Protéine

De Le dictionnaire
Progestérone ←

Propharmacie n. f. Activité de délivrance de médicaments et de dispositifs médicaux par un médecin, exclusivement aux patients à qui il donne ses soins, dans une localité dépourvue de pharmacie dofficine.

Propharmacien n. m. Médecin autorisé à exercer la propharmacie, à délivrer des médicaments en labsence dun pharmacien.

Prophase n. f. Premier stade de la division dune cellule avec maintien du nombre chromosomique 2n (cas de la mitose) ou avec réduction chromatique (cas de la méiose).

Prophylaxie n. f. Terme relatif à lensemble des mesures et actions destinées à empêcher lapparition et la propagation des maladies, notamment de nature infectieuse ou parasitaire.

PROPIAS

Propionibacterium Genre comprenant des bactéries à Gram positif, anaérobies, non sporulées, produisant de lacide propionique, normalement présentes au niveau de la peau, des cheveux et des muqueuses. Ces bactéries se rencontrent dans les produits laitiers, mais aussi chez lHomme et chez lanimal. P. acnes est responsable…

Propionique (acide) n. m. Monoacide carboxylique saturé à 3 atomes de carbone, CHInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 1072400).

Propivérine (chlorhydrate de) n. f. Composé à propriétés anticholinergiques rappelant celles de latropine.

Propofol n. m. Phénol à restes isopropyles.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1558).

Propolis n. f. Matériau fabriqué par les abeilles à partir de substances recueillies sur certains végétaux et utilisé, par elles, comme mortier et comme anti-infectieux pour assainir la ruche.

Propranolol (chlorhydrate de) n. m. β‑bloqueur chef de file du groupe des aryloxypropanolamines.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0568).

Propriété n. f. 1- Qualité propre dune chose 2- possession dune chose 3- chose possédée.

Propulseur adj. Se dit dun gaz comprimé, dun gaz liquéfié sous pression, ou dun liquide à faible point débullition utilisés dans une préparation pressurisée pour leurs caractéristiques de pulvérisation et dexpulsion. De tels gaz peuvent également dissoudre ou disperser des substances actives.

Propylamine n. f. Les dérivés de la propylamine constituent une importante classe de substances à activité antihistaminique H-N<, représentées, entre autres, par les phéniramines.

Propyle n. m. Groupement à 3 atomes de carbone, CH-.

Propylèneglycol n. m. Composé saturé à 3 atomes de carbone qui comporte deux fonctions alcool vicinales et un carbone asymétrique central. Il est utilisé principalement sous la forme racémique; Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0430).

Propylique (alcool)

Propylthiouracile n. m. Dérivé soufré de luracile.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0525).

Proscillaridine

Prostacycline n. f. Produit de biotransformation enzymatique des endoperoxydes de prostaglandines, intermédiaire dans la biosynthèse de celles ci à partir de lacide arachidonique. Ce dérivé prostanoïque se différencie des prostaglandines par la présence dun cycle tétrahydrofurane incluant le carbone en 6 et loxygène en 9. Elle est synthétisée…

Prostaglandine (PG) n. f. Famille de molécules lipidiques de la classe des prostanoïdes, structure formée de 20 atomes de carbone se terminant par une fonction carboxylique, avec une liaison entre les carbones 8 et 12 formant un noyau à 5 atomes de carbone (cyclopentane). Les prostaglandines (PG) sont formés…

Prostanoïque (acide)

Prostate n. f. Glande sexuelle masculine unique située, en position médiane, sous le col vésical et entourant la partie proximale de lurètre. Dun poids de 15 à 20 g, cest une glande acineuse, dont la sécrétion représente environ la moitié du volume du liquide séminal.

Prosthétique adj. Qualifie la partie ou le groupement non protéique dune hétéroprotéine. Nécessaire à la fonction de la protéine, cette fraction est liée le plus souvent par des liaisons de covalence, parfois aussi par des liaisons faibles (liaison ionique, liaison hydrogène).

PROTAC acron. Concept, né en 2001, visant à créer des molécules chimériques ciblant la protéolyse, qui consiste à « coller » une molécule hétérofonctionnelle avec un ligand d’une ligase ubiquitine E3, lié à un ligand d’une protéine-cible. Ce complexe ternaire, une fois stabilisé, va subir une polyubiquitinylation, puis être…

Protamine n. f. Terme générique pour des polypeptides basiques présents dans les noyaux cellulaires du sperme des poissons (laitance) et des oiseaux.La protamine sulfate est inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS.

