Ricin

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Rhamnus Genre de la famille botanique des Rhamnaceae, représenté par des petits arbres ou des arbustes originaires principalement d’Asie et d’Amérique du Nord, mais dont certaines espèces sont également présentes dans diverses parties de l’hémisphère nord. Genre subdivisé en deux sous-genres, Rhamnus et Frangula, considérés actuellement…

Rhapontic Cf rhubarbe.

Rhéine n. f. Anthracénoïde (acide anthraquinone-1,8-dihydroxy-3-carboxylique) présent à létat libre et sous forme de glucosides (anthracénosides) dans des plantes à activité laxative « stimulante », en particulier le séné et la rhubarbe.

Rhénium (Re) n. m. Élément de transition, de la 7.

Rhéologie n. f. Science de lécoulement et de la déformation de la matière. La rhéologie traite en particulier de la matière molle (colloïdes, polymères, gels, suspensions, émulsions...), dont le comportement rhéologique est intermédiaire entre un liquide et un solide (on parle alors de viscoélasticité).

Rhéopéxie

Rheum Genre appartenant à la famille des Polygonaceae, ordre des Caryophyllales. Le genre est constitué de plantes herbacées à grandes feuilles découpées et à longues inflorescences de petites fleurs blanches.

Rhinite n. f. Inflammation des fosses nasales.

Rhizoïde n. m. Nom de poils à rôle fixateur et absorbant chez le gamétophyte des Bryophytes, des Ptéridophytes, mais aussi chez les thalles de certaines algues.

Rhizome n. m. Tige souterraine vivace émettant des racines et des tiges aériennes. Exemples : fougères, muguet, asperge. Le rhizome a souvent une fonction de réserve.

Rhizomorphe n. m. Gros cordon formé par les hyphes serrés les uns contre les autres, possédant un cortex épais et pouvant entrer à létat de vie ralentie. Exemple : les rhizomorphes bioluminescents des armillaires.

Rhodiole n. f. Petite herbacée charnue, vivace par un rhizome tubéreux (Sedum roseum [L.] Scop., = Rhodiola rosea L., Crassulaceae), présente dans les territoires arctiques polaires et les régions montagneuses froides d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord. Présence dans les organes souterrains (racine et rhizome) de composés polyphénoliques…

Rhodium (Rh) n. m. Élément de transition, de la 9, isoélectronique du cobalt pour la couche extérieure.

Rhodococcus Genre de la famille des Corynebacteriacae. Bactéries de forme coccoïde, aérobies, à Gram positif, présentes dans le sol et les excréments des herbivores. Certaines espèces sont pathogènes pour les animaux et les humains. Rhodococcus equi, qui donne des colonies pigmentées en rose en culture, est…

Rhododendron n. m. Le rhododendron Rhododendron spp appartient à la famille des Ericaceae, ordre des Éricales, plante vivace à feuilles entières coriaces et à fleurs zygomorphes. À létat sauvage, il se développe dans les endroits éclairés et humides sur sol acide ; il existe de nombreuses variétés horticoles…

Rhodophyceae Algues à reproduction sexuée ou asexuée. La chlorophylle est masquée par un pigment rouge. Exemple : algues du genre Gelidium, productrices dagar-agar.

Rhodopsine n. f. Famille de protéines dont la première a été découverte dans la rétine de grenouille, en 1877, par F.C. Boll, physiologiste allemand. Ces protéines qui appartiennent à la famille des récepteurs couplés à la protéine G, sont constituées, pour la plupart, d’une partie protéique à sept…

Rhubarbe n. f. Grande herbacée vivace par un volumineux rhizome ; plusieurs espèces, originaires de l’Asie centrale, sont rassemblées sous ce nom ; deux d’entre elles (Rheum officinale Baill., R. palmatum L., Polygonaceae), ainsi que leurs hybrides, sont admis par la Pharmacopée européenne. Présence dans les organes souterrains…

Rhumatisme n. m. Terme générique désignant des pathologies chroniques ou aiguës, détiologie infectieuse, inflammatoire ou traumatique affectant larticulation et son environnement ou los et les tissus mous qui lui sont attachés. Il se présente sous forme de douleurs et de fluxion le plus souvent localisées.

