Syphilis
Sympathomimétique adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui reproduit tout ou partie des effets de la stimulation du système nerveux sympathique, dont le principal médiateur est la noradrénaline.Peuvent avoir des effets sur les synapses du système nerveux central (anorexigènes, antidépresseurs, antiparkinsoniens), leur action sympathomimétique constituant alors un…
Sympathoplégique adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance abolissant la capacité de transmission des terminaisons sympathiques par dégradation des capacités de synthèse ou de stockage vésiculaire du médiateur, la noradrénaline.
Symptomatique adj. Qui concerne les symptômes dune maladie. Un médicament symptomatique traite les effets et non les causes dune maladie.
Symptôme n. m. Manifestation spontanée, objective ou subjective, dune maladie permettant de la déceler. Les symptômes objectifs sont ceux perçus, par le médecin, à la suite dobservations cliniques ou dinvestigations techniques. Ce peut être des symptômes généraux liés à la réaction générale du sujet à la maladie…
Synanthéré adj. Se dit détamines soudées par leurs anthères et formant un tube dans lequel passe le style.
Synapse neurologique n. f. Structure essentielle au fonctionnement du système nerveux, mettant en relation une ramification terminale dun axone avec un autre neurone ou avec une cellule effectrice, musculaire ou sécrétrice.
Synapse immunologique n. f. Zone de contact, via de nombreuses interactions ligands – récepteurs, entre une cellule du système immunitaire à vocation effectrice (lymphocyte T ou B, cellule naturellement tueuse ou NK, natural killer) et une cellule présentatrice de l’antigène (CPA, acronyme en français ; APC, antigen-presenting cell) qui peut…
Synaptogenèse n. f. Processus de formation de synapses entre neurones et avec les cellules musculaires, débutant par une phase exubérante, au cours de lembryogenèse, suivie dune période de stabilisation par élimination des synapses peu actives.
Syncarpe adj. Se dit : 1- dun gynécée composé dun ensemble de carpelles soudés en un ovaire ; 2- dun fruit composé provenant de plusieurs ovaires devenus charnus et soudés. Exemple : genre Annona.
Synclinale (conformation) loc. En chimie, désigne une conformation où deux groupements de référence A et B, portés par des carbones adjacents, forment un angle dièdre A-C-C-B compris entre 30° et 90°.
Syncope n. f. Perte de conscience brutale et transitoire précédée parfois dune sensation de vertige, due généralement à une diminution du débit sanguin cérébral consécutive à un ralentissement ou arrêt cardiaque ou à une perturbation vasculaire ou respiratoire.
Syncristallisation n. f. Cas particulier de la cristallisation simultanée où les composés qui cristallisent sont de formules voisines, phénomène rencontré en chimie organique.
Syncytium n. m. Masse de cytoplasme contenant de nombreux noyaux entourés par une seule membrane cytoplasmique.
Syndet n. m. Préparation cosmétique désignant des pains dermatologiques destinés au nettoyage, en douceur, de la peau en remplacement des savons. Ce sont des savons sans savon, constitués de tensio-actifs anioniques synthétiques non hydrolysés par leau et de divers additifs pour leur donner des caractéristiques particulières (par exemple…
Syndicat n. m. Association ayant pour objet la défense dintérêts communs.
Syndrome n. m. Ensemble de caractères, signes et symptômes pathognomoniques dun état pathologique orientant souvent le diagnostic étiologique.
Synergie n. f. Association pour laccomplissement dun travail ou dune fonction ou pour atteindre un but commun inaccessible à chacun des participants isolément.
Synergistine n. f. Nom générique pour des antibiotiques antibactériens constitués de composés appartenant à deux groupes de structures différentes et agissant en synergie. Structure générale de macrocycle lactonique pour ces deux groupes, mais de nature peptidique pour lun dentre eux seulement. Obtention par fermentation de souches de Streptomyces…
Synovite n. f. Inflammation d‘étiologie infectieuse, mécanique ou traumatique dune membrane ou dune gaine synoviale.
Syntaxine n. f. Protéine transmembranaire de la synapse impliquée dans lancrage de la vésicule à la membrane plasmique suivi de sa fusion, permettant la libération du neuromédiateur dans la fente synaptique.
Synthase n. f. Terme provenant de la contraction de synthétase, utilisé pour différencier les enzymes catalysant une réaction de synthèse non couplée à lhydrolyse dun nucléotide phosphate (exemple ATP).
