Gyromitrine
GTP Cf guanosine triphosphate.
GTPase n. f. Terme générique désignant une très grande famille denzymes qui se lient au guanosine triphosphate (GTP) et lhydrolysent. Comprend plus dune centaine de protéines classées en plusieurs groupes dont celui des protéines G. Les GTPases sont impliquées notamment dans les mécanismes de transduction des signaux induits…
Guaïétoline n. f. Dérivé éthoxyphénolique du propanediol, homologue supérieur de la guaïafénésine (un groupe éthoxy remplace le groupe méthoxy). Composé mucolytique.
Guaïfénésine n. f. Éther-oxyde du gaïacol et du glycérol à action mucolytique.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0615).
Guanfacine n. f. Agoniste α‑adrénergique comme la clonidine, un antihypertenseur central. Elle a été utilisée pour cette propriété jusqu’en 2009. Depuis 2015, elle est autorisée seule ou avec des composés stimulants, pour traiter les symptômes du trouble dhyperactivité avec déficit de lattention (THADA), chez les enfants de 6…
Guanidine n. f. Analogue de lurée fortement basique, dont le squelette se retrouve dans plusieurs groupes de substances utilisées en thérapeutique, tels des antihypertenseurs adrénolytiques (exemple clonidine), des biguanides hypoglycémiants (exemple metformine) ou des antiseptiques (exemple chlorhexidine).
Guanine (G) n. f. Composé à noyau purine oxydé en position 6 et portant une fonction amine en position 2, dont il existe plusieurs formes tautomères, par exemple la forme 1,9-dihydro.
Guanosine n. f. Nucléoside formé par lunion de la guanine, par son azote en position 9, avec le ribose. Constituant des acides nucléiques et de divers nucléotides.
Guanylyl-cyclase n. f. Enzyme catalysant la formation du GMP cyclique à partir du GTP avec libération de pyrophosphate. Existe sous une forme membranaire et sous une forme soluble sensible principalement au monoxyde dazote.
Guar n. m. Herbacée (Cyamopsis tetragonoloba (L.) Taubert, Fabaceae ex-Légumineuses), cultivée sur les continents asiatique (Inde, Pakistan) et américain (États-Unis), dont la graine fournit un mucilage constitué principalement d’un galactomannane.Inscrit à la Pharmacopée Européenne, monographies 01/2010, 1218 corrigé 9.0 et 0908 corrigé 9.0 (galactomannane du).
Guarana n. m. Liane sarmenteuse de l’Amazonie brésilienne (Paullinia cupana Kunth, Sapindaceae), cultivée dans plusieurs pays de l’Amérique du Sud. Présence dans la graine de tanins catéchiques et de caféine en quantité importante (2 à 6 %), justifiant l’utilisation comme stimulant du SNC dans les pays d’origine, en…
Guggul n. m. Arbrisseau buissonnant épineux (Commiphora wightii (Arn.) Bhandari = C. mukul (Hook. ex Stocks) Engl., Burseraceae) des zones arides de lInde et du Pakistan. Présence dune gommo-oléorésine diminuant, chez lanimal, la cholestérolémie et la triglycéridémie ; activité attribuée à des substances stéroïdiennes (guggulstérols et surtout guggulstérones…
Gui n. m. Sous-arbrisseau indigène hémi-parasite (Viscum album L., Santalaceae, précédemment Viscaceae) vivant sur différentes espèces (peupliers, pommiers…) sur lesquelles il se fixe par des « suçoirs » (racines modifiées). Présence dans les tiges feuillées de saponosides, lignanes, flavonoïdes et de protéines spécifiques (viscotoxines et lectines).
Guidage génétique n. m. Le guidage génétique est l’introduction de caractères génétiques dans une population naturelle. Cette technique d’édition du génome consiste à induire une modification génétique dominante chez une espèce particulière à la faveur de la reproduction sexuée de l’espèce [1]. Contrairement aux lois de la sélection naturelle, la…
Guidance n. f. Utilisée en médecine et dans le domaine de la psychologie, la guidance regroupe un ensemble de méthodes et de pratiques visant à conseiller et à accompagner une personne dans les décisions quelle est amenée à prendre pour elle-même ou pour un proche, en matière de…
Guide n. m. Personne qui montre le chemin.
