« Intoxication » : différence entre les versions
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Version du 5 février 2024 à 12:10
Insuline n. f. Hormone polypeptidique hypoglycémiante de 51 acides aminés formée de deux chaînes polypeptidiques A et B et comportant trois ponts disulfure dont deux intercaténaires. Sécrétée par les cellules β des îlots de Langerhans du pancréas sous leffet du glucose et du système parasympathique, elle stimule la…
Intasome n. m. Nucléoprotéine complexe, formée dune intégrase virale liée aux terminaisons linéaires dun ADN viral, permettant une intégration active de cet ADN dans la cellule hôte, puis la création dun brin complexe regroupant lADN viral et lADN de lhôte.
Intégrase n. f. Protéine enzymatique produite par les éléments à ARN tels que les rétrovirus ou les rétroposons et qui catalyse l’étape dite d’intégration de leur cycle réplicatif. Son inhibition bloque l’insertion de l’ADN du virus dans l’ADN de la cellule hôte et donc ses possibilités de réplication.
Intégration n. f. Opération consistant à faire entrer dans un ensemble.
Intégrine n. f. Glycoprotéine transmembranaire dont la partie extracellulaire constitue le récepteur de protéines de la matrice extracellulaire (collagène, fibronectine...) ou de la membrane basale (laminine...) au niveau des séquences spécifiques RGD (Arg-Gly-Asp) tandis que la partie intracellulaire est en liaison avec les filaments dactine par lintermédiaire de…
Intensité n. f. Activité, force, puissance dun flux ou amplitude dun phénomène.
Interaction n. f. Influence de deux choses, deux phénomènes, lun sur lautre.
Interactome n. m. Terme désignant lensemble des interactions macromoléculaires et protéiques au sein d’une cellule, d’un tissu. La mise en évidence des interactions, par exemple entre des complexes protéiques, permet de comprendre l’action concertée, dans le temps et dans l’espace, de protéines qui peuvent être dépourvues d’activité lorsquelle…
Intercalant adj. et n. m. Qualifie ou désigne une molécule capable de sinsérer entre deux autres.
Interchangeabilité n. f. Caractère de personnes ou de choses qui peuvent être mises à la place les unes des autres.En médecine, pratique médicale consistant, à l’initiative ou avec l’accord du prescripteur, à échanger, chez un patient, un médicament contre un autre censé produire les mêmes effets dans…
Interface n. f. Limite séparant deux systèmes et permettant des échanges entre ces derniers. On parle souvent aussi dinterface entre deux grands groupes de disciplines scientifiques, par exemple interface Chimie-Biologie.
Interférence n. f. Perturbation mutuelle de deux états, effets ou processus simultanés a priori indépendants.
Interférent adj. Qui cause une interférence.
Interférentiel adj. Relatif à des interférences. Exemple : filtre interférentiel, couche mince dont la transmission sélectionne certaines longueurs donde.
Interféromètre n. m. Appareil doptique ou de radioastronomie permettant des mesures, par exemple de distances, de déplacements ou de longueurs donde très précises.
Interférométrie n. f. Méthode de mesure fondée sur le phénomène dinterférence.
Interféron (IFN) n. m. Glycopeptides de 15 à 21 kDa, les interférons, ou IFN, sont des composés produits par différents types cellulaires sous l’effet de stimuli variés. Chez l’Homme, ils sont répartis en trois familles, les types I, II et III. Ces composés jouent un rôle majeur dans la…
Interleukine n. f. Terme désignant certaines cytokines sécrétées par différents types de cellules et dont la fonction essentielle est de favoriser les interactions entre les cellules permettant la régulation des réponses immunitaires innées et adaptatives, qu’elles soient humorales ou à médiation cellulaire. Le rôle biologique de ces…
Internat n. m. 1- Établissement où les élèves sont nourris et logés ; 2- Situation dun élève dans un tel établissement.
Interne adj. et n. m. 1- adj- Qui concerne le dedans (lintérieur) de quelque chose ; 2- n.m.- Élève logé et nourri dans un établissement denseignement.
Interneurone n. m. Au sens strict, neurone dont laxone a une extension limitée à un étage spinal, à un noyau, à une structure corticale, avec une capacité excitatrice ou inhibitrice.
