A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z - Autres

Toxoplasmose

De acadpharm
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Dernière modification de cette page le 13 janvier 2016
Anglais : toxoplasmosis
Espagnol : toxoplasmosis
Étymologie : grec τόξον tóxon arc, πλάσμα plásma ouvrage façonné, modelé, figure, modulation de la voix, du verbe πλάσσω plássô façonner, modeler, former, suffixe –ose maladie
n. f. Zoonose cosmopolite due à Toxoplasma gondii dont le félidé est l'hôte définitif. Sa fréquence est plus ou moins élevée selon les habitudes alimentaires.


Toxoplasmose acquise

Anglais : acquired toxoplasmosis
Espagnol : toxoplasmosis adquirida
Affection résultant de la contamination par les sporozoïtes ou par les bradyzoïtes et habituellement asymptomatique chez les sujets immunocompétents. Une traduction clinique est possible, rare et bénigne (petite fièvre, asthénie, adénopathie cervicale), qui provoque une réponse immunitaire spécifique et rend alors anodines les réinfections ultérieures. C'est l'une des grandes infections opportunistes du sujet immunodéprimé, à l'origine d'encéphalopathies graves (lors d'une transplantation d'organe susceptible de révéler ou de compliquer la maladie par apport de kystes par les transplants, une infection par le VIH avec réactivation endogène opportuniste au cours du sida, une thérapeutique immunosuppressive). Il s'agit le plus souvent d'une neurotoxoplasmose focalisée avec abcès cérébraux, troubles moteurs et troubles de la conscience ; une atteinte oculaire accompagne souvent les formes neurologiques avec ses lésions de choriorétinite œdémateuse et de vascularite. Des formes pulmonaires et polyviscérales peuvent apparaître à un stade d'immunodépression avancée.


Toxoplasmose congénitale

Anglais : congenital toxoplasmosis
Espagnol : toxoplasmosis congénita
Affection résultant d'une transmission materno-fœtale pendant la phase de parasitémie chez la mère contaminée juste avant ou pendant la grossesse. Le nombre moyen d'infections fœtales en France est d'environ 1500 par an, dont environ 150 cas de toxoplasmose congénitale pouvant laisser des séquelles définitives. Les manifestations cliniques sont limitées au fœtus et d'autant plus graves que la contamination fœtale a été plus précoce. En début de grossesse, l'atteinte fœtale est rare et provoque un avortement spontané ; une contamination au 2e ou au 3e mois entraîne soit la mort in utero, soit l'accouchement prématuré ou, à terme, celui d'un enfant gravement atteint d'une toxoplasmose polyviscérale, le plus souvent mortelle. Tandis qu'avance la grossesse, la fréquence des atteintes fœtales augmente, mais leur gravité diminue ; on observe chez le nouveau-né des atteintes neurologiques avec calcifications et hypertension intracrâniennes, des hydrocéphalies, des choriorétinites cicatricielles ou évolutives. Ces formes peuvent évoluer en installant un retard psychomoteur et des séquelles graves (atteintes viscérales) ; des formes infracliniques latentes peuvent se révéler au cours du temps chez le jeune enfant, l'adolescent ou l'adulte.

Le diagnostic par imagerie médicale révèle les lésions pathognomoniques de la toxoplasmose congénitale ou acquise chez l'immunodéprimé et permet de suivre l'évolution sous l'influence du traitement spécifique.
Le diagnostic sérologique représente la base du dépistage et du diagnostic; la détection et la quantification des IgM et des IgG dans divers milieux (sang de la femme enceinte, du fœtus, du nouveau-né...) permettent de dater l'infection, d'orienter la thérapeutique ou de proposer des mesures prophylactiques adaptées ; On distingue 1- les techniques de dépistage et de diagnostic de première intention, utilisant les Ag figurés (
Dye-test, IFI, agglutination directe et ISAGA IgM), les Ag solubles (latex, hémagglutination, ELISA IgG, et IgM) ; 2- les techniques complémentaires pour dater une infection ou pour caractériser et comparer les Ag produits : Ag figurés (agglutination différentielle, Ag solubles). La recherche directe du parasite est maintenant réalisée par l'amplification de l'ADN parasitaire par PCR.
Le traitement repose sur l'association d'antifoliques (sulfamides) et d'antifoliniques (pyriméthamine), macrolides (spiramycine, roxithromycine...). Les posologies et modalités sont adaptées à chaque cas (séroconversion de la femme enceinte, toxoplasmose du nouveau-né, toxoplasmose de l'immunodéprimé).
La prévention de la maladie maternelle acquise pendant la grossesse est réglementée par le décret du 17 mars 1978 (sérodépistage obligatoire chez toute femme âgée de moins de 50 ans, au moment de l'examen prénuptial).