Immunoconjugué
Imdévimab n. m. Anticorps monoclonal humain recombinant, IgG1‑κ, qui se lie à un épitope de la protéine S ou spicule du coronavirus SRAS-CoV-2 lorsque la protéine S est liée à la sous-unité S1 du récepteur de l’angiotensine 2, ACE2, porte principale d’entrée du virus. Cf coronavirusL’anticorps…
Iméglimine (chlorhydrate de) n. m. Petite molécule de synthèse dérivée d’une 1,3,5-triazine, qui est la première d’une nouvelle classe de médicaments antidiabétiques de la famille des glimines. Son mécanisme d’action est dual : 1- il conduit à l’amplification de la sécrétion d’insuline stimulée par le glucose et à la préservation des…
Imételstat n. m. Le sel sodique de l’imételstat est un oligonucléotide (13-mère) synthétique conjugué à une chaîne lipidique d’acide palmitique, liée sur un bras N3’ P5’-thiophosphoramidate. Cette séquence oligonucléotidique est complémentaire à la région modèle de l’ARN de la télomérase qui agit comme un inhibiteur enzymatique compétitif en…
Imidafénacine n. f. Antagoniste sélectif des récepteurs muscariniques M1/M3, notamment du récepteur M3 présent au niveau de la vessie.
Imidapril (chlorhydrate d') n. m. Antihypertenseur inhibiteur de lenzyme de conversion de langiotensine (IEC) qui conduit à une diminution de la concentration plasmatique de langiotensine II et, par ce mécanisme, à une diminution de la sécrétion et de lactivité vasopressive de laldostérone. Linhibition de lenzyme de conversion affecte…
Imidazole n. m. Hétérocycle aromatique à 5 chaînons présentant 2 atomes dazote en positions 1 et 3.
Imidazolidine n. f. Hétérocycle saturé à 5 chaînons présentant 2 atomes dazote en positions 1 et 3, dérivant formellement de limidazole totalement hydrogéné :
Imidazolidinylurée n. f. 1,1-méthylènebis{3-[4-(hydroxyméthyl)-2,5-dioxoimidazolidin-4-yl]urée} , conservateur antimicrobien autorisé dans les produits cosmétiques (Annexe V du Règlement cosmétique européen). Sa concentration maximale utilisée est de 0,6 %. C’est un libérateur de formol.
Imidazoline n. f. Hétérocycle partiellement insaturé à 5 chaînons présentant 2 atomes dazote en positions 1 et 3, dérivant formellement de limidazole partiellement hydrogéné. La position de la double liaison détermine 3 isomères. Le 4,5-dihydroimidazole est limidazoline la plus courante.
Imide n. m. Composé comportant dans sa structure lenchaînement –CO-N(H ou R)-CO-. Exemple : phtalimide.
Imiglucérase n. f. Protéine humaine recombinante analogue de la β-glucocérébrosidase placentaire humaine. Il sagit dune glycoprotéine monomérique de 497 acides aminés. Les chaînes oligosaccharidiques de lenzyme sont modifiées par introduction de résidus mannose terminaux permettant une reconnaissance cellulaire forte et spécifique par les lectines exprimées à la surface…
Imine n. m. Composé comportant dans sa structure une double liaison entre un atome de carbone et un atome dazote.
5‑imino‑13‑desoxydoxorubicine n. f. Analogue de la doxorubicine, inhibiteur de topoisomérases II ; les modifications structurales, suppression de la fonction carbonyle en C 13 remplacée par un groupe méthylène et fonction quinone remplacée par une quinone‑imine, changent le potentiel rédox et diminuent la production de radicaux et…
Imipénème (monohydrate d') n. m. Antibiotique de la famille des β-lactamines (carbapénèmes), possédant une activité à très large spectre. Il est administré associé à la cilastatine, composé dénué deffet antibiotique, mais Inhibiteur compétitif réversible et spécifique de la déshydropeptidase I, enzyme rénale qui inactive limipénème.
