Thé

De Le dictionnaire
Révision datée du 15 mars 2024 à 11:55 par Maintenance (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Terlipressine (acétate de) ←

Tétrahydrocannabinol n. m. Cannabinoïde (phytocannabinoïde) benzotétrahydropyranique de nature terpénophénolique présent dans les feuilles et les bractées des variétés à résine du chanvre (Cannabis sativa L., Cannabaceae) dont il est le principal constituant psychoactif ; isomérisation possible en ΔSelon des études récentes sur l’animal (Souris), le THC, en administration…

Tétrahydrofolate

Tétrahydronaphtalène n. m. Hydrocarbure à deux noyaux hexagonaux accolés, dont lun est aromatique. Le squelette du tétrahydronaphtalène est présent dans de nombreuses substances utilisées en thérapeutique (exemples : stéroïdes œstrogènes du groupe de lestrane, nadolol, β‑bloqueur).

Tétraiodothyronine

Tétraline n. f.

Tétralogie de Fallot

Tétramère n. m. Fait de quatre parties, de quatre divisions.

Tétraméthylammonium (iodure de) n. m. Iodure d’ammonium quaternaire dans lequel l’azote chargé positivement est relié à 4 groupes méthyle.

Tétramisole n. m. Dérivé de limidazothiazole, anthelminthique, actif sur les nématodes, trichures et spongyloïdes.

Tétrapyrrolique adj. Qualifie une entité contenant 4 noyaux pyrrole dans sa structure.

Tétraterpène n. m. Terme désignant un groupe de substances naturelles terpéniques en C comportant habituellement plusieurs liaisons éthyléniques conjuguées, représenté surtout par les caroténoïdes ; coloration jaune ou orangée. Molécules linéaires (par exemple lycopène des tomates) ou comportant un ou deux cyclohexènes aux extrémités : carotènes proprement dits…

Tétrazépam n. m. Benzodiazépine chlorée, de type 1,4. Le tétrazépam était utilisé comme myorelaxant et décontracturant, ayant des actions sédative, anxiolytique et anticonvulsivante.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1738).

Tétrazole n. m. Composé aromatique à cycle pentagonal avec quatre azotes, un carbone et un hydrogène sur lun des azotes, très mobile, doù un caractère acide marqué, comparable à celui dun acide carboxylique. Il en résulte que, pharmacologiquement, un composé à noyau tétrazole a souvent une action comparable…

Tétrodotoxine n. f. Substance naturelle extraite des gonades et du foie de poissons de la famille des Tetraodontidae (dans laquelle on trouve les « poissons globe ») et connue sous le nom de « toxine du fugu ». Elle est constituée de cinq cycles imbriqués, dont trois oxygénés…

Tétrofosmine n. f. Ligand de type diphosphine qui forme, avec le technétium‑99m, des complexes à bonne affinité pour le myocarde.

Tétryzoline (chlorhydrate de) n. f. Agent sympathomimétique avec des effets similaires à ceux de la naphazoline.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/20082, 101).

Teucrium Genre de la famille des Lamiaceae ex-Labiées ; herbacées ou sous-arbrisseaux vivaces connus sous le nom de germandrées, espèces cosmopolites, nombreuses dans le bassin méditerranéen. Présence d’huiles essentielles de composition variable et, dans certaines germandrées, de diterpènes lactoniques comportant un cycle furanique, responsables d’une hépatotoxicité importante…

Tézacaftor n. m. Molécule de synthèse dite «correcteur» visant à augmenter la quantité de protéine CFTR présente au pôle apical des cellules épithéliales. Elle empêche l’élimination des protéines CFTR défectueuses dans la cellule, corrige leur repliement et aide à leur transport intracellulaire jusqu’au pôle apical pour rétablir les…

Tézépélumab n. m. est un marqueur de l’inflammation [1] de type 2 dans l’asthme.

Thalamus n. m. Volumineuse structure paire, diencéphalique, formant les parois latérales du 3 ventricule. Le thalamus est subdivisé en de nombreux noyaux caractérisés par leur localisation et leur relation anatomique avec les voies sensorielles, sauf lolfaction, et avec différentes autres structures, par exemple ganglions de la base et…

Thalassémie n. f. Groupe dhémoglobinopathies héréditaires par mutation dun ou plusieurs des gènes de structure codant la chaîne α ou β de la globine ou des séquences qui en contrôlent leur expression, de transmission autosomique récessive. Souvent marquées par une anémie microcytaire, hypochrome, hypersidérémique, elles sont différenciées en…

Thalassothérapie n. f. Utilisation, sous surveillance médicale, dans un but préventif ou curatif, des bienfaits du milieu marin : climat, eau de mer, boues et algues marines etc.

