Repositionnement d'un médicament
Reine des prés n. f. Grande herbacée eurasiatique vivace des prés humides (Filipendula ulmaria Maxim., = Spiraea ulmaria L., Rosaceae). Présence dans la fleur et la sommité fleurie de flavonoïdes (spiréoside…), de tanins hydrolysables et d’hétérosides d’acides-phénols (en particulier le monotropitoside qui libère par hydrolyse du salicylate de méthyle)…
Reiter (syndrome de) n. m. Maladie infectieuse détiologie non gonococcique avec urétrite, conjonctivite et arthrite sacro-iliaque ou des hanches compliquant, à distance, une infection gastro-intestinale ou vénérienne.
Rejet n. m. Action de rejeter, de renvoyer.
Relargage n. m. Opération de lanalyse immédiate consistant en la résolution dune phase liquide en ses constituants par précipitation ou par démixtion, induite par addition à celle-ci dun sel diminuant la solubilité dans le solvant du soluté initialement dissous. Le plus souvent mais pas nécessairement , le constituant…
Relation n. f. Rapport qui lie un objet à un autre.
Rélatlimab n. m. Anticorps monoclonal humain, de type immunoglobuline G4-kappa, qui est dirigé contre le récepteur LAG-3 (lymphocyte-activation gene 3), protéine du gène d’activation lymphocytaire de type 3. LAG-3 est un point de contrôle immunitaire, situé sur la paroi des lymphocytes T activés et des lymphocytes tueurs naturels…
Relaxation n. f. Phénomène correspondant au retour dun système à létat déquilibre.
Rélébactam n. m. Petite molécule de synthèse inhibitrice de β-lactamases.
Relugolix n. m. Petite molécule non peptidique, antagoniste puissant et sélectif du récepteur de la gonadolibérine, GnRHR (gonadotropin-releasing hormone receptor). En bloquant ce récepteur, le rélugolix réduit la libération des gonadotrophines antéhypophysaires (LH, FSH) et la sécrétion, chez la femme, de l’œstradiol (stimulateur de la croissance des fibromes…
Remdésivir n. m. Analogue de nucléotide adénosine substituée en position 1 par un groupe cyano, doué de propriétés antivirales de large spectre in vitro et in vivo, actif notamment sur le virus Ebola, le virus Marburg, les coronavirus MERS-CoV (MERS, Middle East respiratory syndrome) et SRAS‑CoV (SRAS, syndrome respiratoire…
Rémifentanil (chlorhydrate de) n. m. Analgésique central de type phénylpipéridinylpropionamide. C’est un agoniste sélectif des récepteurs morphiniques µ, avec un court délai d’action et une durée d’action très brève (demi-vie d’élimination de 3 à 10 min). Il possède un effet analgésique central dix fois plus puissant que celui du fentanyl.
Rémimazolam n. m. Molécule de synthèse apparentée aux imidazobenzodiazépines. Cf midazolam. Elle se lie spécifiquement aux récepteurs des benzodiazépines avec une forte affinité (Ki = 26 nM). Ses propriétés pharmacocinétiques sont proches de celles du rémifentanil. Après administration intraveineuse, son action sédative est très rapide (clairance trois fois…
Rémittente adj. Qualifie une fièvre qui évolue par accès rapprochés et non séparés par des périodes dapyrexie.
Remnant n. m. Particule lipoprotéinique résiduelle (en français reste lipoprotéinique) résultant de laction de la lipoprotéine lipase sur les chylomicrons, captée ensuite par le foie et dégradée par la triglycéride lipase hépatique.
Remodelage n. m. Action de remodeler, restructuration.
Rémunération n. f. Prix payé en contrepartie d’un travail ou d’un service rendu.
Rendement n. m. Rapport entre les moyens alloués et le résultat obtenu.
Renforçateur n. m. Élément utilisé pour rendre plus fort.
Reniflage n. m. Mode habituel dintroduction des formes pulvérulentes de substances illicites (cocaïne ou héroïne, en particulier), par reniflement, pour en assurer la pénétration par la muqueuse nasale. Pratiqué également pour inhaler des vapeurs de solvant, avec pénétration par la voie pulmonaire et passage très rapide dans…
Rénine n. f. Enzyme protéolytique sécrétée par lappareil juxtaglomérulaire rénal, transformant langiotensinogène synthétisé par le foie, en un décapeptide, langiotensine I, lui-même transformé, par lenzyme de conversion, en octopeptide langiotensine II. La formation de la rénine est induite par une baisse de la pression artérielle rénale…
Réoviridae Famille de virus à ARN bicaténaire en plusieurs segments, à capside icosaédrique organisée en trois couches protéiques, de diamètre de 70 à 80 nm, non enveloppés. Comprend 15 genres retrouvés chez les vertébrés, les invertébrés, les plantes et les champignons, regroupés en deux sous-familles :…
Répaglinide n. m. Antidiabétique, par voie orale, appartenant à la famille des méglitinides. Il na pas la structure dune sulfonylurée, mais paraît avoir le même mode daction et est décrit comme sécrétagogue : il abaisse fortement la glycémie, en stimulant la sécrétion dinsuline par les cellules β des…
Répartition n. f. Action de répartir, de partager quelque chose, manière dont une chose est répartie, partagée.
