Réécriture génomique
Réagine n. f. Anticorps de la classe des immunoglobulines E (IgE) chez lHomme, responsable des réactions dhypersensibilité immédiate. Les réagines apparaissant chez des sujets sensibilisés par un premier contact avec un antigène, se fixent sur les mastocytes et les polynucléaires basophiles. Lors dun nouveau contact avec le même…
Réanimation n. f. Ensemble de mesures mécaniques, physiques, chimiques, pharmacologiques, biologiques, permettant de rétablir et de maintenir un équilibre normal des fonctions vitales, temporairement compromises à loccasion de situations médicales, chirurgicales ou traumatiques sévères, aiguës.
Réarrangement n. m. Action de réarranger, de transposer
Rebond n. m. Développement nouveau.
Réboxétine (mésilate de) n. f. Antidépresseur qui agit par inhibition de la recapture de la noradrénaline et, à un degré nettement moindre, de la sérotonine.
Recapture n. f. Mécanisme de régulation de lactivité synaptique, par une reprise du médiateur libéré, mettant en jeu des transporteurs membranaires spécifiques, localisés au niveau des terminaisons de laxone, qui réintroduisent le médiateur dans le cytoplasme où il est pris en charge par dautres transporteurs présents dans la…
Récepteur n. m. Qui reçoit un signal,une information, un courant, une action mécanique.En biologie, le terme désigne un organe, tissu, cellule ou structure protéique cellulaire qui reconnait spécifiquement un signal et transmet un message à l’origine d’une réponse physiologique, pathologique ou pharmacologique.
Récessif adj. Se dit dun caractère qui napparaît pas
Récipient n. m. Ustensile creux servant à contenir une matière.
Recklinghausen (maladie de) n. f. 1- Affection génétique par mutations du gène NF1 (chromosome 17q11.2) codant la neurofibromine produite par de nombreux tissus (cerveau, rate, thymus et reins) de transmission autosomique dominante pour la moitié des cas. Des néomutations dans les autres cas ont été identifiées sur le chromosome paternel.…
Recombinaison n. f. Nouvelle combinaison
Recommandation n. f. Action de recommander, de conseiller à quelqu’un, souvent de façon pressante, de faire quelque chose.
Reconstitution n. f. Action consistant à former à nouveau.
Rectite n. f. Inflammation aiguë polymorphe du rectum et de la muqueuse rectale. Elle se manifeste par des épreintes, ténesmes, rectorragies, glaires et douleurs irritatives locales.
Rectum n. m. Partie terminale du tube digestif de 12 à 15 cm de long, faisant suite au côlon sigmoïde et se terminant par lanus. Comprend deux segments, le rectum pelvien, avec lampoule rectale qui assure le stockage des matières fécales avant la défécation, puis le rectum périnéal…
Rectus adj. Direct, droit simple.
Récupération n. f. Action de rentrer en possession, par exemple de ce quon avait perdu, dépensé.
Récurrence n. f. Répétition dun phénomène.
Récurrent adj. Se dit dun organe ou dun mécanisme qui revient à son origine (exemple nerf récurrent, fièvre récurrente).
Recyclage n. m. Renvoi dun produit de traitement en un point situé en amont dans le même circuit.
Rédie n. f. Désigne, chez les Trématodes (exemple : Fasciola hepatica) le troisième stade larvaire sur cinq ou six, après le miracidium et le sporocyste, présent dans la glande digestive dun gastéropode de type limnée, par bourgeonnement interne. Par le même processus, peut donner naissance à des rédies…
Redissolution n. f. Nouvelle dissolution.
Redondance n. f. Abondance, duplication.
Redon (drain de) n. m. Drain chirurgical type agissant par un drainage actif faisant intervenir une aspiration extérieure. Le système comporte un drain, une tubulure de connexion et un flacon d’aspiration (= flacon sous vide).
Réducteur adj. et n. m. Qui simplifie de façon abusive, qui réduit.
Réduction n. f. Action de diminuer la valeur, le nombre, la quantité de quelque chose.
Référence n. f. Ce à quoi on se reporte, on se réfère (exemples : élément de référence, matériau de référence certifié, préparation biologique de référence, substance chimique de référence).
