Paludisme

De Le dictionnaire
Révision datée du 15 mars 2024 à 10:24 par Maintenance (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Oxoproline ←

Ozogamicine n. f. Dérivé hémisynthétique de la calichéamicine γ, antibiotique fortement cytotoxique de la classe des ènediynes , provenant de la fermentation de souches de lactinobactérie Micromonospora echinospora. L’ozogamicine est intégrée dans des immunoconjugués (antibody-drug conjugate, ADC), dans lesquels les deux constituants, un anticorps monoclonal choisi en…

Ozone n. m. Nom courant du trioxygène, O, encore appelé oxygène triatomique ; gaz de couleur bleue, dodeur forte et pénétrante, à fort pouvoir oxydant, toxique dans les couches basses de latmosphère, protecteur contre laction des rayons ultraviolets à très haute altitude (couche dozone), engendre des ozonides (addition…

Pabinafusp alfa n. m. Immunoconjugué, qui est une protéine de fusion recombinante construite à partir du précurseur de l’iduronate-2-sulfatase humaine relié, par un dipeptide Gly (449) – Ser (450), à la partie C-terminale de la chaîne d’un anticorps humanisé (immunoglobuline G1-κ), dirigé vers le récepteur de type 1 de…

Pacemaker

Pachycurare n. m. Curarisant agissant par antagonisme compétitif des récepteurs cholinergiques de la plaque motrice (exemple : d‑tubocurarine).

Paclitaxel n. m. Substance naturelle diterpénique à squelette taxane découverte, sous le nom de taxol, dans les écorces de l’if du Pacifique, Taxus brevifolia Nutt., Taxaceae. Obtenu industriellement par hémisynthèse à partir de la 10-désacétylbaccatine III extraite des feuilles de l’if européen T. baccata L. et d’autres espèces…

Pacritinib Molécule macrocyclique de synthèse, qui est un inhibiteur des kinases : 1- JAK2 (Janus kinase 2), tyrosine kinase cytoplasmique, participant à la transduction de signaux sous le contrôle de cytokines, dans la voie de signalisation JAK-STAT (signal transducer and activator of transcription) impliquée dans la…

Padéliporfine (dipotassique) n. f. Dérivé d’une bactériochlorophylle complexée au palladium. Les bactériochlorophylles sont des pigments photosynthétqiues présents chez différentes bactéries autotrophes qui transforment l’énergie lumineuse en énergie chimique. ), qui donne le signal de l’apoptose voire de la nécrose cellulaire. Dans le traitement de tumeurs (prostate), la…

Paeoniaceae Famille de lordre des Saxifragales. Appartenait à la famille des Ranunculaceae (ancienne classification) ; est composée du genre Paeonia et de 35 espèces qui sont des plantes herbacées pérennes ou de petits arbres. Les fleurs possèdent 5 sépales, 5 à 10 pétales et les fruits…

PAF (Platelet activating factor)

Pafolacianine sodique n. f. Molécule de synthèse fluorescente, avec un squelette conjugué de folate et d’un analogue du vert d’indocyanine ; elle cible les récepteurs alpha des folates, très souvent surexprimés à la surface des cellules tumorales. La fluorescence est obtenue à l’aide d’un système d’imagerie qui excite la…

Paget (maladie de) n. f. Dermatose du mamelon par lésion épidermique eczématiforme accompagnant le plus souvent un adénocarcinome du sein.

Paille n. f. Tige de céréale débarrassée de son grain.

Paire n. f. Couple dindividus ou de choses.

Palatabilité n. f. Terme utilisé dans les sciences de la nutrition pour désigner le caractère dun aliment agréable au palais, agréable au goût. La palatibilité des aliments, cest-à-dire à lagrément quils procurent, le plaisir à manger, dépend de nombreux facteurs et varie en fonction du contexte…

Palbociclib n. m. Petite molécule dérivée de la pyridopyrimidine, antinéoplasique, inhibitrice des kinases cycline-dépendantes (Cdk, cyclin-dependent kinase; Cdk4, avec une IC provoquant larrêt du cycle en phase G1 et, in fine, la diminution de la prolifération cellulaire.

