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Toxoplasma

De acadpharm
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Dernière modification de cette page le 19 janvier 2016
Étymologie : grec τόξον tóxon arc et πλάσμα plásma ouvrage façonné, modelé, figure, modulation de la voix, du verbe πλάσσω plássô façonner, modeler, former
Protozoaire de l'embranchement des Apicomplexa (autrefois Sporozoaires), classe des Sporozoa, ordre des Eucoccidiorida, famille des Sarcocystidae. Parasite intracellulaire (toxoplasme) obligatoire présentant chez l'hôte intermédiaire deux stades de développement: 1- le tachyzoïte, forme proliférative dont la multiplication rapide assure la transmission aux cellules hôtes et qui est responsable des réponses immunitaires 2- le bradyzoïte, forme de latence se multipliant dans des formations kystiques (homéothermes) localisées dans des organes où les réactions immunitaires sont les plus faibles (système nerveux central, œil, muscle). Dans la nature, le parasite suit le cycle biologique des coccidies monoxènes. Le cycle complet se déroule chez le chat, hôte définitif, dont les entérocytes accueillent le parasite en phase asexuée (schizogonie) et en phase sexuée (gamogonie) qui aboutit à la formation d'oocystes. Dispersés dans le milieu extérieur par les déjections des animaux parasités, ces derniers contiennent, après maturation, huit sporozoïtes : ce sont les formes infectieuses libérées dans le tube digestif de l'animal contaminé, par ingestion d'aliments souillés. A côté de ce développement dans les entérocytes du chat, seul animal producteur d'oocystes, le toxoplasme peut se développer dans l'organisme de vertébrés homéothermes (oiseaux et mammifères, herbivores ou carnivores), hôtes intermédiaires, et y provoquer une toxoplasmose acquise. Ils se contaminent par ingestion, soit d'oocystes (cas des herbivores), soit de kystes contenant des bradyzoïtes, par consommation de proies ou de chair parasitées (cas des carnivores). L'Homme peut s'infecter selon l'une ou l'autre modalité, sans oublier une troisième, contemporaine de la grossesse : le fœtus peut s'infecter lors de la phase proliférative des tachyzoïtes avant la conception ou au cours de la gestation par passage transplacentaire du toxoplasme de la mère séronégative à l'enfant (toxoplasmose congénitale).

Chez tous ces hôtes paraténiques, le toxoplasme occupe une situation strictement intracellulaire. Après ingestion d'aliments crus (exemple salade), souillés par les oocystes ou bien contenant des kystes (exemple viande contaminée), les formes infectantes (sporozoïtes ou bradyzoïtes) pénétrent rapidement dans toutes les cellules nucléées où elles se multiplient activement sous la forme tachyzoïte. Cette multiplication entraîne une destruction de la cellule, la libération des tachyzoïtes et l'infection de nouvelles cellules de sorte que, de proche en proche, ces tachyzoïtes sont disséminés dans tout l'organisme. Dans une deuxième période, sous l'influence de la réponse immunitaire, les tachyzoïtes se raréfient et le toxoplasme se retrouve sous la forme de latence, les bradyzoïtes, inclus dans des kystes surtout situés dans des tissus immunologiquement privilégiés. Se multipliant dans les kystes, les bradyzoïtes restent longtemps vivants et entretiennent ainsi une réponse immunitaire protectrice (prémunition), chez les sujets immunocompétents. Chez les sujets immunodéficients, un dékystement peut conduire à la transformation de bradyzoïtes en tachyzoïtes, ce qui constitue une réinfection endogène. Les kystes, inclus dans les proies et la viande, constituent le matériel infectant prépondérant pour les carnivores. Pour l'Homme, la viande de mouton, insuffisamment cuite, est le plus souvent en cause.