« Codéine » : différence entre les versions
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Dernière version du 14 mars 2024 à 17:54
CNRH Cf Centre de recherche en Nutrition
Coacervation n. f. Formation dun coacervat par séparation en deux phases de certaines solutions macromoléculaires.
Coagulation n. f. Transformation d’une substance liquide en une masse solide ou semi-solide, de consistance plus ou moins molle et gélatineuse.
Coalescence n. f. Phénomène observé lors de la rencontre de deux gouttelettes (ou plus) de phase dispersée suivie de la rupture du film interfacial les séparant, les gouttes fusionnant alors pour n’en former qu’une.
Coaltar n. m. Goudron obtenu à partir de la distillation de la houille.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS.
Coaptation n. f. Opération pour deux surfaces ou deux parties de sajuster.
Cobalamine n. f. Nom générique des différentes formes de la vitamine B12 : hydroxycobalamine, cyanocobalamine, méthylcobalamine, adénosylcobalamine. La vitamine B12 a une structure chimique proche de lhème, constituée d’un noyau tétrapyrrolique porteur de chaînes latérales complexes avec, au centre, un atome de cobalt. Particulièrement abondante dans le foie,…
Cobalt n. m. Élément de transition, Co, groupe 9 de la classification périodique. Le cobalt joue un rôle biologique important sous forme de dérivés naturels tels que la vitamine B12 et les autres cobalamines, car il change facilement de degré d’oxydation. Les sels de cobalt (chlorure, sulfate et…
Cobicistat n. m. Un des composants entrant dans la quadruple association à doses fixes : cobicistat + elvitégravir + emtricitabine + ténofovir, destiné au traitement des patients porteurs du VIH ; cest un inhibiteur puissant des cytochromes P450 3A, et notamment du 3A4, ainsi que des protéines de…
Coca n. f. Nom désignant la feuille du cocaier et par extension le cocaier lui-même, correspondant à deux espèces voisines (Erythroxylum coca Lam. et E. novogranatense (Morris) Hieron, Erythroxylaceae) et à plusieurs variétés. Arbuste largement cultivé en Amérique latine (Colombie, Pérou, Bolivie). Feuille contenant des alcaloïdes dérivés du…
Cocaier Cf coca.
Cocaïne n. f. Alcaloïde extrait de la feuille de coca, à squelette pseudotropanol, comportant deux fonctions ester (benzoïque et méthylique : méthyl-benzoyl-ecgonine). Anesthésique local de surface, par fixation sur des récepteurs placés au sein de canaux sodiques membranaires, bloquant l’influx nerveux affectant préférentiellement les fibres sensitives. Inhibiteur de…
Cocarboxylase n. f. Ester pyrophosporique de la thiamine, coenzyme des décarboxylases et des trancétolases.
Coccidie n. f. Sporozoaire Apicomplexa, parasite intracellulaire de nombreux animaux invertébrés et vertébrés et parfois de l’homme, formant des spores ou des ookystes. Parasite fréquent de l’intestin, en particulier chez les sujets immunodéficients. Parmi les Coccidies intestinales sont classées plusieurs espèces des genres Isospora, Cyclospora et Cryptosporidium, parasites…
Coccidioïdes immitis Champignon du sol, d’abord considéré comme un Protozoaire puis rattaché aux Moniliales (Deuteromycotina).
Coccidioïdome n. m. Nodule granulomateux de localisation pulmonaire, séquelle d’une coccidioïdomycose.
Coccidioïdomycose n. f. Infection pulmonaire par coccidioides immitis. Provoque rhinite, syndrome grippal et peut se compliquer d’une granulomatose virulente pouvant affecter les viscères, le tissu cérébral, les poumons.
Coccidioïdose n. f. Mycose provoquée par Coccidioides immitis. Généralement bénigne (connue en Californie sous le nom de fièvre de la vallée de Saint-Joachim), mais aussi maladie grave et parfois mortelle.
Coccidiose n. f. Maladie parasitaire atteignant souvent les animaux de basse-cour (poules, dindons, lapins) et les ruminants, provoquant des troubles intestinaux et hépatiques altérant leur croissance. Mort possible. Transmission oro-fécale.
Coccobacille n. m. Nom générique donné à des petits bacilles courts de forme ovoïde intermédiaire entre le grain et le bâtonnet. Exemple genre Brucella.
Cochléaire n. f. Herbacée halophyte (Cochlearia officinalis L., Brassicaceae ex-Crucifères) riche en vitamine C (« herbe au scorbut »).
Cochléate n. m. Structure lipidique supramoléculaire enroulée sous forme de spirale obtenue en précipitant un phospholipide chargé négativement (exemple phosphatidylsérine) par un cation (exemple calcium).