Référentiel adj. et n. m. Désigne ou qualifie un ensemble structuré dinformations auquel on se rapporte (document, texte, système...).
Réflectométrie n. f. Méthode physique qui mesure la réflexion de la lumière.
Réflexe n. m. Réponse musculaire automatique dun seul ou dun petit groupe de muscles, se produisant, à brève latence, après la stimulation dun récepteur sensoriel et mettant en jeu un arc comportant un nombre limité de neurones.
Réflexothérapie n. f. Méthode (non conventionnelle) visant à traiter un patient en utilisant des réflexes physiologiques ou pathologiques, par stimulation (excitation, piqûre, cautérisation), à distance de la région atteinte.
Refoulement n. m. Action de refouler, repousser, faire reculer.
Réfraction n. m.
Refsum (maladie de) n. f. Maladie génétique par mutation du gène PHYH (chromosome 10pter-p11.2) codant la phytanoyl-CoA hydroxylase peroxysomale ou du gène PEX7 (chromosome 6q22-24) codant le transporteur intrapéroxysomal de cette hydroxylase. Il en résulte un défaut doxydation des acides gras et plus particulièrement de celle de lacide phytanique qui…
Regdanvimab n. m. Anticorps monoclonal humain, immunoglobuline de type IG1-λ, qui est produit dans des cellules ovariennes de hamster chinois (CHO) dérivant de la lignée cellulaire CHO-K1.Il cible le domaine de liaison du spicule du coronavirus SRAS-CoV-2, qui reconnaît l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA), le récepteur cellulaire…
Régime n. m. Manière dagir, de se comporter, règle de conduite.
Région n. f. Partie déterminée.
Registre n. m. Document dans lequel sont consignées des choses dont on veut garder le souvenir.
Règle n. f. Prescription qui simpose.
Réglementation n. f. Ensemble des mesures légales et réglementaires régissant une question.
Règles n. f. Écoulement sanguin (chez la femme) provenant de lutérus (entre 5 et 25 mL), dû aux ouvertures vasculaires consécutives à la chute de la partie superficielle de lendomètre (déciduale), se produisant chaque mois (autour de 28 jours, le cycle menstruel nétant pas forcément régulier), de la…
Réglisse n. f. Grande herbacée vivace (Glycyrrhiza glabra L., Fabaceae ex-Légumineuses, et espèces voisines [G. inflata Batalin, G. uralensis Fisch.]), originaire du sud de l’Europe et de l’Asie, largement cultivée (pourtour méditerranéen, Moyen-Orient, sud des États-Unis…). Présence dans les organes souterrains (racines et stolons) de nombreux flavonoïdes (flavanones…
Regnault (table de) n. f. Corrélation, entre la pression et la température, permettant de sassurer de la qualité de la vapeur saturée dans une enceinte de stérilisation à la chaleur humide.
Règne n. m. Dans les taxinomies classiques, le règne est le plus haut niveau de classification des êtres vivants. Dans la nouvelle classification, à trois domaines, le règne est le deuxième niveau . Chaque règne est divisé en phyla (également nommés divisions dans certains contextes). Les différents échelons…
Régorafénib n. m. Inhibiteur de nombreuses tyrosine kinases : VEGFR 2 et VEGFR 3 (récepteurs de facteurs de croissance endothéliale vasculaire), TIE2 (récepteur de l’angiopoïétine 1), RET (récepteur à fonction tyrosine kinase de facteurs neurotrophiques dérivés de cellules gliales), Kit (récepteur du colony-stimulating factor 1 et…
Régulateur n. m. Instrument utilisé pour maintenir un réglage.
Régurgitation n. f. 1- Retour dans la bouche peu de temps après leur ingestion et sans vomissement des aliments solides ou liquides parvenus dans lestomac ou lœsophage. Fréquente chez le nouveau-né, elle traduit chez ladulte une insuffisance dobturation par la valve de lorifice gastro-œsophagien (cardia).2- Reflux du sang…
Rein n. m. Organe pair sécrétant lurine, situé de chaque côté de la colonne vertébrale, en arrière du péritoine.
