« Strychnine » : différence entre les versions
(Page créée avec « {{Titre et classement |VM_Date_de_révision=18 novembre 2023 |VM_Titre_gras=Oui |VM_Titre_italique=Non |VM_Clé_de_classement=strychnine |VM_Cible=Oui |VM_Lien_DirPub=Oui |VM_Extension_titre_italique=Non }} {{Définition-base |VM_Affiche_discipline=Oui |VM_Discipline=Pharmacognosie, Pharmacologie, Toxicologie |VM_Type_grammatical=n. |VM_DCI=Non |VM_Genre=f. |VM_Nombre= |VM_Ajout_entrée=Oui |VM_Sous-entrée_gras=Oui |VM_Sous-entrée_italique=Non |VM_Anglais=stryc... ») |
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Version du 29 janvier 2024 à 19:19
Stomatologie n. f. Étude des pathologies de la cavité buccale, de son contenu et de ses annexes et discipline dédiée à leurs traitements; branche de la chirurgie maxillo-faciale. Spécialité : Diplôme dEtudes Spécialisées en Chirurgie (DESC), différent du Diplôme dEtudes Spécialisées en Chirurgie Orale (DESCO).
Stomatologiste n. m. Spécialiste en stomatologie. Ne pas confondre avec chirurgien-dentiste.
Stomie n. f. Déviation chirurgicale temporaire ou définitive dun conduit naturel : urètre (urostomie), estomac, intestin (colostomie, iléostomie) lorsque celui-ci nest plus fonctionnel ; labouchement à la peau permet le recueil des matières quil contient dans une poche adaptée à cet usage, vidangeable ou non.
Strabisme n. m. Défaut de parallélisme de laxe optique des deux yeux.
Stramoine Cf Datura.
Strapping n. m. Anglicisme désignant un bandage effectué avec des bandes de contention, plus ou moins élastiques, adhésives ou cohésives. Est, le plus souvent, utilisé pour les entorses, afin dimmobiliser larticulation.
Streptamine n. f. Osamine (1,3-diamino-1,3-didésoxy-scyllo-inositol) présente sous forme de dérivés (streptidine, 2-désoxystreptamine) dans les antibiotiques de la classe des aminosides.
Streptidine n. f. Dérivé de la streptamine dans lequel les deux fonctions amine sont remplacées par des groupes guanidine.
Streptococcaceae Famille de cocci à Gram positif, groupés par paires, chaînettes ou tétrades, immobiles, asporulés, anaérobies facultatifs, ne produisant pas de catalase, ne réduisant pas les nitrates et résistants aux aminosides. Nombreux genres : Streptococcus, Enterococcus, Aerococcus, Gemella, Leuconostoc, Lactococcus, Pediococcus…
Streptococcus Genre bactérien de la famille des Streptococcaceae. Cocci ubiquistes à Gram positif dont les éléments se groupent en chaînettes, aéro-anaérobies, fragiles, de culture lente et difficile nécessitant laddition de sang dans le milieu. Nombreuses espèces commensales, saprophytes ou pathogènes. On distingue ainsi les streptocoques β-hémolytiques…
Streptocoque Cf Streptococcus.
Streptodornase n. f. Enzyme extraite de cultures de certains streptocoques hémolytiques, agissant comme une désoxyribonucléase hydrolysant les nucléoprotéines du pus quil est capable de fluidifier. En association avec la streptokinase, elle peut, outre la fluidification du pus, dissoudre la fibrine, voire des caillots, dans des épanchements séreux comme…
Streptogramine Cf synergistine.