Synthèse n. f. Opération de regroupement ou de recomposition des éléments dun domaine particulier en un tout homogène et cohérent.
Synthétase n. f. Enzyme de la classe des ligases catalysant des réactions de synthèse par formation dune liaison covalente entre deux molécules, couplée à lhydrolyse dune liaison pyrophosphate dune molécule dATP ou équivalent.
Synthon n. m. Petite molécule ou motif structural hypothétique pour lequel il existe un équivalent synthétique réel.
Synthosome Polymersome conçu pour contenir des canaux (protéines transmembranaires) qui permettent à certains produits chimiques de traverser la membrane, d’entrer dans la vésicule ou de sortir de celle-ci.Cela permet la collecte ou la modification enzymatique de ces substances.
Syntrophie n. f. Phénomène de symbiose mutuelle qui permet à deux bactéries données de se multiplier dans un milieu de culture où manquent les facteurs de croissance nécessaires à lune et à lautre. Ces facteurs de croissance essentiels sont retrouvés dans le milieu, surtout en fin de culture,…
Syphilide n. f. Ensemble des manifestations cutanées, en dehors du chancre, très contaminantes, de la syphilis secondaire.
Systématique n. f. Science des classifications du monde vivant qui occupe une place centrale dans létude scientifique des organismes. Son but est le classement des taxons (entités conceptuelles censées regrouper des organismes issus de la diversité du monde vivant ayant en commun des caractères qui permettent de les…
Système de délivrance des médicaments (galénique) n. m. Forme galénique ou dispositif médical visant à améliorer le rapport bénéfice/risque dun médicament (par rapport à celui obtenu avec une forme dite conventionnelle), grâce à la maîtrise de la cinétique, du moment ou du site de libération de la ou des substances actives, dans lorganisme…
Systèmes (anatomie - hématologie - neurosciences - physiologie) n. m. Combinaison déléments réunis pour obtenir un résultat.
Systèmes (assurance qualité - santé publique) n. m. Combinaison déléments réunis pour obtenir un résultat.
Systèmes (métrologie - physicochimie - physique - thermodynamique) n. m. Combinaison déléments réunis pour obtenir un résultat.
T4 Cf thyroxine.
Tabac n. m. Nom générique désignant des plantes du genre Nicotiana, Solanaceae, dorigine américaine, aujourdhui largement cultivées (N. tabacum L., N. rustica L. et leurs nombreux cultivars). Plante riche en nicotine (2 à 10 %, parfois davantage) principale responsable de ses propriétés biologiques et pharmacologiques et de…
Tabélecleucel n. m. Produit de thérapie cellulaire élaboré à partir de lymphocytes T cytotoxiques spécifiques du virus d’Epstein-Barr (EBV-CTL, Epstein-Barr virus-cytotoxic T lymphocytes), allogéniques, humains, enrichis en culture. Les cellules sont isolées à partir du sang de donneurs humains sains séropositifs à l’EBV. Les EBV-CTL montrent une activité…
Tabersonine n. f. Alcaloïde indolomonoterpénique de squelette aspidospermane présent dans diverses Apocynaceae, en particulier plusieurs espèces du genre Voacanga, petits arbres du continent africain et de Madagascar (surtout V. africana Stapf ex Scott-Elliot, également V. thouarsii Roem. & Schult.) dont les graines constituent une source industrielle.
Tabès n. m. Ataxie locomotrice, par lésions nerveuses parenchymateuses, avec dégénérescence des racines postérieures de la moelle épinière et des cordons postérieurs, sinstallant au cours dune neurosyphilis non traitée. Présente, outre lincoordination des mouvements locomoteurs et laréflexie tendineuse, des douleurs intenses et paroxystiques du tronc, des jambes avec…
Table n. f. Série de nombres ou dobservations inscrits dans un ordre méthodique.
Tablette n. f. Nom dune forme pharmaceutique ancienne solide, généralement parallélépipédique. Préparées autrefois par découpage puis séchage dune pâte, les tablettes étaient constituées dune ou plusieurs substances actives, dune forte proportion de saccharose, de gommes et éventuellement dadjuvants (exemple : aromatisants). Elles étaient destinées à être sucées ou…
Tabun n. m. Gaz de combat organophosphoré, à liaison P-C-N, sattaquant au système nerveux et au système respiratoire et entraînant la mort en une vingtaine de minutes.