Guideline n. f. Mot anglais signifiant ligne directrice ou note explicative.
Guimauve n. f. Grande herbacée vivace commune dans toute l’Europe (Althaea officinalis L., Malvaceae). Feuille, fleur et racine renferment des flavonoïdes et un mucilage ; propriétés laxatives, émollientes et faiblement anti-inflammatoires. Propriétés laxatives, émollientes et faiblement anti-inflammatoires ; absence d’évaluation clinique solide permettant de prouver un intérêt…
Guselkumab n. m. Anticorps monoclonal humain de type IgG1λ, produit par la technologie de l’ADN recombinant, dirigé contre linterleukine-23 (IL-23). En se liant à à la sous-unité p19 de l’IL‑23, le guselkumab l’empêche de se fixer sur son récepteur, inhibant ainsi la production de cytokines…
Guspérimus (trichlohydrate de) n. m. Composé de synthèse dérivé de la spergualine, antibiotique immunosuppresseur. à activité antitumorale isolé à partir de cultures de Bacillus laterosporus.
GVH (Graft versus host reaction) Réaction du greffon contre l’hôte : réaction aiguë ou chronique observée après linjection de lymphocytes T allogéniques à un animal ou à un sujet incapable de les rejeter en raison dun déficit immunitaire pathologique ou consécutif à un traitement immunosuppresseur. Principale complication de la greffe…
Gymnosperme n. f. Nom dun groupe paraphylétique de plantes à graines dont lovule est à nu (non enclos dans un ovaire à la différence des Angiospermes) et est porté par des pièces foliaires groupées sur un rameau fertile (cône). Les grains de pollen emportés par le vent atteignent…
Gynécée n. f. Ensemble des carpelles de la fleur des phanérogames ; il comprend à sa base une partie renflée, lovaire, contenant les ovules et au sommet un style terminé par un stigmate.
Gynécomastie n. f. Hyperplasie du tissu glandulaire mammaire chez un homme. Elle est uni- ou bilatérale. Son existence peut être le marqueur dun cancer du sein, un syndrome de Klinefelter (de H. F. Klinefelter, 1912-1990, rhumatologue et endocrinologue américain) ou, chez lobèse, une biotransformation excessive dandrogènes en œstrogènes…
Gynostème n. m. Ensemble de létamine et du style des Orchidaceae soudés en une seule colonne dont létamine occupe le sommet.
Gyromitra Genre de champignons de la famille des Helvellaceae, à chapeau lobé, et spores lisses. Espèces toxiques : Gyromitra infula et G. esculenta (Fausse Morille) communes au printemps de la fin mars à juin en montagne (1800 - 2000 m) en terrain sableux, dans les Alpes,…
Habilitation n. f. Action consistant à reconnaître une capacité, une aptitude.
Habitus Cf forme cristalline.
HACCEK Acronyme regroupant des bacilles à Gram négatif à croissance lente et appartenant aux flores physiologiques humaines, des genres : Haemophilus, Actinobacillus actinomycetemcomitans, Cardiobacterium hominis, Capnocytophaga spp, Eikenella corrodens, Kingella kingae.
Hadron n. m. Particule composite de la matière, composée de particules subatomiques, qui est régie par l’interaction forte. Dans le modèle standard de la physique des particules, ces particules sont composées de quarks et/ou d’antiquarks, ainsi que de gluons. Le proton et le neutron sont des hadrons.
Hadronthérapie n. f. Thérapie externe qui consiste à bombarder une tumeur (ou toute autre cible) dans l’organisme à l’aide d’un faisceau de particules de la famille des hadrons.Voir : Radiorésistance ; Proton ; Carbone ; Mélanome (choroïdien) ; Chondrosarcome ; Lymphome (de Hodgkin).