Interopérabilité n. f. En informatique, faculté de fonctionnement coordonnée entre deux ou plusieurs systèmes, pour la réalisation dune ou de plusieurs tâches, dun ou de plusieurs processus.
Interphase n. f. Longue période du cycle cellulaire entre deux mitoses successives. Comporte 3 phases, les phases G1, S et G2.
Intertrigo n. f. Inflammation de la peau au niveau des plis (aisselle, aine, espace entre les doigts ou les orteils, nombril, sous les seins, plis interfessiers), dorigine microbienne ou mycosique, favorisée par la transpiration excessive (hyperhidrose), lobésité et une hygiène défectueuse.
Intervalle n. m. Espace entre deux objets ou deux valeurs.
Intestin n. m. Long segment du tube digestif étendu du pylore à lanus comportant deux parties, lintestin gréle et le gros intestin.
Intine n. f. Couche interne mince et cellulosique de la membrane des grains de pollen ; elle se déforme à la germination pour donner lenveloppe du tube pollinique.
Intolérance n. f. Difficulté à supporter quelqu’un, quelque chose.
Intradermoréaction n. f. Réaction cutanée inflammatoire survenant au site de linjection intradermique (couche profonde de la peau) dune très petite quantité de certaines substances se comportant comme des antigènes, quand le sujet inoculé est sensibilisé à cet antigène.
Intrinsèque adj. Qui appartient en propre et de façon essentielle à un être vivant, à une portion de cet être vivant ou à un objet.
Intron n. m. Séquence dADN transcrite et secondairement éliminée par épissage au cours de la maturation de lARN synthétisé.
Introversion n. f. Anomalie psychique poussant le sujet à se replier sur lui-même au détriment de sa perception, de son expression et de sa communication avec le monde extérieur.
Intubation n. f. Introduction par la bouche (intubation orotrachéale) ou par le nez (intubation nasotrachéale) dune canule pour permettre une ventilation artificielle. Cette canule comporte un ballonnet qui, une fois gonflé, empêche les fuites dair.
Inuline n. f. Nom générique pour un ensemble de polysaccharides de la classe des fructanes, comportant un nombre variable d’unités d’oses ; présente en particulier dans de nombreuses Asteraceae (artichaut, chicorée, pissenlit…), surtout dans les parties souterraines. Obtention par extraction, principalement à partir de la racine de chicorée.…
Invalide adj. et n. m. Qualifie ou désigne un sujet impotent souffrant dune déficience mentale et/ou physique réduisant son autonomie, notamment dans sa vie professionnelle et/ou sociale.
Invalidité n. f. Désigne un état de faiblesse, désordre ou autre défaillance affectant un sujet par atteinte mentale et/ou physique.
Invasif adj. m. Qui a tendance à sétendre, à se répandre, envahissant.
Invasion n. f. Action visant à sétendre, à se répandre.
Inverse adj. et n. m. Se dit, par exemple, dune direction opposée à une autre.
Inversion n. f. Changement de sens, de direction, de position relative, de lordre.
Inverti adj. Qualifie un glucide dont le sens du pouvoir rotatoire a subi une inversion lors de son hydrolyse. Par exemple le saccharose, dextrogyre, est transformé par hydrolyse en un mélange équimoléculaire de glucose et de fructose, appelé sucre inverti.
Investigateur n. m. Qui procède à une recherche poussée et suivie.
Investigation clinique n. f. Concerne l’évaluation des nouveaux traitements : médicaments, médicaments de thérapie cellulaire ou génique, dispositifs médicaux ou de nouvelles modalités de soins. L’évaluation porte sur la sécurité et l’efficacité d’un produit de santé chez des volontaires sains ou malades. Elle peut être réalisée dans des centres dédiés…
In vitro Expression qualifiant une recherche, un examen, un processus réalisé, par exemple sur des organes, tissus ou cellules, dans des conditions artificielles, hors de lorganisme dorigine.
In vivo Qualifie une activité, un processus qui se déroule au sein dun organisme vivant, par exemple un examen, une recherche, un essai clinique.
