« Colchicine » : différence entre les versions
(Page créée avec « {{Titre et classement |VM_Date_de_révision=20 novembre 2023 |VM_Titre_gras=Oui |VM_Titre_italique=Non |VM_Affichage_titre=Colchicine |VM_Clé_de_classement=colchicine |VM_Cible=Oui |VM_Lien_DirPub=Oui |VM_Extension_titre_italique=Non }} {{Définition-base |VM_Affiche_discipline=Oui |VM_Discipline=Pharmacognosie |VM_Type_grammatical=n. |VM_DCI=Non |VM_Genre=f. |VM_Nombre= |VM_Ajout_entrée=Oui |VM_Sous-entrée_gras=Oui |VM_Sous-entrée_italique=Non |VM_Anglais=co... ») |
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|VM_Etymologie=français colchique, suffixe ''-ine'' | |VM_Etymologie=français colchique, suffixe ''-ine'' | ||
|VM_Définition=Substance naturelle azotée à structure tricyclique comportant un cycle tropolone, présente dans le colchique ; classiquement rattachée aux [[Alcaloïde|alcaloïdes]] en raison de son origine biogénétique, mais de très faible basicité (atome d’azote extracyclique engagé dans une fonction amide et non amine), d’où des propriétés physico-chimiques particulières (solubilité dans l’eau, difficile formation de sels). Obtenue par extraction à partir des graines de colchique (''Colchicum automnale'' L., Colchicaceae, précédemment Liliaceae) et surtout d’autres Colchicaceae (''Gloriosa superba'' L.). Par inhibition de la [[Polymérisation|polymérisation]] de la [[Tubuline|tubuline]] en [[Microtubule|microtubules]], provoque le blocage de la mitose au stade de la métaphase, empêchant la formation du fuseau (« poison du fuseau ») ; il en résulte également une activité [[Anti-inflammatoire|anti-inflammatoire]] en cas de crise de goutte, par action sur les [[Granulocyte|granulocytes]] neutrophiles (diminution de la mobilité, de l’adhésivité, de la [[Phagocytose|phagocytose]] et de la [[Dégranulation|dégranulation]] lysosomale responsable de la libération d’un contenu phlogogène entretenant l’inflammation liée à la présence de cristaux d’urates dans les articulations). Toxicité élevée (aplasie médullaire, perturbations électrolytiques, neuromyopathies, atteinte rénale, détresse respiratoire, défaillance cardiaque).<br /><br />Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2018, 0758). | |VM_Définition=Substance naturelle azotée à structure tricyclique comportant un cycle tropolone, présente dans le colchique ; classiquement rattachée aux [[Alcaloïde|alcaloïdes]] en raison de son origine biogénétique, mais de très faible basicité (atome d’azote extracyclique engagé dans une fonction amide et non amine), d’où des propriétés physico-chimiques particulières (solubilité dans l’eau, difficile formation de sels). Obtenue par extraction à partir des graines de colchique (''Colchicum automnale'' L., Colchicaceae, précédemment Liliaceae) et surtout d’autres Colchicaceae (''Gloriosa superba'' L.). Par inhibition de la [[Polymérisation|polymérisation]] de la [[Tubuline|tubuline]] en [[Microtubule|microtubules]], provoque le blocage de la mitose au stade de la métaphase, empêchant la formation du fuseau (« poison du fuseau ») ; il en résulte également une activité [[Anti-inflammatoire|anti-inflammatoire]] en cas de crise de goutte, par action sur les [[Granulocyte|granulocytes]] neutrophiles (diminution de la mobilité, de l’adhésivité, de la [[Phagocytose|phagocytose]] et de la [[Dégranulation|dégranulation]] lysosomale responsable de la libération d’un contenu phlogogène entretenant l’inflammation liée à la présence de cristaux d’urates dans les articulations). Toxicité élevée (aplasie médullaire, perturbations électrolytiques, neuromyopathies, atteinte rénale, détresse respiratoire, défaillance cardiaque).<br /><br />Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2018, 0758). | ||