Rhume n. m. Hypersécrétion des muqueuses des voies respiratoires supérieures.

Rhus Genre de la famille des Anacardiaceae, ordre des Sapindales, ensemble darbustes à feuilles composées, à fleurs en panicule et à fruits drupacés ; leur sève est souvent vésicante et peut provoquer des dermites cutanées par contact. Exemples : le sumac des corroyeurs (« vinaigrier »),…

Ribavirine n. f. Antiviral, analogue nucléosidique de synthèse apparenté, par sa structure, à la guanine et qui a montré in vitro une activité à légard de certains virus à ADN et à ARN. mais dont le mécanisme daction reste mal connu.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de…

Ribes

Ribesiaceae

Ribociclib n. m. Inhibiteur spécifique des CDK4 et CDK6 (Cyclines-dependent kinases), enzymes impliquées dans la division et la multiplication cellulaires. Une activation ou une surexpression de ces protéines est observée dans certain types de cancer, pouvant se traduire par une activation…

Riboflavine n. f. Vitamine hydrosoluble essentielle pour lutilisation de lénergie dorigine alimentaire. Sous formes phosphorylées, flavine mononucléotide (FMN) et flavine adénine dinucléotide FAD, elle joue un rôle de coenzyme dans le métabolisme énergétique cellulaire, les systèmes de respiration tissulaire et le métabolisme des macronutriments.Inscrite sur la liste des…

Ribonucléase

Ribose n. m. Aldopentose présent dans les tissus animaux et végétaux. La forme β‑cyclisée pentagonale, appelée D‑ribofuranose, est présente dans les acides ribonucléiques (ARN) et divers nucléotides (ATP, NAD...).

Ribosome n. m. Particule composée dARN et de protéines, participant à la synthèse des protéines en utilisant linformation fournie par lARN messager.

Ribozyme n. m. ARN simple brin à activité catalytique. Les ribozymes ont la capacité de se replier dans une conformation spécifique, avec un site actif complémentaire de certaines séquences nucléotidiques quils reconnaissent et cassent. La cassure a lieu grâce à lénergie libérée par le mouvement du ribozyme.


Ricine n. f. Glycoprotéine présente dans la graine de ricin (Ricinus communis L., Euphorbiaceae), constituée de deux chaînes polypeptidiques A et B, reliées entre elles par un pont disulfure ; la chaîne B permet à la ricine de se fixer sur des sites galactosylés des membranes cellulaires ;…

Ricinoléique (acide) n. m. Acide gras majoritaire issu de la saponification des triglycérides présents dans lhuile de ricin. Dérivé hydroxylé de lacide oléique (acide (R)-(+)-12-hydroxy-9Z-octadécénoïque) responsable de laction purgative drastique irritante de lhuile de ricin (il altère la muqueuse intestinale et provoque des pertes importantes en eau et en…

Rickettsia Genre de bactéries de l’ordre des Rickettsiales, famille des Rickettsiaceae. Bactéries de petite taille, non mobiles, à Gram négatif, très pléomorphes (cocci de 0,1 µm de diamètres, bâtonnets de 1à 4 µm ou filaments de 10 µm), parasites intracellulaires obligatoires, séparées en deux groupes: groupe…

Rickettsiose n. f. Nom générique des maladies infectieuses fébriles, dallure cyclique, régionale ou cosmopolite, endémique ou épidémique, dues à des rickettsies transmises par des arthropodes (poux et puces). La plus importante est le typhus exanthématique avec fièvre, céphalées intenses, tuphos (doù son nom), myalgie, éruption maculopapuleuse apparaissant dans…

Ride n. f. Sillon cutané plus ou moins profond (ridule = petite ride) résultant dune modification structurale de la peau, avec diminution de sa fermeté et de son élasticité. En cosmétologie, les produits supposés diminuer les rides sont appelés « produits antirides », produits « antivieillissement », produits…

Riedel-Tailhefer (thyroïdite de) n. f. Inflammation et induration de la thyroïde, marquée par une hypothyroïdie.