Protandrie n. f. Propriété dune espèce dont les étamines sont mûres avant les pistils. Exemples : betterave, céleri.

Protéase

Protéasome n. m. Grand complexe protéique présent en plusieurs exemplaires dans le cytosol et le nucléoplasme, jouant un rôle majeur dans la dégradation de protéines impliquées dans le cycle cellulaire, la prolifération, lapoptose, la transduction du signal et la régulation du métabolisme. Chaque protéasome est constitué dun cylindre…

Protection n. f. Action consistant à défendre quelquun contre un risque, à préserver une chose contre un danger.


Protéine kinase n. f. Nom générique denzymes qui interviennent dans les voies de signalisation qui président à de très nombreuses fonctions cellulaires. On distingue  : Inhibiteurs de Protéine kinase

Protéinogramme n. m. Méthode de séparation par électrophorèse et danalyse des protéines sériques. A un pH supérieur au point isoélectrique des protéines, celles-ci vont migrer, dans un champ électrique, de la cathode vers l’anode. Six zones sont classiquement identifiées : albumine, α-globulines et γ-globulines.

Protéinomimétique

Protéinorachie n. f. Concentration des protéines dans le liquide céphalo-rachidien (valeur usuelle 0,20 – 0,40 g/L).

Protéinurie n. f. Présence de protéines dans lurine, essentiellement de lalbumine sérique dans les conditions normales. Dans lusage courant, le terme protéinurie est utilisé pour signifier la présence anormale de protéines urinaires, soit une concentration supérieure à 0,30 g par jour.

Protéoglycane n. f. Molécule de la matrice cellulaire composée de nombreuses chaînes de glycosaminoglycanes combinées à un « cœur » protéique constitué dune seule chaîne polypeptidique.

Protéolysat n. m. Mélange d’oligopeptides et d’acides aminés résultant de l’hydrolyse enzymatique ou acide de protéines.

Protéolyse n. f. Dégradation dune protéine ou dun peptide par hydrolyse des liaisons peptidiques. Elle peut être totale, partielle, réalisée par voie chimique ou enzymatique.

Protéome n. m. Ensemble des protéines exprimées par un génome dans une cellule ou un tissu, dans des conditions de vie définies, physiologiques ou pathologiques, ou après une stimulation particulière.

Protéomique

Proteus Genre bactérien de la famille des Enterobacteriaceae avec bacilles à Gram négatif polymorphes, très mobiles, aéro-anaérobies, possédant des enzymes spécifiques (uréases). Proteus mirabilis, P. vulgaris, P. penneri, P. hauser, P. morganii, P. rettgeri, très répandus dans la nature, leau, le sol, commensaux du tube…

Prothèse n. f. Dispositif médical implantable remplaçant, en totalité ou en partie, un organe ou un membre, dont il reproduit les formes et si possible toutes les fonctions. Exemples : prothèse totale de hanche, prothèse mammaire.

Prothrombinase n. f. Système enzymatique composé des facteurs Xa et Va plasmatiques, ainsi que du facteur 3 plaquettaire assurant lactivation du facteur II (prothrombine).

Prothrombine n. f. Facteur intervenant dans la phase terminale de la coagulation, constitué d’une glycoprotéine présente dans le plasma et biosynthétisée dans le foie, à condition d’un apport correct en vitamine K. C’est le précurseur biologique de la thrombine et elle joue un rôle important dans la cascade…

Protide n. m. Terme générique regroupant un vaste ensemble de composés biologiques comprenant les acides aminés et les molécules, dont lhydrolyse conduit totalement ou partiellement à des acides aminés (oligopeptides, polypeptides, protéines).

Protiréline n. f. Tripeptide synthétique (L-pyroglutamyl-histidine-prolamide) dont la séquence des aminoacides est identique à celle de la neurohormone hypothalamique qui stimule la synthèse et la libération de la thyréostimuline (TSH, thyroid-stimulating hormone) et de la prolactine.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 114).