|VM_Commentaires=Emploi principal dans le traitement de la crise aiguë de goutte (lorsque les [[Anti-inflammatoire|anti-inflammatoires]] non stéroïdiens sont inefficaces ou sont à écarter) et en prophylaxie des accès aigus chez le goutteux chronique, selon une [[Posologie|posologie]] rigoureuse ; également en traitement d’autres arthrites microcristallines, de la maladie périodique, de la maladie de Behçet. Indice thérapeutique étroit ; effets indésirables dose-dépendants parfois graves : diarrhée, neuromyopathies, atteintes hématologiques (agranulocytose potentiellement mortelle). Nombreuses interactions médicamenteuses majorant le risque d’effets indésirables graves, en particulier avec les antibiotiques [[Macrolide|macrolides]] et la [[Pristinamycine|pristinamycine]] ; l’association à un antidiarrhéique est à éviter, car cela risque de masquer une éventuelle diarrhée, premier signe d’une surdose de colchicine. L’association aux antivitaminiques K est également à surveiller des près. Contre-indication en cas d’insuffisance hépatique ou rénale sévère. À la suite du décès de plusieurs patients traités par la colchicine pour des accès aigus de goutte, en raison principalement d’un non respect des contre-indications, d’une prise en charge inappropriée des signes de surdosage, ou encore d’un non respect des [[Posologie|posologies]], l’ANSM a publié, en décembre 2013, des règles strictes de bon usage des médicaments à base de colchicine, incluant un schéma posologique précis.<br/>Depuis 2023, le schéma posologique a été revu visant à diminuer les doses administrées, aussi bien pour le traitement de la crise de goutte que pour le traitement chronique des hyperuricémies. En outre, depuis 2023 également, un message d’avertissement concernant les risques de surdosages doit être apposé sur toutes les boites de spécialités pharmaceutiques contenant de la colchicine.<br />Depuis 2018, la colchicine est également autorisée en France pour le traitement de la péricardite aiguë idiopathique, en association aux [[Anti-inflammatoire|anti-inflammatoires]] conventionnels (AINS ou corticoïdes), chez les patients présentant un premier épisode de péricardite ou une récidive, à l’exclusion des péricardites post-opératoires de chirurgie cardiaque.<br/>Le 20 juin 2023, | |VM_Commentaires=Emploi principal dans le traitement de la crise aiguë de goutte (lorsque les [[Anti-inflammatoire|anti-inflammatoires]] non stéroïdiens sont inefficaces ou sont à écarter) et en prophylaxie des accès aigus chez le goutteux chronique, selon une [[Posologie|posologie]] rigoureuse ; également en traitement d’autres arthrites microcristallines, de la maladie périodique, de la maladie de Behçet. Indice thérapeutique étroit ; effets indésirables dose-dépendants parfois graves : diarrhée, neuromyopathies, atteintes hématologiques (agranulocytose potentiellement mortelle). Nombreuses interactions médicamenteuses majorant le risque d’effets indésirables graves, en particulier avec les antibiotiques [[Macrolide|macrolides]] et la [[Pristinamycine|pristinamycine]] ; l’association à un antidiarrhéique est à éviter, car cela risque de masquer une éventuelle diarrhée, premier signe d’une surdose de colchicine. L’association aux antivitaminiques K est également à surveiller des près. Contre-indication en cas d’insuffisance hépatique ou rénale sévère. À la suite du décès de plusieurs patients traités par la colchicine pour des accès aigus de goutte, en raison principalement d’un non respect des contre-indications, d’une prise en charge inappropriée des signes de surdosage, ou encore d’un non respect des [[Posologie|posologies]], l’ANSM a publié, en décembre 2013, des règles strictes de bon usage des médicaments à base de colchicine, incluant un schéma posologique précis.<br/>Depuis 2023, le schéma posologique a été revu visant à diminuer les doses administrées, aussi bien pour le traitement de la crise de goutte que pour le traitement chronique des hyperuricémies. En outre, depuis 2023 également, un message d’avertissement concernant les risques de surdosages doit être apposé sur toutes les boites de spécialités pharmaceutiques contenant de la colchicine.