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|VM_Définition=Dérivé morphinique obtenu à partir de la [[Naltrexone|naltrexone]] (elle-même préparée par [[Hémisynthèse|hémisynthèse]] à partir de la [[Thébaïne|thébaïne]] ou de l’[[Thébaïne|oripavine]], [[Alcaloïde|alcaloïdes]] extraits du [[Pavot|pavot]] somnifère). De structure voisine de celle de la [[Naltrexone|naltrexone]], il s’en distingue par la présence en 6 d’un groupe méthylène à la place de l’oxygène de la fonction cétone. [[Antagoniste|Antagoniste]] compétitif des récepteurs [[Opioïde|opioïdes]] μ et δ et [[Agoniste|agoniste]] partiel des récepteurs κ ; également modulateur des fonctions cortico-mésolimbiques (en rapport probable avec l’effet de réduction de la consommation d’alcool). | |VM_Définition=Dérivé morphinique obtenu à partir de la [[Naltrexone|naltrexone]] (elle-même préparée par [[Hémisynthèse|hémisynthèse]] à partir de la [[Thébaïne|thébaïne]] ou de l’[[Thébaïne|oripavine]], [[Alcaloïde|alcaloïdes]] extraits du [[Pavot|pavot]] somnifère). De structure voisine de celle de la [[Naltrexone|naltrexone]], il s’en distingue par la présence en 6 d’un groupe méthylène à la place de l’oxygène de la fonction cétone. [[Antagoniste|Antagoniste]] compétitif des récepteurs [[Opioïde|opioïdes]] μ et δ et [[Agoniste|agoniste]] partiel des récepteurs κ ; également modulateur des fonctions cortico-mésolimbiques (en rapport probable avec l’effet de réduction de la consommation d’alcool). | ||
|VM_Commentaires=Le nalméfène est utilisé sous forme de chlorhydrate par voie orale pour réduire la consommation d’alcool chez les patients adultes ayant une [[Dépendance|dépendance]] à l’alcool avec une consommation comportant un risque élevé, ne présentant pas de symptômes physiques de sevrage et ne nécessitant pas un sevrage immédiat. Le traitement doit être prescrit en association avec un suivi psychosocial continu axé sur l’observance thérapeutique et la réduction de la consommation d’alcool. L’association de nalméfène avec un [[Opioïde|opioïde]], y compris partiel, illicite ou à visée thérapeutique, peut avoir des conséquences graves, avec mise en jeu du pronostic vital, en raison de l’apparition brutale d’un syndrome de sevrage.<br/>Le nalméfène est préconisé par certains comme pouvant être également utilisé dans d'autres comportements addictifs tels que le jeu pathologique.<br/>Le 22 mai 2023, | |VM_Commentaires=Le nalméfène est utilisé sous forme de chlorhydrate par voie orale pour réduire la consommation d’alcool chez les patients adultes ayant une [[Dépendance|dépendance]] à l’alcool avec une consommation comportant un risque élevé, ne présentant pas de symptômes physiques de sevrage et ne nécessitant pas un sevrage immédiat. Le traitement doit être prescrit en association avec un suivi psychosocial continu axé sur l’observance thérapeutique et la réduction de la consommation d’alcool. L’association de nalméfène avec un [[Opioïde|opioïde]], y compris partiel, illicite ou à visée thérapeutique, peut avoir des conséquences graves, avec mise en jeu du pronostic vital, en raison de l’apparition brutale d’un syndrome de sevrage.<br/>Le nalméfène est préconisé par certains comme pouvant être également utilisé dans d'autres comportements addictifs tels que le jeu pathologique.<br/>Le 22 mai 2023, l’[[FDA (Food and Drug Administration)|Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux]] (FDA) des États-Unis a approuvé le nalméfène, en [[Spray|spray]] nasal, pour le traitement d'urgence des surdoses d'[[Opioïde|opioïdes]] connues ou suspectées, induites par des [[Opioïde|opioïdes]] naturels ou synthétiques, chez les adultes et les enfants âgés de 12 ans et plus, qui se manifestent par une dépression respiratoire et/ou du système nerveux central. | ||
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Dernière version du 6 octobre 2024 à 02:02
Myrtille n. f. Sous-arbrisseau vivace rampant (Vaccinium myrtillus L., Ericaceae) des régions montagneuses tempérées. Fruit (baie globuleuse bleu-noir à maturité) et feuille riches en composés polyphénoliques (acides-phénols, flavonoïdes, flavanols et, dans la baie, anthocyanosides). Activité vasculoprotrctrice, anti-œdémateuse et inhibitrice de l’agrégation plaquettaire liée aux anthocyanosides qui régénèrent également…
Myrtol n. m. Fraction de lhuile essentielle de Myrte (Myrtus communis L.) constituée principalement de 1,8-cinéole (ou eucalyptol), de α-pinène, de δ-limonène et de monoterpènes camphrés.