Protiste n. m. Terme générique pour lensemble des êtres monocellulaires, considérés comme les premiers eucaryotes et ancêtres des plantes et des animaux. Dans ce dernier cas, on parle de protozoaires.

Protoangiosperme Grade dans la nouvelle classification. Ce groupe est constitué des Angiospermes archaïques et nest représenté que par 194 espèces aquatiques et par des arbustes à bois primitif. Il est caractérisé par la présence de tépales, de pollen monoaperturé et dun gynécée formé de carpelles libres…

Protoastéridées Grade comportant encore des caractères primitifs (dialypétalie, disposition des sépales et pétales sur une hélice…) ; il comprend deux ordres : les Cornales (cornouillers, hortensias) et les Éricales (bruyères, primevères).

Protocole n. m. 1- Ensemble des usages quon doit respecter dans certaines circonstances 2- ensemble des actions à effectuer lors dune opération

Protogène adj. Se dit dune substance capable de donner un (ou plusieurs) proton(s), cest‑à‑dire dune substance qui présente un caractère acide, selon Brönsted. Cf base.

Protogonyaulax Protiste marin appartenant aux dinoflagellés. Protogonyaulax tamarensis qui se multiplie activement lorsque la température sélève et dont labsorption alimentaire par les mollusques (huîtres, moules...) peut en rendre la consommation dangereuse.

Protogynie n. f. Propriété dune espèce dont les pistils sont mûrs avant les étamines. Exemples : aristoloche, arum.

Protomère n. m. Sous-unité constitutive dune protéine multimérique.

Protométrie n. f. Méthode titrimétrique dont la réaction de titrage est une réaction acide – base. Léchange de protons peut seffectuer en milieux aqueux et non aqueux.

Protomonocotylédones n. f. Nom donné au grade des Monocotylédones le plus primitif par ses caractères : trachéides scalariformes, disposition des sépales et pétales sur une hélice, carpelles indépendants. Il comprend notamment les ordres des Acorales (Acorus) et les Alismatales (Araceae).

Proton n. m. Particule constitutive du noyau atomique. Sa charge positive, dite charge élémentaire, est de même valeur que celle de lélectron, mais de signe opposé, sa masse 1 836 fois supérieure à celle de lélectron. Symbole p ou p.

Protonthérapie n. f. Forme de radiothérapie ultra précise utilisant des faisceaux de protons. Elle limite donc les effets secondaires et elle permet de traiter les tumeurs de l’enfant et de l’adulte situées à proximité d’organes très sensibles. Avec la protonthérapie, les radiothérapeutes disposent d’un rayonnement à la…

Proto-oncogène n. m. Gène impliqué, en général, dans la régulation de la prolifération cellulaire, pouvant être transformé en oncogène par mutation, translocation ou après insertion d’un promoteur viral actif.

Protophile adj. Se dit dune substance qui est avide de protons, autrement dit qui présente, selon Brönsted, un caractère basique. Cf acide.



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Protéine

Dernière modification de cette page le 05 février 2021


Anglais : protein
Espagnol : proteína
Étymologie : Grec πρῶτος prỗtos premier, suffixe -ine.

n. f. Molécule majoritaire indispensable à la vie (d'où l'étymologie), constituée d'acides aminés et représentant 60 % du poids sec des cellules. Une protéine est caractérisée par :
1- sa structure primaire déterminée génétiquement et représentée par l'enchaînement des acides aminés reliés entre eux par des liaisons peptidiques covalentes ;
2- une structure secondaire, zones en feuillets plissés ou en hélices alpha, correspondant à un aspect régulier et ordonné grâce à la formation des liaisons hydrogène entre les groupes carboxyle et amine des liaisons peptidiques ;
3- une structure tertiaire tridimensionnelle due au repliement de la chaîne peptidique grâce à des liaisons covalentes, électrostatiques et forces de Van der Waals entre les groupes fonctionnels des acides aminés et qui conditionne la fonction de la protéine ;
4- pour les protéines multimériques, une structure quaternaire résultant de l'association de plusieurs sous-unités protéiques (protomères) par des liaisons faibles.

La plupart des protéines sont organisées en domaines constitués par des parties de la protéine présentant une séquence, une conformation ou une fonction remarquable. Un même domaine peut être commun à plusieurs protéines.