Thalidomide n. m. Dérivé synthétique, imide de lacide glutarique substitué sur lun des carbones voisins dun groupe CO par un azote appartenant au phtalimide. Proposé, à lorigine (1950-1960), comme sédatif et antinauséeux, notamment, chez les femmes enceintes, il était considéré comme peu toxique dans de nombreux pays, ce…

Thalle n. m. Corps dun végétal dans lequel laxe principal est absent ou, lorsquil est présent, ne présente pas une différenciation en tronc et feuilles. Cest le cas des végétaux qui sont munis de structures foliacées, filamenteuses, cordiformes.

Thallium n. m. . La toxicité du thallium et de ses dérivés pour lHomme est élevée, quelle soit aiguë (vomissements, diarrhées, convulsions, mort possible) ou chronique (faiblesse, polynévrite, chute des cheveux). Cette dernière propriété explique son utilisation passée pour lutter contre les teignes.

Thallophyte n. m. Appareil végétatif de plantes composées de cellules plus ou moins unies, sans différenciation, en tige, racine et feuilles. Exemple : Algues.

Tham

Thapsigargine n. f. Lactone sesquiterpénique fortement oxygénée (fonctions alcool et surtout ester dont la nature et la configuration interviennent dans l’activité pharmacologique), extraite d’une résine vésicante contenue dans plusieurs organes, en particulier la racine d’une plante toxique méditerranéenne (Afrique du Nord…), Thapsia garganica L. (Apiaceae ex-Ombellifères). Très puissant…

Thaumatine n. f. Nom désignant un mélange de plusieurs protéines de goût sucré, plus spécifiquement le mélange des deux plus abondantes, les thaumatines I et II, de structure proche, constituées de 207 acides aminés. Otention à partir de l’arille charnu entourant les graines d’une plante des forêts tropicales…

THC Cf tétrahydrocannabinol.


Theaceae Famille de lordre des Éricales, comprenant 240 espèces tropicales et subtropicales. Parmi les genres qui composent cette famille, le plus connu est le genre Camellia L. dont Camellia sinensis : le théier ; les feuilles de ce dernier, fermentées ou non, servent à la préparation…

Théaflavine

Théanine

Thébaïne n. f. Alcaloïde à squelette morphinane du pavot somnifère ; éther méthylique de lénol‑codéinone. Présente en quantité exploitable dans certains cultivars (mutant Top1 dépourvu de morphine et de codéine) de Papaver somniferum (Papaveraceae), la thébaïne est obtenue par extraction à partir de la paille de ce pavot.

Thé de Java

Théier n. m. Arbre dorigine asiatique (Camellia sinensis [L.] O. Kuntze, synonyme C. thea Link ou Thea sinensis L., Theaceae) très largement cultivé dans les régions d’origine (Chine, Inde, Sri Lanka…), mais aussi dans d’autres parties du monde (continent africain, Argentine...) pour la fabrication du thé, nom…

Théine Cf thé et caféine

Thénoïque (acide)

Théobromine n. f. Base purique dérivée de la xanthine (3,7‑diméthylxanthine) présente dans la graine du cacaoyer (Theobroma cacao L., Malvaceae) ; également dans plusieurs plantes renfermant des bases xanthiques (guarana, maté...). Propriétés voisines de celles de la caféine, notamment action diurétique pour laquelle elle a été indiquée dans…

Théodrénaline n. f. Dérivé de la xanthine obtenu à partir de la théophylline par substitution de lazote en position 7 par une chaîne correspondant à léthylnoradrénaline.

Théophylline n. f. Base purique dérivée de la xanthine (1,3‑diméthylxanthine) présente en faible quantité dans la feuille du théier et la graine du kolatier ; obtenue industriellement par synthèse. Action principalement bronchodilatatrice par relaxation du muscle lisse bronchique (inhibition non sélective des phosphodiestérases, des récepteurs A1 à ladénosine…

Théorie n. f. Connaissance idéale indépendante des applications, ensemble de règles.

