« Immunothérapie » : différence entre les versions
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Version du 29 janvier 2024 à 13:16
Immunodéficience acquise (syndrome d') – (Sida) n. m. Pathologie infectieuse due à un rétrovirus (Retroviridae, genre Lentivirus), le VIH-1 qui détruit les lymphocytes T4 et altère la défense immunitaire cellulaire de lorganisme humain. Le sujet atteint devient vulnérable aux infections, notamment aux agents opportunistes. Le stade initial de la maladie dune durée…
Immunodépresseur adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui supprime ou diminue la résistance naturelle ou acquise dun organisme à des agents reconnus comme étrangers. Les principaux composés de chimie thérapeutique utilisés sont : 1- la ciclosporine et les cyclopeptides voisins, les glucocorticoïdes ; 2- les agents alkylants…
Immunodiffusion n. f. Méthode de mise en évidence ou de dosage dun antigène en solution par précipitation en milieu solide (gel) en présence dun anticorps spécifique.
Immunodosage n. m. Dosage dune substance antigénique par une méthode immunologique mettant en jeu une réaction ou une succession de réactions antigène – anticorps. La réaction primaire, combinaison entre lépitope et le paratope, peut être révélée par lutilisation dun marqueur : fluorophore (ou fluorochrome), isotope radioactif (ou radioélément,…
Immuno-électrophorèse n. f. Technique danalyse qualitative dun mélange dantigènes dans une solution. Inventée par Grabar et Williams, elle met en jeu une séparation électrophorétique des protéines dans un gel dagarose, suivie dune diffusion double selon une direction perpendiculaire à laxe de migration électrophorétique contre des anticorps. Chaque zone…
Immuno-empreinte n. f. Technique utilisant des anticorps conjugués à une enzyme ou à un radio-élément, pour détecter des protéines en solution après les avoir séparées par électrophorèse en gel de polyacrylamide et transférées sur une membrane de nitrocellulose, par contact sous laction dun champ électrique.
Immuno-enzymologie n. f. Méthode danalyse pour la détection ou le dosage dantigènes ou danticorps, inspirée des méthodes radio-immunologiques, dans laquelle le marqueur radioactif est remplacé par une enzyme.
Immuno-enzymosome n. m. Enzyme couplée à un immunoliposome pour être vectorisée jusquà une cible donnée, par exemple une tumeur.
Immunofixation n. f. Technique danalyse qualitative dun mélange dantigènes plus sensible, plus rapide et dinterprétation plus facile que limmunoélectrophorèse, notamment pour le diagnostic des immunoglobulines monoclonales. Après séparation des antigènes en solution, par électrophorèse, un anticorps spécifique est déposé à la surface du gel. Ce dernier pénètre dans…
Immunofluorescence n. f. Technique utilisée pour détecter des antigènes, dans les tissus ou sur des cellules, par utilisation dun anticorps spécifique couplé à un fluorochrome.
Immunogène 1- nm Désigne une substance capable d’induire une réponse immunogène. 2- adj Qualifie une substance capable d’induire une réponse immunitaire. Tous les antigènes ne sont pas immunogènes. Les haptènes ne sont pas immunogènes, mais peuvent le devenir lorsqu’ils sont couplés à une macromolécule porteuse…
Immunogénicité n. f. Capacité pour toute substance, habituellement étrangère à lorganisme dans lequel elle se trouve, de provoquer une réponse immunitaire spécifique. Cette substance est alors appelée antigène.Les médicaments biologiques, en raison de leur nature, et les protéines thérapeutiques dune façon générale, peuvent se révéler immunogènes…
Immunogénique Cf immunogène.
Immunoglobuline (Ig) n. f. Protéine du groupe des gammaglobulines, sous forme soluble dans les liquides biologiques ou sous forme de récepteurs membranaires à la surface des lymphocytes B (BCR, B cell receptor). Les immunoglobulines portent les paratopes. Il existe cinq classes dimmunoglobulines (IgA, IgE, IgD, IgG, IgM).
Immunoliposome n. m. Liposome à la surface duquel est fixé un anticorps ou un fragment danticorps lui conférant la capacité de se lier spécifiquement à un tissu, une cellule ou une molécule biologique.
Immunologie n. f. Discipline biologique qui étudie les mécanismes de défense vis-à-vis des micro-organismes et de résistance aux maladies infectieuses. Plus largement, elle étudie les réactions immunitaires normales et bénéfiques ou pathologiques et nocives de lorganisme vis-à-vis dun antigène.
Immunologique adj. Qui se rapporte à limmunologie.