Palifermine n. f. Facteur de croissance humain des kératinocytes (KGF, keratinocyte growth factor) produit par la technique de lADN recombinant à partir dEscherichia coli. Cette molécule se lie aux récepteurs présents à la surface des cellules épithéliales, tapissant la bouche et le tractus intestinal, pour stimuler la prolifération…

Palifosfamide n. m. Dérivé dune moutarde à lazote, de la série des phosphamides, doué de propriétés antinéoplasiques. Cest un métabolite actif de lifosfamide (qui est un précurseur pharmacologique). Le palifosfamide alkyle (de façon covalente) les bases de lADN, forme des pontages double-brin (bases G – C), crée ainsi…

Palinopsie n. f. Trouble de la perception visuelle caractérisé par une persistance ou une réapparition des images après disparition du stimulus. Il peut sagir dimages claires (effet de trainée, persistance dun objet, répétition dune scène...) ou dimages fantômes positives ou négatives, survenant en particulier lors de lexposition à…

Palipéridone n. f. Antipsychotique analogue des neuroleptiques atypiques, apparenté à la rispéridone, dont elle est un métabolite hydroxylé. Comme la rispéridone, la palipéridone agit par antagonisme sur les récepteurs dopaminergiques D2 et sur les récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A. Elle en diffère par une affinité moindre pour les récepteurs H1…

Palivizumab n. m. Anticorps monoclonal humanisé de type IgG1‑κ, produit par la technologie de lADN recombinant, dirigé contre un épitope du site antigénique A de la protéine de fusion du virus respiratoire syncytial (VRS). Cet anticorps monoclonal humanisé est composé de séquences danticorps humains (95 %) et murins…

Palladium (Pd) n. m. , élément de la 2, accompagnant souvent le platine dans les minerais, résistant à la corrosion, constituant de nombreux alliages (utilisés notamment en odontologie, dans le soudage de lacier inoxydable) et de catalyseurs (par exemple hydrogénation de corps organiques).

Palliatif

Palmarosa n. m. Herbacée vivace (Cymbopogon martini [Roxb.] W. Wats., Poaceae ex-Graminées) des régions tropicales du sud-est asiatique où elle est cultivée (Inde). Présence dans les parties aériennes, à partir desquelles on l’extrait, d’une huile essentielle à propriétés antibactériennes, antifongiques, cicatrisantes, dont le constituant très majoritaire est le…

Palmé adj. Se dit de ce qui est divisé profondément en plusieurs lanières allongées, de manière à ressembler à une main ouverte.

Palmier n. m. Nom générique désignant des plantes à port arborescent de la famille des Arecaceae ; tronc constitué dune tige non ramifiée (stipe) de structure particulière, feuilles à nervation palmée ou pennée. Une espèce intéresse directement la pharmacie, le palmier de Floride. Plusieurs espèces de palmiers ont…

Palmitique (acide) Acide carboxylique à chaîne saturée, de formule moléculaire CInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 1061600).

Palonosétron (chlohydrate de) n. m. Antiémétique, analogue à conformation restreinte des antagonistes des récepteurs 5-HT à la sérotonine (sétrons) déjà sur le marché.

Palopegtériparatide n. m. Fragment peptidique synthétique (1-34) de l’hormone parathyroïdienne humaine ou parathormone (PTH), qui est obtenu par la technologie de recombinaison de lADN, puis conjugué au groupe aminé en N-terminal, avec du O-méthylpolyéthylène glycol (2 x 20 kDa, mPEG), via un coupleur clivable.Voir : Tériparatide ; Parathormone ; Précurseur…

Palovarotène Composé rétinoïde de synthèse, qui est le premier médicament autorisé dans le traitement de la fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP) ou myosite ossifiante progressive, maladie de l’homme de pierre ou maladie de Münchmeyer.Voir : Rétinoïde.


Palustre adj. 1- Se dit des êtres vivants, des végétaux présents dans les marais (exemple : flore palustre) ; 2- par extension, se dit de ce qui a trait au paludisme (qui prospère particulièrement dans les marais), par exemple accès palustre.

Palynologie n. f. Étude ayant pour objets ou pour moyens les grains de pollen et les spores ; pollens et spores varient peu selon les espèces et circulent abondamment dans lair et peuvent ainsi être la source dallergies. Ils peuvent se conserver très longtemps dans les sédiments et…

PAM

Pamidronique (acide) n. m. C, bisphosphonate azoté dont le mécanisme daction sur los nest pas totalement élucidé. Son effet pharmacologique semble néanmoins attribuable à son action antiostéoclastique, par inhibition de la résorption osseuse sans, apparemment, inhiber la formation et la minéralisation de los. Il empêche laccession des précurseurs de…

Pamoate

Modifier Publication : PAMPA (Parallel artificial membrane PAMPA (Parallel artificial membrane permeation assay) Méthode in vitro de haut débit permettant de réaliser, en parallèle, des essais de perméation sur membrane artificielle et de prédire le passage transcellulaire passif de substances actives à travers des membranes biologiques. Il est fait appel, pour cela, à une plaque creusée de nombreux…

