« Thuyone » : différence entre les versions

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Version du 7 février 2024 à 12:51

Thiobarbiturique ←

Thorium n. m. .

Thréo n. m. Descripteur stéréochimique désignant un composé à deux carbones asymétriques dont la représentation de Fischer, avec la chaîne carbonée verticale, fait apparaître les groupes identiques de part et d’autre de cette verticale, par analogie avec le thréose. C’est l’expression d’une configuration relative. Cf érythro. «Thréo » décrit…

Thréonine (Thr, T) n. f. Acide aminé polaire essentiel, homologue hydroxylé de la valine. Elle représente 4 % des acides aminés chez lHomme.

TTC (Threshold of toxicological concern) Cf seuil de préoccupation toxicologique.

Thrombaphérèse Cf aphérèse.

Thrombasthénine n. f. Protéine constituante des microfilaments plaquettaires.

Thrombidiose

Thrombine n. f. Facteur IIa de la coagulation sanguine, résultant de lactivation du facteur II (prothrombine) par la thromboplastine, en présence dions Ca et dactivateurs (accélérine et proconvertine). Il assure la transformation du fibrinogène en fibrine. Son action est inhibée par lantithrombine III.

Thrombocyte Cf plaquette.

Thrombocytémie n. f. Augmentation importante du nombre des plaquettes sanguines. Désigne plus spécialement un groupe daffections sanguines, sintégrant dans un syndrome myéloprolifératif, caractérisé par une augmentation considérable et permanente du nombre des plaquettes sanguines, accompagnée dune excessive prolifération des mégacaryocytes médullaires.

Thrombocytopénie n. f. Affection caractérisée par une diminution du nombre des plaquettes sanguines (thrombocytes) au-dessous de la normale (150 000 à 450 000 / mm3- des troubles de distribution (séquestration dans la rate).

Thrombocytose n. f. Anomalie de lhémogramme caractérisée par une augmentation du nombre des plaquettes circulantes (≥ 500.10 /L). Elle sobserve, principalement, en cas dhémorragie aiguë, dinflammation, de carence en fer, de splénectomie.

Thrombo‑élastographie n. f. Enregistrement photographique, à laide dun appareil, de toutes les phases de la formation du caillot et de son évolution.

Thromboembolie n. f. Formation, à lintérieur des veines, de caillots sanguins qui, en se détachant ensuite, peuvent entraîner des embolies pulmonaires, surtout en cas de phlébothrombose, lorsque le caillot nadhère pas (ou mal) à la paroi.

Thromboembolique adj. Qualifie un processus au cours duquel se forment des caillots intravasculaires susceptibles de migrer et de provoquer des embolies.

Thrombogène adj. Qui engendre une thrombose.

Thrombolyse n. f. Dissolution spontanée ou médicamenteuse dun thrombus, par fibrinolyse. La thrombolyse consiste à dissoudre en urgence les caillots sanguins obstruant les artères. La fibrine est scindée en fragments, par la plasmine provenant de la transformation du plasminogène, précurseur inactif, sous linfluence de divers activateurs : urokinase,…

Thrombolytique adj. et n. m. Qualifie ou désigne un médicament qui accélère la dissolution des caillots intravasculaires. Les thrombolytiques favorisent la transformation du plasminogène inactif en plasmine active qui détruit la fibrine et dissout les caillots qui en renferment. Lefficacité est dautant plus grande que le caillot est récent.

Thrombomoduline n. f. Glycoprotéine membranaire présente à la surface des cellules endothéliales, formant avec la thrombine plasmatique un complexe qui induit lactivation de la protéine C et provoque une action anticoagulante.

Thrombopathie n. f. Affection due à une altération de la fonction des thrombocytes ou plaquettes. Se caractérise par un allongement du temps de saignement et un syndrome hémorragique en labsence de thrombopénie.

Thrombopénie n. f. Diminution, en dessous de 150.10 /L, du nombre des plaquettes du sang circulant. Elle peut être constitutionnelle ou acquise, due à une insuffisance quantitative ou qualitative de leur production, à leur destruction exagérée ou à leur répartition anormale. Elle se manifeste par un syndrome hémorragique…

Thrombophilie n. f. Le terme « thrombophilie » désigne tout aussi bien des situations cliniques caractérisées par la survenue de thromboses veineuses précoces (avant 45 ans), récidivantes ou de siège inhabituel, que des situations biologiques caractérisées par une hypercoagulabilité.Les anticorps antiphospholipides, enfin, soit isolés soit dans le…

Thromboplastine n. f. Système enzymatique nécessaire à la coagulation du sang et formé dans le plasma, par linterréaction des facteurs de contact plasmatiques activés (facteurs XI et XII) et des facteurs prothromboplastiques plaquettaires (thromboplastinogénase ou facteur plaquettaire n°3) ainsi que plasmatiques (thromboplastinogène ou facteur VIII et facteur IX),…

Thrombopoïèse n. f. Production des plaquettes sanguines par fragmentation cytoplasmique des mégacaryocytes médullaires arrivés à maturation.

Thrombopoïétine n. f. Facteur de croissance et de prolifération des cellules de la lignée mégacaryocytaire ainsi que de régulation du nombre des plaquettes sanguines.