Immunomodulateur adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui modifie lactivité du système immun, en stimulant ou déprimant la capacité à produire une réponse immunitaire spécifique ou non, selon les doses et les conditions dadministration.
Immunomodulation n. f. Régulation de la réponse immunitaire, physiologique ou thérapeutique, induite par un immunomodulateur.
Immunoparticule n. f. Particule à la surface de laquelle est fixé un anticorps ou un fragment danticorps lui conférant la capacité de se lier spécifiquement à un tissu, une cellule ou une molécule biologique.
Immunopharmacologie n. f. Étude des substances et médicaments agissant sur le système immunitaire (anti-inflammatoires, immunomodulateurs, immunostimulants, immunosuppresseurs, anti-allergiques).
Immunophiline n. f. Protéine dotée dune activité de peptidyl-propyl-isomérase, qui se lie à certaines substances immunosuppressives telles que la cyclosporine A, le tacrolimus et le sirolimus (rapamycine). Les immunophilines jouent ainsi le rôle de récepteur intracellulaire de ces immunosuppresseurs.
Immunopotentiateur adj. et n. m. Stricto sensu, qualifie ou désigne une substance qui potentialise laction des immunostimulants. En chimie thérapeutique, est pratiquement utilisé comme synonyme dimmunostimulant.
Immunoprécipitation n. f. Réaction mettant en jeu un antigène soluble et caractérisée par la formation de complexes antigène – anticorps insolubles en milieu liquide ou en milieu gélifié. Technique qualitative ou semiquantitative peu sensible, dont les différentes méthodes sont surtout utilisées pour la mise en évidence de protéines…
Immunoprophylaxie n. f. Prévention des infections et de leur transmission par intervention sur le système immunitaire, généralement au moyen de vaccins ou dimmunsérums.
Immunostimulant adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance capable damplifier un ou plusieurs types de réponses immunitaires de manière plus ou moins spécifique. Les immunostimulants constituent une classe thérapeutique hétérogène ayant en commun la propriété daugmenter la résistance non spécifique à certaines infections ou au développement de tumeurs.…
Immunostimulation n. f. 1- Mise en place dun processus physiologique ou pathologique conduisant à une activation dun système immun ; 2- Procédé qui améliore les réactions de défense de lorganisme.
Immunosuppresseur adj. et n. m. Qualifie ou désigne un agent physique ou chimique qui diminue ou supprime les réactions immunitaires de défense de lorganisme, soit de façon sélective (anticorps antilymphocytaires monoclonaux ou polyclonaux, inhibiteurs de la synthèse dADN comme lacide mycophénolique, anticorps monoclonaux anticytokines, antirécepteurs de cytokines ou anti-intégrines, inhibiteurs…
Immunosuppression n. f. État dinhibition ou de suppression, réversible ou non, dun ou plusieurs types de réponse immunitaire (naturelle ou acquise), spontané (cas de carence alimentaire) ou provoqué (irradiation γ, administration d’immunosuppresseurs en prévention ou traitement du rejet de greffe, infection virale, par exemple Sida).
Immunotoxicité n. f. Toxicité dune substance ou de tout traitement affectant le fonctionnement normal du système immunitaire.
Immunotoxine n. f. Substance hybride résultant du couplage chimique entre la partie active dune toxine végétale ou bactérienne (exemple ricine, toxine diphtérique) et un médiateur du système immunitaire, par exemple cytokine ou anticorps monoclonal spécifique dirigé contre les cellules ou le tissu que lon cherche à atteindre sélectivement…
Immunsérum n. m. Sérum de sujet immunisé naturellement ou artificiellement à la suite de la pénétration ou de linjection dun antigène étranger et comportant des anticorps spécifiques de cet antigène.
Impact n. m. 1- choc dun projectile ; 2- effet produit par quelquun ou par quelque chose.
Impacteur n. m. Instrument, appareil dont la fonction est en rapport avec le mot « impact » (endroit où vient frapper un projectile).
Impaludation n. f. Envahissement pathologique dun sujet par les hématozoaires du paludisme après piqûre par un moustique du genre Anopheles.
Imparipenné adj. Se dit dune feuille composée pennée que termine une foliole impaire ; exemples : feuilles de réglisse, noyer, frêne.
Impasse n. f. Voie ou situation sans issue.
Impédance n. f. Grandeur utilisée pour caractériser le comportement dun circuit électrique vis-à-vis de la tension électrique aux bornes de ce circuit. Cest le rapport entre la tension électrique aux bornes du circuit et lintensité qui parcourt ce circuit.