Rifabutine n. f. Antibiotique antibactérien de la classe des rifamycines préparé par hémisynthèse à partir de la rifamycine S (produit doxydation de la rifamycine SV, elle-même obtenue par fermentation de souches de lactinobactérie Amycolatopsis mediterranei). Activité antibiotique due à linhibition de lARN polymérase bactérienne.Inscrite sur la liste…

Rifampicine n. f. Antibiotique antibactérien de la classe des rifamycines préparé par hémisynthèse à partir de la rifamycine SV, elle-même obtenue par fermentation de souches de lactinobactérie Amycolatopsis mediterranei. Activité antibiotique due à linhibition de lARN polymérase bactérienne.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à…

Rifamycine n. f. Terme générique désignant une classe dantibiotiques antibactériens naturels ou hémisynthétiques, possédant une structure de type ansamycine à noyau dérivé du naphtalène (de nature naphtoquinonique ou naphtohydroquinonique). Les premières rifamycines naturelles (rifamycines A, B, C, D et E) ont été isolées à partir des années 1950…

Rifapentine n. f. Antibiotique antibactérien de la classe des rifamycines préparé par modification chimique de la rifampicine, elle-même obtenue par hémisynthèse à partir de la rifamycine SV naturelle. Activité antibiotique due à linhibition de lARN polymérase bactérienne, se manifestant tout particulièrement sur les mycobactéries dont Mycobacterium tuberculosis.Inscrite sur…

Rifaximine n. f. Antibiotique antibactérien de la famille des rifamycines préparé par hémisynthèse à partir de la rifamycine SV ou B, toutes deux obtenues par fermentation de souches de lactinobactérie Amycolatopsis mediterranei. Activité antibiotique due à linhibition de lARN polymérase bactérienne ; large spectre daction contre la plupart…

RIHN

Rilménidine (dihydrogénophosphate de) n. f. Dérivé antihypertenseur, de type oxazoline, qui agit à la fois sur les structures vasomotrices bulbaires et en périphérie. La rilménidine possède une sélectivité plus grande pour les récepteurs IInscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 2020).

Rilonacept n. m. Protéine de fusion recombinante associant les domaines de liaison extracellulaire des récepteurs IL‑1R1 humains (interleukin‑1 receptor) et IL‑1RAcP (IL‑1 receptor accessory protein) dans une même chaîne, avec deux de ces chaînes reliées à la partie Fc de limmunoglobuline G humaine (IgG) créant ainsi une molécule…

Rilpivirine (chlorhydrate de) n. f. Antiviral anti-VIH à usage systémique, inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI) du VIH‑1, de type diarylpyrimidine.

Riluzole n. m. Agent neuroprotecteur utilisé dans le traitement de patients atteints de la sclérose latérale amyotrophique (SLA). La pathogenèse de la SLA est encore mal connue. Le glutamate (principal neurotransmetteur excitateur du système nerveux central) jouerait un rôle dans la mort cellulaire liée à la maladie. Le…

RimabotulinumtoxineB n. f. Neurotoxine de Clostridium botulinum de sérotype B, purifiée (poids moléculaire de 700 kDa), qui clive la synaptobrévine, protéine transmembranaire des vésicules synaptiques nécessaire à la libération des neuromédiateurs.

Rimégépant n. m. Molécule de synthèse, antagoniste puissant du peptide relié au gène codant la calcitonine, le PRGC (ou :CGRP, calcitonin gene-related peptide). Ce peptide, vasodilatateur et promoteur de l’action neuroexcitatrice du glutamate, est synthétisé sous deux isoformes PRGCα (prédominant dans les systèmes nerveux périphérique et central) et…

Rimexolone n. f. Anti‑inflammatoire stéroïdien puissant.

