Essai
Érythromélalgie Douleurs avec gonflements et rougeur des téguments des extrémités de causes notamment vasomotrices.
Érythromycine n. f. Mélange d’antibiotiques macrolides antibactériens (érythromycine A très majoritaire) élaborés par fermentation de souches de Saccharopolyspora erythraea (= Streptomyces erythraeus). Inhibe la synthèse des protéines bactériennes en se liant à la sous-unité 50S du ribosome.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à…
Érythropénie n. f. Diminution de la concentration en érythrocytes dans le sang périphérique. À distinguer d’une anémie.
Érythropoïèse n. f. Ensemble des mécanismes de maturation des progéniteurs érythroblastiques aboutissant à la production des hématies.
Érythropoïétine (EPO) n. f. Facteur de croissance et de différenciation des cellules de la lignée érythroblastique, régulant le nombre des hématies circulantes. Glycoprotéine contenant hexoses, hexosamines et acide sialique, produite principalement par le foie et le rein; agit en se fixant sur des récepteurs spécifiques glycoprotéiques de la membrane…
Érythrose n. m. Aldotétrose dont la configuration permet de le représenter dans une conformation telle que les substituants du premier carbone asymétrique et ceux du deuxième carbone asymétrique qui se correspondent soient éclipsés deux à deux. En représentation de Fischer, les OH secondaires se trouvent du même côté…
Érythrulose Sucre (tétrose de la famille des cétoses) utilisé en cosmétologie comme substance autobronzante. Introduit dans un produit cosmétique, il se combine aux acides aminés de la peau pour lui donner une certaine coloration. Il ne fournit pas la même intensité de coloration que la dihydroxyacétone…
Escarre n. f. Lésion cutanée d’origine ischémique liée à une compression excessive des tissus mous entre un plan dur et les saillies osseuses. Les tissus ischémiés tendent à se décoller des tissus sains et à séliminer spontanément ou à se gangrener et s’infecter.
Escherichia Genre de la famille des Enterobacteriaceae. Rassemble des bacilles droits, le plus souvent mobiles, à Gram négatif, aéro-anaérobies facultatifs, facilement cultivables, produisant de lindole, à métabolisme respiratoire et fermentatif, fermentant le glucose avec production de gaz et le lactose, possédant des antigènes O, K et…
Eschscholzia n. m. Herbacée (Eschscholzia californica Cham., Papaveraceae) originaire de Californie dont les parties aériennes fleuries renferment des alcaloïdes isoquinoléiques rattachés à différents types structuraux (pavine, protopine, benzophénanthridine, aporphine). Propriétés spasmolytiques, sédatives et anxiolytiques.
Escitalopram (oxalate de) n. m. Antidépresseur énantiomère S du citalopram (racémique), inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS).
Esculétol n. m. Substance coumarinique diphénolique (6,7-dihydroxycoumarine) ; aglycone de l’esculoside.
Esculoside n. m. Glucoside coumarinique (6-O-glucosyl-esculétol) présent dans l’écorce de tige du marronnier d’Inde d’où on l’extrait ; réputé vasculoprotecteur et veinotonique.
Esdépalléthrine n. f. (DCF), scabicide dérivé de la pyréthrine (résultant de la combinaison de lacide chrysanthémique et dun dérivé hydroxylé de limide de lacide cyclohexène-o-dicarboxylique. Insecticide et acaricide.
Éséridine n. f. Alcaloïde de la fève de Calabar, obtenu industriellement par hémisynthèse à partir de l’ésérine dont elle constitue un produit d’oxydation ; squelette oxazino-indolique partiellement hydrogéné, résultant de l’incorporation d’un atome d’oxygène dans le cycle pyrrolidine de l’ésérine. Activité parasympathomimétique anticholinestérasique, provoquant notamment une accélération de…
Ésérine n. f. Alcaloïde peu stable extrait de la fève de Calabar, à squelette pyrrolidino-dihydroindolique, comportant une chaîne latérale N-méthylcarbamate responsable de l’activité. Lésérine provoque une inhibition réversible de l’acétylcholinestérase augmentant les effets nicotiniques et muscariniques de l’acétylcholine, d’où une action parasympathomimétique indirecte ; toxicité élevée.Inscrite à la…
ESI (Electrospray ionisation) Cf ionisation par électronébulisation.
ESKAPE Acronyme regroupant 6 agents pathogènes bactériens couramment associés à la résistance aux antibotiques : Enterococcus faecium, Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae, Acinetobacter baumannii, Pseudomonas aeruginosa, Enterobacter spp.
