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Variole

De acadpharm
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Dernière modification de cette page le 02 novembre 2022
Synonyme(s) : petite vérole
Anglais : smallpox
Espagnol : viruela
Étymologie : bas latin médiéval variola maladie infectieuse, de vărĭus varié, nuancé, tacheté, bigarré, moucheté
n. f. Virose due au genre Orthopoxvirus.


Variole mineure

Anglais : minor smallpox
Espagnol : viruela minor
Infection due à Variola minor; elle regroupe les affections de forme atténuée dont l'alastrim et les varioles frustes avec lésions cutanées superficielles non confluentes sans pustules ni signes généraux d'accompagnement.


Variole régulière

Anglais : regular smallpox
Espagnol : viruela ordinaria
Virose aiguë, éruptive, très contagieuse due à Variola major. Elle évolue d'une phase prodromique avec malaise, fièvre, céphalées, myalgies, vomissements en phase exanthémateuse avec macules surgissant sur le visage et les membres, rarement le tronc, se transformant en papules puis vésicules à liquide purulent qui s'encroûtent, laissant des cicatrices creuses indélébiles notamment sur le visage avec parfois des épisodes pseudoparalytiques. Elle est mortelle dans 30 % des cas.

Le 8 mai 1980, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré la variole éradiquée de la surface de la Terre. Maladie à déclaration obligatoire.
Le réservoir viral étant exclusivement humain, cette virose est de propagation endémo-épidémique. Sa transmission est interhumaine soit par inhalation de gouttelettes respiratoires, soit par contact avec une lésion cutanée ou un objet contaminé. Fléau dans tous les pays du monde, le dernier cas de variole naturelle connu est celui ayant affecté Monsieur A. M. Maalin, à Merca, en Somalie, d'une variole mineure (octobre 1977). Cette virose est actuellement (2015) éradiquée et sa vaccination n'est plus obligatoire (1984). Seuls un laboratoire russe et un laboratoire américain gardent encore des souches virales de la variole, en prévention d'actes de bioterrorisme.



Variole du singe

Zoonose due au Monkeypox virus (MPXV) qui appartient au même groupe que le virus de la variole humaine, les Orthopoxvirus (famille des Poxviridae). La variole du singe a émergé dans plusieurs régions d’Afrique où la forme humaine est connue depuis 1970. Depuis le printemps 2022, une épidémie de cas humains de variole du singe est constatée en Europe, en Amérique du Nord et en Australie. Ces nouveaux cas sont caractérisés par des changements épidémiologiques majeurs : pas de voyage récent en Afrique ; pas d’origine zoonotique identifiée ; transmission interhumaine certaine ou probable soit directement (contact avec des lésions cutanées ou muqueuses, des fluides corporels, des gouttelettes respiratoires), soit indirectement par l’intermédiaire d’objets contaminés ; forte prédominance masculine, en majorité des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et ayant des partenaires multiples ; prévalence très élevée des localisations génitales et anales de l’éruption vésiculeuse.

La variole du singe évolue favorablement dans la majorité des cas, mais il faut craindre l’établissement de réservoirs humains de ce virus et que la maladie devienne endémique. En France, la variole du singe fait l’objet d’une déclaration obligatoire. La Haute autorité de santé (HAS) a recommandé une stratégie vaccinale uniquement avec le vaccin de 3e génération : vaccination réactive (post-exposition) et vaccination préventive pour les populations les plus exposées. Ce vaccin dispose d’une autorisation de mise sur le marché européenne pour l’immunisation active contre la variole depuis le 31 juillet 2013, et depuis le 22 juillet 2022, contre la variole du singe (Monkeypox). Il contient le virus vivant modifié atténué de la vaccine Ankara (Modified Virus Ankara Bavarian Nordic ou MVA-BN) et présente un mode d’administration et un profil de sécurité beaucoup plus favorable que ceux des vaccins de 1ère et 2e génération, tout en assurant une immunogénicité comparable.