Imipramine (chlorhydrate d') n. f. Dibenzazépine-b,f, premier composé tricyclique antidépresseur utilisé en thérapeutique. Par la suite fut nommé imipraminique tout antidépresseur de type dibenzazépine-b,f ayant une chaîne latérale identique ou voisine de celle de limipramine et, par extension abusive, tous les antidépresseurs tricycliques. Outre la diminution du recaptage présynaptique de…
Imipraminique adj. et n. m. Qualifie ou désigne une molécule tricyclique à propriétés antidépressives ayant le squelette de limipramine.
Imiquimod n. m. Antiviral, antinéoplasique modificateur de la réponse immunitaire. Il existerait un récepteur membranaire de limiquimod à la surface des cellules immunitaires répondeuses. Limiquimod na pas deffet antiviral direct Son effet antitumoral est relié à linduction dinterféron alpha et dautres cytokines.
Immission n. f. Terme utilisé à côté du mot « émission », dans le cadre de lenvironnement atmosphérique, pour qualifier la concentration dans lair ambiant des polluants primaires (émis tels quels par les sources de pollution) ou secondaires (formés dans lenvironnement à partir des précédents par des processus…
Immortalisation n. f. Action permettant déviter la mort, de rendre éternel.
Immun adj. Qui possède une immunité. Exemple : un sérum immun possède des anticorps spécifiques.
Immunisation n. f. Induction dune réponse immunitaire spécifique par introduction de lantigène dans lorganisme, par exemple par la vaccination, ou contre un constituant de lorganisme par suite dun dysfonctionnement du système immunitaire (autoimmunisation).
Immunisé adj. Se dit dun humain ou dun animal qui possède une immunité, soit naturelle ou acquise activement par immunisation naturelle ou par vaccination, soit acquise passivement par transfert danticorps (sérothérapie) ou de cellules immunocompétentes.
Immunitaire adj. Qui se rapporte à limmunité, par exemple une réponse immunitaire.
Immunité n. f. Capacité dun hôte à résister à laction dune cause pathogène déterminée, par exemple bactérie, virus, parasite, toxine. Par extension, lensemble des mécanismes humoraux (immunité humorale) ou cellulaires (immunité cellulaire) protégeant lorganisme contre une agression infectieuse ou toxique.
Immunoadhérence n. f. Fixation dun antigène à la surface dune cellule du système immunitaire, notamment un lymphocyte T ou B (immunocyte) par les récepteurs T (TCR) et B (BCR) ou dun macrophage par les récepteurs du complément (C3) ou du fragment Fc ou par les interactions sucres –…
Immunobiologie n. f. Étude des bases biologiques de la défense de lhôte contre les infections.
Immunoblaste n. m. Lymphocyte T ou B jeune, activé, caractérisé par une augmentation de taille, une décondensation de la chromatine et une augmentation du contenu en ARN et en protéines, ainsi que par lexpression de marqueurs dactivation.
Immunochimie n. f. Étude chimique des constituants de limmunité (exemples : antigènes, immunoglobulines, cytokines, récepteurs) et étude des réactions chimiques des systèmes immunitaires (réactions antigène-anticorps).
Immunocompétence n. f. Capacité de cellules ou dindividus à présenter une réaction immunologique en réponse à un antigène.
Immunocyte n. m. Cellule du système immunitaire, notamment un lymphocyte.
Immunodéficience n. f. Syndrome caractérisé par une absence ou un dysfonctionnement dun ou plusieurs éléments du système immunitaire et conduisant à une sensibilité accrue aux infections.
