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Chryseobacterium ←

Cilié n. m. Eucaryote unicellulaire (Ciliophora ou Ciliata), très complexe, caractérisé par la présence de cils vibratiles à sa surface. Possède deux noyaux, un macronucleus qui règle la vie végétative du cilié et un micronucleus qui intervient dans la reproduction du protozoaire. Balantidium coli, seul protozoaire cilié parasite…

Cilnidipine n. f. Antihypertenseur. Antagoniste du calcium appartenant à la famille des dihydropyridines.

Cilostazol n. m. Vasodilatateur et antiagrégant plaquettaire. Inhibiteur des phosphodiestérases III.

Ciltacabtagène autoleucel n. m. Thérapie cellulaire [1] utilisant la technologie des cellules T-RAC [2] (ou CAR-T cells, chimeric antigen receptor T cells) de deuxième génération, ciblant deux épitopes du BCMA (B-cell maturation antigen), antigène présent à la surface des lymphocytes B [3] matures, et particulièrement surexprimé à la surface…

Ciment n. m. Matériau pulvérulent formant, avec leau, une pâte plastique liante.

Cimétidine n. f. Dérivé soufré de la guanidine et de limidazole, antihistaminique HInscrite à la Pharmacopée Européenne, monographie 01/2010, 0756 et 1500 (chlorhydrate de).

Cimex n. f. Nom scientifique de la punaise des lits (Cimex lectularius), ectoparasite de lhomme de la famille des Cimicidés, sous-ordre des Hétéroptères.

Cimicifuga

Cinacalcet (chlorhydrate de) n. m. Calcimimétique, agoniste du récepteur sensible au calcium (CaSR, calcium-sensing receptor) de la glande parathyroïde, entraînant une diminution de la production de la parathormone et une baisse de la calcémie.

Cinchocaïne (chlorhydrate de) n. f. Anesthésique local à fonction amide et amine, dérivé de lacide quinoléine-4-carboxylique ou acide cinchonique, doù le nom.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1088).

Cinchona Genre constitué darbres tropicaux, les quinquinas, dont les écorces sont riches en alcaloïdes dont la quinine antimalarique. Exemple le quinquina rouge,Cinchona pubescens Vahl, Cinchona succirubra Pavon.

Cinéole n. m. Éther-oxyde monoterpénique présent dans lhuile essentielle de nombreuses plantes, en particulier dans celle de plusieurs espèces deucalyptus (Eucalyptus sp., Myrtaceae).Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1973).

Cinétique n. f. Étude descriptive du mouvement et dans le temps dun système de particules dans lorganisme (par exemple pharmacocinétique) ou dune réaction chimique (par exemple cinétique enzymatique).

Cinnamique adj. Qualifie une structure d’origine naturelle en C (phénylpropanoïde) issue biogénétiquement de la voie de l’acide shikimique via l’acide chorismique, et à l’origine de diverses classes de substances naturelles (par exemple flavonoïdes, coumarines…)

Cinnamomum Genre comportant de nombreuses espèces tropicales dont les cannelles possédant des écorces aromatiques. Exemple : Cinnamomum verum J.Presl, Cinnamomum zeylanicum, cannelier de Ceylan et Cinnamomum camphora, camphrier.

Cinolazépam n. m. 1,4-benzodiazépine, hypnotique.

Ciprofibrate n. m. Normolipémiant par inhibition de la biosynthèse hépatique du cholestérol : acide (RS)-2-[4-(2,2-dichlorocyclopropyl)phénoxy]-2-méthyl propanoïque. Cf fibrate.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 2013).