Mytilotoxine n. f. Neurotoxique qui saccumule dans les moules ou les huîtres et qui peut provoquer, chez lhomme, une intoxication (mytilisme) en cas dingestion. Elle est sécrétée par des algues (dinoflagellées) du plancton marin. La prolifération de ces algues peut entraîner laccumulation de concentrations élevées de toxine dans…
Myxœdème n. m. Infiltration cutanée et sous-cutanée pseudo-œdémateuse de la face et des membres. Dans létiologie par insuffisance thyroïdienne à laquelle il donne souvent son nom, il y a cliniquement prise de poids, macroglossie, frilosité, bradycardie, ralentissement du processus psychique, rareté des phanères, hypocholestérolémie.
Myxomatose n. f. Maladie virale très souvent mortelle due à un poxvirus et atteignant le lapin. Provoque des tuméfactions dapparence gélatineuse entre la peau et les muqueuses, accompagnées dune vive inflammation des paupières, gênant considérablement la vue. Elle nest pas transmissible à lhomme.
Nabilone n. f. Cannabinoïde synthétique, racémique, analogue structural du tétrahydrocannabinol, constitué d’un mélange des deux isomères « trans » (S,S) et (R,R). Cf cannabis, tétrahydrocannabinol.
Nabumétone n. f. Anti-inflammatoire et antirhumatismal non stéroïdien du groupe des arylcarboxyliques (exemple : diclofénac) qui, après métabolisation en acide 6-méthoxy-2-naphtylacétique, agit par inhibition préférentielle de la cycloxygénase 2 (COX-2), enzyme intervenant dans la synthèse des prostaglandines.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2010, 1350).
N-acétylgalactosamine n. f. Monosaccharide ou ose modifié (un groupe hydroxyle –OH) ayant été remplacé par un groupe acétamide CH3CONH–) qui partage le même squelette que le glucose.Ajoutée à lextrémité terminale de la substance H de la surface de lérythrocyte, elle devient spécifique de lantigène du groupe sanguin A…
Nacrant adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui apporte une apparence irisée et moirée aux produits cosmétiques. Elle a pour but daméliorer laspect esthétique ou attractif de ces produits (par exemple vernis à ongles), voire de masquer linsolubilité dune poudre en suspension ou une non-miscibilité entre deux…
NAD Cf nicotinamide adénine dinucléotide.
Nadifloxacine n. f. Antibactérien de synthèse appartenant à la famille des fluoroquinolones. Comme les autres membres de cette famille, elle interagit sur le complexe ADN/ADN-gyrase et sur la topoisomérase IV.
Nadofaragène firadénovec n. m. Destiné dans certains cas à remplacer la BCG-thérapie, ce vecteur adénoviral de type 5 (Ad5), non réplicatif recombinant, encode le gène de l’interféron alpha 2 (IFNA2, interféron alpha-2b) humain sous le contrôle de l’activateur/promoteur immédiat-précoce du cytomégalovirus (CMV). Voir : BCG-thérapie ; Vecteur (viral) ; Adénovirus ; Interféron ;…
Nadolol n. m. β-bloqueur non cardiosélectif sans activité sympathomimétique intrinsèque, du groupe des aryloxypropanolamines.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2011, 1789).