Coco n. m. Noix de coco, graine du cocotier, drupe à enveloppe fibreuse (Cocos nucifera L., Arecaceae exemple Palmiers).
Cocotier n. m. Plante ligneuse à port d’arbre des régions littorales tropicales (Cocos nucifera L., Arecaceae, précédemment Palmaceae), dont la graine et son endocarpe constituent la « noix de coco » ; la partie solide de l’albumen de la graine est le coprah, solide fondant vers 25 °C…
Cocristal n. m. Cristal fait de plusieurs composés réunis dans une même structure cristalline et possédant des propriétés uniques. Les solvates et les clathrates peuvent être considérés comme des cocristaux.
Code n. m. Ensemble des lois et des dispositions régissant un domaine déterminé.
Codergocrine n. f. Association de quatre composés hémisynthétiques (dihydroergocornine, dihydroergocristine, α- et β-dihydroergocryptines), préparée par hydrogénation de l’ergotoxine, mélange naturel de quatre alcaloïdes indoliques dérivés de l’acide lysergique, obtenu à partir de l’ergot de seigle, Claviceps purpurea (Fries) Tulasne, Clavicipitaceae.Inscrite à la Pharmacopée Européenne, monographie 08/2019, 2060 corrigé…
Codex n. m. Nom ancien, encore employé parfois pour désigner la Pharmacopée Française.
Codification n. f. 1- Rassemblement en un seul corps de textes législatifs et/ou réglementaires voire parfois des coutumes. Application systématique des règles selon un code préétabli. On parle aussi de codification d’une technique lorsqu’on la décrit de manière détaillée en vue de reproduction aussi fidèle que possible ;…
Codon n. m. Triplet de nucléotides de l’ARNm codant spécifiquement un des 20 acides aminés naturels.
Coefficient n. m. Facteur multiplicatif ou rapport appliqué à une quantité quelconque.
Cœlioscopie n. f. Endoscopie appliquée à l’abdomen permettant l’exploration visuelle des organes et/ou une intervention.
Cœnurose n. f. Maladie parasitaire des herbivores (moutons) due à la forme larvaire d’un cestode (Taenia multiceps, parasite du chien à l’état adulte). Chez l’Homme, rare parasitose à cœnures marquée par des kystes cérébraux avec hypertension intracrânienne, paralysies, méningite, lésions oculaires douloureuses et baisse de la vision.
Coenzyme n. f. Molécule non protéique intervenant dans une réaction enzymatique en association avec l’apoenzyme protéique. Il existe une grande variété de coenzymes suivant le type de réaction catalysée (oxydo-réduction, transfert, isomérisation...).
Coffea Genre de la famille des Rubiaceae à caféine constitué de nombreuses espèces de caféiers cultivées (Coffea arabica L. et C. canephora Pierre).
Cohorte n. f. Ensemble de personnes présentant des caractéristiques communes au cours d’une période donnée et suivies dans le temps, la date précise de l’observation pouvant varier d’une personne à l’autre.
Coiffe racinaire n. f. Sorte de capuchon recouvrant le point végétatif de la racine. Également pièce recouvrant la capsule du sporophyte des mousses.
Co-ion n. m. Ion de même signe qu’un ion considéré.
Co-isogénique adj. Se dit de deux individus ou deux organismes génétiquement identiques à l’exception d’un locus.
Col n. m. 1- Portion rétrécie d’un organe reliant deux parties plus volumineuses: exemple col du fémur ; 2- Portion d’un organe creux qui circonscrit l’orifice d’entrée de la cavité: exemple col de l’utérus.
Colaspase n. f.
Colature n. f. Solution extractive obtenue par différents procédés tels que macération, décoction, lixiviation ou percolation puis filtrée.
Colchicine n. f. Substance naturelle azotée à structure tricyclique comportant un cycle tropolone, présente dans le colchique ; classiquement rattachée aux alcaloïdes en raison de son origine biogénétique, mais de très faible basicité (atome d’azote extracyclique engagé dans une fonction amide et non amine), d’où des propriétés physico-chimiques…
Colchicoside n. m. Dérivé hétérosidique naturel de la colchicine (glucoside de la 3-déméthylcolchicine), présent en faible quantité dans les graines de colchique à partir desquelles il est extrait ainsi que d’autres Colchicaceae (Gloriosa superba L.).