Tacalcitol n. m. Analogue structurel de la vitamine D avec un mode daction et un usage similaires à ceux du calcipotriol, mais avec un effet hypercalcémiant 100 fois moindre, faiblement résorbé par voie cutanée. Il induit la différenciation et inhibe la prolifération des kératinocytes.
Taccalonolide n. m. Nom désignant des substances naturelles stéroïdiennes pentacycliques fortement oxygénées, époxydées (sur les carbones C-1 et C-2) et comportant une γ- ou une δ-lactone, isolées à partir de plusieurs espèces tropicales du genre Tacca, notamment T. chantrieri André (Dioscoreaceae). Parmi plus de vingt taccalonolides connus, certains…
Tachycardie n. f. Accélération du rythme cardiaque, en réponse à différents stimuli (notamment prédominance sympathique catécholaminergique), au cours des phénomènes dadaptation (effort, émotions...). Permet dadapter le débit cardiaque aux besoins. Laugmentation anormale de la fréquence cardiaque (nombre de battements supérieur à 70 par minute) peut aussi être essentielle…
Tachykinine n. f. Grande famille de neuropeptides composés de 10 à 12 acides aminés avec une homologie de séquence pour quatre dentre eux. Les trois principaux composés sont la substance P et les neurokinines A et B (NKA, NKB) qui agissent sur des récepteurs métabotropiques spécifiques, respectivement NK1,…
Tachyphylaxie n. f. Diminution rapide et croissante des réactions de lorganisme à un agent pathogène, une substance toxique ou un médicament, par ladministration de doses répétées. Linjection préalable dune petite dose dantigène a pour résultat dempêcher une dose plus forte, injectée quelques heures après, de provoquer des accidents…
Tachyzoïte n. m. Forme endocellulaire du toxoplasme, protozoaire parasite qui se développe dans des vacuoles parasitophores de toutes les cellules nucléées de lhôte intermédiaire. Une fois libéré dans le sang ou la lymphe, il constitue la forme infectante, en particulier pour le fœtus. En forme darc, il mesure…
Tacrolimus n. m. Lactone macrocyclique obtenue par fermentation de certaines souches de lactinobactérie Streptomyces tsukubaensis. Immunosuppresseur de mécanisme proche de celui de la ciclosporine (inhibiteur de calcineurine).Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 08/2019, 2244 corrigé 10.0).
Tadalafil n. m. Inhibiteur spécifique de la phosphodiestérase de type 5A, isoenzyme inactivant le guanosine monophosphate cyclique (GMPc), particulièrement exprimée dans les cellules musculaires lisses vasculaires, dans les corps caverneux et le poumon où il a un rôle vasodilatateur. La libération du monoxyde dazote, NO, dans le…
Taenia Genre de la famille des Taeniidae (Cestodes). Les espèces pathogènes, Taenia solium et T. saginata, le Ver solitaire, sont très courants ; dautres comme T. confusa, T. africana, T. taeniaeformis et le genre voisin Multiceps (T. multiceps) sont plus rares.
Taeniasis n. f. Parasitose provoquée par la présence dun cestode adulte dans lintestin sans préjuger de lespèce en cause.
