d’anticorps monoclonal humanisé (Fab) qui se lie, avec une très forte affinité, au dabigatran et à ses métabolites glucuronidés, et constitue un agent de réversion spécifique de ces composés. Administré par voie intraveineuse, il réverse, en moins d’une minute, l’activité anticoagulante du…
Idébénone n. f. Analogue synthétique du coenzyme Q, psychostimulant et antioxydant qui améliore les anomalies de la chaîne respiratoire mitochondriale au niveau des cellules musculaires.
Idécabtagène vicleucel n. m. Thérapie cellulaire utilisant la technologie des cellules T-RAC (ou CAR-T cells) de deuxième génération. La partie externe correspond à la chaîne unique d’un anticorps monoclonal dirigé contre l’antigène BCMA (B-cell maturation antigen, CD269, TNFSFR17) exprimé par les plasmocytes de myélome multiple, certaines cellules lymphomateuses et…
Idélalisib n. m. Molécule inhibant la fixation de l’ATP sur le domaine catalytique de la phosphatidylinositol 3 kinase δ, ce qui induit un effet pro-apoptotique sur les lymphocytes B, notamment en s’opposant à l’adhésion des lymphocytes B sur les cellules endothéliales et les cellules stromales de la moelle…
Identification n. f. Établissement de l’identité d’une personne, de la nature d’une chose.
Identification par signature ADN n. f. Méthode qui consiste à chercher, dans un échantillon prélevé dans un milieu donné, des signatures ADN afin d’identifier un individu ou un taxon, voire l’ensemble des individus ou des taxons présents dans ce milieu.
Idiopathique adj. Se dit d’une affection d’étiologie inconnue, sans cause apparente.
Idiosyncrasie n. f. Réaction ou comportement particulier dun sujet à un événement extérieur ou interne.
Idiotie n. f. Diminution partielle ou complète des capacités intellectuelles et sensorimotrices.
Idiotope n. m. Déterminant antigénique situé sur les domaines variables des chaînes lourdes (VH) et légères (VL) dune immunoglobuline (anticorps) ou dun récepteur T (TCR). Il peut être associé ou non au paratope. Lensemble des idiotopes dune même molécule constitue son idiotype.
Idiotype n. m. Ensemble des antigènes caractéristiques de la région variable V dune immunoglobuline (soit lensemble de ses idiotopes) ou dun récepteur T (TCR).
Idoxifène n. m. Dérivé iodé du triphényléthylène, dont est également dérivé le tamoxifène, modulateur sélectif des récepteurs des œstrogènes (SERM, Selective estrogen receptor modulators).
Idrocilamide n. m. Amide de lacide cinnamique et de léthanolamine, anti-inflammatoire.
Acide iduronique n. m. Acide uronique dérivé de lidose, épimère du glucose, constituant de certains glycosaminoglycanes tels que lhéparine et le dermatane sulfate (glycosaminoglycane présent dans la peau, les vaisseaux, les tendons et le poumon).
Idursulfase n. f. Protéine humaine recombinante de 76 kDa de type sulfatase. Elle comprend 525 acides aminés et inclut huit sites de glycosylation. Les résidus mannose-6-phosphates des chaînes oligosaccharidiques permettent une reconnaissance cellulaire spécifique suivie dinternalisation. Lenzyme, administrée par voie intraveineuse, est capturée dans les lysosomes cellulaires…
If n. m. Nom désignant des arbres ou arbustes de la famille des Taxaceae (Gymnospermes) ; espèces de lhémisphère nord, à feuilles persistantes linéaires aplaties en aiguilles ; graine entourée dun arille rouge (pseudo-fruit). Présence dans tous les organes (à lexception de larille) de constituants toxiques, diterpènes tricycliques…
Ifenprodil (tartrate d') n. m. Antagoniste des récepteurs alpha-adrénergiques. Est également un antagoniste du récepteur du NMDA (N-methyl-D-aspartate receptor), ce qui en fait un candidat potentiel pour certaines affections du système nerveux central (analgésique, neuroprotecteur, anti-convulsivant, antiparkinsonien).