Pamplemousse n. m. Fruit du pamplemoussier (Citrus maxima [Burm.] Merr., Rutaceae) originaire de l’Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie…) ; fruit (agrume) à peau épaisse, peu juteux, rarement consommé en Occident. De façon erronée, on désigne également sous le nom de « pamplemousse » le pomélo (ou pomelo, =…

Panama n. m. Arbre endémique de la partie centrale du Chili (Quillaja saponaria Molina, Quillajaceae, précédemment Rosaceae). Dans lécorce du tronc privée du suber et du parenchyme sous-jacent, improprement dénommée « bois » de Panama, présence abondante dun mélange de nombreux saponosides triterpéniques de structure complexe, à lorigine…

Panaris n. m. Pathologie infectieuse aiguë primitive dun segment cutané ou sous-cutané du doigt, du pourtour de longle ou de sa matrice. Il peut aussi affecter un orteil. Il survient notamment après un traumatisme minime (piqûre par écharde ou autre objet) qui permet la pénétration de lagent infectieux.

Panax Cf ginseng.

Pancréas n. m. Glande amphicrine située dans la première anse duodénale. La partie exocrine produit le suc pancréatique qui se déverse dans le duodénum par le canal de Wirsung, principal canal excréteur. La partie endocrine est constituée par les îlots de Langerhans sécrétant principalement linsuline et le glucagon.

Pancréatine n. f. Complexe enzymatique obtenu à partir de poudre de pancréas dorigine porcine ou bovine, possédant des activités lipolytique, amylolytique et protéolytique.Une préparation dénommée " enzymes pancréatiques " est inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS. La poudre de pancréas est inscrite à la…

Pancréatite n. f. Inflammation du pancréas exocrine.

Pancrélipase

Pancuronium (bromure de) n. m. Aminostéroïde myorelaxant à fonction amine quaternaire qui bloque la transmission de linflux, entre la terminaison nerveuse motrice et le muscle strié, en se fixant, par compétition avec lacétylcholine, sur les récepteurs nicotiniques de la plaque motrice du muscle. Il diffère dautres agents myorelaxants, comme le…

Pancytopénie n. f. Diminution du nombre de tous les variétés de cellules sanguines circulantes (hématies, leucocytes et plaquettes).

Pandanaceae Famille de lordre des Pandanales ; contient de nombreuses espèces tropicales ligneuses à longues feuilles étroites et fleurs en épis protégées par une spathe. Exemples : les vaquiers, Pandanus dont les fruits sont comestibles et les feuilles utilisées en vannerie (nattes, toitures…).

Pandémie n. f. Épidémie par agent infectieux touchant les populations dune zone géographique très étendue, dun continent, voire de lhumanité entière (exemple : grippe « espagnole » de 1918 – 1919, grippe A/H1N1 de 2009, ou sida).

Panel n. m. Groupe de spécialistes réunis afin de débattre dune question déterminée et den dégager une présentation synthétique et des conclusions claires, ou groupe de personnes constituant un échantillon social représentatif qui est interrogé à intervalles plus ou moins réguliers pour des enquêtes et études à finalités…

Pangénomique adj. Qualifie l’ensemble des analyses/tests réalisant une analyse globale du génome sans hypothèse préliminaire. Les principales analyses pangénomiques existantes sont : le caryotype, l’analyse chromosomique sur puce à ADN (ACPA), le séquençage d’exomes, le séquençage du génome entier, l’étude du transcriptome. Chacune a des avantages et…

Panicule n. f. Inflorescence des Poaceae (anciennement Graminées) ; épillet formant une grappe composée, exemple : avoine.

Paninhibiteur adj. et n. m. Composé (médicament ou biomédicament) qui atteint plusieurs cibles comme, par exemple, des isoformes de protéines, de récepteurs... et provoque le ralentissement ou l’arrêt d’une activité enzymatique, d’une réaction biochimique, d’une fonction biologique. Exemples : le vorinostat, paninhibiteur des histones-désacétylases, lobatoclax, paninhibiteur des protéines de la…

Panipénem/bétamipron carbapénem n. m. Antibiotique hémisynthétique de la famille des carbapénems, actif sur une large gamme de germes Gram positif et Gram négatif incluant Staphylococcus aureus, Enterococcus faecalis et Pseudomonas aeruginosa avec une efficacité supérieure à celle de limipénem. Le bétamipron, formulé avec le panipénem dans le rapport 1:1,…