Thrombose n. f. Formation anormale dun caillot sanguin dans la lumière dun vaisseau artériel (exemple : thrombose coronarienne), veineux (exemple : thrombophlébite des membres inférieurs) ou dans une cavité du cœur avec réaction locale inflammatoire et douloureuse. Une thrombose veineuse peut être superficielle, lorsquelle affecte les petites veines…

Thromboxane n. m. Terme générique pour des médiateurs issus des éicosanoïdes, dérivés des endoperoxydes de prostaglandines (en particulier PGH4- Le picotamide, utilisé en Italie dans le traitement de lartérite des membres inférieurs, bloque à la fois la thromboxane synthase et les récepteurs TP.

Thrombus n. m. Caillot sanguin formé in situ dans le cœur ou dans un vaisseau où il provoque une thrombose.

THS Traitement hormonal substitutif.

Thuya n. m. Arbre de la famille des Cupressaceae, Thuya occidentalis, largement cultivé en Europe pour la formation de haies ; il contient une cétone terpénique, la thuyone, à propriétés convulsivantes. On retrouve cette molécule toxique dans de nombreuses huiles essentielles dont la vente est réglementée.


Thym n. m. Petit sous-arbrisseau à tiges dressées, vivace, touffu, aromatique (Thymus vulgaris L., Lamiaceae ex-Labiées), originaire de la Méditerranée occidentale, largement présent dans les garrigues du sud de l’Europe, cultivé dans le monde entier comme plante médicinale et surtout condimentaire ; pour la Pharmacopée européenne, feuille et…

Thymalfasine n. f. Polypeptide synthétique acétylé de 28 acides aminés qui a été originellement isolé de la fraction 5 de la thymosine bovine. In vitro, la thymalfasine, identique à la thymosine alpha 1 humaine, stimule la production et la maturation des cellules T et augmente…

Thymeleaceae Famille de lordre des Malvales, clade des Malvidées composée de 850 espèces ; elle comprend les daphnés, arbustes tempérés dEurope et dAsie à fleurs apétales colorées par le calice et à fruits toxiques comme toute la plante (Daphne mezereum, bois gentil).

Thymidine n. f. Désoxyriboside de la thymine, constituant des acides désoxyribonucléiques (ADN).

Thymine (T) n. f. Base pyrimidique possédant 2 fonctions cétone (carbones 2 et 4) et un groupement méthyle (carbone 5). Constitutive, sous forme de nucléotide, des acides désoxyribonucléiques (ADN) où elle sapparie avec ladénine.

Thymoanaleptique adj. et n. m. Qualifie ou désigne des stimulants psychiques agissant sur lhumeur ou antidépresseurs. Modifient les neurotransmissions monoaminergiques (en particulier sérotoninergiques et noradrénergiques).

Thymocyte n. m. Cellule lymphoïde du thymus.

Thymodépendant adj. Qui dépend du thymus ou des lymphocytes T. Par exemple, une aire thymodépendante, région des organes lymphoïdes périphériques où migrent sélectivement les lymphocytes T ; un antigène thymodépendant, vis-à-vis duquel la production danticorps nécessite lintervention des lymphocytes T ; un lymphocyte dérivé du thymus (lymphocyte…

Thymo-indépendant adj. Qui ne dépend pas du thymus ou des cellules T. Par exemple antigène qui induit la production danticorps spécifiques en labsence de lymphocytes T.

Thymol n. m. Monoterpène phénolique obtenu à partir de lhuile essentielle de certains chimiotypes de plusieurs espèces de Lamiaceae dont les thyms (Thymus vulgaris L., T. zygis L.) et les monardes (Monarda spp.) ; également produit par synthèse. Propriétés antibactériennes puissantes, antifongiques, anthelminthiques.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie…

Thymoleptique

Thymoquinone n. f. Quinone monoterpénique (p-quinone apparentée au thymol) présente dans plusieurs espèces végétales, en particulier dans les graines de nigelle (Nigella sativa L., Ranunculaceae) à partir desquelles elle est extraite ; également obtenue par hémisynthèse à partir du thymol. Très nombreuses activités mises en évidence chez l’animal…

Thymoxamine

Thyréolibérine n. f. Neurohormone tripeptidique hypothalamo-hypophysiotrope, stimulant la production et la libération de thyréostimuline (TSH) par lantéhypophyse. Elle est également présente dans dautres parties du cerveau (avec des fonctions de neurotransmetteur) dans le système digestif, dans les îlots de Langerhans. Elle agit également comme facteur de libération de…

Thyréostimuline (TSH) n. f. Hormone glycoprotéique antéhypophysaire, sécrétée sous laction de la thyréolibérine hypothalamique. Elle se fixe sur des récepteurs spécifiques des cellules folliculaires de la glande thyroïde et stimule le développement de la glande, ainsi que toutes les étapes de la formation des hormones thyroïdiennes, depuis la…

Thyréotrope

Thyroïde n. f. Glande endocrine localisée à la base du cou sous le cartilage, constituée de 2 lobes latéraux réunis par un isthme. Elle est constituée de deux types de cellules, des cellules organisées en follicules qui sécrètent la thyroglobuline au sein de la substance colloïde et…

Thyrocalcitonine

Thyroglobuline (TG) n. f. Protéine iodée de masse moléculaire élevée, synthétisée par les cellules folliculaires de la thyroïde et stockée dans la substance colloïde de la glande où elle subit liodation des résidus tyrosine pour former les deux hormones thyroïdiennes, la triiodothyronine (T3) et la thyroxine (T4).