Eskétamine (chlorhydrate de) n. f. Énantiomère S(+) de la kétamine qui appartient à la famille des cycloalkylarylamines. Anesthésique général, les propriétés de la kétamine sont proches de celles du dextrométhorphane et de la phéncyclidine.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1742).
Eslicarbazépine (acétate de) n. f. Antiépileptique de la famille de la carbamazépine analogue de loxcarbazépine. Après administration orale, ce composé est rapidement hydrolysé en eslicarbazépine ou S-licarbazépine par les estérases hépatiques. Leslicarbazépine est également un métabolite de loxcarbazépine et agit par un puissant blocage des canaux sodiques par interférence avec…
Esmolol (chlorhydrate de) n. m. Bêta-bloquant, β-1 cardiosélectif sans activité sympathomimétique intrinsèque, antiarythmique, à très courte durée d’action (quelques minutes).
Ésoméprazole magnésique n. m. Antisécrétoire gastrique. Lésoméprazole est lénantiomère S actif de loméprazole (racémique). Cest un inhibiteur spécifique de la pompe à protons (HInscrit à la Pharmacopée Européenne, monographie 07/2014, 2787 (dihydraté) et 2372 (trihydraté).
Ésotropie n. f. Déviation de l’axe visuel d’un œil vers l’autre (exemple : strabisme convergent).
Espace n. m. Étendue indéfinie, milieu sans bornes.
Espaceur n. m. Fragment d’ADN, de phage ou de plasmide invasifs, inséré entre deux courtes répétitions palindromiques successives du chromosome de nombreuses archées et bactéries.
Espèce n. f. Groupe de populations naturelles interfécondes dans des conditions naturelles, isolées dautres groupes semblables par leur incapacité de reproduction avec ces derniers. Cest la plus grande unité de population au sein de laquelle le flux génétique est possible. Taxon de base de la systématique, diverses espèces…
Espérance n. f. Sentiment de confiance en l’avenir.
Essence n. f. Produit odorant d’origine végétale, par exemple essence de menthe.
Essentiel adj. Relatif à l’essence, nécessaire.
Estazolam n. m. Composé à noyaux benzodiazépine et triazine.
Ester n. m. R-(C=O)-OR’, molécule ou fonction résultant de l’action d’un acide carboxylique sur un alcool.
Estérase n. f. Enzyme hydrolysant une fonction ester, pouvant présenter une spécificité assez stricte (exemple : lacétylcholinestérase) ou plus large (exemple : la pseudocholinestérase).
Estérification n. f. Réaction réversible acido-catalysée entre un acide carboxylique et un alcool, conduisant à un ester avec formation deau.
Estétrol n. m. Hormone stéroïde naturelle du groupe des œstrogènes détectée uniquement durant la grossesse ; elle est, en effet, exclusivement synthétisée dans le foie fœtal à partir de l’estradiol et de lœstriol ; elle apparaît dans le sang maternel vers la neuvième semaine de grossesse et augmente ensuite…
Estimateur n. m. Personne ou technique permettant d’évaluer une grandeur. Par exemple, il existe un estimateur (ou une technique d’estimation) du seuil de détection d’une procédure d’analyse, autre que le calcul par analyse de variance.
Estimation n. f. Prédiction de la variable dépendante pour une valeur sélectionnée de la variable indépendante. Se réalise à l’aide de relations mathématiques faisant intervenir des paramètres statistiques.
Estolate n. m. Sel (lauryl-sulfate) dun ester propionique. Se dit surtout à propos de lérythromycine, estérifiée par un reste propionique sur une des fonctions alcool de la partie aminosique.
Estomac n. m. Partie du tube digestif en forme de poche communiquant en amont avec l’œsophage par le cardia et en aval avec le duodénum par le pylore. Il est destiné à recevoir et à digérer les aliments mastiqués dans la bouche et déglutis dans l’œsophage, pour donner,…
Estradiol Cf œstradiol.
Estramustine (phosphate disodique de) n. f. Antinéoplasique de la classe des agents bis-alkylants, molécule constituée d’estradiol (hormone œstrogène) et d’une moutarde à l’azote (partie alkylante).
Estrane n. f. Hydrocarbure tétracyclique méthylé à six carbones asymétriques constituant le squelette carboné de nombreux stéroïdes. Deux isomères existent en fonction de la stéréochimie de la jonction des cycles A et B. Cette jonction est en trans pour le 5α-œstrane et en cis pour le 5β-œstrane. Dans…
Estriol Cf œstriol.
Estrogène Cf œstrogène.
Estrone Cf œstrone.