<br />Depuis 2018, la colchicine est également autorisée en France pour le traitement de la péricardite aiguë idiopathique, en association aux [[Anti-inflammatoire|anti-inflammatoires]] conventionnels (AINS ou corticoïdes), chez les patients présentant un premier épisode de péricardite ou une récidive, à l’exclusion des péricardites post-opératoires de chirurgie cardiaque.<br/>Le 20 juin 2023, l’[[FDA (Food and Drug Administration)|Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux]] a décerné une autorisation de mise sur le marché de la colchicine (comprimés de 0,5 mg), comme le premier médicament [[Anti-inflammatoire|anti-inflammatoire]] spécifique démontré, pour réduire le risque d’[[Infarctus|infarctus]] du myocarde, d’accident vasculaire cérébral, de revascularisation coronarienne et de décès cardiovasculaire, chez les patients adultes atteints d’[[Athérosclérose|athérosclérose]] établie ou présentant de multiples facteurs de risque de la maladie cardiovasculaire.<br/>À partir de la colchicine, préparation d’un dérivé hémisynthétique, le [[Thiocolchicoside|thiocolchicoside]], à propriétés [[Myorelaxant|myorelaxantes]], proposé dans le traitement d’appoint de contractures musculaires douloureuses, avec un rapport bénéfice –riques défavorable.<br/>Emploi en agronomie pour obtenir des lignées polyploïdes.<br/>Cf [[Thiocolchicoside|thiocolchicoside]]. | ||
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Cocotier n. m. Plante ligneuse à port d’arbre des régions littorales tropicales (Cocos nucifera L., Arecaceae, précédemment Palmaceae), dont la graine et son endocarpe constituent la « noix de coco » ; la partie solide de l’albumen de la graine est le coprah, solide fondant vers 25 °C…
Cocristal n. m. Cristal fait de plusieurs composés réunis dans une même structure cristalline et possédant des propriétés uniques. Les solvates et les clathrates peuvent être considérés comme des cocristaux.
Code n. m. Ensemble des lois et des dispositions régissant un domaine déterminé.
Codéine n. f. Alcaloïde isoquinoléique à squelette morphinane du pavot somnifère, Papaver somniferum L., Papaveraceae ; éther méthylique de la fonction phénolique de la morphine. Obtenue par extraction à partir de l’opium ou de la paille de pavot, mais surtout par hémisynthèse à partir de la morphine ou…
Codergocrine n. f. Association de quatre composés hémisynthétiques (dihydroergocornine, dihydroergocristine, α- et β-dihydroergocryptines), préparée par hydrogénation de l’ergotoxine, mélange naturel de quatre alcaloïdes indoliques dérivés de l’acide lysergique, obtenu à partir de l’ergot de seigle, Claviceps purpurea (Fries) Tulasne, Clavicipitaceae.Inscrite à la Pharmacopée Européenne, monographie 08/2019, 2060 corrigé…
Codex n. m. Nom ancien, encore employé parfois pour désigner la Pharmacopée Française.
Codification n. f. 1- Rassemblement en un seul corps de textes législatifs et/ou réglementaires voire parfois des coutumes. Application systématique des règles selon un code préétabli. On parle aussi de codification d’une technique lorsqu’on la décrit de manière détaillée en vue de reproduction aussi fidèle que possible ;…
Codon n. m. Triplet de nucléotides de l’ARNm codant spécifiquement un des 20 acides aminés naturels.
Coefficient n. m. Facteur multiplicatif ou rapport appliqué à une quantité quelconque.
Cœlioscopie n. f. Endoscopie appliquée à l’abdomen permettant l’exploration visuelle des organes et/ou une intervention.
Cœnurose n. f. Maladie parasitaire des herbivores (moutons) due à la forme larvaire d’un cestode (Taenia multiceps, parasite du chien à l’état adulte). Chez l’Homme, rare parasitose à cœnures marquée par des kystes cérébraux avec hypertension intracrânienne, paralysies, méningite, lésions oculaires douloureuses et baisse de la vision.