Impétigo n. m. Infection cutanée polymorphe à Staphylococcus aureus ou à streptocoque bêta hémolytique, contagieuse, auto-inoculable par grattage, siégeant le plus souvent au visage et aux mains, sous la forme, en phase débutante, de pustules, de vésicules ou bulles punctiformes, confluant, en phase détat, en une érosion…
Implant n. m. Élément destiné à être implanté dans un organisme pour une longue durée.
Implant intracamérulaire de travoprost n. m. Dispositif médical fabriqué à partir de titane biocompatible, qui est implanté à travers le maillage trabéculaire et la paroi postérieure du canal de Schlemm, directement dans le tissu scléral.L’élution du travoprost (75 µg) à l’intérieur de l’œil s’affranchit de l’observance du patient et de la…
Impolarisable adj. Se dit dune électrode dont le potentiel est constant quel que soit le courant qui la traverse.
Importation n. f. Action dacheter à un pays étranger des matières premières ou des biens de consommation et de les faire pénétrer dans le territoire national. Par ext., action d’adopter des idées, des usages, provenant de l’étranger.
Importine n. f. Protéine adaptatrice qui assure, au niveau d’un pore nucléaire, le transport de protéines pourvues d’une séquence d’importation nucléaire, du cytosol vers l’intérieur du noyau. Cf karyophérine.
Impubère adj. et n. m. Qualifie ou désigne un sujet qui na pas atteint lâge ou létat de puberté.
Impureté n. f. État de ce qui est impur, souillé, altéré, pollué.
Imputabilité n. f. Notion selon laquelle un acte peut être attribué à un individu.
Inactivation n. f. Opération qui consiste à supprimer un effet, une activité.
Inavolisib n. m. Petite molécule de synthèse, qui est un inhibiteur de la phosphatidylinositol-3-kinase (PI3K). Elle se lie à divers membres de la famille PI3K et les inhibe, notamment par des mutations activatrices de l’isoforme alpha catalytique PIK3CA. L’inhibition de la PI3K empêche l’activation de la voie de…
Incadronique (acide) n. m. Aminobisphosphonate qui inhibe la résorption osseuse par les ostéoclastes, sans effet direct sur la formation de los.
Incapacitant adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance non mortelle entraînant un déficit physique ou psychique de façon transitoire. Plusieurs toxiques de guerre sont des incapacitants rendant les combattants incapables de réagir.
Incertitude n. f. Caractère de ce qui ne peut être établi avec exactitude.
INCI (International nomenclature of cosmetic ingredients) Nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques. Indique les noms de ces ingrédients tels quils doivent figurer sur le conditionnement des produits cosmétiques.
Incidence n. f. Conséquence directe ou non dun phénomène en termes de répercussion ou deffet.
Incinération n. f. Opération qui consiste à réduire en cendres.
Inclisiran n. m. Petit ARN interférent, homoduplex d’acide ribonucléique court (siRNA, short interfering RNA), dont la séquence nucléotidique d’un des deux brins (antisens) a été choisie pour bloquer l’expression du gène de la proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9 (PCSK9) par le mécanisme d’interférence par ARN (ou RNAi,…
IncobotulinumtoxineA n. f. Neurotoxine de Clostridium botulinum de type A, sans protéines complexantes. C’est une toxine bactérienne qui empêche le fonctionnement normal de la transmission nerveuse, en inhibant la libération de l’acétylcholine au niveau de la plaque motrice et au niveau du système parasympathique. Elle agit…
→ Indusie
Immunothérapie
Anglais : immunotherapy
Espagnol : inmunoterapia
Étymologie : Latin immūnis dispensé de toute charge, exempt de, sans tache, pur, grec θεραπεία therapeia soin, prévenances, sollicitude, entretien, traitement, soins du corps.
n. f. nf Méthode de traitement des maladies faisant appel au système immunitaire.
Traitement qui consiste à administrer des substances qui vont stimuler les défenses immunitaires de l'organisme afin de lutter contre certaines maladies. L'immunothérapie fait appel au transfert d'effecteurs immuns qui sont des agents solubles, tels que des anticorps ou des cytokines, ou des effecteurs cellulaires. L’objectif de l'immunothérapie est d'obtenir une réponse effectrice par le système immunitaire, comme dans le cas des thérapies anti-cancéreuses, ou au contraire d'inhiber une réponse délétère dans certaines maladies auto-immunes.
Une liste non exhaustive d’approches d'immunothérapies est indiquée ci-dessous à titre d’illustration :
1- Anticorps immuno-modulateurs dans le cadre des maladies auto-immunes: anticorps utilisés pour bloquer des médiateurs impliqués dans des maladies auto-immunes. Les anti-TNF sont utilisés dans la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn ainsi que dans la spondylarthrite ankylosante grave. Des anti-IL13 peuvent être utilisés dans l'atopie grave et des anti-IL5 dans l'asthme sévère.