Haemophilus Genre de bactéries de la famille des Pasteurellaceae réunissant des bacilles immobiles, à Gram négatif, non sporulés, aéro-anaérobies, de culture délicate exigeant des facteurs de croissance apportés par le sang. Comprend plusieurs espèces dont certaines font partie de la flore normale des muqueuses (respiratoire, buccale,…
Haemosome n. m. Liposome contenant de lhémoglobine.
Hafnia Genre de la famille des Enterobacteriaceae. Une seule espèce, Hafnia alvei, est lhôte normal non pathogène du tube digestif de lHomme, rencontré aussi chez des animaux (mammifères, oiseaux, abeille), dans les eaux de surface et sur le sol.
Hafnium n. m. Métal de transition (symbole Hf, numéro atomique 72) présent dans tous les minerais de [Zirconium
Hageman (facteur de) Cf facteur XII de coagulation.
Halichondrine B n. f. Macrolide polyéther de structure complexe isolé à partir de plusieurs espèces déponges, dont Halichondria okadai Kadota ; l’halichondrine B n’est probablement pas produite par les éponges, mais par des microorganismes vivant en association symbiotique avec elles. Importante activité antitumorale par altération de la dynamique microtubulaire,…
Halitose n. f. Dénomination scientifique pour une mauvaise haleine (odeur qui émane de la bouche ou du nez, considérée comme fétide et nauséabonde). Ce phénomène fréquent peut être le symptôme dune affection locale ou générale.
Hallucination n. f. Trouble de type psychosensoriel avec perception sans objet, pouvant mettre en jeu les différentes catégories sensorielles ou psychiques et sinsérant dans la vie mentale du sujet. Perception visuelle, auditive, olfactive, gustative ou somesthésique chez le sujet éveillé dun événement en labsence de toute stimulation externe.…
Hallucinogène adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance naturelle ou synthétique, perturbatrice du système nerveux central, capable de provoquer des hallucinations (en altérant transitoirement les capacités perceptives, cognitives et lhumeur). Ne provoque en principe quune dépendance psychique (exemples : diéthylamide de lacide lysergique ou LSD, mescaline, psilocybine).
Hallucinose n. f. Syndrome désignant la perception par un sujet éveillé dun événement dont il a demblée conscience que celui-ci est sans objet.
Halofantrine (chlorhydrate de) n. f. Dérivé halogéné du phénanthrène, substitué sur le noyau central par une longue chaîne à fonctions alcool juxtanucléaires et amine. Antipaludique schizonticide daction rapide (sans effet sur les sporozoïtes, les formes tissulaires ou le développement des gamétocytes chez le moustique), actif en particulier sur les souches…
Halofuginone n. f. Dérivé halogéné de la fébrifugine obtenu par synthèse. Antiprotozoaire utilisé en médecine vétérinaire contre la coccidiose de la volaille et la cryptosporidiose du veau. Plusieurs activités sont en cours détude, inhibition du développement des lymphocytes T auxiliaires 17, inhibition de la biosynthèse du collagène de…
Halogène n. m. Élément de la 17, ions halogénures (isoélectroniques des gaz rares les plus proches).
Halogénure n. m. 1- appellation d’un ion négatif d’halogène (Cl = ion chlorure) ; 2- appellation d’un composé comprenant au moins un halogène.
Halopéridol n. m. Butyrophénone neuroleptique antipsychotique qui agit par blocage des récepteurs dopaminergiques centraux, de types D1 et D2. Lactivité antipsychotique pourrait venir du blocage des récepteurs dopaminergiques mésolimbiques. Les symptômes extrapyramidaux proviendraient du blocage de récepteurs dopaminergiques striataux. Lactivité antiémétique serait due à une action au niveau…
Halophile adj. Se dit dun organisme (bactérie, algue, plante) qui saccommode ou a besoin de fortes concentrations en sel dans son milieu pour vivre. (exemple de plante : la salicorne).
Halophyte adj. et n. f. Qualifie ou désigne une plante adaptée aux milieux salés ou, par extension, aux milieux à pression osmotique importante : végétation marine, des bords de mer, des déserts, des marais ou lacs salés. Exemples : salicorne, posidonie et palétuvier.