Coenzyme n. f. Molécule non protéique intervenant dans une réaction enzymatique en association avec l’apoenzyme protéique. Il existe une grande variété de coenzymes suivant le type de réaction catalysée (oxydo-réduction, transfert, isomérisation...).
Coffea Genre de la famille des Rubiaceae à caféine constitué de nombreuses espèces de caféiers cultivées (Coffea arabica L. et C. canephora Pierre).
Cohorte n. f. Ensemble de personnes présentant des caractéristiques communes au cours d’une période donnée et suivies dans le temps, la date précise de l’observation pouvant varier d’une personne à l’autre.
Coiffe racinaire n. f. Sorte de capuchon recouvrant le point végétatif de la racine. Également pièce recouvrant la capsule du sporophyte des mousses.
Co-ion n. m. Ion de même signe qu’un ion considéré.
Co-isogénique adj. Se dit de deux individus ou deux organismes génétiquement identiques à l’exception d’un locus.
Col n. m. 1- Portion rétrécie d’un organe reliant deux parties plus volumineuses: exemple col du fémur ; 2- Portion d’un organe creux qui circonscrit l’orifice d’entrée de la cavité: exemple col de l’utérus.
Colaspase n. f.
Colature n. f. Solution extractive obtenue par différents procédés tels que macération, décoction, lixiviation ou percolation puis filtrée.
Colchicoside n. m. Dérivé hétérosidique naturel de la colchicine (glucoside de la 3-déméthylcolchicine), présent en faible quantité dans les graines de colchique à partir desquelles il est extrait ainsi que d’autres Colchicaceae (Gloriosa superba L.).
Colchique n. m. Herbacée bulbeuse vivace (Colchicum autumnale L., Colchicaceae, précédemment Liliaceae) des prairies humides des régions tempérées ; cycle biologique inhabituel : floraison en automne, ovaire de la fleur restant souterrain l’hiver, apparition des feuilles au printemps et du fruit (capsule) l’été. Les graines sont utilisées…
Colésévélam (chlorhydrate de) n. m. Hypolipidémiant. Cet hydrogel cationique, administré par voie orale et non absorbable, est obtenu par condensation du chlorhydrate de 2-propène -1-amine et de la N-(2-propenyl) décanamine avec le chlorure d’hexanaminium et l’épichlorhydrine. Il agit en séquestrant les acides biliaires avec augmentation de leur élimination fécale. Le…
Colestimide n. m. Hypolipidémiant, copolymère de méthylimidazole et d’épichlorhydrine à propriété échangeuse d’anion qui agit en séquestrant les acides biliaires avec augmentation de leur élimination fécale. Le cholestérol est rapidement éliminé sous forme d’acides biliaires et la cholestérolémie peut ainsi être abaissée.
Colestipol n. m. Résine cationique, copolymère de diéthylènetriamine et d’un époxyde chloré, séquestrant les acides biliaires.
Colforsine daropate (chlorhydrate de) n. m. Cardiotonique. Ester diméthylaminopropionique (daropate) de la forskoline, dérivé diterpénique isolé des racines de Coleus forskohli. Ce dérivé stimule l’adénylate cyclase, augmente la concentration intracellulaire de cAMP et inhibe la mobilisation du calcium, avec comme conséquences une vasodilatation et un effet initrope et chronotrope.
Colforscéril (palmitate de) n. m. Lécithine de synthèse dont la structure correspond à celle d’un des composants essentiels du surfactant pulmonaire naturel.
Colibacille n. m. Nom vernaculaire d’Escherichia coli.
Colibacillose n. f. Infection par colibacilles ou Enterobacteriaceae le plus souvent du type Escherichia coli, affectant les voies urinaires ou les intestins. Par extension, ce terme désigne les affections dues à d’autres Enterobacteriaceae.
Colibactine n. f. Toxine non protéique, découverte en 2006 par l’équipe du Pr Oswald, synthétisée par certaines souches d’E. coli du microbiote intestinal de l’homme et des animaux (commensales ou pathogènes) et par d’autres entérobactéries (K. pneumoniae, E. aerogenes et C. koseri). Sa structure n’est pas encore…
Colique n. f. Douleur abdominale résultant de contractions intestinales.