Répertoire n. m. Ensemble de rangement dans un ordre.
Réplication n. f. Action de copier, de dupliquer.
Réplicon n. m. Unité de réplication formée par une molécule dADN pouvant se répliquer de façon autonome dans une cellule.
Réponse n. f. Réaction dun système, dun mécanisme.
Répresseur n. m. Protéine qui se lie aux séquences régulatrices de lADN ou de lARN et bloque respectivement la transcription ou la traduction.
Reproductibilité n. f. Qualité de ce qui peut être réalisé de nouveau.
Reprotoxicité n. f. Toxicité sur les fonctions de reproduction. Elle comprend les effets sur laltération des fonctions de reproduction ou de la capacité de reproduction, chez lhomme ou la femme, ainsi que linduction deffets néfastes non héréditaires, sur la descendance.
Répulsif adj. et n. m. Qualifie ou désigne un effet ou des substances comme des essences végétales ou des appareils émetteurs dultra-sons, qui repoussent, avec plus ou moins de succès, des insectes indésirables comme les moustiques ou, par extension, des animaux comme chats et chiens.
Répulsion n. f. Force conduisant certains corps à se repousser mutuellement.
Réseau n. m. 1- Ensemble de lignes ou déléments qui communiquent ou sentrecroisent ; 2- ensemble de personnes ayant organisé des liens réciproques en vue dune action déterminée.
Resedaceae Famille de lordre des Brassicales, clade des Rosidées. Cest une famille primitive comprenant 80 espèces dorigine méditerranéenne ou désertique, dont les fleurs zygomorphes sont de type 2 ou 3. Exemple : le genre Reseda dont certaines espèces contiennent des principes tinctoriaux ou de lhuile essentielle.
Réserpine n. f. Alcaloïde indolomonoterpénique à squelette yohimbane présentant une fonction ester 3,4,5-triméthoxybenzoyle. Découverte en 1952 dans les racines de Rauvolfia serpentina (L.) Benth. ex Kurz (Apocynaceae), elle est depuis produite industriellement par extraction à partir des racines dautres rauvolfias plus riches (R. vomitoria Afz.). Action pharmacologique par…
Résilience n. f. Caractéristique mécanique correspondant à la résistance au choc, dun matériau.
Résinate n. m. Produit de salification (ou plus généralement de combinaison) dune résine avec une base utilisée en thérapeutique (exemples : nicotine, prométhazine) en vue daméliorer sa biodisponibilité.
Résine n. f. 1- Produit de sécrétion végétale insoluble dans leau et cristallisant difficilement ; 2- composé macromoléculaire naturel ou synthétique.
Résinoïde n. m. Extrait à odeur caractéristique obtenu à partir dune matière première sèche dorigine végétale au moyen dun solvant non aqueux.
Résistance n. f. Action; capacité de résister, de sopposer.
Résistant adj. Qui supporte, qui soppose.
Reslizumab n. m. Anticorps monoclonal humanisé dirigé contre l’interleukine-5 (IL-5) humaine, cytokine jouant un rôle-clef dans la différenciation, la maturation, le recrutement et l’activation des éosinophiles.
Resmétirom n. m. Petite molécule de synthèse, qui est un agoniste partiel du récepteur β dhormones thyroïdiennes (THR-β, pour thyroid hormone receptor-beta).Le récepteur THR-β est la principale forme de THR dans le foie, et la stimulation du récepteur THR-β dans le foie réduit les triglycérides intrahépatiques, alors que…
Résolution n. f. Plus petite différence qui puisse être distinguée entre deux indications dun instrument de mesure.
Résonance n. f. Phénomène physique pouvant survenir chaque fois quun système pouvant osciller reçoit des impulsions vibratoires dune source doscillations. Celle-ci sappelle lexcitateur, le système recevant les impulsions le résonateur. Le résonateur seul peut vibrer avec une période bien déterminée appelée période propre To. Lexcitateur transmet au résonateur…
Résorcinol n. m. Méta‑diphénol possédant de légères propriétés antiseptiques.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0290).