Involucelle n. m. Ensemble de bractéoles ou de bractées insérées à la base dune ombellule (chez la carotte) ou à lextérieur de linvolucre de certaines Asteraceae (ex Composées) et de certaines Dipsacaceae ; dans ce dernier cas, elle est le résultat dune tendance à la condensation de linflorescence…
Involucre n. m. Ensemble de bractées placées en verticille à la base dune ombelle ou dun capitule. Dans ce dernier cas, ce sont les bractées stériles vertes (ou écailleuses, à crochets ou à épines) qui forment un involucre.
Iobenguane (iode-131) n. m. Composé radiopharmaceutique constitué de sulfate de 3-iodobenzylguanidine marqué à liode-131. Lisotope Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1111 et 1112).
Iobenguane (iode-123) n. m. Composé radiopharmaceutique constitué de sulfate de 3-iodobenzylguanidine marqué à liode-123. Lisotope Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1113).
Iobitridol n. m. Dérivé de lacide isophtalique triiodé et aminé, de structure voisine de celle de liohexol (amidification des deux fonctions acides de lacide isophtalique et de la fonction amine par des composés comportant chacun deux fonctions alcool). Non ionisé, mais soluble dans leau.
Iodate n. m. Nom courant de lion trioxoiodate, IO), oxydant fort en milieu acide.
Iodatométrie n. f. Méthode titrimétrique fondée sur le pouvoir oxydant de lion iodate IO. Possibilité très peu utilisée en analyse.
Iode n. m. , quatrième non-métal de la famille des halogènes, 17. Présente des analogies avec ses homologues, mais est moins électronégatif. Élément essentiel des hormones thyroïdiennes.
Iodémie n. f. Concentration sanguine de liode total inorganique et organique (essentiellement liode des hormones thyroïdiennes).
Iodimétrie n. f. Méthode titrimétrique faisant appel au titrage de liode libéré par une réaction chimique. Liode est titré, selon les conditions de pH, soit par une solution de thiosulfate de sodium soit par une solution de trioxyde de diarsenic.
Iodisme n. m. Intoxication aiguë ou chronique par inhalation de vapeurs diode, badigeonnages cutanés excessifs et répétés de teinture diode ou ingestion diodures, diodoforme ou de substances organiques iodées notamment médicamenteuses. Les signes de lintoxication sont cutanés, systémiques et neurologiques. Elle se manifeste par une altération des tissus…
→ Ipilimumab
Intoxication
Anglais : intoxication, poisoning
Espagnol : intoxicacion, envenamiento
Étymologie : Latin in dans, grec τοξικόν toxicón poison, poison à l'usage des flèches.
n. f. Ensemble de troubles ou d'effets nocifs parfois mortels provoqués par des substances toxiques d'origine endogène mais non éliminées ou, le plus souvent, d'origine exogène. Dans le premier cas, on parle de toxicose ou d'auto-intoxication. Dans le second cas, il s'agit de l'introduction, volontaire ou non, d'une substance étrangère (xénobiotique) dans l'organisme. L'intoxication peut être aiguë, subaiguë ou chronique. On parle parfois d'intoxication inapparente lorsque les manifestations cliniques sont discrètes tandis que les analyses biologiques fournissent déjà des résultats anormaux caractéristiques (exemples : benzolisme, saturnisme).
Intoxication gyromitrienne
Cf Gyromitra.
Intoxication orellanienne
Synonyme(s) : syndrome orellanien
Anglais : intoxication with cortinairs
Espagnol : intoxicacion cortinarius
Intoxication pouvant être mortelle, provoquée par plusieurs champignons de l'espèce des cortinaires, Cortinarius orellanus (cortinaire couleur de rocou), C. orellanoides, C. speciosissimus. Est l'intoxication fongique la plus longue à se manifester. Les premiers symptômes apparaissent 2 à 17 jours après leur consommation. Une insuffisance hépatique et, surtout, rénale aiguë (néphropathie tubulaire aiguë) avec oligurie, voire anurie, s'installe progressivement, nécessitant des mesures d'urgence (épuration extrarénale). Elle conduit, dans 70 % des cas, à une insuffisance rénale chronique (fixation des toxiques sur le rein) pour laquelle la seule alternative thérapeutique est une greffe rénale. Les principaux toxiques sont des cyclopeptides (cortinarines A et B, de structure proche des toxines de l'amanite phalloïde) ou des orellanines à structure de type bis-pipéridine N-oxyde thermostables.