Streptokinase n. f. Protéine dorigine bactérienne, comportant 414 acides aminés (masse moléculaire 47 kDa), obtenue par fermentation de certaines souches de streptocoques β hémolytiques de groupe Lancefield C, par exemple Streptococcus dysgalactiae subsp. equisimilis. Elle active le système fibrinolytique physiologique en formant, avec le plasminogène, un complexe équimoléculaire…
Streptomyces Genre de la famille des Actinomycetaceae qui comprend aussi les genres Mycobacterium, Corynebacterium, Nocardia et Rhodococcus. Bactéries à Gram positif présentes en particulier dans le sol, sécrétant des substances antibiotiques de structure chimique diverse (exemple aminosides, cyclines, anthracyclines), à lorigine de nombreux médicaments majeurs. Seule…
Streptomycine n. f. Chef de file historique des antibiotiques antibactériens de la classe des aminosides, obtenu par fermentation d’une souche de l’actinobactérie Streptomyces griseus. Seul aminoside utilisé en thérapeutique comportant une génine streptidine. Profil dactivité biologique générale des aminosides ; activité spécifique sur les mycobactéries ; ototoxicité, vestibulaire…
Streptozocine n. f. Substance naturelle cytotoxique produite par fermentation de certaines souches de l’actinobactérie Streptomyces achromogenes var. streptozoticus, mais préparée industriellement par synthèse. Structure de 2-désoxyglucose substitué en 2 par un groupement méthyl-nitrosourée responsable de l’action alkylante de l’ADN (essentiellement, méthylation de l’oxygène-6 de la guanine et…
Streptozotocine n. f. Agent alkylant de la classe des nitroso-urées, initialement utilisé comme antibiotique et employé, maintenant, pour le traitement de métastases de cancers ayant comme origine les cellules β des ilots de Langerhans pancréatiques et des tumeurs carcinoïdes métastasées.
Stress n. m. Mécanisme dadaptation, décrit par H. Selye en 1956, déployé de manière non spécifique par un organisme devant faire face à une situation telle quun traumatisme aigu ou chronique ou une situation de conflit réelle ou imaginée, avec mise en œuvre de réponses endocriniennes et nerveuses…
Strip n. m. Préparation cosmétique adhésive qui permet lors de son enlèvement de la peau, après application pendant un temps déterminé, den extraire les impuretés.
Stripping Opération consistant à prélever de manière séquentielle, chez lHomme ou lanimal, une succession de couches de stratum corneum à laide de bandes adhésives.
Strobile n. m.
Stroma n. m. Tissu conjonctif dans lequel est inclus un épithélium, glandulaire ou non. Les cellules stromales apportent lenvironnement nécessaire au développement des autres cellules, au sein du tissu.
Strongyloïdes Cf anguillule.
Strongyloïdose n. f. Nématodose intestinale des régions tropicales et subtropicales due à Strongyloides stercoralis (anguillule). Après pénétration transcutanée active, les larves infectantes présentes dans leau donnent des femelles parthénogénétiques qui vivent profondément fixées dans le duodénum de lHomme. Non hématophages ces femelles ne provoquent pas danémie. La chronicité…
Strontium (Sr) n. m. Élément de la 2, isoélectronique du calcium pour la couche extérieure dont il peut prendre la place, en particulier dans les os, doù sa toxicité sil est abondant.
Strontium-89 (chlorure de) Cf strontium.
Strophanthus Genre d’Apocynaceae comprenant une quarantaine d’espèces (lianes, buissons sarmenteux) la plupart des régions tropicales et équatoriales africaines, en particulier Strophanthus gratus (Wall. & Hook.) Baill. (Afrique occidentale, Gabon, Côte d’Ivoire…), S. hispidus DC. (surtout en Afrique occidentale, Sénégal, Cameroun…), S. kombe Oliver (Afrique orientale, Tanzanie…).…
Structure n. f. Agencement entre eux des éléments constitutifs d’un ensemble construit qui fait de cet ensemble un tout cohérent.
