Ricine
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Dernière modification de cette page le 15 janvier 2016
Cancérologie - Pharmacognosie - Pharmacologie
- Anglais : ricin
- Espagnol : ricina
- Étymologie : ricin, suffixe –ine
- n. f. Glycoprotéine présente dans la graine de ricin (Ricinus communis L., Euphorbiaceae), constituée de deux chaînes polypeptidiques A et B, reliées entre elles par un pont disulfure ; la chaîne B permet à la ricine de se fixer sur des sites galactosylés des membranes cellulaires ; la chaîne A, responsable de la toxicité, pénètre dans la cellule par endocytose et, en inactivant les ribosomes, elle bloque la synthèse protéique, provoquant ainsi la mort cellulaire. Extrêmement toxique par voie parentérale (mortelle à très faible dose, de l’ordre de quelques dizaines de microgrammes) ou par voie pulmonaire (crainte d’utilisation à des fins terroristes), elle l’est heureusement à un moindre degré par voie orale (partiellement détruite par les protéases digestives).
- En recherche cancérologique, la ricine a fait l’objet de travaux de couplage avec des anticorps monoclonaux (tentatives de mise au point d’agents anticancéreux immunoconjugués, sélectifs des cellules cancéreuses, dans le but de rendre ces agents plus efficaces et moins toxiques) ; cette démarche, qui a abouti à la mise au point d’immunoconjugués anticancéreux avec certains cytotoxiques, n’a pas actuellement conduit à des applications thérapeutiques avec la ricine.