Ciprofloxacine n. f. Antibiotique de la famille des fluoroquinolones de troisième génération. Son activité bactéricide résulte de l’inhibition des topo-isomérases de type II et IV, nécessaires à la réplication, la transcription, la réparation et la recombinaison de l’ADN bactérien.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et…

CIR

CIRC

Circa Préfixe signifiant environ, qui précède le terme désignant la durée de la période d’un rythme : circhoral désigne un rythme dont la période est d’environ 1 heure ; circadien : période d’environ 24 heures ; circaseptidien : période d’environ 7 jours (hebdomadaire) ; circamensuel :…

Circadien

Circuit de ventilation n. m. Dispositif qui permet l’assistance médicale respiratoire (respiration artificielle) d’un patient au cours d’une opération chirurgicale ou lors d’une insuffisance respiratoire aiguë.

Circulation extracorporelle n. f. Dérivation hors du corps humain d’une partie de la circulation sanguine (cœur-poumon artificiel, rein artificiel). Technique de suppléance temporaire d’apport sanguin aux organes, permettant la chirurgie cardiaque à cœur ouvert.

Cire n. f. Au sens exact du terme, nom générique de substances dorigine naturelle, végétale (cires de candelilla, carnauba et jojoba) et animale (lanoline du suint de mouton, cire dabeille), de composition complexe, constituées principalement desters dacides gras et dalcools gras à longue chaîne. Apparentées aux lipides, elles…

Cirrhose n. f. Fibrose inflammatoire chronique du foie avec des nodules de régénération. Se complique d’hypertension portale, d’insuffisance hépatocellulaire, de dénutrition, de varices œsophagiennes. Étiologies multiples : le plus souvent alcoolisme chronique, mais aussi malnutrition protéique, cholangite sclérosante primitive, maladie de Wilson, déficit en α1-antitrypsine, glycogénose de type…

Cis Terme de nomenclature chimique qui désigne une molécule comportant deux substituants placés du même côté d’une structure rigide, par exemple une double liaison, ou plus ou moins rigide, par exemple un cycle. Exemple cis-but-2-ène, ou cis-1,4-diméthylcyclohexane.

Cisaillement n. m. Mouvement au cours duquel un matériau présente une structure en lamelles ou couches adjacentes infiniment minces, en déplacement relatif les unes sur les autres, sans transfert de matière d’une couche à une autre.

Cisapride (monohydrate de) n. m. Anisamide dérivé de laniline et à noyau benzylpipéridine. Autrefois utilisé comme antirégurgitant et stimulant de la vidange gastrique.

Cisatracurium (bésilate de) n. m. Relaxant musculaire. Isomère pur 1R cis,1R cis de latracurium qui est un mélange de dix isomères. Il sagit dun agent bloquant neuromusculaire non dépolarisant.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2016, 2763).


Citalopram n. m. Antidépresseur du groupe des dérivés arylés de la butanolamine, inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS).Inscrit à la Pharmacopée Européenne, monographies 01/2009, 2203 (chlorhydrate de) et 04/2011, 2288 (bromhydrate de).

Citicoline n. f. Diester naturel de l’acide pyrophosphorique avec la choline et la cytidine. Oxygénateur cérébral.

Citral n. m. Aldéhyde naturel à squelette de monoterpène acyclique.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 1020800).

Citrique (acide) n. m. HOOC-CHInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 1021000).

Citrobacter n. m. Genre de bactéries mobiles, à Gram négatif, aéro-anaérobies facultatives, de la famille des Enterobacteriaceae, qui peuvent être présentes dans leau, les égouts, les aliments et le tube digestif des humains et des animaux. Sept espèces dont Citrobacter diversus, C. intermedius, C. koseri et surtout C.…

Citroflavonoïde n. m. Nom générique désignant des flavonoïdes abondants dans les péricarpes de certains fruits de Citrus qui en constituent une source d’obtention industrielle ; composés principalement d’hétérosides de flavanones (par exemple hespéridine, néo-hespéridine, naringine) et en plus faible quantité d’hétérosides de flavones (diosmine).

Citronellol n. m. 3,7-diméthyloct-6-èn-1-ol, constituant de nombreuses huiles essentielles (rose, géranium, citronnelle…) utilisé comme matière première aromatique en parfumerie, voire comme substance parfumante dans les produits cosmétiques.

