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Marron d'Inde

De acadpharm
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Dernière modification de cette page le 19 décembre 2020


Pharmacognosie



Anglais : horse chestnut
Espagnol : castaño de Indias
Étymologie : latin médiéval marro marron, probablement dérivé du radical préroman marr- caillou
n. m. Graine du marronnier d’Inde, Aesculus hippocastanum L., Sapindaceae, précédemment Hippocastanaceae ; forme globuleuse ou ovoïde ; tégument brun, luisant, portant une tache blanchâtre (hile) ; cotylédons charnus, huileux et amylacés. Présence dans le tégument d’oligomères proanthocyanidoliques ; dans les cotylédons, amidon abondant, composés polyphénoliques (flavonoïdes) et mélange de saponosides triterpéniques connu sous le nom d’aescine (ou escine). Propriétés anti-inflammatoires, anti-œdémateuses et anti-exsudatives, attestées par des évaluations cliniques ; faible toxicité.

Inscrit à la Pharmacopée Européenne monographies 08/2019, 1830 corrigé 10.0 (marron d'Inde) et 01/2017, 1829 (extrait sec titré de marron d'Inde).

Graine indiquée, sous forme d’extrait sec titré, par voie orale, chez l’adulte, dans le traitement de l’insuffisance veineuse chronique caractérisée notamment par des jambes gonflées, des veines variqueuses, une sensation de jambes lourdes, des démangeaisons et des crampes dans les mollets (emploi bien établi selon le HMPC [Committee on Herbal Medicinal Products] de l'EMA) ; emploi traditionnel, en usage local, pour soulager les sensations de jambes lourdes et en cas d’ecchymoses avec œdème local et hématome.
La Note explicative de l’ex-Agence du médicament de 1998 retenait, outre ces indications en phlébologie, une utilisation traditionnelle en proctologie pour soulager, en application locale, la symptomatologie hémorroïdaire.
À partir des graines, extraction de l’aescine utilisée localement en cas de traumatisme bénin tel que entorse (foulure), contusion ; également en gel gingival dans le traitement des aphtes et des ulcérations de la muqueuse buccale.
La consommation de marrons frais peut être à l’origine d’effets indésirables généralement bénins (troubles digestifs, nausées, douleurs abdominales). Toutefois, le marron d’Inde, incomestible, ne doit pas être confondu avec la châtaigne, comestible, parfois improprement nommée « marron » (« marrons glacés », « crème de marrons »…).
En cosmétologie, l’extrait fluide hydroalcoolique de marron d’Inde est utilisé dans des produits cosmétiques en tant qu’adoucissant, voire amincissant.