Panique n. f. Syndrome névrotique marqué par une terreur soudaine, inaccessible au raisonnement, affectant une personne ou un groupe de personnes. Peuvent être distingués : 1- le trouble panique, anxiété par crainte dattaques de panique et modifications comportementales, cognitives et affectives avec ou sans agoraphobie ; 2- lattaque…

Panitumumab n. m. Immunoglobuline IgG2, antirécepteur du facteur de croissance épidermique humain, dimère du disulfure entre la chaîne lourde et la chaîne légère de lanticorps monoclonal humain ABX-EGF, anticorps monoclonal humanisé qui se lie au récepteur du facteur de croissance épidermique (HER1 ou EGFR ou epidermal gowth factor…

Panobinostat n. m. Premier médicament d’une nouvelle classe d’agents antitumoraux ou néoplasiques, les inhibiteurs des histone désacétylases (HDAC). Les HDAC catalysent l’élimination des groupements acétyle des résidus de lysine des histones. Linhibition de lenzyme se traduit par une hyperacétylation des histones, altération épigénétique qui provoque un relâchement…

Pansement n. m. Dispositif destiné à protéger une plaie par recouvrement pour lisoler, favoriser la cicatrisation, faire cesser un saignement minime ou absorber les exsudats.

Panthénol

Panthérinien

Pantoea Genre bactérien appartenant à la famille des Enterobacteriaceae. Lespèce principalement isolée chez lhomme est Pantoea agglomerans (anciennement Enterobacter agglomerans).



→ Paragonimus

Paludisme

Dernière modification de cette page le 02 mars 2017


Synonyme(s) : malaria
Anglais : malaria
Espagnol : malaria
Étymologie : Latin pălūs, génitif pălūdis, marais, étang, jonc, roseau.

n. m. Maladie infectieuse provoquée chez l’Homme par l’une des cinq espèces du genre Plasmodium (Plasmodium falciparum, P. vivax, P. ovale, P. malariae, P. knowlesi) et transmise par la piqûre de certaines espèces de moustiques du genre Anopheles. Le paludisme sévit dans toutes les régions tropicales au sein d’une population estimée à plus de 2×109 individus, avec une prévalence supérieure à 225 millions de personnes malades et une mortalité annuelle, due essentiellement à P. falciparum, de l’ordre de 781 000 décès, en 2009. Le paludisme à P. falciparum, grave chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, sévit de façon endémique dans toute la bande périéquatoriale, dans laquelle on trouve aussi P. vivax, sauf en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale où il est remplacé par P. ovale. Le paludisme à P. malariae est plus clairsemé et plus rare. Le parasite est surtout transmis la nuit lors de la piqûre par une femelle du genre Anopheles, elle-même contaminée après avoir piqué un individu impaludé. Le parasite infecte les cellules hépatiques de l’hôte puis circule dans le sang, en colonisant les hématies et en les détruisant.

Cliniquement, l’infection des hématies aboutit à une hémolyse périodique rythmée selon l’espèce plasmodiale en cause : 48 h pour P. falciparum, P. vivax et P. ovale, 72 h pour P. malariae. Cette hémolyse provoque un pic fébrile caractéristique de l’accès palustre et, par sa répétition, de l’anémie et une splénomégalie. L’accès palustre présente trois phases : frissons, chaleur et pic fébrile (> 40 °C), sueurs profuses. Il survient tous les deux jours (fièvre tierce de P. falciparum, P. vivax et P. ovale) ou tous les trois jours (fièvre quarte de P. malariae). Sous traitement convenable, l’évolution est favorable ; néanmoins, des rechutes sont possibles (reviviscences et récurrences). Les autres manifestations cliniques permettent de distinguer :
1- le neuropaludisme ou accès pernicieux, provoqué par P. falciparum, particulièrement grave, Quinze critères sont reconnus par l’Organisation mondiale de le santé (OMS) : 1- crises convulsives répétées ; 2- altérations de la conscience ; 3- détresse respiratoire ; 4- œdème pulmonaire ; 5- anémie grave ; 6- insuffisance rénale ; 7- hypoglycémie ; 8- collapsus circulatoire ; 9- hémorragie diffuse ou CIVD ; 10- hémoglobinurie massive ; 11- acidose sanguine ; 12- prostration ; 13- hyperlactatémie ; 14- ictère ; 15- hyperparasitémie ;
2- le paludisme viscéral évolutif, observé surtout chez les enfants et chez les sujets soumis à des infections massives et répétées, et dépourvus d’immunité efficace, sans chimioprophylaxie et sans traitement convenable : fièvre, anémie, neutropénie, leucocytes mélanifères, asthénie, splénomégalie, œdèmes des membres inférieurs, pâleur, maigreur, cachexie. Retard staturo-pondéral chez l’enfant. Guérison avec un traitement, sinon risque de neuropaludisme ;
3- la fièvre bilieuse hémoglobinurique, maintenant rare : accident d’anaphylaxie à la quinine (hémolyse brutale après prise de quinine, accès hyperfébrile, anurie).