Biologie cellulaire - Biologie moléculaire



Protéine adaptatrice

Anglais : adaptor protein
Espagnol : proteina adaptadora

Protéine dont la fonction est de relier deux ou plusieurs protéines différentes dans un complexe moléculaire. Les protéines adaptatrices interviennent en particulier dans la signalisation cellulaire et le transport vésiculaire.


Protéine AP-1

Anglais : activator protein 1
Espagnol : proteína activadora 1

Facteur transcriptionnel dimérique composé d'une combinaison de protéines des familles multigéniques Fos et Jun, impliqué dans la conversion d'une large variété de signaux extracellulaires générés par des facteurs de croissance, des promoteurs tumoraux ou d'autres génotoxiques, en des réponses transcriptionnelles secondaires. Intervient dans le contrôle de la différenciation, de la prolifération et de la transformation cellulaire.


Protéine associée aux microtubules

Anglais : microtubule associated protein (MAP)
Espagnol : proteína asociada a microtúbulos

Terme désignant une grande variété de protéines se liant aux microtubules, comprenant des protéines structurales capables de copolymériser avec la tubuline au moment de l'assemblage des microtubules, des protéines régulatrices du comportement dynamique microtubulaire et des protéines motrices telles que la kinésine et la dynéine.


Protéine C

Anglais : protein C
Espagnol : proteína C

Protéine biosynthétisée par le foie sous la dépendance de la vitamine K et contribuant à l’inhibition de la coagulation par dégradation des facteurs Va et VIIIa. Elle est activée par la thrombine, fixée à la thrombomoduline, protéine présente à la surface de l’endothélium vasculaire. Un récepteur endothélial de la protéine C favorise l’activation de la protéine C par le complexe thombine-thrombomoduline. L’action protéolytique de la protéine C activée est favorisée par la protéine S, une protéine vitamine K dépendante.

Le déficit hétérozygote en protéine C est un facteur de risque de thrombose veineuse. Des déficits homozygotes ont été décrits et provoquent le plus souvent un purpura fulminans néonatal.
Indépendamment de son activité anticoagulante, la protéine C activée possède des activités anti-inflammatoires. La protéine C activée recombinée (drotrécogine alpha activée) été utilisée en thérapeutique comme traitement adjuvant du sepsis sévère, mais a été retirée du marché en 2011 en raison d’un rapport bénéfice/risque défavorable.


Protéine CFTR

Anglais : protein CFTR (cystic fibrosis transmembrane conductance regulator)
Espagnol : proteína CFTR

Protéine transmembranaire du pôle apical des cellules épithéliales constituant un canal ionique ayant pour fonction principale de réguler le flux des ions chlorures dans les épithélia de type sécrétoire (poumons, pancréas). L’activité du canal CFTR contribue à l’établissement de gradients de concentration en ions qui entraine des transferts d’eau par osmose entre l’intérieur et l’extérieur des cellules et impacte la fluidité du mucus.

Plus de 2000 mutations ont été identifiées sur le gène CFTR, exprimant ou non le phénotype de mucoviscidose. La mutation la plus fréquente à l'origine de cette maladie est la mutation F508CFTRdel, une délétion de 3 nucléotides aboutissant à l'élimination de la phénylalanine en position 508.
Parmi les divers mutations possibles, on distingue :
- la mutation résiduelle, mutation ayant pour conséquence la production d’une protéine CFTR, présente à la surface de la cellule, mais qui est partiellement fonctionnelle ou en quantité insuffisante ;
- la mutation portail, mutation ayant pour conséquence la production d’une protéine, présente à la surface de la cellule, mais qui n’est pas fonctionnelle ;
- la mutation minimale, mutation ayant pour conséquence la non-production d’une protéine CFTR ou la production d’une protéine CFTR très peu fonctionnelle et qui n’atteint pas la surface de la cellule.

De même, pour les médicaments agissant sur la CFTR, on distingue :
- les agents correcteurs, molécule visant à augmenter la quantité de protéine CFTR  présente au pôle apical des cellules épithéliales ; ils empêchent l’élimination des protéines CFTR défectueuses dans la cellule, corrigent le repliement des protéines et aident à son transport intracellulaire jusqu’au pôle apical pour rétablir les flux ioniques (exemple : tézacaftor, lumacaftor, éléxacaftor) ;
- les agents potentiateurs, molécule visant à améliorer l’activité résiduelle de la protéine CFTR  au pôle apical des cellules épithéliales, stimulant les flux ioniques (exemple : ivacaftor).


