Thiotépa

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Thiazolidine n. f. Hétérocycle saturé à 5 sommets dont un atome de soufre et un atome d’azote respectivement en position 1,3 et trois atomes de carbone ; dérive formellement de l’hydrogénation totale du thiazole. 

Thiénamycine n. f. Antibiotique antibactérien de la classe des β-lactames isolé du jus de fermentation de certaines souches de Streptomyces cattleya, mais produit plus efficacement par synthèse. Premier représentant naturel du groupe des carbapénèmes. Très forte instabilité, notamment en solution aqueuse.

Thiényle n. m. Groupe dérivant du thiophène par enlèvement d’un ou plusieurs atomes d’hydrogène.

Thimérosal n. m. Mercurothiolate sodique, antiseptique et conservateur.

Thioacétal n. m. Analogue soufré d’un acétal. Le terme désigne à la fois les composés monosoufrés (monothioacétals) et disoufrés (dithioacétals).

Thioacétazone n. f. Dérivé de la thiourée utilisé comme antibactérien et plus spécialement comme antituberculeux.

Thioamide Analogue soufré d’un amide. 

Thiobarbiturique n. m. Isostère dun barbiturique avec un groupe C=S à la place du groupe C=O, dont le carbone est situé entre les deux atomes dazote du cycle pyrimidine.

Thiocarbamate n. m. Isostère soufré dun carbamate, répondant à la formule générale RN-C(=S)-OR.

Thiocolchicoside n. m. Analogue soufré dun alcaloïde glucosidique présent dans le colchique, le colchicoside ; obtenu par hémisynthèse à partir de celui-ci ou à partir de la colchicine. Myorelaxant à action centrale ; propriétés agonistes glycinergiques au niveau du tronc cérébral, et également antagonistes pour les récepteurs au…

Thioctique (acide) n. m. Acide utilisé pour ses effets antioxydants dans le traitement de la neuropathie diabétique.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1648).

Thioester n. m. Analogue soufré d’un ester. 

Thioéther n. m. Analogue soufré d’un éther : R-S-R (R ≠ H).

Thioglycérol n. m. Composé de formule HOCHSH. Liquide très visqueux, jaunâtre légèrement soluble dans leau, miscible à lalcool.

Thioglycolique (acide) n. m. Acide α-thiol, HS-CH-COOH, très utilisé en synthèse et comme réactif analytique de nombreux cations (exemple fer).

Thioguanine n. f. Antimétabolite de synthèse, analogue de la guanine ; elle est activée, par phosphorylation par lhypoxanthine‑guanine phosphoribosyltransférase (HGPRTase), en acide thioguanylique (TGMP) qui interfère avec la biosynthèse des purines et des nucléosides guanyliques, par inhibition de la glutamine‑5‑phosphoribosylpyrophosphate amido‑transférase. La base thioguanine peut être incorporée…

Thiol n. m. Composé comportant, dans leur structure, le groupement fonctionnel thiol –SH (ou groupement sulfydryle). Exemple : léthanethiol CH-SH.

Thiolactique (acide) n. m. Acide à fonction thiol, CH‑CH(SH)‑COOH, possédant des propriétés dépilatoires. Son squelette est présent dans certains produits utilisés en thérapeutique (exemple : tiopronine, anti-inflammatoire).

Thiolate n. m. Sel dun thiol.

Thioloprive adj. et n. m. Qualifie une substance capable de réagir très rapidement et de façon irréversible avec les thiols et autres composés à groupe –SH, principalement en les alkylant, sous forme de thioéthers, et en bloquant ainsi leur réactivité biologique, en particulier enzymatique.

Thiolprotéase n. f. Protéase dont lactivité catalytique met en jeu la fonction thiol dune molécule de cystéine présente au niveau du site actif (exemple : papaïne, bromélaïne, cathepsines, caspases).

Thiomère n. m. Nom générique de polymères synthétiques, greffés de chaînes latérales soufrées leur conférant des propriétés mucoadhésives (par la formation de liaison covalente entre le thiomère et le mucus) et promotrices d’absorption (par ouverture des jonctions serrées intercellulaires). Les polymères de départ sont généralement des chitosanes, des…

Thiomersal n. m. Mercurothiolate, dérivé organomercuriel de lacide thiosalicylique, utilisé comme antiseptique par voie locale.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1625).

Thiopental sodique n. m. Barbiturique daction brève qui a été utilisé pour induire lanesthésie.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2012, 0212).