Colchique n. m. Herbacée bulbeuse vivace (Colchicum autumnale L., Colchicaceae, précédemment Liliaceae) des prairies humides des régions tempérées ; cycle biologique inhabituel : floraison en automne, ovaire de la fleur restant souterrain l’hiver, apparition des feuilles au printemps et du fruit (capsule) l’été. Les graines sont utilisées…
Colésévélam (chlorhydrate de) n. m. Hypolipidémiant. Cet hydrogel cationique, administré par voie orale et non absorbable, est obtenu par condensation du chlorhydrate de 2-propène -1-amine et de la N-(2-propenyl) décanamine avec le chlorure d’hexanaminium et l’épichlorhydrine. Il agit en séquestrant les acides biliaires avec augmentation de leur élimination fécale. Le…
Colestimide n. m. Hypolipidémiant, copolymère de méthylimidazole et d’épichlorhydrine à propriété échangeuse d’anion qui agit en séquestrant les acides biliaires avec augmentation de leur élimination fécale. Le cholestérol est rapidement éliminé sous forme d’acides biliaires et la cholestérolémie peut ainsi être abaissée.
Colestipol n. m. Résine cationique, copolymère de diéthylènetriamine et d’un époxyde chloré, séquestrant les acides biliaires.
→ Colombo
Codéine
Synonyme(s) : méthylmorphine
Anglais : codeine
Espagnol : codeína
Allemand : Codein
Étymologie : Grec κώδεια kốdeia tête de pavot.
n. f. Alcaloïde isoquinoléique à squelette morphinane du pavot somnifère, Papaver somniferum L., Papaveraceae ; éther méthylique de la fonction phénolique de la morphine. Obtenue par extraction à partir de l’opium ou de la paille de pavot, mais surtout par hémisynthèse à partir de la morphine ou secondairement de la thébaïne. Propriétés analgésiques inférieures à celles de la morphine et antitussives ; dans l’organisme, déméthylation partielle en morphine sous l’influence de l’enzyme CYP2D6. Peu toxicomanogène, mais inscrite sur la liste des stupéfiants, car largement utilisée par des toxicomanes pour pallier le manque de drogues dures.
Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS et à la Pharmacopée Européenne, monographies 01/2021, 0076 (monohydratée) corrigé 10.5 et 0074 (phosphate de, hémihydraté) corrigé 10.5, 08/2019, 1412 (chlorhydrate de, dihydraté) corrigé 10.5 et 07/2021, 075 (phosphate de, sesquihydraté).
Importante utilisation en thérapeutique ; traitement symptomatique des douleurs d’intensité modérée (antalgique de niveau 2 de l’OMS), le plus souvent en association à d’autres antalgiques (paracétamol) ; également en traitement des toux non productives gênantes. Effets indésirables des autres opioïdes (constipation, somnolence, nausées, dépression respiratoire). Sensibilité individuelle variable ; chez les sujets « métaboliseurs ultrarapides », transformation plus rapide que chez les « métaboliseurs normaux » de la codéine en morphine, leur faisant courir un risque toxique, en particulier de dépression respiratoire.
Sérieuses restrictions d’utilisation fixées par l’EMA (European Medicines Agency) en juin 2013, puis en mars 2015 et décembre 2015 : contre-indication en cas d’insuffisance respiratoire et dans les toux asthmatiques, chez tous les patients connus comme étant des métaboliseurs ultrarapides des substrats du cytochrome CYP2D6 quel que soit leur âge, chez les enfants de moins de 12 ans, chez les femmes qui allaitent ; l’utilisation de la codéine dans le traitement de la toux n’est pas recommandée chez les enfants et les adolescents âgés de 12 à 18 ans présentant une fonction respiratoire altérée ; au cours de la grossesse l'utilisation de la codéine ne doit être envisagée ponctuellement que si nécessaire.
À partir de la codéine, préparation de dérivés hémisynthétiques (dihydrocodéine, hydrocodone).
L'attention des sportifs est attirée sur le fait que la codéine peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
En mars 2016, l’ANSM a attiré l’attention des acteurs de santé sur l’usage détourné et l’abus de médicaments opiacés antitussifs (codéine...) et antihistaminiques H1 (prométhazine…), à des fins « récréatives » ou « de défonce », (par exemple boisson « purple drank »), par des adolescents ou des jeunes adultes. Ce phénomène addictif, venu des États-Unis où il constitue un problème de santé publique dans la population jeune, se développe en France où des cas mortels et des intoxications graves ont été signalés au cours des premiers mois de 2017. Depuis juillet 2017, les exonérations concernant la codéine et ses sels ont été supprimées ; en conséquence, les médicaments et préparations renfermant de la codéine, quelle qu'en soit la concentration, ne peuvent plus être délivrés que sur ordonnance médicale et la vente de ces médicaments sur les sites internet des pharmacies n’est plus possible. Au regard de la réglementation des substances vénéneuses, classement en liste II pour les médicaments à base de codéine sous forme de sirop et en liste I pour les formes pharmaceutiques autres que sirop.