« Oncogène » : différence entre les versions
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Olmésartan médoxomil n. m. Précurseur pharmacologique (prodrogue) antihypertenseur, ester de type non peptidique à propriété antagoniste du récepteur de langiotensine II de type 1 (ATInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2012, 2600).
Olodatérol n. m. Nouveau bronchodilatateur qui présente une haute affinité et sélectivité pour les récepteurs β2‑adrénergiques, une longue durée daction et un effet rapide ; leffet bronchodilatateur se manifeste, en lespace de cinq minutes, après inhalation de la première dose et se maintient pendant 24 heures.
Olopatadine (chlorhydrate de) n. m. Agent antiallergique/antihistaminique, puissant et sélectif, qui agit par des mécanismes multiples. Comme antihistaminique, il empêche la sécrétion, par les cellules épithéliales de la conjonctive, des cytokines inflammatoires induites par lhistamine (le premier médiateur de la réponse allergique chez lhomme). Il pourrait également agir sur les…
Olsalazine sodique n. f. Azoïque dérivé lacide 5-aminosalicylique.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1457).
Olutasidénib n. m. Petite molécule de synthèse qui est un inhibiteur de la citrate déshydrogénase de type 1 (IDH1) lorsqu’elle est mutée en position de l’arginine132. Cette mutation (R132) abroge la possibilité de transformer l’isocitrate en α-cétoglutarate (α-KG). Il n’interagit pas avec l’IDH2.Voir : Déshydrogénase ; Arginine ; Mutation ; Cellule ;…
Omacétaxine (mépésuccinate d') n. m. Ester de la céphalotaxine, un alcaloïde issu de Cephalotaxus harringtonia. Il se lie au ribosome 80S des cellules eucaryotes et inhibe la synthèse protéique en interférant avec lélongation. Il induit également la différenciation et lapoptose de quelques lignées cellulaires tumorales. Cf homoharringtonine.
Omadacycline (tosylate d’) n. m. Aminométhylcycline, dérivé hémisynthétique de la minocycline. Antibiotique très actif sur des pathogènes provoquant des infections de la peau et des pneumonies, comme Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline, Streptococcus pneumonia, Haemophilus influenzae et Legionella.Il reste actif contre des souches qui expriment deux formes de…
Omalizumab n. m. Anticorps monoclonal humanisé recombinant dirigé contre les immunoglobulines E (IgE) circulantes libres. Cet anticorps est une IgG1 kappa obtenue par fusion d’une région d’origine humaine avec des régions de complémentarité se fixant aux IgE et provenant d’un anticorps murin.En empêchant la liaison des IgE…
Omapratilate n. m. Inhibiteur mixte de l’enzyme de conversion de l’angiotensine et de la néprilysine ou endopeptidase neutre (NEP, neutral endopeptidase), enzyme impliquée dans le catabolisme de plusieurs peptides hormonaux, dont la bradykinine et les peptides natriurétiques.
Omavéloxolone n. f. Petite molécule d’hémisynthèse possédant un squelette de cinq anneaux hexagonaux, qui dérive d’une molécule triterpénoïde de type oléanane.Voir : Hémisynthèse ; Triterpène ; Transcription de l’ADN ; Stress oxydant ; Ataxie locomotrice ; Mitochondrie ; Symptôme.
Ombelle n. f. Inflorescence soit simple, formée alors par un ensemble de fleurs situées presque au même niveau et portées par des pédicelles insérés au même niveau dun même axe (exemple grande astrance), soit composée, formée alors par un ensemble dombellules insérées sur des pédicelles (exemple : carotte).
Ombellifère n. f. Famille nommée aujourdhui Apiacaeae, caractérisée par son homogénéité et la présence dinflorescences en ombelles composées, parfois simples. Exemple : Astrantia.
Ombistavir n. m. Anti-VHC, inhibiteur de la phosphoprotéine non structurale NS5A nécessaire à lactivité de lARN polymérase. Lombistavir bloque la réplication virale et semble aussi agir en inhibant lassemblage et la libération des virions.Inscrit en association avec le paritaprévir + ritonavir sur la liste des Médicaments essentiels de…
Ome subst. m. (Médecine) Entre dans la composition des mots désignant une tumeur (sarcome, lymphome…), une affection pathologique (glaucome) ;(Biologie) Entre dans la composition des mots désignant un ensemble ou un système dont les termes sont forgés à partir d’un radical (génome, microbiome, protéome…).