2- Anticorps immunomodulateurs dans le cadre des maladies cancéreuses : Anticorps activant les fonctions effectrices des lymphocytes T dans les tumeurs en bloquant les boucles de régulation négatives du système immunitaire. A titre d’exemple, l'anticorpsanti-CTLA4 bloque les lymphocytes T CD4 régulateurs alors que les anticorps anti-PD1 ou anti-PD-L1 bloquent les interactions négatives entre les cellules tumorales (qui souvent expriment PD-L1) et les lymphocytes T activités qui expriment PD1. Ils représentent un immense progrès dans le traitement de certains cancers malgré les effets secondaires en rapport avec l'auto-immunité induite. De nombreux autres anticorps ciblant des molécules inhibitrices (anti-Tim3, anti-LAG3,…) sont en développement. D'autres anticorps (anti-CD40L ou anti-OX40) visent à activer les fonctions effectrices des lymphocytes T. Finalement, des anticorps mono- ou multi-spécifiques peuvent moduler in situ les interactions entre les tumeurs et le compartiment myéloide. On peut citer les anticorps qui captent le TGF- ou qui inhibent la molécule CD47, molécule empêchant la phagocytose des cellules vivantes par les macrophages. Ces manipulations visent à générer une réponse lymphocytaire T endogène, elle seule capable de détruire la maladie disséminée.
3-Anticorps anti-Her2 (Herceptine) ou anti-CD20 (rituximab) : Ces anticorps reconnaissent directement les cellules tumorales et entrainent leur destruction par des mécanismes qui restent mal connus (effet direct, armement des macrophages ou des cellules NK, cytotoxicité dépendante du complément,…).
3- Greffe de moelle allogénique : le principe de la greffe de moelle allogénique est de transplanter chez le malade des cellules saines provenant d’un autre patient afin de reconstituer une moelle osseuse normale et un système immunitaire compétent. La greffe de moelle a une action anti-néoplasique par elle-même, en particulier dans les hémopathies myéloïdes, du fait des propriétés de défense immunitaire des cellules injectées. Les lymphocytes T présents dans le greffon peuvent en effet reconnaître des antigènes mineurs d'histocompatibilité (peptides dérivés des protéines polymorphiques) exprimés par les cellules tumorales.
4-Réactifs bi-spécifiques : Ces agents redirigent les activités effectrices des lymphocytes T vers les tumeurs. Ils associent dans une même protéine, 1) un anticorps (ou un récepteur T d'affinité augmentée) reconnaissant une protéine membranaire de tumeur et 2) un anticorps anti-CD3 (le plus souvent) capable d'activer les lymphocytes T au contact de la tumeur. Le blitanumomab associant un anti-CD19 et un anti-CD3 est déjà commercialisé pour le traitement des leucémies B. Le tebentafusp associe un TCR d'affinité augmentée reconnaissant le complexe peptide-gp100 HLA-A0201 et un anticorps anti-CD3 pour traiter avec succès le mélanome uvéal.
5- Cellules CAR-T (pour cellules T portant un Récepteur Antigénique Chimérique) : Les cellules CAR-T sont des lymphocytes T modifiés génétiquement dans le but de reconnaître puis éliminer les cellules cancéreuses. Le principe repose sur la production ex vivo, à l’aide d’un gène introduit dans leur noyau, de récepteurs antigéniques chimériques à la surface des lymphocytes T. La modification génétique permet également d’introduire un élément de « costimulation » qui permet à la cellule CAR-T de s’activer et d’attaquer la cellule cancéreuse un fois fixée sur elle. Cette thérapeutique est commercialisée dans le traitement des leucémies B et de certains lymphomes.
6-Lymphocytes activés : Lymphocytes T stimulés ex vivo avec pour objectif d’obtenir de grande quantité d'effecteurs avant réinjection chez le patient, pour activité anti-tumorale ou anti-infectieuse.
7- Vaccination thérapeutique anti-tumorale : Elle a pour objectif de stimuler une réponse lymphocytaire T anti-tumorale par l'introduction dans l'organisme d'Antigènes protéiques spécifiques de la tumeur sous forme immunogénique. De nombreuses méthodes sont développées à cet effet incluant protéines recombinantes, vecteurs viraux, ARN synthétique et vaccination plasmidique associé à électroporation.
8-Virus oncolytiques : Par la destruction des cellules tumorales en situation immunogénique, ils conduisent à une réponse effectrice des lymphocytes T, surtout lorsqu'ils sont associés à des immunomodulateurs.
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