Immunodéficience acquise (syndrome d') – (Sida) n. m. Pathologie infectieuse due à un rétrovirus (Retroviridae, genre Lentivirus), le VIH-1 qui détruit les lymphocytes T4 et altère la défense immunitaire cellulaire de lorganisme humain. Le sujet atteint devient vulnérable aux infections, notamment aux agents opportunistes. Le stade initial de la maladie dune durée…
Immunodépresseur adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui supprime ou diminue la résistance naturelle ou acquise dun organisme à des agents reconnus comme étrangers. Les principaux composés de chimie thérapeutique utilisés sont : 1- la ciclosporine et les cyclopeptides voisins, les glucocorticoïdes ; 2- les agents alkylants…
Immunodiffusion n. f. Méthode de mise en évidence ou de dosage dun antigène en solution par précipitation en milieu solide (gel) en présence dun anticorps spécifique.
Immunodosage n. m. Dosage dune substance antigénique par une méthode immunologique mettant en jeu une réaction ou une succession de réactions antigène – anticorps. La réaction primaire, combinaison entre lépitope et le paratope, peut être révélée par lutilisation dun marqueur : fluorophore (ou fluorochrome), isotope radioactif (ou radioélément,…
Immuno-électrophorèse n. f. Technique danalyse qualitative dun mélange dantigènes dans une solution. Inventée par Grabar et Williams, elle met en jeu une séparation électrophorétique des protéines dans un gel dagarose, suivie dune diffusion double selon une direction perpendiculaire à laxe de migration électrophorétique contre des anticorps. Chaque zone…
Immuno-empreinte n. f. Technique utilisant des anticorps conjugués à une enzyme ou à un radio-élément, pour détecter des protéines en solution après les avoir séparées par électrophorèse en gel de polyacrylamide et transférées sur une membrane de nitrocellulose, par contact sous laction dun champ électrique.
Immuno-enzymologie n. f. Méthode danalyse pour la détection ou le dosage dantigènes ou danticorps, inspirée des méthodes radio-immunologiques, dans laquelle le marqueur radioactif est remplacé par une enzyme.
Immuno-enzymosome n. m. Enzyme couplée à un immunoliposome pour être vectorisée jusquà une cible donnée, par exemple une tumeur.
Immunofixation n. f. Technique danalyse qualitative dun mélange dantigènes plus sensible, plus rapide et dinterprétation plus facile que limmunoélectrophorèse, notamment pour le diagnostic des immunoglobulines monoclonales. Après séparation des antigènes en solution, par électrophorèse, un anticorps spécifique est déposé à la surface du gel. Ce dernier pénètre dans…
Immunofluorescence n. f. Technique utilisée pour détecter des antigènes, dans les tissus ou sur des cellules, par utilisation dun anticorps spécifique couplé à un fluorochrome.
Immunogène 1- nm Désigne une substance capable d’induire une réponse immunogène. 2- adj Qualifie une substance capable d’induire une réponse immunitaire. Tous les antigènes ne sont pas immunogènes. Les haptènes ne sont pas immunogènes, mais peuvent le devenir lorsqu’ils sont couplés à une macromolécule porteuse…
Immunogénicité n. f. Capacité pour toute substance, habituellement étrangère à lorganisme dans lequel elle se trouve, de provoquer une réponse immunitaire spécifique. Cette substance est alors appelée antigène.Les médicaments biologiques, en raison de leur nature, et les protéines thérapeutiques dune façon générale, peuvent se révéler immunogènes…
Immunogénique Cf immunogène.
Immunoglobuline (Ig) n. f. Protéine du groupe des gammaglobulines, sous forme soluble dans les liquides biologiques ou sous forme de récepteurs membranaires à la surface des lymphocytes B (BCR, B cell receptor). Les immunoglobulines portent les paratopes. Il existe cinq classes dimmunoglobulines (IgA, IgE, IgD, IgG, IgM).
Immunoliposome n. m. Liposome à la surface duquel est fixé un anticorps ou un fragment danticorps lui conférant la capacité de se lier spécifiquement à un tissu, une cellule ou une molécule biologique.
Immunologie n. f. Discipline biologique qui étudie les mécanismes de défense vis-à-vis des micro-organismes et de résistance aux maladies infectieuses. Plus largement, elle étudie les réactions immunitaires normales et bénéfiques ou pathologiques et nocives de lorganisme vis-à-vis dun antigène.