Oméga-3 n. m. Terme général désignant les acides carboxyliques polyinsaturés à longue chaîne, dont la première double liaison rencontrée, en partant du carbone opposé au groupe acide (carbone ω, numéroté 1 selon la nomenclature spécifique aux acides gras) est en position 3. Exemple : l’acide α-linolénique, C18:3 n-3, acide gras…
Oméga-6 n. m. Terme général désignant les acides carboxyliques polyinsaturés à longue chaîne, dont la première double liaison rencontrée, en partant du carbone opposé au groupe acide (carbone ω, numéroté 1 selon la nomenclature spécifique aux acides gras) est en position 6. Exemple : lacide linoléique, C18:2…
Oméprazole n. m. Dérivé du benzimidazole à fonction sulfoxyde, inhibiteur sélectif de la pompe à protons, dernière étape de la sécrétion acide stomacale. Agirait sous forme dun métabolite bloquant lATPase régulant les échanges HInscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne,…
Omidènepag isopropyl n. m. Petite molécule de synthèse, qui est un précurseur pharmacologique de l’omidènepag (métabolite actif), via l’hydrolyse de l’ester isopropylique au sein même de l’humeur aqueuse, après une instillation topique oculaire. L’omidènepag, bien que n’étant pas un dérivé de prostaglandine, est un agoniste sélectif du récepteur prostanoïde…
Omidubicel n. m. Cellules humaines progénitrices hématopoïétiques (CPH), CD34 positives (CD34Voir : Progéniteur ; Hématopoïétique ; Allogénique ; Sang de cordon ; Nicotinamide ; Cytokine ; Moelle osseuse ; Neutrophile ; Plaquette ; Fibroblaste ; Ostéoblaste ; Chondrocyte ; Myocyte ; Adipocyte ; Endothélium ; GVH (Graft versus…
Omique adj. et subst. f. Substantif utilisé dans diverses disciplines de la biologie. Il s’agit de l’ensemble de disciplines qui visent à caractériser la complexité du vivant au moyen de méthodes les moins restrictives possibles. À partir de techniques variées (analyses biologiques, chimiques et statistiques), on décrit les différents constituants…
Omnipraticien adj. et n. m. Se dit du médecin exerçant la médecine générale Il est le professionnel de la santé assurant plusieurs fonctions : suivi, prévention, soins et traitement des malades, sans préoccupation de « spécialisation ». Sa prise en charge est horizontale alors que les spécialistes opèrent en général…
Omoconazole (nitrate d') n. m. Dérivé non nitré de limidazole, antifongique azolé à usage local.
OnabotulinumtoxineA n. m. Neurotoxine de Clostridium botulinum de type A, qui bloque la transmission cholinergique au niveau de la jonction neuromusculaire en inhibant la libération d’acétylcholine. Les terminaisons nerveuses de la plaque motrice ne répondent plus aux impulsions nerveuses empêchant la sécrétion des neurotransmetteurs au niveau de cette plaque motrice (dénervation…
Onagraceae Famille de lordre des Myrtales (Rosidées – Malvidées) ; herbacées tempérées à anthères semblables présentant des feuilles souvent opposées, simples et des fleurs de type 4 ou 5. Exemples : épilobe, onagre, fuchsias.
Onagre n. f. Nom générique de plantes herbacées appartenant au genre Oenothera (Onagraceae).
Onasemnogène abéparvovec n. m. Vecteur viral adéno-associé recombinant de sous-type 9, AAV9 (Adeno-associated virus), non réplicatif, utilisé en thérapie génique de remplacement pour le traitement des enfants atteints damyotrophie spinale musculaire (ASM ou SMA, spinal muscular atrophy). LASM infantile est une maladie rare (1/10 000 naissances), souvent mortelle…
Onchocerca Genre de Nématode de la superfamille des Filarioidae, espèce principale Onchocerca volvulus. Le mâle mesure 3 mm et son extrémité postérieure est recourbée doù le nom donchocerque. La femelle mesure environ 60 mm de long sur 0,3 à 0,4 mm de diamètre.
Onchocercose n. f. Maladie chronique du tissu sous-cutané ou de lœil, provoquée par une filaire, Onchocerca volvulus. Cest la deuxième cause mondiale de cécité, après le trachome (25 millions donchocerquiens). Le parasite adulte loge dans le tissu sous-cutané et provoque des tumeurs fibreuses enkystées (nodules onchocerquiens) saccompagnant de…
Oncogénicité n. f. Propriété d’une substance dont le mécanisme de toxicité est susceptible de favoriser ou de provoquer l’apparition de tumeurs chez les êtres humains ou les animaux.