Protéine de choc thermique


Cf chaperonne.


Protéine C-réactive

Anglais : C-reactive protein
Espagnol : proteína C-reactiva

Protéine de la famille des pentraxines synthétisée par les hépatocytes sous l'action de cytokines pro-inflammatoires (IL-6, IL-1β) et permettant l’activation de la voie du complément et l’opsonisation des bactéries, en vue de leur phagocytose sur le site de l’inflammation.

Marqueur plasmatique précoce et d’évolution rapide de la réaction inflammatoire aiguë (10 à 1000 mg/L), mais aussi de la réaction inflammatoire chronique liée par exemple à l’athérosclérose (2 à 10 mg/L, mesuré par une méthode immunométrique ultrasensible)


Protéine fluorescente (GFP )

Anglais : green fluorescence protein
Espagnol : proteína fluorescente verde

Protéine issue de la méduse Aequorea victoria présentant une fluorescence verte dont le gène, recombiné in vitro à celui d’une autre protéine et injecté dans une cellule permet d’y observer le développement de la protéine de fusion marquée par la fluorescence.

Découvert par O. Shimomura, M. Chalfie et R. Y. Tsien, ce traceur moléculaire et ses applications leur ont valu le Prix Nobel de Chimie, en 2008. Il a été à l’origine d’une série de traceurs fluorescents d’autres couleurs, issus de l’ingénierie génétique.


Protéine G

Anglais : protein G
Espagnol : proteína G

Famille de protéines juxtamembranaires constituées par un complexe comprenant 3 sous-unités, la sous-unité α liant le GDP et les sous-unités β et γ étroitement liées. Ces protéines hétérotrimériques G couplées à un récepteur jouent un rôle majeur dans la transduction de nombreux signaux par un mécanisme de signalisation en cascade.

On désigne parfois, sous le nom de « petite protéine G », un ensemble de protéines monomères cytoplasmiques à activité GTPase, de masse moléculaire voisine de 21 kDa, lièes à GDP/GTP et impliquées également dans la transduction de signaux, par exemple, les protéines de la famille Ras, Arf/Sar1, Ran, Rab.


Protéine Hedgehog

Anglais : hedgehog protein
Espagnol : proteína Hedgehog

Molécule de signalisation extracellulaire ayant différents rôles dans le contrôle de la différenciation cellulaire et de l'expression génique au cours de développement embryonnaire et dans les tissus adultes.

Impliquée dans le développement de certains cancers.


Protéine MDR

Anglais : mullti-drug resistance protein
Espagnol : proteína resistancia al tratamiento

Famille de protéines membranaires de la superfamille des transporteurs ABC (ATP-binding cassette) impliqués dans le transport actif unidirectionnel d'une grande variété de molécules endogènes ou exogènes, responsables de leur expulsion en dehors de la cellule, et par suite de la baisse d'efficacité de certaines molécules thérapeutiques. Les principales protéines MDR sont la glycoprotéine P ou P-gp, codé par le gène MDR1 surexprimé dans certaines tumeurs et responsable de leur chimiorésistance, la MRP impliquée principalement dans la résistance pléiotropique des médicaments hydrophobes, la BCRP (breast cancer resistance protein) surexprimée particulièrement dans les cellules tumorales du sein, côlon, estomac.


Protéine monoclonale

Anglais : monoclonal protein
Espagnol : proteína monoclonal

Antigène spécifique synthétisé par des cellules cancéreuses et migrant, à l'électrophorèse, sous forme d'un pic étroit ; caractéristique de proliférations malignes lymphocytaires (macroglobulinémie de Waldenström) ou plasmocytaires (myélomes).


Protéine NF-kB

Anglais : protein NF-κB (nuclear factor κ-light-chain-enhancer of activated B cells)
Espagnol : proteína NF-κB (factor nuclear potenciador de las cadenas ligeras κ de las células B activadas)

Facteur de transcription impliqué dans des processus régulateurs majeurs tels que la prolifération cellulaire, la différenciation, la réponse immunitaire. Présente dans le cytoplasme de nombreux types cellulaires sous forme inactive, car liée à une protéine inhibitrice (IκB).