Ifosfamide n. m. Isomère du cyclophosphamide, agent bis(alkylant) de la classe des moutardes à lazote. Cest une prodrogue qui est activée, par le cytochrome P450 CYP3A4, en 4-hydroxyifosfamide qui se décompose spontanément pour générer une moutarde phosphoramide (alkylante) et de lacroléine (qui engendre la toxicité vésicale). La chaîne…
→ Imidazolidinylurée
Ichtyosarcotoxisme
Anglais : fish poisoning
Espagnol : enveniamento de peces
Étymologie : Grec ἰχθύς ikhthús, génitif ἰχθύος ikhthúos, poisson, σάρξ sárx, génitif σαρκός sarkós, chair de l’homme, de l’animal et τοξικόν toxicón poison, poison à l'usage des flèches, suffixe –isme du grec –ισμός –ismós qui a donné –ismus en latin, pour former un nom correspondant à une maladie, à une qualité ou un état, à une doctrine ou une idéologie.
n. m. Intoxication alimentaire aux manifestations polymorphes, par ingestion de poissons dont la chair, la peau ou les viscères ont accumulé des toxines produites par des bactéries contaminant gazon algal, algues ou phytoplanctons dont ils se nourrissent.
Les deux formes principales sont :
1- la ciguatera, probablement la forme la plus fréquente, due à l'ingestion de poissons de récifs habituellement comestibles, mais ayant accumulé des ciguatoxines produites par un phytoplancton ; les toxines (ciguatoxines, maïtotoxine, acide okadaïque) contenues dans ces algues subissent une bioamplification dans la chaîne trophique. L'intoxication se manifeste dans les heures suivant l'ingestion de poissons toxiques, par des troubles digestifs, du prurit, des paresthésies de la langue et des extrémités ;
2- le scombrotoxisme, ichtyosarcotoxisme de type histaminique, après consommation de scombridés (poissons à chair bleue comme thons, maquereaux, bonites, daurades, coryphène, espadons) ; intoxication due à la formation d’histamine après dégradation bactérienne de l’histidine présente en grande quantité dans la peau de ces poissons. Après ingestion apparaissent, dans un délai de quelques minutes à trois heures, par ordre de fréquence décroissante : bouffées de chaleur et de rougeur, vasodilatation, céphalées, tachycardie, malaise, urticaire, prurit, vomissements, hypotension artérielle, nausées.
D'autres intoxications plus rares existent :
1- l’ichthyoalléinotoxisme, dû à plusieurs espèces de poissons herbivores de récifs qui se nourrissent d’algues ou de débris organiques, comme les mulets, les rougets, les poissons-lapins, les saupes et certains poissons–chirurgiens. Des toxines d’algues ingérées par ces poissons seraient à l’origine de l’ichthyoalléinotoxisme, comme le suggère le fait que les poissons ne sont toxiques que durant quelques semaines ou mois. Les signes sont neurologiques centraux avec des hallucinations visuelles et auditives. Les troubles digestifs sont modérés et peu fréquents ;
2 – le tétrodotoxisme ou fugu, dû à la consommation de tétrodons (poisson-globe, poisson-lune, poisson-coffre) ; les toxines en cause sont appelées clupéotoxines et sont vraisemblablement liées à des algues unicellulaires du plancton. L’intoxication se manifeste brutalement par un goût métallique dans la bouche, des troubles digestifs, une paralysie flasque, une tachycardie, des convulsions, un syndrome de détresse respiratoire et une asphyxie. Si le décès ne survient pas dans les 24 heures, il y a guérison sans séquelles ;
3- la palotoxicose ou palytoxicose, après ingestion de crabes contaminés par des palytoxines qui sont de puissants vasoconstricteurs. Elles ne sont pas secrétées par les crabes, mais par de petits animaux appelés zoanthides avant de s’accumuler dans certaines espèces de crabes. Le tableau clinique est caractérisé par une asthénie, une hypersudation, des vomissements et une diarrhée, puis des crampes musculaires, une bradycardie, une insuffisance rénale, des convulsions et une détresse respiratoire ;
4- le carchatoxisme, survenant après ingestion de grands requins. Les signes sont proches de la ciguatera, mais les troubles cardiaques sont plus sévères (bradycardie, troubles du rythme, collapsus) et les risques de dépression respiratoire plus importants. La mortalité est de 1 %. Les toxines sont inconnues ;
5 -le chélonitoxisme, survenant après ingestion de chair de tortues marines. Se traduit par l'apparition, plusieurs heures, voire plusieurs jours après un repas, de vomissements, une diarrhée, une déshydratation, une hypotension artérielle, des ulcérations de la bouche et de la langue. Les toxines en cause, dénommées chélonitoxines, n’ont pas encore été isolées. Le taux de mortalité est élevé (4 à 7,5 %).