Halorhodopsine n. f. Protéine transmembranaire, de structure très proche de la rhodopsine et de la bactériorhodopsine, présente dans une classe d’halobactéries, Halobacteria, classe d’archées de l’embranchement des Euryarchaeota, microorganismes chimioautotrophes qui se développent, notamment, dans les marais salants. Elle forme un canal ionique spécifique pour l’anion chlorure Cl…
Halothane n. m. Hydrocarbure halogéné dérivé de léthane CFInscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2016, 0393).
Hamamelidaceae Famille appartenant maintenant aux Saxifragales (Prérosidées) ; elle renferme près dune centaine despèces, dont lhamamélis ; ce sont des arbres ou arbustes à fleurs uni ou bisexuées et à inflorescences plus ou moins denses avec réduction des fleurs ; les plantes de cette famille ont…
Hamamélis n. m. Arbuste (Hamamelis virginiana L., Hamamelidaceae) originaire de lest du Canada et des États-Unis, cultivé en Europe, daspect proche de celui du noisetier. Feuille riche en polyphénols (flavonoïdes, proanthocyanidols, tanins hydrolysables et tanins condensés) ; présence d’une faible quantité d’une huile essentielle renfermant majoritairement des alcools…
Handicap n. m. Désavantage quelconque, entrave.
Handicapé adj. et n. m. Qualifie ou désigne une personne atteinte dun handicap.
→ Hébra (eczéma marginé de)
Gyromitrine
Anglais : : gyromitrin
Espagnol : giromitrina
Allemand : Gyromitrin
Étymologie : Du champignon Gyromitra.
n. f. Toxine qui est une molécule thermolabile, volatile et hydrosoluble, présente dans le champignon Gyromitra esculenta ou gyromitre, de la famille des Discinaceae dans l’ordre des Pezizales. C’est un champignon toxique, bien que son appellation latine esculenta signifiant « comestible » soit fausse. Il est aussi appelé fausse morille (en raison de sa ressemblance avec la morille Morchella esculenta).
L’hydrolyse de la gyromitrine conduit à deux métabolites : la N-méthyl-N-formylhydrazine (MFH) et la monométhylhydrazine (MMH). La MFH est dégradée lors du séchage, mais il reste la MMH, très toxique, qui résiste à la cuisson. Lors de la consommation de gyromitres, le syndrome gyromitrien peut entraîner le décès. Les symptômes sont variés : troubles digestifs, troubles neurologiques tels que des convulsions et troubles hépatiques.
La méthylhydrazine, antagoniste de l’action de la pyridoxine (vitamine B6) sur les nombreuses réactions cellulaires dont elle est le cofacteur, est responsable des manifestations observées. Les troubles neurologiques (convulsions) peuvent être expliqués par un défaut de synthèse de l’acide γ-aminobutyrique (GABA, pour gamma-aminobutyric acid), dépendant de la pyridoxine, qui induit une diminution du taux intracérébral en GABA, avec un abaissement du seuil épileptogène. L’atteinte hépatique s’explique par la formation intracellulaire de radicaux libres. L’intoxication subaiguë est possible par consommation rapprochée et répétée de faibles doses que l’organisme élimine très lentement. Les acétyleurs lents seraient prédisposés à l’accumulation.
Cette toxicité est apparentée à celle du méthylazoxyméthanol, aglycone de la cycasine, dans les noix de Cycas circinalis.
En France, par décret, le gyromitre dit « comestible » est interdit à la vente.
Historique : Dans le village de Montchavin, situé en Savoie, un nombre particulièrement élevé de cas de sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot, a été constaté entre 1991 et 2013 : 14 patients diagnostiqués, soit un taux vingt fois supérieur à la moyenne française. Une médecin généraliste locale a donné l’alerte, signalant cette concentration géographique anormale de cas. Des chercheurs ont décidé de mener l’enquête.
Tous avaient consommé un champignon particulier, présent dans l’écosystème local.
Selon l’étude franco-américaine publiée dans le Journal of Neurological Sciences [[1]], il est clair que la génotoxicité de ce champignon a eu un impact sur la dégénérescence des neurones moteurs des patients, provoquant chez eux une maladie de Charcot.