Thèque n. f. Enveloppe constituant la paroi du follicule ovarien et composée de deux structures : 1- la thèque externe, fibreuse ; 2- la thèque interne, cellulaire qui sécrète, sous la laction de la LH, des androgènes aromatisés en œstradiol par les cellules de la granulosa des follicules.

Théranostic n. m. Pratique médicale basée sur lutilisation dun test diagnostique permettant dorienter la thérapeutique dun patient. Le test diagnostique, appelé « test compagnon » (d’utilisation du traitement) consiste en lidentification dun biomarqueur dont le statut (présence, absence, surexpression, forme mutée...) sera un témoin dun processus biologique et…

Thérapeutique adj. et n. f. Qualifie ou désigne la partie de la médecine qui soccupe des moyens propres à guérir les maladies. Le terme est souvent employé comme synonyme de traitement.

Thérapie n. f. Traitement dune maladie par des agents physiques, médicamenteux, etc.

Thermal adj. Relatif aux eaux de source, chaudes ou non à lémergence, et aux boues utilisées comme moyen de traitement, voire de chauffage.

Thermalisme n. m. Ensemble des activités liées à lexploitation et à lutilisation des eaux et boues thermales.

Thermie n. f. Ancienne unité (symbole th) de quantité de chaleur.

Thermoablation n. f. Procédé technique utilisant la chaleur à des fins thérapeutiques, en particulier, pour détruire les cellules tumorales, bénignes ou cancéreuses. Cf thermothérapie. En cardiologie, la thermoablation par radio fréquence est pratiquée pour éliminer les foyers électriques intra-cardiaques, lors des troubles…

Thermocouple n. m. Circuit constitué de deux métaux de natures différentes reliés par deux jonctions. Lorsque lune delles est portée à la température T à mesurer (soudure chaude), lautre étant maintenue à une température T constante, différente de T, il apparaît une force électromotrice qui entraîne lapparition dun…

Thermodynamique adj. et n. f. Partie de la physique autrefois dévoluée à létude de linterconversion de la chaleur et du travail. Présente actuellement une très grande portée générale, voire cosmogonique, grâce à ses principes, notamment les premier et deuxième.

Thermoformage

Thermogel n. m. Préparation obtenue en augmentant la température dun gel préparé avec un polymère thermosensible (exemple : poloxamer).

Thermogravimétrie n. f. Méthode dans laquelle on enregistre les variations de poids dune substance en fonction de la température.

Thermoionique adj. Qualifie un type de détecteur utilisé en chromatographie gazeuse proche de celui à photométrie de flamme. On place sur le trajet du gaz vecteur et à la base de la flamme une pastille de silicate de rubidium chauffée par un courant électrique et portée à…

Thermomètre n. m. Instrument destiné à « mesurer », en réalité à « repérer », la température (par exemple dun bain-marie, dune enceinte).

Thermomicroscopie n. f. Méthode danalyse thermique permettant dobserver, à laide dun microscope, les changements détat dune substance ou dun mélange de substances, soumis à une variation programmée de température.

Thermophile adj. Se dit dorganismes et micro-organismes capables de vivre et de se multiplier à des températures élevées, jusquà 80 °C.

Thermos



→ Thioéther

Thé

Dernière modification de cette page le 09 mai 2020



Pharmacognosie



Anglais : tea
Espagnol :
Étymologie : Minnan 荼 thé (en Chine et vers la fin de la dynastie Zhou environ 700 ou 650 av. J.-C., le terme correspondra à l’idéogramme 茶 chá, simple réduction, une barre en moins, du caractère 荼 ) , malais tēh thé, néerlandais thee thé.

n. m. Nom désignant à la fois les feuilles jeunes du théier (Camellia sinensis [L.] O. Kuntze, Theaceae, synonyme C. thea Link ou Thea sinensis L.) et les boissons, parmi les plus consommées dans le monde, qu’elles servent à préparer. Composition chimique complexe et variable selon le traitement subi après la récolte ; les principaux constituants sont des composés polyphénoliques ou leurs produits de transformation et la caféine (autrefois à tort dénommée « théine » dans le thé) ; effets stimulants du SNC et diurétiques.