Eszopiclone n. f. Hypnotique, (S)-énantiomère de la zopiclone (mélange racémique), hypnotique non-benzodiazépinique de la classe des cyclopyrrolones, apparenté au zolpidem et au zaléplon. Ses effets pharmacologiques sont explicables par une action agoniste sélective du récepteur macromoléculaire GABA.
Établissement n. m. Lieu où une activité, une personne est installée.
Étacrynique (acide) n. m. Dérivé de l’acide phénoxy-acétique, diurétique à haute efficacité en inhibant un cotransporteur ionique au niveau de la branche ascendante de l’anse du néphron, nommée antérieurement anse de Henlé.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2009, 0457).
Étain n. m. Métal d’un blanc d’argent. N’est plus employé en pharmacie que sous forme de chlorure stanneux dihydraté. Utilisé comme oligoélément et en préparations radiopharmaceutiques, ainsi que comme agent salifiant sous forme de fluorure stanneux, contre les caries.
Étalon n. m. 1- Grandeur type servant à établir une unité ; 2- substance de référence pouvant servir à réaliser un étalonnage.
Étalonnage n. m. Ensemble des opérations qui établissent, sous certaines conditions précisées, la relation entre les valeurs indiquées par un appareil ou un système de mesure ou encore les valeurs données par une mesure matérielle et les valeurs correspondantes d’un étalon.
Étamine n. f. Organe mâle d’une fleur, constitué d’un filet et d’une anthère; elle comporte normalement un filet prolongé par un connectif sur lequel s’attachent quatre sacs polliniques (microsporanges) qui forment et dispersent le pollen; l’ensemble connectif et sacs polliniques constitue l’anthère. Leur nombre est très variable, elles…
Étamsylate n. m. Sel de l’acide hydroquinone-sulfonique avec la diéthylamine à action voisine de celle des facteurs vitaminiques P.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2008, 1204).
Étanercept n. m. Protéine de fusion (934 acides aminés, environ 150 000 daltons) associant la fraction p75 du récepteur soluble du TNFα avec un fragment Fc de l’IgG1 humaine. C’est un inhibiteur du facteur nécrosant des tumeurs alpha (TNFα), cytokine dominante dans le processus inflammatoire de la polyarthrite…
Étape n. f. Lieu prévu pour un arrêt.
État n. m. Manière d’être.
Ételcalcétide n. m. D-aminoheptapeptide linéaire dans lequel un résidu L-cystéine est lié, par un pont disulfure, à un résidu N-acétyl-D-cystéine. Calcimimétique, il agit en se liant, à la façon d’un activateur allostérique, au récepteur sensible au calcium (CaSR, calcium-sensing receptor) de la glande parathyroïde, entraînant une diminution de la…
Étendue n. f. En statistiques, différence entre la valeur la plus élevée d’une distribution de valeurs et la valeur la plus faible. L’étendue est un indice de dispersion des valeurs d’une distribution représentant leur étalement, mais qui ne considère que les valeurs extrêmes.
→ Éthylène-glycol
Essai
Anglais : trial
Espagnol : ensayo
Étymologie : Latin exăgĭum pesage, poids, du verbe exĭgěre juger, examiner, peser, mesurer, régler, dont dérive aussi le mot « examen ».
n. m. Opération ou épreuve destinée à s'assurer des qualités d’une chose.
Assurance Qualité - Chimie analytique - Droit pharmaceutique
Nom d'une rubrique des monographies de substances à usage pharmaceutique de la Pharmacopée européenne visant essentiellement à limiter les impuretés dans les substances chimiques. Des informations sont fournies par la Pharmacopée européenne, à chaque fois que possible, sur les impuretés contrôlées par un essai et sur la teneur approximative (en pourcentage, ppm, etc.) qui équivaut à la limite prescrite pour les impuretés ou classes d’impuretés définies. Il peut arriver qu’un essai s’applique spécifiquement à une qualité spéciale de la substance (destinée à l’administration parentérale, à la préparation de solutions pour dialyse, etc.) ou comporte une limite spécifique pour un usage particulier qui est alors précisé dans la monographie.
Essai clinique
Anglais : clinical trial
Espagnol : ensayo clínico
Recherche organisée et pratiquée sur l'être humain en vue du développement des connaissances biologiques ou médicales. Les essais cliniques portant sur les médicaments ont pour objectif, selon le cas, d'établir ou de vérifier certaines données pharmacocinétiques (modalités de l'absorption, de la distribution, du métabolisme et de l'excrétion du médicament), pharmacodynamiques (mécanisme d'action notamment) et thérapeutiques (efficacité et tolérance) d'un nouveau médicament ou d'une nouvelle façon d'utiliser un traitement connu. Le médicament est administré soit seul, soit le plus souvent en comparaison avec le médicament considéré comme le plus actif et / ou le mieux toléré pour le traitement d'une maladie donnée, soit contre placebo.
