« Lèpre » : différence entre les versions

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Dernière version du 14 mars 2024 à 19:48

Laticifère ←

Lédipasvir n. m. Inhibiteur de la protéine non structurale NS5A du virus de l’hépatite C. Cette protéine participe à la réplication de l’ARN viral et à l’assemblage des virions.

Léfamuline n. f. Dérivé hémisynthétique, à usage humain, de la pleuromutiline, antibiotique dorigine fongique.Cf pleuromutiline.

Léflunomide n. f. Antiarthritique, précurseur pharmacologique (prodrogue) convertie in vivo en tériflunomide par fragmentation du cycle isoxazole en dérivé cyano. Ce métabolite actif est un inhibiteur de la dihydro-orotate deshydrogénase, enzyme intervenant dans la biosynthèse des nucléotides pyrimidiques, et présente une action antiproliférative sur les lymphocytes T activés…

Legionella Genre bactérien unique de la famille des Legionellaceae, bactéries intracellulaires facultatives à Gram négatif découverte, en 1976, à la suite dune épidémie de pneumopathie. Principales espèces : Legionella pneumophila et L. micdadei. Legionella pneumophila est la seule espèce pathogène chez lhomme, responsable de la légionellose…

Légionellose

Légionnaire

Légume n. m. Fruit sec déhiscent souvrant à la fois par sa suture ventrale et sa nervure dorsale et contenant plusieurs graines ; cest le fruit typique des Fabaceae ex Légumineuses.

Légumineuse Ancien nom de la famille des Fabaceae constituée de très nombreuses espèces et aujourdhui composée de quatre sous-familles dont les Cesalpinioïdeae, les Mimosoïdeae et les Faboïdeae ex Papilionaceae.

Léiomyome n. m. Tumeur bénigne de cellules du tissu musculaire lisse affectant le plus souvent le muscle utérin, lappareil digestif, la vessie, rarement la peau.

Léiomyosarcome n. m. Tumeur maligne de cellules du tissu musculaire lisse affectant le plus souvent la vessie, la prostate, lutérus ou lappareil digestif.

Leishmania Genre de la famille des Trypanosomatidae (Protozoaires flagellés) à taxinomie imparfaite. Généralement divisé en deux sous-genres : le sous-genre Leishmania dont 6 principaux complexes (L. donovani, L. tropica, L. major, L. aethiopica, L. mexicana, L. infantum) et le sous-genre Viannia avec 7 principaux complexes…

Leishmaniose n. f. Maladie provoquée par la piqûre dun phlébotome vecteur qui inocule des Leishmania. Le parasite colonise les macrophages (réticulo-endothéliose). Le patient peut présenter des épisodes fébriles, une faiblesse généralisée, des céphalées avec vertiges et diarrhées. LOMS estime quil y a environ 1 million de nouveaux cas…

Lemborexant n. m. Molécule de synthèse, antagoniste mixte des récepteurs de l’orexine 1 (ROX1) et lorexine 2 (ROX2), capable de franchir la barrière hématoencéphalique. Ces récepteurs sont couplés aux protéines G de type Gq/11. ROX1 a une plus forte affinité pour l’orexine tandis que ROX2 a une affinité…

Lemon-grass

Lénacapavir n. m. Petite molécule de synthèse qui est un inhibiteur sélectif de la fonction de la capside du virus responsable du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) de type 1 (VIH-1), en se liant directement sur l’interface entre les sous-unités de la protéine de capside (CA). Il inhibe la…

Lénalidomide n. m. Dérivé racémique apparenté au thalidomide présentant des modulations structurales visant à limiter les effets de somnolence, de neuropathie et de tératogénicité du composé parent. Bien que le mécanisme daction soit encore mal connu, le lénalidomide présenterait des effets immunomodulateurs (inhibition de la production de TNF-α…

Léniolisib n. m. Petite molécule de synthèse, qui est un inhibiteur spécifique de la kinase de la protéine phosphoinositide-3 (PI3K-δ).Voir : Inhibiteur ; Kinase ; Phosphoinositide ; Cycle (cellulaire) ; Variant ; Phosphatidylinositol.

Lénograstim n. m. Glycoprotéine recombinée identique à la forme recombinante du facteur de croissance hématopoïétique spécifique de la lignée granulocytaire (rHuG-CSF, recombinant Human Granulocyte Colony Stimulating Factor). Cytokine qui stimule la formation des précurseurs des polynucléaires neutrophiles.

Lénograstime Cf lénograstim.

Lente n. f. Œuf du pou (0,8 mm), fortement adhérent aux poils et cheveux par une sécrétion, la spumaline. Les lentes vivantes sont des œufs de couleur blanc-grisâtre, les lentes mortes sont plus blanches et desséchées.