Citronnelle n. f. Nom désignant des herbacées vivaces d’origine asiatique du genre Cymbopogon, Poaceae ex-Graminées, dont les huiles essentielles à odeur citronnée sont réputées insectifuges et entrent dans la formulation de cosmétiques et de produits d’hygiène. Principales espèces : C. citratus (DC.) Stapf (citronnelle indienne), C. flexuosus Stapf…

Citronnier Cf Citrus.

Citrulline n. f. NH)-COOH, acide α-aminé formé dans la mitochondrie par la condensation de l’ornithine et du carbamyl-phosphate, première étape de la formation de l’urée.

Citrus Important genre de Rutaceae dont plusieurs espèces, variétés et hybrides sont cultivés pour leurs fruits comestibles (agrumes) riches en acides organiques (acide ascorbique), huiles essentielles (contenues dans des poches schizolysigènes situées dans l’épicarpe), flavonoïdes (citroflavonoïdes) et pectines. Principales espèces : C. aurantium L. ssp. aurantium…

CIVD Cf coagulation intravasculaire disséminée.

Civette n. f. Mammifère (Viverra civeta, V. orientala, V. zibetha, Viverridés) possédant une poche glandulaire située sous la queue, qui sécrète la civettone obtenue par curetage.

Cixutumumab n. m. Anticorps monoclonal totalement « humanisé » (IgG1) dirigé contre le récepteur du facteur de croissance de type 1 ressemblant à linsuline, IGF‑1R (insulin-like growth factor-1 receptor), et présentant un potentiel antinéoplasique. Une fois fixé sélectivement sur ce récepteur, il empêche larrimage du ligand naturel IGF‑1…

CK Cf créatine-kinase.

Clade n. m. Dans la systématique des végétaux, ancêtre commun et ses descendants.

Cladistique n. f. Étude des parentés entre espèces, fondée sur l’analyse génétique. Elle permet la recherche des clades de lignées pour reconstituer la généalogie.

Cladode n. m. Lame foliacée formée par la concrescence d’un rameau et de la feuille ou du pédoncule floral né à son aisselle. Exemple : le petit houx chez qui les rameaux sont aplatis ressemblant à des feuilles (fausses feuilles).

Cladribine n. f. Antinéoplasique de la classe des antimétabolites ; analogue purique non métabolisé par l’adénosine désaminase. C’est un précurseur pharmacologique (prodrogue) qui doit être phosphorylé en 2-chloro-2’-desoxyadénosine-5’-triphosphate qui bloque l’élongation de l’ADN en inhibant la ribonucléotide réductase et l’ADN polymérase α.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2011,…

Clairance n. f. Capacité d’un tissu, d’un organe ou d’un organisme à épurer un liquide biologique (plasma le plus souvent) d’une substance endogène ou exogène. Correspond au volume virtuel de liquide totalement débarrassé de la substance par unité de temps (exemple clairance de la créatinine). S’exprime en mL/min,…

Clapeyron (loi de) Loi qui s’énonce ainsi : lorsque deux phases d’une seule substance sont en équilibre à une température et une pression données, l’enthalpie libre molaire de la substance est la même dans chaque phase.

Clarithromycine n. f. Antibiotique antibactérien hémisynthétique de la classe des macrolides. Ce dérivé O-méthylé de l’érythromycine résulte de l’optimisation de cette dernière pour être stable dans le milieu acide stomacal et ainsi être mieux toléré. Son action antibactérienne est due à sa fixation sur la sous-unité 50S des…

Clascotérone n. m. Ester propanoïque en C17 du 11‑désoxycortisol, antiandrogène antagoniste du récepteur des androgènes, testostérone et dihydrotestostérone. Plus puissant que le finastéride, son action est équivalente à celle de l’acétate de cyprotérone.

Classe n. f. Catégorie ou ensemble dindividus ou dobjets regroupés en fonction de caractères communs.