Thiophène n. m. Composé aromatique, à noyau pentagonal, constitué de 4 atomes de carbone et dun soufre, CS. Il posséde de légères propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes. Celles-ci sont mises à profit en thérapeutique dans lichthyolammonium ainsi que dans lacide ténoïque.

Thiophénol n. m. Thiol aromatique, analogue soufré du ou d’un phénol.

Thiopyrane n. m. Hétérocycle hexagonal avec un atome de soufre et 5 atomes de carbone. Le noyau thiopyrane est présent dans certaines molécules utilisées en thérapeutique où il existe sous formes réduites (exemple : tertatolol) ou condensées, les seules stables (exemples : flupentixol et autres neuroleptiques…

Thiorédoxine n. f. Famille de protéines de masse moléculaire denviron 12 kDa, caractérisées par deux résidus cystéinyls existant réversiblement en une forme oxydée et une forme réduite. La forme active est la forme réduite, régénérée par une sélénoprotéine, la thiorédoxine réductase.

Thiosemicarbazone n. f. Analogue soufré d’une semicarbazone, formée à partir d’une cétone ou d’un aldéhyde et d’un thiosemicarbazide.

Thiosulfate adj. Nom de lion  Cf iodimétrie, iodométrie et trioxyde de diarsenic.


Thiouracile n. m. Substance venant du remplacement du groupement C=O, entre les deux azotes du noyau pyrimidine de luracile, par un groupement C=S. Il possède une activité antithyroïdienne, par suite de son interférence avec liodation des précurseurs des hormones thyroïdiennes (T3, T4), doù lemploi en thérapeutique de dérivés…

Thiourée n. f. Isostère de lurée, S=C(NH se retrouvant dans le squelette de plusieurs groupes de produits utilisés en thérapeutique : thiobarbituriques (exemple : thiopental) anesthésiques généraux, antithyroïdiens dérivés du thiouracile (exemple : propylthiouracile), agents anti-infectieux.

Thioxanthène n. m. Composé tricyclique dont la formule ne diffère de celle du xanthène que par le remplacement de loxygène sur le cycle médian par un soufre.

Thixotropie n. f. Diminution avec le temps de la viscosité dun fluide lors de lapplication dune contrainte constante (agitation, cisaillement, etc.). Pour être qualifié de thixotrope, un fluide doit également retrouver son état initial après un certain temps de repos lorsque la contrainte cesse dêtre appliquée. Si ce…

THM

Thorax n. m. Partie supérieure du tronc située au-dessus du diaphragme.

Thorium n. m. .

Thréo n. m. Descripteur stéréochimique désignant un composé à deux carbones asymétriques dont la représentation de Fischer, avec la chaîne carbonée verticale, fait apparaître les groupes identiques de part et d’autre de cette verticale, par analogie avec le thréose. C’est l’expression d’une configuration relative. Cf érythro. «Thréo » décrit…

Thréonine (Thr, T) n. f. Acide aminé polaire essentiel, homologue hydroxylé de la valine. Elle représente 4 % des acides aminés chez lHomme.

TTC (Threshold of toxicological concern) Cf seuil de préoccupation toxicologique.

Thrombaphérèse Cf aphérèse.

Thrombasthénine n. f. Protéine constituante des microfilaments plaquettaires.

Thrombidiose

Thrombine n. f. Facteur IIa de la coagulation sanguine, résultant de lactivation du facteur II (prothrombine) par la thromboplastine, en présence dions Ca et dactivateurs (accélérine et proconvertine). Il assure la transformation du fibrinogène en fibrine. Son action est inhibée par lantithrombine III.

Thrombocyte Cf plaquette.

Thrombocytémie n. f. Augmentation importante du nombre des plaquettes sanguines. Désigne plus spécialement un groupe daffections sanguines, sintégrant dans un syndrome myéloprolifératif, caractérisé par une augmentation considérable et permanente du nombre des plaquettes sanguines, accompagnée dune excessive prolifération des mégacaryocytes médullaires.

Thrombocytopénie n. f. Affection caractérisée par une diminution du nombre des plaquettes sanguines (thrombocytes) au-dessous de la normale (150 000 à 450 000 / mm3- des troubles de distribution (séquestration dans la rate).

Thrombocytose n. f. Anomalie de lhémogramme caractérisée par une augmentation du nombre des plaquettes circulantes (≥ 500.10 /L). Elle sobserve, principalement, en cas dhémorragie aiguë, dinflammation, de carence en fer, de splénectomie.

Thrombo‑élastographie n. f. Enregistrement photographique, à laide dun appareil, de toutes les phases de la formation du caillot et de son évolution.