Lentiginose n. f. Dermatose par augmentation du taux de mélanocytes dans la couche basale de lépiderme, caractérisée cliniquement par des lentigines.

Lentigo n. m. Tache cutanée anormale, pigmentaire, non surélevée et bien circonscrite de couleur brunâtre par dépôts de mélanine. Au pluriel, des lentigines.

Lentille n. f. Graine dune plante de la famille des Fabeacae et tout objet ayant cette forme.

Lentin

Lentinane n. m. Polysaccharide homogène extrait d’un champignon basidiomycète, le lentin du chêne, largement connu sous son nom japonais shiitaké, Lentinula edodes (Berk.) Pegler. Glucane de masse moléculaire élevée (environ 500 000), formé d’une chaîne principale constituée de glucoses à liaisons β-(1→3) dont certains sont substitués par des…

Lentisque n. m. Arbre au mastic, arbre toujours vert de la région méditerranéenne, Pistacia lentiscus L., Anacardiaceae. Plante dioïque, apétale dont les feuilles portent des folioles ovales ou elliptiques paripennées ; le fruit est une petite drupe rouge, puis noire. Par incision du tronc, on obtient la sécrétion…

Lentivirus Genre viral de la famille des Retroviridae caractérisant des « virus lents » cytopathogènes, définis par un développement lent et progressif des maladies provoquées. Virus à ARN monocaténaire, enveloppés, possédant une transcriptase inverse. Comprend essentiellement les virus de limmunodéficience humaine de types 1 et 2…

Lenvatinib n. m. Inhibiteur de tyrosine kinases multiples, notamment reliées aux récepteurs de facteurs de croissance endothéliale vasculaire de type 2 (VEGFR2, vascular endothelial growth factor 2) et de type 3 (VEGFR3, vascular endothelial growth factor 3), au récepteur du facteur de croissance fibroblastique (FGFR, fibroblast growth factor…

Lépirudine n. f. Anticoagulant isolé, à lorigine, de la salive de sangsue (Hirudo medicinalis) ; le gène de lhirudine a été séquencé et est maintenant exprimé dans Saccharomyces cerevisiae conduisant à une hirudine recombinante de 65 acides aminés différant de la protéine native au niveau des acides aminés…

Leporipoxvirus Genre de virus de la famille des Poxviridae responsable : 1- de la myxomatose du lapin ; 2- de la fibromatose du lapin, du lièvre et de lécureuil.


Lépreux adj. et n. m. Qui est atteint de la lèpre.

Lépromine Cf test à la lépromine.

Leptine n. f. Hormone peptidique sécrétée par les adipocytes, agissant sur des récepteurs spécifiques localisés dans le noyau arqué de lhypothalamus en freinant le comportement alimentaire, doù sa qualification dhormone de la satiété en opposition aux ghrélines.

Leptocurare n. m. Curarisant dont la molécule est longue et flexible.

Leptospira Genre bactérien de la famille des Leptospiraceae et appartenant à lordre des Spirochaetales. La classification traditionnelle sépare lespèce L. biflexa, bactérie aquicole saprophyte non pathogène et lespèce Leptospira interrogans, pathogène agent de la leptospirose. Actuellement, par hybridation de lADN, sont distinguées au moins 19 espèces…

Leptospiraceae Famille de Spirochètes mobiles, à Gram négatif, de forme hélicoïdale, aérobies, responsables de zoonoses répandues dans le monde entier, atteignant les rongeurs et les animaux domestiques.

Leptospirose n. f. Nom générique pour des zoonoses infectieuses à caractère épidémique, professionnelles ou associées aux loisirs en milieu aquatique, dues à des bactéries à Gram négatif, du genre Leptospira, présentes dans des eaux polluées. Contagion humaine en période estivo-automnale par contact avec l’eau contaminée et pénétration du…

Lercanidipine (chlorhydrate de) n. f. Antihypertenseur antagoniste calcique de la famille des dihydropyridines. Bloque sélectivement les canaux calciques voltage-dépendants de type L. Son action antihypertensive est liée à un effet relaxant direct sur les muscles vasculaires lisses. Lisomère S est le plus actif, mais cest le racémique qui est utilisé.

Lesch-Nyhan (maladie de)

Lésinurad n. m. Composé uricosurique de synthèse agissant par inhibition du transporteur membranaire du tubule rénal proximal, lURAT1 (Urate anion exchanger 1), entraînant une diminution de la réabsorption rénale de lacide urique et une augmentation de son excrétion urinaire.

Lésion n. f. Altération anatomique et histologique ; peut être due à un traumatisme, à laction dun virus, dune bactérie, dun parasite, à une intoxication (alcool, tabac, héroïne...), au dysfonctionnement dun organe.