Colisage n. m. Action de coliser, de préparer un colis de marchandises pour expédition. Par extension, décrit toute la procédure de la réception de la demande denvoi à la livraison du colis aux différents destinataires.En biologie médicale: préparation des colis déchantillons biologiques et modalités de transfert aux différents…
Colistiméthate sodique n. m. Antibiotique hémisynthétique polypeptidique antibactérien, préparé à partir de la colistine dont elle constitue une prodrogue inactive (les fonctions amine libres des acides L-α,γ-diaminobutyrique [NHInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 08/2020, 0319 corrigé 10.3).
Colistine n. f. Antibiotique polypeptidique cyclique, antibactérien, constitué par un mélange de substances voisines (par exemple colistine A, synonyme polymyxine EInscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne, monographie 08/2020, 0320 corrigé 10.3 (sulfate de).
Colite n. f. Inflammation du côlon.
Collagénase n. f. Enzyme capable de rompre les liaisons peptidiques du collagène par hydrolyse. Elle facilite la destruction des structures extracellulaires lors de la pathogenèse bactérienne. Cette métalloprotéine à zinc est en partie responsable du développement des ulcères de la cornée. Elle intervient au cours des gangrènes dues…
Collagène n. m. Nom dune très grande famille de protéines fibreuses sécrétées majoritairement par les cellules des tissus conjonctifs, ayant en commun une forte proportion de proline et de glycine et une structure à trois brins (chaîne alpha) enroulés les uns autour des autres en une superhélice…
Collagénose n. f. Terme générique désignant des maladies du collagène, soit héréditaires par modification post-traductionnelle de sa biosynthèse, soit par une anomalie de sa dégradation extracellulaire. La lésion est typiquement vasculaire en induisant une fibrose interstitielle diffuse qui affecte tout le tissu conjonctif de l’organisme.
Collecteur n. m. Personne ou dispositif qui recueille, collecte.
Collection n. f. Ensemble de souches bactériennes ou fongiques parfaitement purifiées dont les caractères morphologiques, biochimiques et enzymatiques sont rigoureusement définis. Souches de référence entretenues et délivrées par quelques laboratoires, utilisées soit pour l’identification d’une souche inconnue, soit pour la fabrication ou le contrôle d’activité de substances telles…
Colle moléculaire n. f. Classe de composés chimiques ou de molécules qui jouent un rôle crucial dans la liaison et la stabilisation des interactions protéines — protéines dans les systèmes biologiques. Ces glus agissent comme « colle » en augmentant l’affinité entre les protéines, influençant finalement divers processus moléculaires.
Colle tissulaire n. f. Hémostatique à statut de médicament ou de dispositif médical, utilisé dans le collage, l’obtention d’étanchéité et le renfort de sutures, soit pour la fermeture des plaies cutanées en rapprochant les berges d’une plaie superficielle par simple polymérisation, soit réservée aux blocs opératoires dans le traitement…
Collier cervical n. m. Orthèse de petit appareillage de série destiné à limiter les mouvements de flexion, extension et rotation de la colonne cervicale, placé autour du cou.
Colligative adj. Qualifie les propriétés d’une solution qui dépendent uniquement du nombre et non de la nature des particules de soluté. Elles sont la conséquence de la dilution de la solution par le solvant. En font partie : l’abaissement de la température de congélation (cryoscopie), l’élévation de…
Collinsella Genre de bacilles à Gram positifs non sporulés, anaérobies stricts, anciennement classés dans le genre Eubacterium.