Rimonabant n. m. Premier représentant, mis sur le marché, dune famille dantagonistes (et agonistes inverses) des récepteurs cannabinoïdes de type CB1.

Rinçage n. m. Passage dun produit, à leau, pour le nettoyer ou le priver dun produit de lavage.

Riociguat n. m. Molécule de synthèse, à partir d’un châssis pyrazolopyridine, activateur et stimulateur direct de la guanylyl‑cyclase soluble (GCs), enzyme ubiquitaire impliquée dans l’action du monoxyde d’azote (NO).Le riociguat agit par un double mode d’action : 1) il sensibilise la GCs au NO endogène en stabilisant la liaison…

Riprétinib n. m. Molécule de synthèse, inhibiteur des fonctions tyrosine kinases de formes mutées du récepteur de facteur de croissance des cellules souches, la protéine KIT, et du récepteur de type α du facteur de croissance dérivé des plaquettes, le PDGFRα (platelet-derived growth factor alpha).Le riprétinib est…

Risankizumab n. m. Anticorps monoclonal humanisé (IgG1) ciblant linterleukine 23 (IL-23). En se liant à la sous-unité p19 spécifique de linterleukine 23 (IL-23A), il empêche la fixation de la cytokine sur son récepteur.

Risdiplam n. m. Petite molécule de synthèse élaborée à partir d’un noyau central pyridopyrimidone substitué par un fragment imidazopyridazine, Elle a la propriété de modifier l’épissage du gène SMN2 (survival motor neurone-2) en réintégrant l’exon 7 manquant vers la production d’ARN messager, sur toute la longueur du transcrit, permettant ainsi une…

Risédronique (acide) n. m. Dérivé pyridinyle appartenant à la famille des bisphosphonates, à forte affinité pour lhydroxyapatite osseuse. Les bisphosphonates sont utilisés pour leur activité inhibitrice sur la résorption osseuse, par les ostéoclastes, et pour leurs propriétés hypocalcémiques.

Rispéridone n. f. Neuroleptique de seconde génération, antagoniste des récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A et dopaminergiques D2, D3 et D4 ; il se lie également aux récepteurs αInscrite sur la liste des médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2011, 1559).

Risque n. m. Probabilité de survenue dun évènement, généralement fâcheux. Cf facteur de risque.

Ristocétine n. f. Antibiotique antibactérien de nature glycopeptidique obtenu par fermentation de souches de lactinobactérie Amycolatopsis lurida (précédemment Nocardia lurida).

Ritiométan n. m. Antiseptique utilisé, sous forme de sel de magnésium, en solution pour pulvérisation nasale.



→ Ropinirole (chlorhydrate de)

Ricin

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Pharmacognosie



Anglais : castor oil plant ou castor
Espagnol : ricino ou higuera infernal (nom vernaculaire)
Étymologie : Latin rĭcĭnus tique (acarien), ricin (plante) en raison de l’aspect de la graine ressemblant à certaines tiques.

n. m. Herbacée ou arbuste (Ricinus communis L., Euphorbiaceae) probablement d’origine africaine, naturalisé dans de nombreuses régions du globe à climat tempéré ou subtropical ; feuilles palmatilobées et fruit (capsule tricoque hérissée le plus souvent de pointes) contenant des graines à tégument lisse et brillant, gris marbré de rouge, de noir ou de brun. Graine contenant une huile purgative drastique constituée presque exclusivement (environ 90 %) du triglycéride de l’acide ricinoléique (ricinoléine) ; présence également d’une glycoprotéine très toxique, la ricine, de substances allergisantes de nature protéique et d’une pyridone cyanée, la ricinine (peu toxique). Produite principalement en Inde, Chine et Mozambique, l’huile de ricin est un purgatif drastique par l’acide ricinoléique, libéré dans l’intestin grêle à partir de la ricinoléine. Toxicité des graines (ricine) provoquant par ingestion et mastication des troubles gastro-intestinaux potentiellement graves.