Létal adj. Qui entraîne la mort (pathologie létale, gène létal, dose létale).

Létalité n. f. Risque potentiel qu’ont les personnes souffrant d’une affection donnée (maladie, blessure, lésion...) d’en mourir. En épidémiologie, ce risque est mesuré par le taux de létalité qui est la proportion de sujets décédés par rapport au nombre de cas.

Létermovir n. m. Antiviral, dérivé des 3,4-dihydroquinazolines, appartenant à la nouvelle classe des inhibiteurs interagissant spécifiquement avec des protéines du complexe terminase du cytomégalovirus (CMV). Ces protéines, pUL56 et pUL89, sont essentielles pour le clivage de l’ADN viral et son empaquetage dans les virions nouvellement formés.…

LétibotulinumtoxineA n. f. Complexe protéique purifié de neurotoxine botulique de type A, produit par fermentation de la souche de Clostridium botulinum CBFC26. Voir : AbobotulinumtoxineA ; IncobotulinumtoxineA ; OnabotulinumtoxineA.

Létostéine n. f. Dérivé de la cystéine, cyclisé en un composé à noyau thiazolidine.

Létrozole n. m. Inhibiteur non stéroïdien de laromatase agissant en se liant de façon compétitive à la fraction hème du complexe cytochrome P450–aromatase. Il prévient ainsi la conversion de landrostènedione, principalement en estrone et estradiol.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 2334).

Leucaphérèse n. f.

Leucémie n. f. Nom générique pour des hémopathies malignes caractérisées par une prolifération anarchique des leucocytes et de leurs précurseurs dans les organes hématopoïétiques et, éventuellement, dans le sang. Le premier signe dalerte est souvent révélé par un hémogramme anormal. On distingue les leucémies aiguës (surtout lymphoblastiques et…

Leucine (Leu, L) n. f. Acide aminé ramifié, cétogénique indispensable chez lHomme.

Leucinose n. f. Maladie métabolique héréditaire par mutation des gènes BCKDHA (chr 19q13.1-13.2), BCKDHB (chr 6p22-21) ou DBT (chr 1p31) codant pour les sous-unités E1α, E1β, et E2 de la décarboxylase α-céto-acide. Transmise sur le mode autosomique récessif, le déficit bloque le métabolisme du céto-analogue dacides aminés ramifiés…

Leucoanthocyane n. m. Nom ancien pour proanthocyanidol.

Leucoblaste n. m. Cellule jeune hématopoïétique qui désigne aussi bien une cellule myéloïde, cest-à-dire un myéloblaste, quune cellule lymphoïde, cest-à-dire un lymphoblaste.

Leucocianidol n. m. Nom désignant un des isomères du 3,4,5,7,3’,4’-hexahydroxyflavane, d’origine naturelle ou hémisynthétique. Propriétés veinotoniques et vasculoprotectrices ; augmente la résistance des vaisseaux et diminue leur perméabilité (propriétés classiquement désignées par vitaminiques P).

Leucocyte n. m. Cellule produite par la moelle osseuse, principalement présente dans le sang mais aussi dans les organes lymphoïdes (lymphocytes dans les ganglions, dans la rate). La durée de vie des leucocytes dans le sang est de quelques jours en moyenne. Ils interviennent dans la défense…

Leucocytose

Leucodérivé n. m. Nom utilisé dans la chimie des colorants pour désigner un composé incolore. La perte de coloration dun composé initialement coloré se produit lorsque le groupement chromophore est réduit, ce qui diminue la conjugaison des doubles liaisons responsables de la coloration initiale.

Leucodermie n. f. Hypopigmentation ou apygmentation de zones de lépiderme par déficit ou absence de mélanine. Elle peut être congénitale, comme dans lalbinisme, ou acquise, par exemple dans la lèpre, le psoriasis, la syphilis, le vitiligo ou le tissu cicatriciel dune plaie.

Leucodystrophie n. f. Terme générique désignant une famille de neuropathies dégénératives héréditaires caractérisées par la démyélinisation de la substance blanche du cerveau, suite à une anomalie du catabolisme de certains lipides complexes. Il existe des formes autosomiques ou liées à lX, récessives ou dominantes se déclarant chez lenfant…

Leucoencéphalite n. f. Affection neurodégénérative par démyélinisation de territoires de la substance blanche de lun des hémisphères de lencéphale ou du cervelet. La symptomatologie clinique affecte la région innervée par le territoire cérébral atteint, avec troubles moteurs, sensitifs et psychiques.



