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Quinidine

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Dernière modification de cette page le 30 janvier 2019


Pharmacognosie - Pharmacologie



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Quinidine.

Anglais : quinidine
Espagnol : quinidina
Étymologie : quechua kina tronc, passé à l’espagnol quina tronc de Cinchona, suffixe –idine
n. f. Alcaloïde quinoléique des quinquinas (genre Cinchona, Rubiaceae), stéréoisomère (8R, 9S) de la quinine ; obtention par extraction des écorces de quinquinas, mais surtout par hémisynthèse à partir de la quinine.
La quinidine a été autrefois utilisée comme antiarythmique, appartenant à la classe Ia de Vaughan Williams (bloqueurs du canal sodique). Elle diminue l'excitabilité, la vitesse de conduction et la contractilité du myocarde, mais elle possède des propriétes proarythmiques, notamment torsadogènes (effet de classe III : bloqueur des canaux potassiques, augmentation de l'intervalle QT de l'électrocardiogramme), qui ont conduit à l'arrêt de son utilisation dans ce domaine.
La quinidine possède également une activité, légèrement supérieure à celle de la quinine, contre les Plasmodium, agents du paludisme.

Inscrite à la Pharmacopée Européenne, monographie 01/2016, 0017 (sulfate de).

La quinidine est utilisée, peu actuellement, dans le traitement du paludisme, en mélange avec la quinine, très majoritaire, la cinchonine et la cinchonidine (voies orale et parentérale dans le traitement de l’accès palustre, en cas de résistance aux 4-aminoquinoléines ; voie parentérale dans l’accès pernicieux). Elle a été largement utilisée dans le traitement de la fibrillation auriculaire ; le déclin de ses diverses utilisations est dû pour une large part à sa toxicité pouvant mettre en danger la vie des patients (cardiotoxicité supérieure à celle de la quinine) ; elle provoque des diarrhées, induisant une hypokaliémie pouvant potentialiser des torsades de pointes générées par elle ; comme la quinine, elle peut provoquer des réactions d’ordre immunologique (thrombocytopénie,…). Elle reste toutefois utilisée, dans certains pays, pour la prévention de certaines formes d’arythmies caractérisées par un intervalle QT court (syndrome de Brugada).
La quinidine est la matière première utilisée pour l'hémisynthèse (hydrogénation de la chaîne vinyle) de l'hydroquinidine (ou dihydroquinidine), antiarythmique (classes Ia et III) indiqué par voie orale dans le traitement et/ou la prévention de certains troubles du rythme cardiaque ; nombreuses interactions médicamenteuses et risque de cinchonisme.
Aux États-Unis, la quinidine est utilisée par voie orale en association avec le dextrométhorphane pour le traitement symptomatique, chez l’adulte, de la labilité émotionnelle du syndrome pseudo-bulbaire (la quinidine agit en augmentant la biodisponibilité du dextrométhorphane par ralentissement de son métabolisme, dû à une inhibition du cytochrome CYP3A).
Dans l’Union européenne, une AMM a été accordée à cette association en juin 2013 ; à la demande du titulaire, elle a été retirée par la Commission européenne en février 2016, sans que cette association ait été commercialisée dans un pays de la Communauté.