Classification n. f. Répartition méthodique d’un ensemble en diverses catégories.

Clathrate n. m. Cas particulier de complexe entre deux types de molécules dans lequel l’un se loge dans les lacunes du réseau cristallin de l’autre et également au sein d’une molécule-hôte.

Clathrine n. f. Complexe protéique constituant temporairement l’enveloppe ou « manteau » des vésicules de transport intracellulaire et les puits de la membrane plasmique des cellules eucaryotes. Cet hétérodimère est composé d’une chaîne lourde et d’une chaîne légère, associés dans le cytosol en trimères de chaînes lourdes, chacune…

Claudine n. f. Terme générique désignant une série de protéines transmembranaires de 20 à 27 kDa.

Clavelée n. f. Variole ovine due à un Poxvirus, transmise par contamination directe (croûtes cutanées).

Claviceps Nom d’un genre de champignons de la famille des Clavicipitaceae parasitant l’ovaire de différents végétaux, le plus souvent des Poaceae ex-Graminées. C. purpurea (Fries) Tulasne, parasite du seigle et d’autres céréales (ergot de seigle) et C. paspali, parasite de Paspalum sp. (Poaceae), sont utilisés pour…



→ Clonidine (chlorhydrate de)

Cisplatine

Dernière modification de cette page le 07 mai 2017


Cisplatine.


n. m.  (DCI). Sel de platine (PtII), cis-diamminodichloroplatine, PtCl2(NH3)2, formant un complexe plan carré aux sommets duquel sont liés, en position cis deux atomes de chlore hydrolysables et deux molécules d’ammoniac (NH3).
L'aptitude du cisplatine à se fixer sur l’ADN est conditionnée par une transformation préalable en espèces électrophiles hautement réactives, les complexes [cis diamminomonochloromonoaquoplatine]+ et [cis-diammino-diaquoplatine]2+, respectivement cis-[ClPt(NH3)2(H2O)]+ et cis-[Pt(NH3)2(H2O)2]2+, qui vont se lier avec des atomes nucléophiles (azote, soufre, oxygène) des bases nucléiques, des protéines et des dérivés thiols, comme le glutathion.
L’activité cytotoxique du cisplatine est due principalement aux pontages double-brin qui relient le platine à deux guanines, via les atomes d’azote N7, à l’image des agents bis-alkylants. Cette lésion de l’ADN est la plus difficile à réparer, et devient létale (apoptose) par le blocage de la fourche de réplication de l’ADN.

Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2009, 0599).


Le cisplatine est utilisé, en association avec d’autres composés antinéoplasiques (polychimiothérapie) pour traiter de nombreuses tumeurs solides (testicule, ovaire, col utérin, endomètre, sphère ORL, œsophage, vessie, cancers épidermoïdes). Son administration est réalisée par voie intraveineuse stricte en milieu hospitalier, avec une hyperhydratation avant et pendant le traitement, afin de réduire le risque d’insuffisance rénale, ou néphropathie qui peut être définitive. D’autres toxicités sont dues au cisplatine : ototoxicité, troubles hydroélectrolytiques, atteintes des trois lignées sanguines (leucopénie, thrombopénie et anémie), nausées et vomissements, neuropathies, agueusie.

Historique : Ce complexe de platine a été décrit, dès 1845, par Michele Peyrone (chimiste italien, 1813 – 1883) ; sa structure a été établie en 1893 par le suisse Alfred Werner ; ses propriétés cytotoxiques ont été découvertes fortuitement, en 1965, par Barnett Rosenberg (États-Unis), lors d'une expérience originale voulant montrer l'action d'un courant électrique sur la croissance bactérienne. Il s'est avéré que, contrairement à l'hypothèse testée, ce n’était pas le courant électrique qui provoquait la modification morphologique d’Echerichia coli, mais le cisplatine formé par action du milieu de culture sur les électrodes de platine. Ceci est un exemple, parmi d’autres, de la découverte d'un médicament par sérendipité.