Immunologique adj. Qui se rapporte à limmunologie.
Immunomodulateur adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui modifie lactivité du système immun, en stimulant ou déprimant la capacité à produire une réponse immunitaire spécifique ou non, selon les doses et les conditions dadministration.
Immunomodulation n. f. Régulation de la réponse immunitaire, physiologique ou thérapeutique, induite par un immunomodulateur.
Immunoparticule n. f. Particule à la surface de laquelle est fixé un anticorps ou un fragment danticorps lui conférant la capacité de se lier spécifiquement à un tissu, une cellule ou une molécule biologique.
Immunopharmacologie n. f. Étude des substances et médicaments agissant sur le système immunitaire (anti-inflammatoires, immunomodulateurs, immunostimulants, immunosuppresseurs, anti-allergiques).
Immunophiline n. f. Protéine dotée dune activité de peptidyl-propyl-isomérase, qui se lie à certaines substances immunosuppressives telles que la cyclosporine A, le tacrolimus et le sirolimus (rapamycine). Les immunophilines jouent ainsi le rôle de récepteur intracellulaire de ces immunosuppresseurs.
Immunopotentiateur adj. et n. m. Stricto sensu, qualifie ou désigne une substance qui potentialise laction des immunostimulants. En chimie thérapeutique, est pratiquement utilisé comme synonyme dimmunostimulant.
Immunoprécipitation n. f. Réaction mettant en jeu un antigène soluble et caractérisée par la formation de complexes antigène – anticorps insolubles en milieu liquide ou en milieu gélifié. Technique qualitative ou semiquantitative peu sensible, dont les différentes méthodes sont surtout utilisées pour la mise en évidence de protéines…
Immunoprophylaxie n. f. Prévention des infections et de leur transmission par intervention sur le système immunitaire, généralement au moyen de vaccins ou dimmunsérums.
Immunostimulant adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance capable damplifier un ou plusieurs types de réponses immunitaires de manière plus ou moins spécifique. Les immunostimulants constituent une classe thérapeutique hétérogène ayant en commun la propriété daugmenter la résistance non spécifique à certaines infections ou au développement de tumeurs.…
Immunostimulation n. f. 1- Mise en place dun processus physiologique ou pathologique conduisant à une activation dun système immun ; 2- Procédé qui améliore les réactions de défense de lorganisme.
→ Incinération
Immunoconjugué
Anglais : immunoconjugate, ADC (antibody-drug conjugate)
Espagnol : immunoconjugado
Allemand : Immunokonjugat, Antikörperkonjugat
Étymologie : Latin immūnis dispensé de toute charge, qui se soustrait aux charges, paresseux, exempt de, libre de, égoïste, sans tache, pur, et conjunctum, participe passé du verbe conjungĕre joindre, lier, assembler, attacher.
n. m. Se dit d'un anticorps monoclonal couplé à un agent toxique par le biais d’un bras de liaison chimique.
La conception d'un immunoconjugué repose sur le fabrication d'un anticorps approprié, fonction de la cible visée, sur le choix d'une molécule hautement toxique ainsi que sur celui de l’agent de liaison entre la molécule toxique et l’anticorps ; cette liaison doit être stable dans le flux sanguin et labile dans le milieu intracellulaire.
Différentes sortes d'agents peuvent être couplées à l'anticorps : des radioisotopes (radioimmunoconjugués), des agents toxiques, des substances anticancéreuses d’origine naturelle ou de synthèse, des toxines bactériennes, des cytokines, des enzymes, mais également des particules incluant des liposomes ou des nanoparticules métalliques.
Exemples d'immunoconjugués : ado-trastuzumab emtansine, brentuximab védotine, ibritumomab tiuxétan, inotuzumab ozogamicine, moxétumomab pasudotox, sacituzumab govitécan.