→ Lévonorgestrel

Lèpre

Dernière modification de cette page le 02 mars 2017


Synonyme(s) : maladie de Hansen (de Gerhard Henrik Armauer Hansen, 1841 – 1912, médecin norvégien bactériologiste et dermatologue)
Anglais : leprosy
Espagnol : lepra
Étymologie : Grec λέπρα lépra lèpre.

n. f. Maladie infectieuse d’étiologie bactérienne due à Mycobacterium leprae ou bacille de Hansen. La lèpre humaine est une affection peu contagieuse, généralisée, chronique et d’évolution lente associée à un tropisme cutané et nerveux. Elle est transmise par des gouttelettes d’origine buccale ou nasale, lors de contacts étroits et fréquents avec un sujet infecté (non ou mal traité). Elle se caractérise par des lésions granulomateuses spécifiques (peau, muqueuses, nerfs, os et viscères). Faute de traitement ou chez des sujets traités trop tardivement, la lèpre peut entraîner des lésions, progressives et permanentes, invalidantes (peau, nerfs, membres et yeux).
Le réservoir de bacilles est avant tout l’Homme et plus spécifiquement les patients lépreux atteints de la forme lépromateuse. La lèpre existe à l'état endémique en Afrique noire, Asie, Amérique du Sud, Océanie.
Sur le plan clinique, la phase initiale ou lèpre indéterminée est inconstante. Mais en règle générale, les patients sont diagnostiqués à un stade plus avancé caractérisé par deux formes cliniquement opposées : lèpre tuberculoïde et lèpre lépromateuse. Entre celles-ci, il existe des formes intermédiaires ou « borderline ».
Le traitement repose sur les sulfones, la rifampicine, la clofazimine, les fluoroquinones et les cyclines. Leur utilisation en monothérapie notamment pour les sulfones et la rifampicine, entraîne des résistances à ces antibiotiques pour M. leprae (Cf antilépreux).
Un diagnostic précoce associé à un traitement par polychimiothérapie (PCT) restent les éléments clés pour éliminer la maladie en tant que problème de santé publique.
Après guérison bacillaire et en l’absence d’ankylose, un traitement chirurgical permet d’éliminer ou d’améliorer des compressions nerveuses, des troubles trophiques et des séquelles neurologiques.



Lèpre lépromateuse

Synonyme(s) : lèpre maligne
Anglais : lepromatous leprosy
Espagnol : lepra lepromatosa

Forme mulibacillaire, elle est caractérisée par des lésions cutanéo-muqueuses diffuses sous forme de nodules (lépromes) s’étendant à tout le corps, ainsi que par des atteintes oculaires, nerveuses et viscérales multiples, provoquant des infirmités sévères. Présence de nombreux bacilles dans les lésions ; intradermoréaction négative en raison d’un système immunitaire inactif vis-à-vis du bacille. Endémique dans certains pays tropicaux.

Le diagnostic biologique est réalisé à partir de frottis de produits pathologiques (mucus nasal, sérosités dermiques après incision des lésions). L’examen microscopique (coloration différentielle de Ziehl-Neelsen) est l’élément fondamental du diagnostic biologique en l’absence de toute possibilité d’isolement de cette mycobactérie : présence de BAAR intracellulaires souvent groupé en amas ou globi, mode de groupement caractéristique.


Lèpre tuberculoïde

Synonyme(s) : lèpre bénigne
Anglais : tuberculoid leprosy
Espagnol : lepra tuberculoide

Forme paucibacillaire, limitée à la peau et aux nerfs, est associée à une forte potentialité immunologique. Elle est caractérisée par des lésions cutanées circonscrites, peu nombreuses (léprides ou macules) et une atteinte nerveuse périphérique fréquente, induisant des troubles sensitifs et trophiques (cubital, médian, sciatique poplité externe, tibial postérieur, plexus cervical, …). Le bacille de la lèpre est, en général, absent des lésions et l'intradermoréaction à la lépromine est positive.
L’intradermoréaction (ou test de Mitsuda) est actuellement abandonnée.



La lèpre, un problème de santé publique


Un programme international fondé sur la prise en charge de la lèpre a été mis en place par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont l’objectif est l’éradication de la maladie par un dépistage actif et une polychimiothérapie (PCT). Ces 20 dernières années, plus de 14 millions de patients ont été guéris de la lèpre, et environ 4 millions depuis 2000.
Au cours des dix dernières années, une forte réduction de la prévalence de la lèpre grâce à la réussite de ce programme a pu être observée. D’après les rapports officiels, communiqués par 105 pays et territoires, la prévalence enregistrée au niveau mondial au début de l’année 2012 s’établissait à 181 941 cas. Le nombre de nouveaux cas détectés en 2011 était de 219 075, contre 228 474 en 2010.
La lèpre a été éliminée dans 119 des 122 pays où, en 1985, elle était considérée comme un problème de santé publique.


Références et annexes : La lèpre, OMS septembre 2012
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs101/fr/