Résorption n. f. Passage d’une substance exogène vers le milieu intérieur.
Respirateur n. m. Appareil destiné à assurer la ventilation pulmonaire artificielle dun malade ou à assister sa respiration, de manière intermittente ou permanente. Les plus utilisés sont les insufflateurs intervenant de façon interne.
Respiratoire Cf quotient respiratoire.
Resténose n. f. Processus de prolifération cellulaire sactivant plus ou moins rapidement, en réaction à l’utilisation d’une technique de reperméabilisation d’une artère par angioplastie, associée ou non à la pose dun stent.
Restriction n. f. Action de limiter, de réduire.
Restructurant adj. et n. m. Qui donne ou redonne une nouvelle organisation structurale.
Résultat n. m. Au sens large, effet dune action. En sciences, valeur finale dûment notifiée dune quantité mesurée ou calculée après avoir réalisé un processus de mesure pouvant inclure toutes sortes dévaluations et de sous-procédés.
Résumé n. m. Bref exposé récapitulant les points essentiels dun événement, dun document.
→ Réversible
Repositionnement d'un médicament
Anglais : drug repositioning, drug repurposing
Espagnol : reposicionamiento de medicamentos
Allemand : Neuplatzierung von Arzneimitteln
Étymologie : Du latin pŏsĭtĭo, action de mettre en place, de planter, de greffer, position, situation, place, thèse ; avec le préfixe re- et le suffixe -ment.
n. m.
Processus d’identification d’une nouvelle indication thérapeutique pour le principe actif d’un médicament existant. Différente de la découverte traditionnelle de nouveaux médicaments, la stratégie du repositionnement est attrayante en raison de son moindre coût et de son efficacité élevée, car elle bénéficie des progrès de la génomique humaine, de la biologie des réseaux (voies de signalisation cellulaires, mutations…) et de la chimioprotéomique. En effet, elle permet, à partir d’une chimiothèque de médicaments de la filière pharmaceutique, d’identifier de nouvelles cibles pharmacologiques. Ces cibles, une fois validées, vont conduire en un temps de développement réduit à des essais cliniques d’un médicament bénéficiant déjà d’une autorisation de mise sur le marché, dont on connaît la posologie et les effets indésirables potentiels et, ainsi, le principe actif peut être mis sur le marché avec une autre indication, donc pour traiter une autre pathologie.
Exemples :
- 1. énasidénib [1] : avec une autorisation de mise sur le marché, en août 2017, l’énasidénib est prescrit dans le traitement de patients adultes atteints de leucémie myéloïde aiguë, en rechute ou chimiorésistante. La prescription est subordonnée à la présence d’une mutation dans le gène IDH2 (détectée à l’aide d’un test compagnon validé). La nouvelle indication, dans l’inhibition ciblée d’une enzyme mutante codée par le gèneIDH2, peut partiellement inverser la pathologie d’un trouble génétique neurométabolique chronique (travaux de Birgit Geoerger, Gustave Roussy) ;
- 2. propanolol (chlorhydrate_de) : une découverte fortuite survenue en 2008 à l’hôpital des Enfants de Bordeaux — le propranolol, un antihypertenseur administré pour pallier les effets secondaires du traitement classique des corticoïdes à haute dose est repositionné dans le traitement des hémangiomes, ce qui a complètement révolutionné la prise en charge des patients atteints de ces tumeurs bénignes ;
- 3. minoxidil [2] : conçue dans les années 1960, la molécule est imaginée pour soulager les ulcères gastriques. Mais, elle agit sur la pression artérielle (hypotenseur). Lors des tests cliniques, des effets secondaires se manifestent où l’on constate que la chevelure d’une masse ténue, duveteuse, fait place à des cheveux plus robustes. Il est utilisé dans le traitement des chutes de cheveux d’origine hormonale (alopécie androgénétique) chez l’homme ou chez la femme ;
- 4. sildénafil (citrate_de) : découvert et breveté en 1996, il était utilisé dans le traitement de l’angine de poitrine. Lors des études cliniques de phase I, il fut remarqué que l’effet sur l’angine de poitrine n’était pas celui espéré. En revanche, un des effets secondaires observés était que le sildénafil provoquait une érection. L’autorisation de mise sur le marché fut accordée en 1998 aux États-Unis et, en 1999, en Europe. Ce fut le premier médicament dans le traitement des troubles de l'érection.
Ainsi, certains repositionnements sont dus à la découverte fortuite en vie réelle d’un effet thérapeutique secondaire qui n’avait pas été identifié lors du développement initial du médicament.
Cf. Sérendipité
Ne pas utiliser le terme « réutilisation » comme synonyme de « repositionnement ».