Thromboembolie n. f. Formation, à lintérieur des veines, de caillots sanguins qui, en se détachant ensuite, peuvent entraîner des embolies pulmonaires, surtout en cas de phlébothrombose, lorsque le caillot nadhère pas (ou mal) à la paroi.

Thromboembolique adj. Qualifie un processus au cours duquel se forment des caillots intravasculaires susceptibles de migrer et de provoquer des embolies.

Thrombogène adj. Qui engendre une thrombose.

Thrombolyse n. f. Dissolution spontanée ou médicamenteuse dun thrombus, par fibrinolyse. La thrombolyse consiste à dissoudre en urgence les caillots sanguins obstruant les artères. La fibrine est scindée en fragments, par la plasmine provenant de la transformation du plasminogène, précurseur inactif, sous linfluence de divers activateurs : urokinase,…

Thrombolytique adj. et n. m. Qualifie ou désigne un médicament qui accélère la dissolution des caillots intravasculaires. Les thrombolytiques favorisent la transformation du plasminogène inactif en plasmine active qui détruit la fibrine et dissout les caillots qui en renferment. Lefficacité est dautant plus grande que le caillot est récent.

Thrombomoduline n. f. Glycoprotéine membranaire présente à la surface des cellules endothéliales, formant avec la thrombine plasmatique un complexe qui induit lactivation de la protéine C et provoque une action anticoagulante.

Thrombopathie n. f. Affection due à une altération de la fonction des thrombocytes ou plaquettes. Se caractérise par un allongement du temps de saignement et un syndrome hémorragique en labsence de thrombopénie.

Thrombopénie n. f. Diminution, en dessous de 150.10 /L, du nombre des plaquettes du sang circulant. Elle peut être constitutionnelle ou acquise, due à une insuffisance quantitative ou qualitative de leur production, à leur destruction exagérée ou à leur répartition anormale. Elle se manifeste par un syndrome hémorragique…

Thrombophilie n. f. Le terme « thrombophilie » désigne tout aussi bien des situations cliniques caractérisées par la survenue de thromboses veineuses précoces (avant 45 ans), récidivantes ou de siège inhabituel, que des situations biologiques caractérisées par une hypercoagulabilité.Les anticorps antiphospholipides, enfin, soit isolés soit dans le…

Thromboplastine n. f. Système enzymatique nécessaire à la coagulation du sang et formé dans le plasma, par linterréaction des facteurs de contact plasmatiques activés (facteurs XI et XII) et des facteurs prothromboplastiques plaquettaires (thromboplastinogénase ou facteur plaquettaire n°3) ainsi que plasmatiques (thromboplastinogène ou facteur VIII et facteur IX),…

Thrombopoïèse n. f. Production des plaquettes sanguines par fragmentation cytoplasmique des mégacaryocytes médullaires arrivés à maturation.



→ Thyroxine (T4)

Thiotépa

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Thiotépa.

Anglais : thiotepa
Espagnol : tiotepa

n. m.  (DCI). Dérivé thiophosphoramide dans lequel les trois atomes d'azote sont inclus dans des cycles aziridines (famille des éthylène-imines), se comportant comme un agent alkylant de l'ADN. Il est métabolisé, via le cytochrome CYP 3A4, principalement, et le CYP 2B6, accessoirement, en tépa (1,1′,1ʺ‑phosphoryltriaziridine) dans lequel l'atome de soufre a été remplacé par un atome d'oxygène (l'antiémétique aprépitant inhibe le métabolisme du thiotépa). En alkylant l'atome d'azote N7 de la guanine, le thiotépa conduit à la rupture de la liaison entre la guanine alkylée et le désoxyribose (créant un site apurinique) et il se comporte comme un agent radiomimétique, par libération de radicaux éthylène-imines, qui, à l'instar de la radiothérapie, perturbent la structure de l'ADN.

Le thiotépa est indiqué, en association avec d'autres chimiothérapies : 1- avec ou sans irradiation corporelle totale, comme traitement de conditionnement préalable à une greffe allogénique ou autologue de cellules souches hématopoïétiques (GCSH), dans les maladies hématologiques de patients adultes et pédiatriques ; 2- lorsqu'une chimiothérapie intensive, avec support d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques, est appropriée pour le traitement de tumeurs solides, chez les patients adultes et pédiatriques.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés concernent le système hématologique avec des cas de granulopénies et de thrombocytopénies (fièvre, saignements) et, à un moindre degré, une toxicité digestive (nausées et vomissements).