Nadroparine Cf héparine (HBPM).
Nævus n. m. Hyperplasie de mélanocytes localisée à la jonction dermo-épidermique de la peau. Il se présente avec une ou plusieurs taches ou tumeurs pigmentaires à la surface de la peau généralement noires et circonscrites.
Nafaréline n. f. Décapeptide de synthèse analogue de la LH-RH, inhibiteur des fonctions hypophysaires.
Naftazone n. f. Semicarbazone de la 1,2-naphtoquinone. Accroît la résistance capillaire et diminue la perméabilité.
Naftidrofuryl (hydrogénooxalate de) n. m. Aminoester à noyaux naphtalène et tétrahydrofurane doué de propriétés vasodilatatrices musculotropes artériolaires, anti-ischémiques et antispasmodiques (activité 5-HTInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2016, 1594).
Naftifine n. f. Antifongique possédant un squelette allylamine, utilisé par voie topique pour traiter les infections telle que la mycose des pieds (tinea pedis), l’intertrigo inguinal (tinea cruris) et le tinea corporis (infection fongique qui atteint toutes les parties du corps, à l’exception du cuir chevelu).
Naftopidil n. m. Antagoniste adrénergique α sélectif, présentant une affinité pour les récepteurs prostatiques légèrement supérieure à celle pour les récepteurs des fibres musculaires lisses vasculaires.
Nairovirus n. m. Genre de virus de la famille des Bunyaviridae, comprenant 7 espèces dont le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo chez lHomme. Génome à ARN monocaténaire à polarité négative, à trois segments.
Naissance n. f. Point de départ de lexistence, début dune période, dun phénomène.
Nalbuphine n. f. Dérivé morphinique préparé par hémisynthèse à partir de la thébaïne ou de l’oripavine, alcaloïdes eux-mêmes obtenus par extraction à partir du pavot somnifère ; agoniste des récepteurs opioïdes κ et antagoniste pour les récepteurs μ, tout en ayant une activité analgésique équivalente à celle de…
Naldémédine n. f. Dérivé morphinique de structure proche de celle de la naltrexone, obtenu à partir de cette dernière (elle-même préparée par hémisynthèse à partir de la thébaïne ou de l’oripavine, alcaloïdes obtenus par extraction à partir du pavot somnifère). Antagoniste spécifique des récepteurs périphériques aux opioïdes (μ…
Nalfurafine (chlorhydrate de) n. f. Agoniste des récepteurs opioïdes κ, avec peu deffets secondaires sur le SNC.
Nalidixique (acide) Cf quinolone.
Nalorphine n. f. Dérivé morphinique obtenu par hémisynthèse à partir de la morphine. Agoniste partiel des récepteurs opioïdes κ et antagoniste pour les récepteurs μ.
Naloxégol n. m. Dérivé morphinique préparé par hémisynthèse à partir de la thébaïne ou de l’oripavine, alcaloïdes eux-mêmes obtenus par extraction à partir du pavot somnifère ; sa structure correspond à celle de l’α-naloxol (métabolite de la naloxone chez lHomme) pégylé sur la fonction alcool en 6. Son…
Naloxone n. f. Dérivé morphinique préparé par hémisynthèse à partir de la thébaïne ou de l’oripavine, alcaloïdes eux-mêmes obtenus par extraction à partir du pavot somnifère. Antagoniste compétitif des récepteurs opioïdes avec une haute affinité pour les récepteurs μ, moindre pour les δ et κ.Inscrite sur la liste…
Naltrexone n. f. Dérivé morphinique préparé par hémisynthèse à partir de la thébaïne ou de l’oripavine, alcaloïdes eux-mêmes obtenus par extraction à partir du pavot somnifère. Antagoniste compétitif des récepteurs opioïdes μ et κ et, plus faiblement, des récepteurs δ.Inscrite à la Pharmacopée Européenne, monographie 01/2008, 1790 (chlorhydrate…
Nandrolone (sulfate monosodique de) n. f. Stéroïde anabolisant.
