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Perturbateur endocrinien

De acadpharm
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Dernière modification de cette page le 16 décembre 2018
Anglais : endocrine disruptor
Espagnol : interruptor endocrino, disruptor endocrino
Allemand : Endokrine Disruptoren
Étymologie : latin perturbare troubler, bouleverser, grec ἔνδον éndon préposition signifiant à l’intérieur (de), κρίνω krínô passer au crible, tamiser, séparer, distinguer, secréter
n. m. Selon la définition de l'OMS « substance ou mélange exogène qui altère une ou plusieurs fonctions du système endocrinien et entraîne, en conséquence, des effets indésirables sur la santé d’un organisme intact, de sa progéniture ou de (sous-) populations ».
Un perturbateur endocrinien potentiel est défini de même comme « une substance ou mélange exogène qui possède des propriétés qui peuvent entraîner des perturbations endocriniennes dans un organisme intact, sa progéniture ou des (sous-) populations ».

Un perturbateur endocrinien peut agir de différentes façons, à savoir :
1- mimer l'activité d'une hormone naturelle en se liant à un récepteur cellulaire (œstrogénique, androgénique, thyroïdien, par exemple) conduisant, alors, à une réponse injustifiée en déclenchant une réponse au mauvais moment ou à un degré excessif (effet agoniste) ;
2- se lier au récepteur cellulaire, sans l'activer, mais, par sa présence sur le récepteur, empêcher la liaison de l'hormone naturelle (effet antagoniste) ;
3- affecter la synthèse, le transport, le métabolisme et/ou l’excrétion des hormones naturelles, altérant ainsi leur concentration dans l’organisme.
Les perturbateurs endocriniens produisent des relations dose-réponse non-linéaires tant in vivo qu’in vitro. La notion de seuil de toxicité n’est donc pas applicable.

En cosmétologie, certaines substances très employées, d’origine naturelle ou de synthèse, sont suspectées d’être des perturbateurs endocriniens, ainsi certains phytoœstrogènes (isoflavones du soja, resvératrol...), certains conservateurs (triclosan, parabènes...), certains filtres solaires (benzophénones, 4-méthylbenzylidène, camphre, octylméthoxycinnamate {OMC},...). Même quand ces molécules montrent une capacité à se lier, par exemple, aux récepteurs œstrogéniques, leur effet n’est pas forcément démontré lorsqu’elles sont introduites dans des produits cosmétiques ; il convient de se référer, au cas par cas, à la réglementation en vigueur et à la littérature scientifique la plus récente.