Un essai clinique de médicament ne peut être initié qu'après une étude approfondie du médicament expérimental in vitro et sur l'animal, notamment en termes de toxicité, afin de minimiser les risques encourus par les personnes qui consentent à s'y prêter. Le début de l'essai est subordonné à un avis favorable du Comité de protection des personnes (C.P.P.) et à une autorisation de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Les personnes qui se prêtent à ces recherches doivent avoir exprimé leur consentement libre et éclairé. Les volontaires peuvent être atteints de la pathologie concernée, ou ne présenter aucune affection ou être malades sans que l'objet de la recherche soit en rapport avec leur état pathologique.
Classiquement les essais cliniques de médicament comportent 4 étapes successives :
1- la phase I, première administration du médicament expérimental à l'homme en vue de déterminer la tolérance, pratiquée sur des sujets ne présentant aucune affection et, sauf exception, en dose unique.
Elle a pour objectif de procéder à une évaluation, à court terme, de sa sécurité d'emploi en fonction de la dose et d'établir un premier profil pharmacodynamique et pharmacocinétique ;
2- la phase II, administration unique ou répétée du médicament expérimental à des sujets malades ou ne présentant aucune affection, en une ou plusieurs doses ;
3- la phase III, administration du médicament expérimental à des cohortes de patients afin de démontrer son intérêt thérapeutique et de confirmer sa sécurité d'emploi dans des conditions normales d'utilisation.
Ces essais sont dits contrôlés, car ils reposent sur la comparaison entre le médicament expérimental et le traitement de référence s'il existe ou avec un placebo. Ils sont généralement randomisés, l'allocation du traitement étant aléatoire, et pratiqués en double aveugle, le patient et son médecin ignorant la nature du traitement administré (médicament expérimental ou traitement de référence ou placebo). Cette phase conclut le processus de développement clinique du médicament expérimental et permet de finaliser le dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché (AMM) ;
4- la phase IV, essais réalisés après la mise sur le marché du médicament afin de préciser ses conditions d'utilisation chez des patients particuliers ou en association avec d'autres médicaments, d'analyser ses effets indésirables constatés, d'affiner sa posologie, de comparer son activité avec celle d'autres médicaments dans la même indication, d'améliorer la connaissance de ses mécanismes d'action.
Cette phase ne doit pas être confondue avec les essais cliniques destinés à démontrer l'intérêt du médicament dans une nouvelle indication thérapeutique qui relèvent de la phase III.
Références et annexes : Code de la Santé Publique : Recherches impliquant la personne humaine : articles L. 1121-1 à L. 1126-12.
Essai pour les dispositifs médicaux
Cf Investigation clinique des dispositifs médicaux.
Essai croisé
Anglais : cross trial
Espagnol : ensayo cruzado
Chaque sujet reçoit alternativement les deux traitements différents (par exemple médicament et placebo) pendant des périodes suffisantes pour évaluer un effet thérapeutique. A l'instar de l’essai en double aveugle, ni le malade ni le médecin ne sont informés de l'ordre d'administration des produits. Chaque période est espacée de la suivante par une période sans traitement permettant l'élimination du produit et/ou de ses effets (anglais wash out). Par cette technique chaque groupe fait fonction de témoin interne, renforçant la puissance statistique de l’essai.
Essai double aveugle
Synonyme(s) : double insu
Anglais : double blind trial
Espagnol : ensayo doble ciego
Méthode expérimentale d’évaluation de l’efficacité d’un médicament ou d’une démarche thérapeutique, dans laquelle ni le patient et ni le prescripteur ne connaissent la nature du produit administré, qui peut être soit le nouveau médicament testé, soit un médicament de référence, soit un placebo. Ceux ci sont affectés aux différents groupes par tirage au sort, numérotés, codés et placés dans une enveloppe scellée, qui ne doit être ouverte et décodée par une tierce personne qu'après analyse des résultats. En cas d'urgence, ceux-ci peuvent être décodés en cours d'essai, ce qui entraîne alors la nullité de l'essai. Évite les biais dus au patient (autosuggestion) et au clinicien (interprétation suggestive des résultats et suggestion du patient) en minimisant l’influence sur la/les réponses attendu(e)s.
Essai ouvert
Anglais : non-blind trial
Espagnol : ensayo no enmascarado
Méthode où la nature du médicament étudié est connue du malade comme du prescripteur et où il n'y a pas de comparaison avec un médicament de référence ou un placebo.