Intoxication panthérinienne
Anglais : pantherinian intoxication
Espagnol : intocicacion pantherinia
Intoxication provoquée par des amanites Amanita pantherina (Amanite panthère), A. muscaria (A. tue-mouche). Les principales substances toxiques sont des dérivés de l'oxazole et de l'isoxazole (muscazone et surtout panthérine ou muscimol). Les symptômes de l'intoxication dépendent de plusieurs facteurs (résistance personnelle, région de la cueillette, saison, type de préparation culinaire). En général, après une incubation courte de une à trois heures environ, apparaissent des troubles digestifs, une accélération du rythme cardiaque, une excitation rappelant l'ébriété alcoolique et une prostration de courte durée. Dans les troubles graves, on observe les symptômes suivants : hallucinations, délire, et convulsions. L'intoxication ne dépasse guère les 24 heures.
Lorsqu'il y a des mortalités, avec les amanites de ce groupe, A. pantherina serait responsable de la plupart des décès observés.
Intoxication phalloïdienne
Synonyme(s) : syndrome phalloïdien
Anglais : Amanita phalloides intoxication
Espagnol : intoxicacion phalloides
Intoxication provoquée par trois amanites, Amanite phalloïde (A. phalloides), A. printanière (A. verna), A. vireuse (A. virosa), ainsi que par plusieurs petites Lépiotes (exemples: Lepiota helveola, L. josserandi, L. brunneo-incarnata) et Galerina marginata. L'Amanite phalloïde est responsable d'environ 96 % des intoxications mortelles par les champignons, touchant surtout les citadins, car ils en méconnaissent le plus souvent les risques. Les substances actives sont les suivantes : phallatoxines, amatoxines ou amanitines, polypeptides et phalline ou amanita-hémolysine qui, thermolabile, n'agit que si l'intoxication est liée à l'ingestion d'une amanite crue. Il a été identifié sept phallotoxines qui présentent également une analogie structurale : phalloïdine, phalloïne, prophalloïne, phallisine, phallacine, phallacidine, phallisacine. Les phallotoxines étant peu résorbées par le tube digestif, la toxicité s'exprime essentiellement lors d'une administration parentérale des toxines. Elles ont une affinité prononcée pour le foie, se fixent sur les membranes plasmatiques des hépatocytes et détruisent le réticulum endoplasmique ainsi que les mitochondries hépatocytaires. Chez les Lépiotes et la Galerina, ce sont les amatoxines, surtout l'α-amatoxine, qui sont présentes. Les symptômes apparaissent lentement, sauf chez les sujets alcooliques. Ils apparaissent après une période de latence de 6 à 48 heures. Ils consistent en une phase d'agression avec sensation de malaise général, puis apparition brutale de signes digestifs (vomissements incessants, diarrhée abondante, coliques particulièrement douloureuses), puis une phase hépatique avec nécrose des hépatocytes, suivie d'une phase de rémission parfois trompeuse, car le risque de décès n'est pas à négliger. Au bout d'environ 10 jours, le pronostic évolue le plus généralement vers la guérison.
Le traitement associe des protecteurs hépatiques (exemples : silymarine, acide thioctique), des antiseptiques intestinaux, une réhydratation avec apport équilibré d'électrolytes.
Intoxication sudorienne
Synonyme(s) : syndrome sudorien
Anglais : sweat intoxication
Espagnol : sudor intoxicacion
Intoxication provoquée par de nombreux champignons du genre Inocybe (exemples : I. patouillardii, I. geophylla) et par quelques champignons du genre Clitocybe (exemples : C. dealbata, C. candicans, C. diatreta). Le principe toxique est la muscarine et ses isomères, dont la structure est proche de l'acétylcholine. Après ingestion, les troubles surviennent précocement (latence d'une à trois heures). Ils se traduisent par les symptômes suivants : vomissements, douleurs abdominales, diarrhée, hypersécrétion salivaire, sudorale, lacrymale et nasale, excitation cérébrale et myosis.
L'atropine est l'antidote utilisé dans le traitement de cette intoxication.