Nanisme n. m. Déficit du développement statural avec taille inférieure à plus de deux écarts-types de la taille moyenne des sujets du même âge. Une femme, ou un homme, adulte est dit(e) nain(e), lorsque sa taille est, respectivement, inférieure ou égale à 1,40 m et inférieure ou égale…
Nanoaiguille n. f. Aiguille de la taille du nanomètre à plusieurs centaines de nanomètres.
Nanobiomatériau n. m. Nanomatériau issu du domaine des biotechnologies, naturel ou non, structuré et contrôlé physiquement et chimiquement à léchelle nanométrique, ce qui lui confère des propriétés favorisant les interactions entre la matière inerte et la matière vivante. Peut remplacer ou exécuter une fonction naturelle.
Nanocapsule n. m. Nanoparticule de type vésiculaire submicronique, constituée dune cavité centrale hydrophile ou lipophile entourée par une enveloppe faite dun polymère.
Nanocomposite n. m. Matériel solide multiphasique dont au moins une des phases présente des éléments structuraux de taille nanométrique.
Nanocorps n. m. Fragments artificiels d’anticorps constitués d’un unique domaine variable (VHH) dérivés des anticorps présents dans le sérum des camélidés (dromadaires, chameaux, lamas, alpagas). Les anticorps de camélidés présentent une organisation structurale différente de celles des anticorps présents chez les autres mammifères, qui associent systématiquement une chaîne…
Nanocristal n. m. Monocristal dont au moins lune des dimensions est inférieure à 100 nanomètres.
Nanoencapsulation n. f. Opération utilisée pour lobtention de nanocapsules. Les procédés sont principalement chimiques (polymérisation interfaciale) ou physicochimiques (émulsification – diffusion, inversion de phase).
Nanoéponge n. f. Type de matériel issu des nanotechnologies qui se présente comme un assemblage (ou échafaudage) tridimensionnel de taille nanométrique. Généralement constituée de polymères interconnectés par le biais de petites molécules qui assurent les réticulations chimiques et qui donnent naissance à des réseaux poreux.
Nanoferroéponge n. f. Nanoéponge à propriété magnétique, généralement sous forme dhydrogel. Résulte dune synthèse in situ de nanoparticules magnétiques en présence dun polymère hydrosoluble. Les systèmes obtenus présentent une structure nanoporeuse interconnectée dans laquelle est dispersée la substance active qui est libérée sous le stimulus dun champ magnétique…
Nanofibre n. m. Nanostructure cylindrique généralement de nature polymère et de diamètre inférieur à 500 nanomètres, utilisée dans le monde des biomatériaux, de l’ingénierie tissulaire et de la délivrance de médicaments.
Nanofil n. m. Nanostructure unidimensionnelle nanométrique (long cheveu, mais mille fois plus petit). Possède des propriétés remarquables de relaxation élastique, de transport, de confinement électronique ou optique. Les nanofils semiconducteurs de silicium ont des propriétés particulièrement intéressantes.
Nanofiltration n. m. Filtration visant la rétention dobjets de la taille du nanomètre.
Nanogel n. m. Particule de gel (généralement hydrogel) de dimensions submicroniques, constituée de polymères réticulés.