Strychnos Genre de Loganiaceae regroupant des espèces (arbustes, arbres, lianes) des régions tropicales et subtropicales (Afrique, Amérique, Asie, Océanie) souvent fortement toxiques par la présence dalcaloïdes indolomonoterpéniques. Des espèces, notamment dAmérique centrale et du Sud (par exemple S. toxifera R.H. Schomb. ex Lindl.), contiennent des alcaloïdes…
Stupéfiant adj. et n. m. Qualifie ou désigne notamment une chose ou un événement qui étonne, paralyse.
Style n. m. En botanique, partie étroite du pistil située au-dessus de lovaire et se terminant par le stigmate.
Stylo n. m. Abréviation de stylographe, système précis dadministration dun médicament constitué dun corps, dune cartouche amovible ou non et dune aiguille à usage unique qui peut être sécurisée. Les volumes dadministration sont étalonnés par une molette graduée.
Styracaceae Famille de lordre des Éricales, grade des Protoastéridées (nouvelle classification) ; elle contient 160 espèces darbustes à fleurs. Proche des Theaceae, cette famille fournit les benjoins du genre Styrax. Le benjoin officinal, Styrax tonkinensis, connu pour ses propriétés antiseptiques et cicatrisantes, est très difficile à…
Styrène n. m. Hydrocarbure constitué d’un groupe phényle substituant l’éthène, de formule C. Composé huileux incolore, liquide à température ambiante.
Sublétal adj. Qualifie une dose ou une condition dont laction ne produit pas la mort du sujet.
Sublimation n. f. Passage direct dun corps de létat solide à létat gazeux, sans passer par létape intermédiaire de létat liquide. La sublimation nécessite la fourniture de chaleur au corps traité (transformation endothermique).
Substance n. f. Matière dont une chose est formée.
Substance P (SP) n. f. Neuropeptide constitué de onze acides aminés appartenant à la famille des tachykinines ou neurokinines, composés ayant en commun la séquence C-terminale Gly-Leu-Met. Neuromodulateur et neurotransmetteur particulièrement actif dans la nociception, associé à la régulation des troubles de lhumeur, de lanxiété, des phénomènes de nausée-vomissement et…
Substantia nigra Noyau mésencéphalique pair présentant une pigmentation sombre, par dépôt de mélanine, doù son nom. Est composé de deux parties, la pars compacta contenant des neurones dopaminergiques et la pars reticulata renfermant des neurones GABAergiques.
Substitut n. m. Personne chargée de remplacer un collègue absent ou empêché.
Substitution n. f. Action de mettre une chose ou un personne à la place dune autre.
Substrat n. m. Au sens général, ce qui sert de support ou de base. En chimie et biochimie, désigne le composé de départ qui réagit avec un réactif pour former un ou plusieurs produits.
Succimer n. m. Composé formant un chélate hydrosoluble avec les atomes de métaux lourds, notamment le plomb et le mercure. Il facilite ainsi leur élimination rénale dans les cas dintoxication. Utilisé par voie orale. Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS.
Succinimide n. m. Imide cyclique dérivé de l’acide succinique.
Succinique (acide) n. m. Diacide carboxylique linéaire en C4, HOOC-CH-COOH.
Succinylsulfathiazol n. m. Sulfamide peu absorbé par la muqueuse intestinale.
Sucralfate n. m. Complexe formé entre le sulfate daluminium et le saccharose, formant un gel protecteur se fixant, préférentiellement, au niveau des zones dérosion de la muqueuse gastroduodénale.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2011, 1796).
Sucre n. f. 1- Produit cristallisé (saccharose) extrait principalement de la canne à sucre et de la betterave ; 2- par extensión, ensemble des substances ayant une structure voisine de ce produit.
Sucrosité n. f. Propriété dune substance définie par un indice, de 1 à 10, sur une échelle allant de « acidulé et peu sucré » à « peu acidulé et très sucré ».
Sueur n. f. Sécrétion riche en eau formée par les glandes sudoripares et excrétée par les pores de la peau. Elle participe au maintien de léquilibre thermique du corps.