Colloïde n. m. Dispersion de petites particules, de diamètre légèrement inférieur à 500 nm, d’un composé dans une autre substance. En général, ce sont des agrégats de nombreux atomes ou molécules trop petits pour être visibles avec un microscope optique. Passent à travers la plupart des papiers filtres.…
→ Commission
Colchicine
Anglais : colchicine
Espagnol : colchicina
Allemand : Colchicin, Colchizin
Étymologie : Français colchique, suffixe -ine.
n. f. Substance naturelle azotée à structure tricyclique comportant un cycle tropolone, présente dans le colchique ; classiquement rattachée aux alcaloïdes en raison de son origine biogénétique, mais de très faible basicité (atome d’azote extracyclique engagé dans une fonction amide et non amine), d’où des propriétés physico-chimiques particulières (solubilité dans l’eau, difficile formation de sels). Obtenue par extraction à partir des graines de colchique (Colchicum automnale L., Colchicaceae, précédemment Liliaceae) et surtout d’autres Colchicaceae (Gloriosa superba L.). Par inhibition de la polymérisation de la tubuline en microtubules, provoque le blocage de la mitose au stade de la métaphase, empêchant la formation du fuseau (« poison du fuseau ») ; il en résulte également une activité anti-inflammatoire en cas de crise de goutte, par action sur les granulocytes neutrophiles (diminution de la mobilité, de l’adhésivité, de la phagocytose et de la dégranulation lysosomale responsable de la libération d’un contenu phlogogène entretenant l’inflammation liée à la présence de cristaux d’urates dans les articulations). Toxicité élevée (aplasie médullaire, perturbations électrolytiques, neuromyopathies, atteinte rénale, détresse respiratoire, défaillance cardiaque).
Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2018, 0758).
Emploi principal dans le traitement de la crise aiguë de goutte (lorsque les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont inefficaces ou sont à écarter) et en prophylaxie des accès aigus chez le goutteux chronique, selon une posologie rigoureuse ; également en traitement d’autres arthrites microcristallines, de la maladie périodique, de la maladie de Behçet. Indice thérapeutique étroit ; effets indésirables dose-dépendants parfois graves : diarrhée, neuromyopathies, atteintes hématologiques (agranulocytose potentiellement mortelle). Nombreuses interactions médicamenteuses majorant le risque d’effets indésirables graves, en particulier avec les antibiotiques macrolides et la pristinamycine ; l’association à un antidiarrhéique est à éviter, car cela risque de masquer une éventuelle diarrhée, premier signe d’une surdose de colchicine. L’association aux antivitaminiques K est également à surveiller des près. Contre-indication en cas d’insuffisance hépatique ou rénale sévère. À la suite du décès de plusieurs patients traités par la colchicine pour des accès aigus de goutte, en raison principalement d’un non respect des contre-indications, d’une prise en charge inappropriée des signes de surdosage, ou encore d’un non respect des posologies, l’ANSM a publié, en décembre 2013, des règles strictes de bon usage des médicaments à base de colchicine, incluant un schéma posologique précis.
Depuis 2023, le schéma posologique a été revu visant à diminuer les doses administrées, aussi bien pour le traitement de la crise de goutte que pour le traitement chronique des hyperuricémies. En outre, depuis 2023 également, un message d’avertissement concernant les risques de surdosages doit être apposé sur toutes les boites de spécialités pharmaceutiques contenant de la colchicine.
Depuis 2018, la colchicine est également autorisée en France pour le traitement de la péricardite aiguë idiopathique, en association aux anti-inflammatoires conventionnels (AINS ou corticoïdes), chez les patients présentant un premier épisode de péricardite ou une récidive, à l’exclusion des péricardites post-opératoires de chirurgie cardiaque.
Le 20 juin 2023, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux a décerné une autorisation de mise sur le marché de la colchicine (comprimés de 0,5 mg), comme le premier médicament anti-inflammatoire spécifique démontré, pour réduire le risque d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral, de revascularisation coronarienne et de décès cardiovasculaire, chez les patients adultes atteints d’athérosclérose établie ou présentant de multiples facteurs de risque de la maladie cardiovasculaire.
À partir de la colchicine, préparation d’un dérivé hémisynthétique, le thiocolchicoside, à propriétés myorelaxantes, proposé dans le traitement d’appoint de contractures musculaires douloureuses, avec un rapport bénéfice –riques défavorable.
Emploi en agronomie pour obtenir des lignées polyploïdes.
Cf thiocolchicoside.