Thyroïdite n. f. Terme générique désignant une inflammation de la thyroïde, aiguë ou chronique, détiologie et dexpression clinique très variées.

Thyronine n. f. Acide aminé non iodé, constitué par une molécule de tyrosine dont le groupe phénol est éthérifié par une molécule dhydroquinone. Précurseur des hormones thyroïdiennes.

Thyrotropine alfa n. f. Thyréostimuline humaine recombinante, qui est une glycoprotéine hétérodimère, produite par la technologie de l’ADN recombinant.Chez les patients atteints de cancer de la thyroïde bien différencié, une thyroïdectomie quasi totale ou totale est pratiquée. La détection optimale de reliquats thyroïdiens ou de cancer par scintigraphie à…

Thyroxine (T4) n. f. Hormone thyroïdienne synthétisée et stockée sous forme de thyroglobuline dans la substance colloïde de la glande thyroïde, sous le contrôle de laxe hypothalamo-hypophysaire. Elle est présente dans le sang, liée en quasi-totalité à des protéines de transport : transthyrétine, TBG (thyroxine-binding globulin) et albumine.…

Thyrse n. m. Inflorescence en grappe dans laquelle les ramifications sont plus longues dans la partie moyenne quà la base et au sommet (fusiforme). Exemple : thyrse du marronnier dInde.

Tiabendazole n. m. Dérivé du benzimidazole à propriétés antifongiques et antiparasitaires.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0866).

Tiadénol n. m. Bis-sulfure à fonctions alcool, utilisé comme hypolipémiant mineur de mécanisme moléculaire non déterminé. Il inhiberait les premières étapes de la synthèse du cholestérol, en amont du mévalonate.

Tiagabine (chlorhydrate de) n. f. Antiépileptique inhibiteur puissant et sélectif de la recapture de lacide γ‑aminobutyrique (GABA), à la fois neuronale et gliale. Elle entraîne ainsi une augmentation du GABA intracérébral, principal neurotransmetteur inhibiteur.

Tiamuline n. f. Antibiotique antimicrobien de la classe des pleuromutilines ; substance hémisynthétique à squelette diterpénique obtenue à partir de la pleuromutiline. Propriétés antibactériennes dues à l’inhibition de la synthèse protéique des bactéries, par liaison à la peptidyltransférase de la sous-unité 50S du ribosome ; activité bactériostatique ou…

Tianeptine sodique n. f. Antidépresseur ayant une structure un peu différente de celle des tricycliques, ne se comportant pas comme un inhibiteur de la recapture de sérotonine, mais dont le mécanisme daction reste mal précisé.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 2022).

Tiapride (chlorhydrate de) n. m. Antipsychotique, ou neuroleptique, atypique, sédatif, de la classe des benzamides substitués, agissant par effet antagoniste sur les récepteurs dopaminergiques de type DInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2014, 1575).



→ Tiotropium (bromure de)

Thuyone

Dernière modification de cette page le 22 décembre 2021



Pharmacognosie



Thuyones

Anglais : thujone
Espagnol : tujona
Étymologie : Grec θύα thúa ou θυία thuía thuya, suffixe –one.

n. f. Cétone monoterpénique bicyclique présente en quantité importante dans certaines huiles essentielles (absinthe, sauge officinale, tanaisie, thuya...) sous deux formes diastéréoisomériques, la (‑)‑α‑thuyone et la (+)‑β‑thuyone. Propriétés convulsivantes, l'α‑thuyone étant la plus toxique, par interaction avec les récepteurs à l'acide γ‑aminobutyrique de type A (GABAA).

La thuyone confère aux huiles essentielles qui la contiennent une neurotoxicité (crises épileptiformes, troubles psychiques) qui justifie le monopole de leur dispensation en pharmacie.



Toxicologie




La thuyone présente des propriétés convulsivantes, l'α‑thuyone étant la plus toxique, par interaction avec les récepteurs de l'acide γ‑aminobutyrique de type A (GABAA). D’un point de vue historique, la thuyone, a été identifiée comme ayant été responsable des troubles psychiques des consommateurs réguliers du spiritueux appelé « absinthe » au 19e siècle, du fait de la présence d’extraits d’absinthe (Artemisia absinthium L) dans sa composition. Les effets délétères au niveau du système nerveux étaient d’autant plus marqués que l’absinthe est caractérisée par un très fort degré d’alcool. Afin d’éviter tout risque pour le consommateur, la consommation du spiritueux a été interdite en France en 1915, puis la réglementation européenne a permis sa réintroduction depuis 1998 avec une limite de concentration de 35 mg de thuyone/l dans les spiritueux à base d’Artemisia. Cf absinthe.