Au sens large, « thé » est utilisé dans certaines régions francophones (au même titre que « tea », en anglais) pour désigner une tisane quelle que soit la plante utilisée pour la confectionner ; se retrouve aussi dans le nom de diverses plantes (par exemple arbre à thé, Melaleuca alternifolia ; thé de Java synonyme Orthosiphon ; thé des Abyssins synonyme khat ; thé rouge = thé rooibos, Aspalathus linearis (Burm. f.) R. Dahlgren, Fabaceae).


Thé vert

Anglais : green tea
Espagnol : té verde

Constitué par les feuilles jeunes, de couleur vert grisâtre, non fermentées, stabilisées par la chaleur sèche ou la vapeur d’eau pour prévenir toute dégradation enzymatique, puis roulées et séchées. Composition chimique dominée par la présence de nombreux composés polyphénoliques, en particulier des flavanols (synonyme catéchines) libres et surtout estérifiés (par exemple gallate de (-)-épigallocatéchol [abrév EGCG], gallate de (-)-épicatéchol [abrév ECG]), mais aussi des acides-phénols, des flavonoïdes et des oligomères proanthocyanidoliques ; présence de bases puriques (2 à 4 % de caféine et théophylline en plus faible quantité) ; également présence d’un acide aminé non protéinogène, la L-théanine (gammaglutamyléthylamide) et de composés à structure benzotropolonique polyphénolique provenant de l’oxydation des flavanols, les théaflavines (en plus grande quantité dans le thé noir). Dues essentiellement aux composés flavaniques et aux théaflavines, propriétés antioxydantes et de piégeage de radicaux libres en relation avec un effet antimutagène in vitro, s’opposant à la cancérisation expérimentale de différents organes animaux. La théanine, obtenue par synthèse ou par extraction à partir des feuilles de thé vert, manifeste des propriétés nootropes (amélioration des performances cognitives, protection des neurones vis-à-vis d’agents neurotoxiques, diminution de l’anxiété et du stress).

Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2018, 2668).


En tant que boisson, consommation du thé vert surtout dans les pays asiatiques, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient. Nombreux effets bénéfiques décrits (prévention des maladies cardiovasculaires et des cancers, perte de poids…), sans preuve réelle d’efficacité. Hépatotoxicité signalée surtout pour des extraits concentrés ou la poudre, se manifestant par des atteintes hépatiques majoritairement cytolytiques vraisemblablement dues aux catéchines dont l’absorption est augmentée en cas de prise du thé vert à jeun (régimes restrictifs lors de cures d’amaigrissement). Emploi traditionnel en phytothérapie pour le soulagement de la fatigue et de la sensation de faiblesse ; large emploi dans des compléments alimentaires, proposés en particulier dans des régimes à visée amaigrissante.
Un extrait aqueux concentré en catéchines (sinécatéchines) a été récemment approuvé aux États-Unis et dans l’Union européenne sous forme de pommade, en traitement local des verrues génitales et périanales externes (condylomes acuminés).
En cosmétologie, le thé est employé en parfumerie, notamment dans les compositions fraîches et légères et, du fait de sa richesse en caféine, comme substance amincissante dans des produits cosmétiques.


Thé noir

Anglais : black tea
Espagnol : té negro

Constitué par les feuilles jeunes, fermentées en atmosphère humide, soumises à une dessiccation rapide à chaud, puis séchées, se présentant en fragments roulés et cassants de couleur très foncée. Par rapport au thé vert, composition chimique se distinguant principalement par le développement de l’arôme (formation de produits volatils) et par l’oxydation enzymatique des composés polyphénoliques initiaux avec formation de benzotropolones (théaflavine libre et estérifiée…) et de leurs dérivés d’oxydation et de polymérisation (théarubigines…) ; teneur en caféine non modifiée. Le thé noir (boisson) est surtout consommé dans les pays occidentaux ; il représente environ 80 % du marché mondial.

Emploi traditionnel du thé noir en phytothérapie : par voie orale, dans le traitement symptomatique des diarrhées légères, dans les asthénies fonctionnelles, comme adjuvant des régimes amaigrissants et pour favoriser l’élimination rénale d’eau ; par voie locale, comme adjuvant des régimes amaigrissants et en traitement adoucissant et antiprurigineux des affections dermatologiques (crevasses, écorchures, gerçures, piqûres d’insectes).