Oncologie n. f. Étude scientifique et médicale des tumeurs malignes ou cancers. Dans les pays anglo-saxons, seul le terme « oncology » est utilisé. En France, le terme « oncologie » s’appliquait plutôt aux hémopathies malignes et le terme « cancérologie » aux tumeurs solides malignes. Aujourd’hui, cette différence s’estompe. Exemple : oncologie pédiatrique.
Oncovirinae Sous-famille de virus oncogènes de la famille des Retroviridae. Quatre genres : virus des tumeurs mammaires de la Souris (types B et C), virus aviaire (type C), HTLV I et II (Human T leukemia virus).
Oncovirus n. m. Nom générique de virus capables, en introduisant leur matériel génétique dans un chromosome de la cellule quils infectent, de la rendre cancéreuse ou leucémique. Il peut sagir de virus à ARN ou à ADN (exemples : virus dEpstein – Barr, rétrovirus, papillomavirus).
Ondansétron n. m. Antagoniste sélectif des récepteurs de la sérotonine 5-HTInscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne, monographie 07/2011, 2016 (chlorhydrate d).
Onglet n. m. Partie inférieure de certains pétales, rétrécie en une lame étroite ou onglet. Exemple : géranium herbe-à-Robert.
Onychomycose n. f. Mycose des ongles provoquée par différentes espèces de micromycètes. Les plus fréquemment retrouvées sont des dermatophytes (surtout aux pieds), en particulier Trichophyton rubrum, puis des levures du genre Candida (surtout aux mains). Parfois surinfection des ongles des pieds par diverses bactéries ou moisissures (exemple :…
Oocinète n. m. Œuf mobile des Apicomplexa, aboutissement de la reproduction sexuée avec la fécondation du macrogamète par le microgamète. Dans le genre Plasmodium, loocinète traverse la paroi de lestomac de lanophèle femelle et simmobilise à la surface externe en donnant loocyste.
Oocyste n. m. Vésicule produisant une ou des oosphères.
Oogamie n. f. Mode de fécondation de nombreuses espèces animales et végétales, consistant en un unique processus dunion entre deux cellules différentes, un gamète femelle, oosphère immobile et un gamète mâle, spermatozoïde mobile flagellé, et aboutissant à la formation dun œuf.Chez les champignons, mode de procréation sexuée propre…
Oomycètes n. m. Classe de Micromycètes du sous-embranchement des Mastigomycotina dont les spores de la reproduction végétative ont deux flagelles. Quatre ordres :4- les Péronosporales dont plusieurs espèces saprophytes et espèces parasites attaquant des plantes de grande culture (exemple : Plasmopara viticola, agent du mildiou de la vigne).
Oosphère n. f. Gamète femelle volumineux et inerte produit par un oocyste.
Oospore n. f. Nom donné à lœuf obtenu par oogamie.
Open field test n. m. Test pharmacologique consistant à explorer la réactivité émotionnelle chez le rat ou la souris, afin de mettre en évidence une action psychotrope potentielle dune nouvelle substance.
Opérateur n. m. Site de lADN auquel se lie un répresseur pour empêcher le déclenchement de la transcription au niveau du promoteur adjacent.
Opéron n. m. Unité fonctionnelle dexpression génétique de transcription sur lADN, constituée par une série de gènes de structure accompagnés déléments de contrôle (régulateur, promoteur et opérateur).
Ophtalmie n. f. Maladie inflammatoire de lœil.
Ophtalmique adj. Qui a trait à lœil (exemple : migraine ophtalmique).
Opiacé adj. et n. m. Qualifie ou désigne des préparations contenant de lopium ou, par extension, des substances extraites de lopium (exemples : morphine, codéine) ou qui en sont dérivées (exemple : héroïne).
Opicapone n. f. Inhibiteur périphérique, sélectif et réversible de la catéchol-O-méthyltransférase (COMT), molécule de troisième génération de durée d’action plus longue et de plus puissant que l’entacapone.
Opioïde adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance reproduisant les effets de la morphine. Le terme « opioïdes » englobe les composés extraits de la plante de pavot (Papaver somniferum) ainsi que les composés semi-synthétiques et synthétiques aux propriétés analogues susceptibles d’interagir avec les récepteurs opioïdes du cerveau.
Opiomane n. m. Toxicomane qui sadonne à la consommation dopium en le fumant ou, parfois, en labsorbant par voie orale (opiophagie).