Reine des prés n. f. Grande herbacée eurasiatique vivace des prés humides (Filipendula ulmaria Maxim., = Spiraea ulmaria L., Rosaceae). Présence dans la fleur et la sommité fleurie de flavonoïdes (spiréoside…), de tanins hydrolysables et d’hétérosides d’acides-phénols (en particulier le monotropitoside qui libère par hydrolyse du salicylate de méthyle)…
Reiter (syndrome de) n. m. Maladie infectieuse détiologie non gonococcique avec urétrite, conjonctivite et arthrite sacro-iliaque ou des hanches compliquant, à distance, une infection gastro-intestinale ou vénérienne.
Rejet n. m. Action de rejeter, de renvoyer.
Relargage n. m. Opération de lanalyse immédiate consistant en la résolution dune phase liquide en ses constituants par précipitation ou par démixtion, induite par addition à celle-ci dun sel diminuant la solubilité dans le solvant du soluté initialement dissous. Le plus souvent mais pas nécessairement , le constituant…
Relation n. f. Rapport qui lie un objet à un autre.
Rélatlimab n. m. Anticorps monoclonal humain, de type immunoglobuline G4-kappa, qui est dirigé contre le récepteur LAG-3 (lymphocyte-activation gene 3), protéine du gène d’activation lymphocytaire de type 3. LAG-3 est un point de contrôle immunitaire, situé sur la paroi des lymphocytes T activés et des lymphocytes tueurs naturels…
→ Répulsion
Réécriture génomique
Synonyme(s) : édition génomique
Anglais : genomic editing
Espagnol : edición del genoma
Allemand : Genomeditierung
Étymologie : Latin rĕ particule formant des mots composés, à nouveau, de nouveau, scriptura du verbe scribere escrivre puis escrire, écrire, grec γένος génos naissance, origine, descendance, race, famille, parenté, et ῶμα ỗma tumeur, suffixe ικός ikós –ique.
n. f. Technique de génie génétique reposant sur l’utilisation d’endonucléases de restriction dans le but de modifier le génome. L’originalité de cette technique résulte dans la haute spécificité de coupure du double brin d’ADN par les nucléases, contrairement aux techniques antérieures où les modifications étaient en grande partie aléatoires. Quatre familles de nucléases (« ciseaux moléculaires ») sont utilisées pour couper l’ADN au niveau souhaité, afin d’ajouter ou d’enlever une séquence particulière. Le double brin d’ADN modifié est ressoudé par recombinaison homologue ou par jonction d'extrémités non homologues. L’insertion de séquences génétiques par recombinaison homologue après coupure double brin de l’ADN permet de corriger, modifier ou inhiber la séquence génétique cible.
Les nucléases utilisées sont :
- les nucléases à doigt de zinc (ZFN, zinc finger nucleases) : ce sont des protéines hybrides créées par fusion de gènes codant les protéines à doigts de zinc, interagissant avec une séquence d’ADN définie, et du gène codant l’enzyme de restriction. Chaque doigt de zinc reconnaît une courte séquence spécifique (trois nucléotides), l’association de plusieurs domaines doigts de zinc appropriés permet de cibler de manière unique la séquence d’intérêt.
- les nucléases effectrices de type activateur de transcription (TALEN, transcription activator-like effector nucleases) : ce sont des enzymes artificielles créées en fusionnant un domaine de liaison à l’ADN spécifique (succession de TAL effectors) et le domaine catalytique de l’enzyme. Les TAL effectors sont des protéines sécrétées par la bactérie phytopathogène Xanthomonas de la famille des Pseudomonadaceae (Cf Pseudomonadaceae). La séquence protéique d’un TAL effector varie au niveau de deux acides aminés impliqués dans la reconnaissance spécifique d’un nucléotide particulier dans le génome. En conséquence, en combinant différents TAL effectors, le domaine de liaison à l’ADN des TALENs peut reconnaître une séquence génomique d’intérêt.