Protéine P53

Anglais : protein p53
Espagnol : proteína p53

Protéine de masse moléculaire de 53 kDa, qualifiée de « gardienne du génome » ou « gendarme moléculaire » en raison de son caractère indispensable au maintien de l'intégralité de la cellule. Se fixe à de nombreux gènes dont elle contrôle l'expression en particulier par sa fonction de facteur de transcription, stoppant le cycle cellulaire ou déclenchant l'apoptose. Possède également la propriété de se lier à de nombreuses protéines cellulaires ou virales.

Son inactivation contribue à l'apparition de différents cancers. Les mutations germinales du gène p53 associées au syndrome de Li-Fraumeni se traduisent, tôt dans l'existence des individus atteints, par l'apparition de cancers en de multiples sites de l'organisme.


Protéine du rétinoblastome (PRB)

Anglais : retinoblastoma protein
Espagnol : proteína del retinoblastoma

Protéine suppresseur de tumeur qui bloque le cycle cellulaire en phase G1 en se liant au facteur de transcription E2F. La mutation du gène RB1 codant la protéine pRB est à l'origine du rétinoblastome, cancer ophtalmologique pédiatrique.


Protéine S

Anglais : protein S
Espagnol : proteína S

Cofacteur de la protéine C, glycoprotéine biosynthétisée par le foie et les cellules endothéliales, sous la dépendance de la vitamine K. Elle circule dans le plasma sous forme libre et sous forme liée à la C4bBP (C4b binding-protein) ; c’est la fraction libre, qui représente environ 40 % de la protéine S totale, qui sert de cofacteur à la protéine C activée. La protéine S est dépourvue d’activité enzymatique, elle permet essentiellement de renforcer la fixation de la protéine C à la surface des phospholipides. Son déficit peut favoriser le développement de symptômes thromboemboliques veineux.

Son dosage participe au bilan biologique de la coagulation en cas de thrombophilie.


Protéine S100

Anglais : protein S100
Espagnol : proteína S100

Famille de protéines intracellulaires de faible masse moléculaire, senseurs du calcium intracellulaire en le fixant grâce à des conformations structurales de type hélice –boucle – hélice. Possède également des actions paracrines après libération extracellulaire. La calmoduline, ubiquitaire, est un membre représentatif de cette famille, de même que la protéine S100-β, biomarqueur de traumatisme crânien par sa sélectivité astrogliale cérébrale.


Protéine de stress


Cf chaperonne.


Protéine TAU

Anglais : protein tau (tubule-associated unit)
Espagnol : proteína tau

Famille de phosphoprotéines associées aux microtubules, contribuant à leur assemblage et à leur stabilité, présentes principalement dans les cellules neuronales du système nerveux central. Leur hyperphosphorylation favorise l'agrégation de la protéine sous forme de filaments appariés intracellulaires, responsable de la dégénérescence neurofibrillaire observée dans les tauopathies, en particulier la maladie d'Alzheimer.

L'augmentation de la protéine tau totale, et de ses formes hyperphosphorylées, dans le LCR est considérée comme un marqueur biologique de la maladie d'Alzheimer.


Protéine Z

Anglais : protein Z
Espagnol : proteína Z

Protéine de 62 kDa vitamine K-dépendante, synthétisée par le foie, impliquée dans la régulation de la coagulation sanguine ; elle n’a pas d’activité enzymatique, mais potentialise et accélère l’inhibition du facteur Xa par la protéine, appartenant à la superfamille des serpines, appelée « inhibiteur dépendant de la protéine Z », ZPI (protein Z-dependant protease inhibitor) ; la protéine Z plasmatique forme un complexe équimoléculaire avec l'inhibiteur. Le ZPI inhibe également le facteur XIa, mais indépendamment de la Protéine Z.

Un déficit en Protéine Z ou en ZPI pourrait constituer un facteur de risque de thrombose artérielle (accident vasculaire cérébral ischémique, infarctus du myocarde) ou de fausse-couche précoce (entre 10 et 20 semaines d’aménorrhée).
L'appellation « Z » est liée à l'élution de la protéine en dernière position, en chromatographie échangeuse d’anions des protéines vitamine K-dépendantes.

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