L'huile de ricin est inscrite à la Pharmacopée Européenne, monographies 04/2020, 1497 (hydrogénée), 07/2021, 2367 (raffinée) et 0051 (vierge) et 01/2008, 1083 (hydrogénée polyoxyéthylénée ; cette huile modifiée est également appelée hydroxystéarate de macrogolglycérol).


Autrefois utilisée comme laxatif ou purgatif, l’huile de ricin est à proscrire en thérapeutique en raison de son effet drastique irritant de l’intestin ; elle a été également utilisée pour déclencher l’accouchement quand le terme est atteint ; cette pratique très ancienne semble encore préconisée par des sages-femmes dans certains pays. Employé comme excipient pharmaceutique, l’huile de ricin constitue surtout une matière première industrielle importante. En pharmacie, emploi pour l’obtention d’huiles de ricin modifiées (par exemple l’huile de ricin polyoxyéthylénée, véhicule pour préparations injectables) ; à partir de l’acide ricinoléique issu de la saponification de la ricinoléine contenue dans l’huile de ricin, obtention d’un antifongique, l’acide undécylénique (traitement local des dermatophyties). Emplois industriels importants de l’huile et de l’acide undécylénique dans des secteurs très variés (textiles, lubrifiants, encres, industrie chimique…).
En cosmétologie, des dérivés de l’huile de ricin sont très utilisés pour la formulation des produits cosmétiques soit comme plastifiants, soit comme facteurs de consistance, soit comme solubilisants, par exemple l’huile de ricin hydrogénée ou oxyéthylénée. L’huile de ricin, telle quelle, est présente dans les sticks jusqu’à 50 %.



Toxicologie




La pulpe de la graine de ricin est très toxique. Elle contient des lipides (40 - 60%) dont le constituant très majoritaire (environ 90%) est le triglycéride de l’acide ricinoléique, un acide gras en C18, monoinsaturé et hydroxylé. Elle renferme aussi des protéines (15 – 25%) dont la ricine qui est particulièrement toxique.
La ricine, étant insoluble dans les lipides, n'est pas présente dans l'huile de ricin, autrefois utilisée comme purgatif. Si elle est ingérée, elle est en grande partie détruite par les enzymes digestives protéolytiques, mais son absorption sublinguale peut augmenter la quantité absorbée.
En revanche, par voie injectable ou par inhalation, la ricine est mortelle à des doses minimes de quelques dizaines de microgrammes. La ricine est d’ailleurs classée comme « agent biologique toxique de catégorie B”
Par voie orale, en théorie, une seule graine de ricin pourrait être mortelle chez l'adulte car 1g de graine contient environ une dose de 1 mg de ricine pure.
Dans les faits, la gravité de l’intoxication par ingestion dépend de la mastication et du nombre de graines ingérées (les graines ont une saveur de noisette). Elle est rarement mortelle chez l'adulte, mais dès 3 à 5 graines, l'intoxication est grave chez l'enfant.
La ricine est une glycoprotéine de poids moléculaire 66 000 DA formée de 2 sous-unités A et B : la première (sous-unité B, une lectine) se fixe sur les sites galactosylés des membranes cellulaires afin de permettre à la seconde (sous-unité A, une enzyme) de pénétrer dans la cellule et d'interférer dans la synthèse des protéines, en inactivant la sous-unité 28 S des ribosomes des cellules eucaryotes. Cette double action aboutit à la dégénérescence des cellules hépatiques et rénales. En cas d'intoxication aiguë, les symptômes n'apparaissent pas immédiatement, mais de 2 à 24 h, voire 3 jours après la consommation. La graine provoque après ingestion des brûlures de la gorge, des vomissements, des douleurs abdominales avec spasmes, des diarrhées sanguinolentes, un ténesme, des sueurs froides, une cyanose et parfois des troubles nerveux (état de somnolence, spasmes) suivis d'un collapsus cardiovasculaire avec hypotension, atteintes rénales et troubles sanguins (agglutination des globules rouges). De rares cas de mort ont été observés chez les sujets développant une anurie.