Taeniidae Famille de Cestodes groupant les genres Taenia, Multiceps et Echinococcus. Au sein du genre Taenia, sont principalement à mentionner :3- Taenia solium en Europe centrale (éradication quasi totale en Europe), en Amérique latine, aux États-Unis, parasite lHomme, hôte définitif et éventuellement intermédiaire, ainsi que le…
Tafamidis méglumine n. m. Stabilisateur spécifique de la protéine tétramérique de transport de la thyroxine et du rétinol (TTR). Sa dissociation en monomères conduit à la formation de dépôts de substance amyloïde et à la progression de lamyloïdose. Le tafamidis se lie, de façon non spécifique, aux deux sites…
Tafasitamab n. m. Anticorps monoclonal recombinant humanisé, type Ig G1-G2, dirigé contre le cluster de différenciation CD19, antigène leucocytaire présent à la surface de cellules B. L’anticorps participe à la destruction des lymphocytes B CD19 en augmentant la cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante des anticorps…
Tafénoquine n. f. Molécule de type 8-aminoquinoléine, possèdant une activité contre tous les stades du cycle de Plasmodium vivax, y compris les hypnozoïtes, le stade quiescent intrahépatique. Est efficace dans la prévention des rechutes de la maladie, chez les patients recevant un traitement antipaludique approprié pour…
Tafluprost n. m. Antiglaucomateux analogue de la prostaglandine F2α, il est un agoniste sélectif des récepteurs FP des prostanoïdes qui abaisse la pression intraoculaire en augmentant lécoulement de lhumeur aqueuse. Le tafluprost est une prodrogue (précurseur pharmacologique), de type ester isopropylique, qui devient biologiquement active après hydrolyse en…
→ Tapentadol (chlorhydrate de)
Syphilis
Anglais : syphilis
Espagnol : sífilis
Allemand : Syphilis
Étymologie : Grec Σίπυλος Sípulos, latin Sípỹlus, Sipylus, nom d’un fils de Niobé et d’Amphion, transformé par G. Fracastoro, médecin et poète, né à Vérone à la fin du XVe siècle qui présente la maladie – la syphilis – sous forme d’un poème rédigé en latin, en 1530, en transformant Sipylus [berger cité dans les Métamorphoses d’Ovide] en Syphilus.
n. f. Infection sexuellement transmissible (IST) par relations orales, génitales ou anales avec un partenaire infecté. La femme enceinte atteinte de syphilis peut transmettre l'infection au fœtus, ce qui entraîne parfois des anomalies congénitales, voire le décès du fœtus. Cette infection bactérienne due au tréponème pâle (Treponema pallidum) évolue en quatre stades :
- Syphilis primaire : incubation (14 à 30 j) puis chancre d'inoculation (sexe, bouche...) ; la bactérie commence de se multiplier ;
- Syphilis secondaire : après la guérison du chancre qui peut prendre quelques semaines, l'éruption se produit sur l'ensemble du corps débutant deux mois après l'inoculation et durant deux ans environ avec manifestations cutanées (roséole), cutanéo-muqueuses (syphilides), symptômes grippaux, ictère, méningite ;
- Syphilis latente, cliniquement muette, précoce (moins d'un an d'évolution) ou tardive (plus d'un an d'évolution) ;
- Syphilis tertiaire chronique : 10 à 30 ans après la phase primaire, lésions des organes internes, troubles cardio-vasculaires (aortite, anévrisme), nerveux (tabès, paralysie générale), dermiques (gommes, scléroses diverses), et décès du patient. Cf neurosyphilis, tabès.
Le diagnostic précoce permet un traitement efficace par la benzathine benzylpénicilline en phase primaire (aucune séquelle) et en phase secondaire (persistance d'anticorps), mais en phase tertiaire les troubles persistent. La maladie peut être transmise à l'enfant par sa mère en phase primo-secondaire non traitée. Transmission par transfusion sanguine exceptionnelle (donneur en phase primaire pré-sérologique).
Le dépistage de la maladie se fait par la recherche d'anticorps spécifiques du tréponème dans le sérum sanguin ou le liquide céphalo-rachidien. Actuellement fixé par la législation française (Journal Officiel du 12 octobre 1980), le choix des techniques à utiliser impose deux épreuves associées de types différents :
- une micro-agglutination passive utilisant des cardiolipines faiblement spécifiques comme antigènes (réaction VDRL Venereal disease research laboratory ou Kline) ;
- une réaction d'immunofluorescence (FTA Fluorescent treponema activation) ou une hémagglutination passive (TPHA Treponema passive hemagglutination).
Il existe désormais des tests rapides de dépistage par exemple tests immunochromatographiques, immunoblots. En cas de réaction positive, il faut quantifier les résultats. Une recherche d'IgM spécifiques permet de confirmer une infection récente ou évolutive. La recherche des IgM est particulièrement utile pour confirmer le diagnostic de syphilis congénitale.
Initialement utilisée pour le dépistage de la syphilis, la réaction de Bordet-Wasserman (BW) est abandonnée depuis 1980. Selon le degré d'ancienneté de la maladie, certaines des réactions sérologiques sont ou non positives, d'autres peuvent se négativer en particulier celles utilisant les antigènes cardiolipidiques. Certaines affections (exemples : parasitoses, maladies autoimmunes) ou certains états physiologiques (grossesse) peuvent donner des réactions faussement positives. avec les tests non tréponémiques peu spécifiques.