Sufentanil n. m. Dérivé de la pipéridine à propriétés morphiniques.Inscrit à la Pharmacopée Européenne, monographies 01/2012, 1569 et 1269 (citrate de).
Sugammadex n. m. Décurarisant dérivé dune γ cyclodextrine porteuse de chaînes latérales carboxylthioéther et capable de chélater ou dencapsuler les relaxants musculaires à ammonium quaternaire tels le rocuronium ou le vécuronium), utilisés pour faciliter lintubation trachéale et la ventilation mécanique au cours de lacte chirurgical.
Suipoxvirus Genre de virus de la famille des Poxviridae, responsable de la variole du porc.
Suivi n. m. Ensemble d’opérations consistant à suivre un processus.
→ Sulfonylurée
Strychnine
Pharmacognosie - Pharmacologie - Toxicologie
Anglais : strychnine
Espagnol : estricnina
Allemand : Strychnin
Étymologie : Latin Strychnos genre botanique dans lequel elle a été isolée, suffixe –ine.
n. f. Alcaloïde indolomonoterpénique fortement toxique présent dans les graines de Loganiaceae, en particulier dans la noix vomique, graine du vomiquier (Strychnos nux-vomica L.) à partir de laquelle elle est extraite et dans la fève de Saint Ignace (S.ignatii P.J. Bergius). Stimulant (médullaire et bulbaire) du SNC, principalement, par antagonisme des récepteurs post-synaptiques de la glycine, puis toxique à plus forte dose. L’intoxication débute par un état d’anxiété, des nausées et des vomissements, puis est surtout caractérisée par des crises convulsives d’intensité croissante (de plus en plus longues et rapprochées avec le temps) se manifestant par des contractions musculaires du visage (avec cyanose, dilatation des pupilles, trismus) et du corps (opisthotonos en particulier), rappelant les symptômes du tétanos. La mort, quand elle survient, est due à une asphyxie consécutive à la contracture du diaphragme.
Autrefois présente à faible dose dans des préparations « toniques » et « reconstituantes », la strychnine n’a aujourd’hui plus d’emploi en thérapeutique.
Pour son action stimulante, la strychnine a été utilisée en milieu sportif pour améliorer les performances mais elle est aujourd’hui interdite, en compétition, par l'Agence mondiale antidopage ; néanmoins des sportifs tricheurs sont encore de temps en temps contrôlés positifs à la strychnine, facilement mise en évidence dans les urines.
Elle a également été utilisée par incorporation dans des appâts empoisonnés pour détruire des animaux nuisibles, en particulier comme rodenticide et taupicide, mais son usage est interdit en France depuis 1999.
Cf Strychnos et vomiquier.
Historique : La strychnine a été isolée en 1818 par les deux pharmaciens français, Pierre Joseph Pelletier (1788-1842) et Joseph Bienaimé Caventou (1795-1877), à partir de fèves de Saint-Ignace, puis de noix vomiques ; ils la nommèrent d’abord « vauqueline » en l’honneur du célèbre pharmacien et chimiste Louis-Nicolas Vauquelin (1763-1829), mais ils furent poussés à renoncer à cette appellation en raison de la toxicité de la substance isolée (« un nom chéri ne pouvant pas être appliqué à un principe malfaisant ») et ils optèrent alors pour « strychnine » par référence à son origine botanique. Sa structure, particulièrement complexe, n’a été élucidée qu’en 1947 par Sir Robert Robinson (1886-1975) et elle a été confirmée par sa première synthèse totale réalisée en 1954 par Robert Burns Woodward (1917-1979) ; ces travaux remarquables valurent à chacun d’eux de recevoir le prix Nobel de chimie, respectivement en 1947 et 1965. La configuration absolue de la strychnine a été établie entre 1947 et 1951 par les travaux de de J. M. Bijvoet et de J. H. Robertson. Depuis 2022, la biosynthèse de la strychnine a été totalement élucidée par le groupe de S. O’Connor, dans un travail tout aussi remarquable que les précédents.
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