Opiorphine n. f. Pentapeptide (Gln-Arg-Phe-Ser-Arg) isolé, en 2006, dans la salive humaine. Homologue de la sialorphine salivaire du rat, découverte quelques années plus tôt, l’opiorphine inhibe, comme la sialorphine, les deux ectopeptidases, l’endopeptidase neutre ou NEP (neutral-endopeptidase) et l’aminopeptidase N ou AP-N (aminopeptidase-N) qui inactivent les…
Opisthorchiidae Famille de trématodes (helminthes plats) comprenant les genres Clonorchis et Opisthorchis.
Opisthorchiose n. f. Distomatose due au développement dune douve du genre Opisthorchis.
Opisthorchis Nom dune espèce de douves des Félidés (Opistorchis felineus) ou des carnivores (Opisthorchis viverrini) qui habitent les canaux biliaires de lhomme, du chat et du chien, après consommation de poissons crus eux-mêmes infectés. Symptômes : infection éventuellement inapparente ou bien fièvre, anorexie, douleurs épigastriques, perte…
Opisthotonos n. m. Pathologie neurologique, par contracture des muscles postérieurs du cou et du rachis, entraînant la courbure du corps en arc de cercle. Il survient, en particulier, en phase détat du tétanos.
Opium n. m. Latex séché à lair, obtenu par incision des capsules encore vertes de pavot somnifère, Papaver somniferum L., Papaveraceae. Masse brun-noir dodeur caractéristique, plus ou moins molle, brillante, devenant dure et cassante après séchage. Contient de nombreux alcaloïdes isoquinoléiques à squelette morphinane (morphine, codéine, thébaïne...) ou…
Opothérapie n. f. Traitement par des extraits bruts ou purifiés dorganes, de glandes ou de tissus d’origine animale (histothérapie, cellulothérapie, hormonothérapie). Exemple : la pancréatine obtenue à partir du suc pancréatique lyophilisé.
→ Organisme
Oncogène
Anglais : oncogene
Espagnol : oncogén
Allemand : Onkogen
Étymologie : Grec ὄγκος ónkos grosseur d'un corps, volume, masse et γένος génos naissance, origine, descendance, race, famille, parenté.
adj. et n. m. Un oncogène est un gène cellulaire, présent dans les cellules eucaryotes, dont l’expression anormale est susceptible de favoriser l’apparition d’un cancer.
Les oncogènes codent pour la synthèse de protéines stimulant la division cellulaire (appelées oncoprotéines) ou inhibant la mort cellulaire programmée (apoptose). Les oncogènes mutés ou dont l’expression est anormalement altérée peuvent être responsables d’une prolifération cellulaire anarchique prédisposant au développement de cellules cancéreuses.
Certains rétrovirus cancérogènes (exemple virus aviaire de Rous) ont intégré un oncogène, ce qui confère ses propriétés cancérogènes à ce virus.
Les proto-oncogènes des cellules eucaryotes sont repartis en 6 classes qui correspondent respectivement aux oncoprotéines qu’ils codent :
1- les facteurs de croissance, par exemple, le proto-oncogène codant pour les protéines de la famille des facteurs de croissance fibroblastique (FGF, Fibroblast Growth Factor) ;
2- les récepteurs transmembranaires de facteurs de croissance, par exemple, le proto-oncogène erb B qui code pour le récepteur du facteur de croissance épidermiqie (EGF, epidermal growth factor) ;
3- les protéines G ou protéines membranaires liant le GTP, par exemple, les proto-oncogènes de la famille ras ;
4- les tyrosine protéine-kinases membranaires ;
5- les protéines-kinases membranaires ;
6- les protéines à activité nucléaire, par exemple, les proto-oncogènes erb A, fos, jun et c-myc. Certaines de ces protéines codent un récepteur de facteur de croissance (erb-B2, ret)
.L’expression des proto-oncogènes (c-onc) est modulée par des systèmes permettant de contrôler le bon déroulement du cycle cellulaire.
La régulation du cycle cellulaire est assurée par des gènes classés en deux catégories : 1- les gènes suppresseurs de tumeurs ou « antioncogènes », qui inhibent la prolifération cellulaire en ralentissant le cycle cellulaire ou en favorisant l’apoptose ; 2- les proto-oncogènes cellulaires (c-onc) qui favorisent la prolifération cellulaire en activant le cycle cellulaire.
L’apparition d’une tumeur peut résulter d’une mutation inactivatrice des « anti-oncogènes » ou, au contraire, d’une mutation activatrice des proto-oncogènes (ou oncogènes).
Historique : La découverte de l’origine cellulaire des oncogènes rétroviraux valut, en 1989, le prix Nobel de physiologie et médecine à H. E. Varmus et J. M. Bishop.