Nanoimpulseur n. m. Nom donné à un système de délivrance des médicaments, intelligent, de taille nanométrique, à base de silicium mésoporeux contenant une substance thermosensible et qui pourrait être capable dincorporer puis de transporter et de délivrer spécifiquement (sous leffet dune radiation lumineuse) une substance anticancéreuse à une…
Nanolaboratoire n. m. Dispositif intégré miniaturisé incluant une ou plusieurs fonctions analytiques sur une puce de quelques mm. Fabriqué selon les techniques des microprocesseurs, il renferme de minuscules canaux (dans lesquels circulent des molécules), des pompes miniatures, des nanoréacteurs, des systèmes de séparation, et il est capable de…
Nanomachine n. f. Dispositif de dimension nanométrique fait de lassemblage datomes ou de molécules, sensible par sa composition chimique à un stimulus externe (lumière, courant électrique, réaction chimique, changement de température).
Nanomatériau n. m. Matériau, naturel formé accidentellement ou manufacturé, constitué de particules, soit libres, soit sous forme dagrégats ou dagglomérats, dont au moins 50 % en nombre sont de dimension nanométrique.
Nanomédecine n. f. Discipline concernée par lutilisation de nano-objets pour le diagnostic, le traitement ou la prévention des maladies, la reconstruction de tissus et dorganes ou la compréhension de phénomènes physiopathologiques associés à des structures nanométriques (applications médicales des nanosciences et nanotechnologies).
Nanomicelle Cf. Micelle
Nanoparticule n. f. Particule de dimension nanométrique.
Nanopuce n. f. Puce intégrant des composants électroniques de dimensions nanométriques.
Nanoréacteur n. m. Nanostructure servant de support à un catalyseur. Exemple : platine emprisonné dans une coque doxyde de cobalt.
Nanorobot n. m. Robot de dimension microscopique, fabriqué grâce aux nanotechnologies. Aux États-Unis a été réalisé un nanorobot-marcheur de 4 nanomètres capable de suivre un trajet fixé à lavance. Le dispositif utilise les possibilités naturelles de recombinaison de lADN. Sont imaginés (pour le grand futur !) des nanorobots-chirurgiens…
Nanorobotique n. f. Discipline concernée par létude, la conception et la mise en œuvre des nanorobots.
→ Natal
Nalméfène
Chimie thérapeutique - Pharmacognosie
Anglais : nalmefene
Espagnol : nalmefeno
Allemand : Nalmefen
n. m. (DCI). Dérivé morphinique obtenu à partir de la naltrexone (elle-même préparée par hémisynthèse à partir de la thébaïne ou de l’oripavine, alcaloïdes extraits du pavot somnifère). De structure voisine de celle de la naltrexone, il s’en distingue par la présence en 6 d’un groupe méthylène à la place de l’oxygène de la fonction cétone. Antagoniste compétitif des récepteurs opioïdes μ et δ et agoniste partiel des récepteurs κ ; également modulateur des fonctions cortico-mésolimbiques (en rapport probable avec l’effet de réduction de la consommation d’alcool).
Le nalméfène est utilisé sous forme de chlorhydrate par voie orale pour réduire la consommation d’alcool chez les patients adultes ayant une dépendance à l’alcool avec une consommation comportant un risque élevé, ne présentant pas de symptômes physiques de sevrage et ne nécessitant pas un sevrage immédiat. Le traitement doit être prescrit en association avec un suivi psychosocial continu axé sur l’observance thérapeutique et la réduction de la consommation d’alcool. L’association de nalméfène avec un opioïde, y compris partiel, illicite ou à visée thérapeutique, peut avoir des conséquences graves, avec mise en jeu du pronostic vital, en raison de l’apparition brutale d’un syndrome de sevrage.
Le nalméfène est préconisé par certains comme pouvant être également utilisé dans d'autres comportements addictifs tels que le jeu pathologique.
Le 22 mai 2023, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) des États-Unis a approuvé le nalméfène, en spray nasal, pour le traitement d'urgence des surdoses d'opioïdes connues ou suspectées, induites par des opioïdes naturels ou synthétiques, chez les adultes et les enfants âgés de 12 ans et plus, qui se manifestent par une dépression respiratoire et/ou du système nerveux central.