- les méganucléases (EMRHE, engineered meganuclease re-engineered homin endonucleases) : contrairement aux ZFN et TALEN, les méganucléases reconnaissent de très longues séquences d’ADN. Elles scindent le double brin d’ADN à des sites hautement spécifiques, mais ces séquences sont définies de façon naturelle et ne se prêtent pas à une modification par ingénierie génétique ; elles ne peuvent dont être utilisées que dans des cas très particuliers. Des criblages de constructions aléatoires de méganucléases ont été utilisés pour sélectionner les plus spécifiques de gènes cibles.
- le système CRISPR–Cas9 (CRISPR, clustered regularly interspaced short palindromic repeats et Cas9, CRISPR-associated) : dans cette construction génétique, trois séquences ont un rôle précis : 1- la séquence d’ADN Cas 9 qui permet à la cellule de produire l’enzyme Cas9 ; 2- la séquence Tracr (trans-activating crARN) qui produira un petit ARN non codant ; 3- la séquence Crispr qui produira les ARN guides. Ces derniers, en s’hybridant à l’ARN Tracr et en s’accrochant à l’enzyme Cas9 guideront la protéine jusqu’au lieu du génome à couper. Les ARN guides sont complémentaires d’une séquence cible (proto-espaceur) localisée en amont d’une courte séquence appelée motif de reconnaissance du proto-espaceur ou PAM (Protospacer adjacent motif) placée elle-même en amont du point de coupure du double brin d’ADN.
Cet outil possède plusieurs atouts par rapport aux meilleures nucléases ZFN et TALEN: la simplicité, la rapidité (mise au point pour un gène particulier en moins de deux semaines) et le coût (environ dix fois moindre).
Références et annexes : Doudna JA, Charpentier E. Genome editing. The new frontier of genome engineering with CRISPR-Cas9. Science 2014, 346(6213):12580096. doi:10.1126/science.1258096
Applications des systèmes de réécriture génomique
Les constructions de réécriture génétique doivent être véhiculées vers et dans les cellules. Les vecteurs utilisés sont souvent des virus modifiés ajoutés aux cultures des cellules cibles ou injectés in vivo.
La réécriture du génome permet de construire des lignées cellulaires stables modifiées : abolition, fusion de gènes, mutations ponctuelles, substitutions de gènes. Les mutations sont permanentes et transmissibles. Les gènes de sélection ne sont plus nécessaires. Ces procédés peuvent être appliqués à toutes espèces vivantes, et aussi bien à des cellules somatiques qu’à des cellules germinales.
Dans le domaine agronomique, la réécriture génomique est utilisée pour modifier génétiquement des espèces de riz, de tabac, de blé, de sorgho, de maïs, de tomate, d’orange,… CRISPR/Cas9 est de plus en plus utilisé pour la modification simultanée de plusieurs copies de gènes dans de nombreuses espèces cultivées pour lesquelles des événements de duplication du génome sont relativement fréquents (ex : blés tetra- ou hexaploïdes). Selon le même principe, les systèmes d’édition du génome permettent d’éliminer différentes copies de gènes de susceptibilité (par exemple, au mildiou), en vue de limiter l’utilisation de fongicides et de pesticides.
L’édition du génome est abondamment utilisée en transgénèse animale. Toutes les espèces sont concernées, jusqu’aux plus proches de l’homme, aussi bien en tant qu’outils de recherche que d’applications agro-alimentaires. Ainsi, CRISPR/Cas9 a été utilisé pour produire des porcs dont l’un des gènes nécessaires pour l’infection par un virus (le PRRSv, porcine reproductive and respiratory syndrome virus) a été inactivé, rendant ces porcs résistants à cette infection qui représente un problème majeur de santé vétérinaire.
Des approches thérapeutiques sont également développées dans des modèles expérimentaux (notamment murins) de pathologies génétiques ou acquises.
Les premières applications médicales sont au stade des essais cliniques. C’est le cas notamment de la modification de cellules souches de la moelle osseuse de malades atteints de SIDA et rendues résistantes au virus HIV par abolition du gène du récepteur CCR5 par nucléases à doigt de zinc.
Des travaux controversés, annoncés par une équipe chinoise, portent même sur des embryons humains (pour l’instant non viables).