Diagnostic biologique du paludisme, à faire en urgence : identification de l’espèce en cause par examen microscopique du frottis sanguin ou de la goutte épaisse (préparation sur lame sans étalement, puis coloration) et tests de diagnostic rapide. Le sérodiagnostic est surtout utilisé dans les enquêtes épidémiologiques et dans le dépistage des porteurs sains (don du sang). Diagnostic également par bandelettes généralistes ou spécifiques : tests de détection antigénique sur sang capillaire ou veineux, à ne pas utiliser seuls, à intégrer dans un contexte clinique et épidémiologique et à confronter aux techniques microscopiques. Diagnostic également par PCR.



Thérapie




Il faut considérer d’une part la chimioprophylaxie du paludisme et d’autre part son traitement par chimiothérapie :
1- la chimioprophylaxie : protection individuelle vis-à-vis des expressions cliniques du paludisme à Plasmodium falciparum, en particulier du neuropaludisme, par chimioprophylaxie avec des médicaments à utiliser dès le jour du départ pour une région impaludée :
1-1 pays du groupe 1, pas de chloroquinorésistance, débuter la prise de chloroquine le jour de l’arrivée dans la zone à risque et poursuivre le traitement pendant 4 semaines après l’avoir quittée ; ne pas utiliser de médicament actif sur les souches résistantes ;
1-2 pays du groupe 2, existence de chloroquinorésistance, utiliser Savarine® mais avoir avec soi méfloquine, atovaquone-proguanil (Malarone®) ou arthéméther-luméfantrine (Riamet®), si une fièvre survient ;
1-3 pays du groupe 3, existence de chloroquinorésistance et risque de multirésistance : méfloquine, doxycycline. Lors des séjours de courte durée (3 à 4 semaines) dans les zones d’endémie à P. falciparum résistant aux antipaludéens habituels : Malarone®, doxycycline et aussi Savarine®, et quinine si fièvre.
La prophylaxie comporte également la lutte et la protection contre les piqûres de moustiques : dormir sous une moustiquaire imprégnée de pyréthrinoïdes que ce soit à l’extérieur ou dans une chambre ; dans une chambre utiliser des insecticides : bombe, diffuseur électrique (tablette ou liquide), tortillon fumigène si la pièce est aérée, port de vêtements de forte toile imprégnés d’insecticide à l’extérieur par nébulisation ou trempage, répulsifs à utiliser sur les parties découvertes du corps.
2- la chimiothérapie, chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans :
2-1 cas du neuropaludisme : sels de quinine en IV 16 mg/kg (en quinine base) en huit heures, puis 8 mg/kg pendant cinq jours ;
2-2 vis-à-vis de toutes les espèces de Plasmodium : a) chloroquine (25 mg/kg en un à trois jours) ; b) amodiaquine (35 mg/kg en trois à cinq jours) ; c) artéméther (1,5 mg/kg et par jour IV, pendant cinq jours) ; d) artésunate (2 à 4 mg/kg per os pendant cinq jours) ; e) associations pyriméthamine-sulfadoxine (respectivement 1 mg/kg- 20 mg/kg, IM, dose unique ; 1,25 mg/kg - 25 mg/kg per os, dose unique) ; pyriméthaminedapsone (1,25 mg/kg - 5 mg/kg per os, dose unique) avec contre-indication chez la femme enceinte et le nouveau-né ; risques d’allergies cutanées ; atovaquone – chlorproguanil (4 comprimés à 250 mg/100 mg par jour, en une prise) ; artéméther et luméfantrine (comprimés contenant 20 mg d’artéméther et 120 mg luméfantrine, 4 comprimés en monoprise dès le diagnostic, 4 comprimés à la 8e heure, 4 comprimés à la 24e heure, 4 comprimés à la 48e heure) ;
2-3 vis-à-vis des souches chloroquinorésistantes de P. falciparum : méfloquine (20 - 25 mg/kg, deux à trois prises par jour), contre-indiquée chez la femme enceinte et l’enfant de moins de 15 kg.