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Télopeptide

De acadpharm
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Dernière modification de cette page le 29 décembre 2017
Anglais : telopeptide
Espagnol : telopéptido
Allemand : Telopeptid
Étymologie : grec τέλος télos accomplissement, achèvement, fin, terme et πέψις pépsis cuisson, maturation, digestion, suffixe -ide
n. m. Séquence d’acides aminés qui, situés aux extrémités terminales d’une protéine, en sont progressivement éliminés par protéolyse au cours de leur catabolisme.


Télopeptide du collagène de type 1

Anglais : type I collagen telopeptide
Espagnol : telopéptido  del colágeno tipo I
Allemand : Telopeptid von Kollagen Typ I
Extrémité N- et C- terminale des chaînes peptidiques du collagène de type I, jouant un rôle majeur dans la formation des ponts (« crosslinks ») entre les sous-unités de tropocollagène pour constituer les fibrilles et fibres du collagène. Lors de la dégradation du collagène au cours du remodelage osseux, des télopeptides et fragments de télopeptides, sous forme libre ou liés aux « crosslinks », sont libérés dans le sang et éliminés dans l'urine. On retrouve ainsi le C-télopeptide ou CTx ou « crosslaps », soit alpha soit bêta (isomérisation de l'’α-asparagine en β-asparagine lors du vieillissement du collagène), le N-télopeptide ou NTx (8 acides aminés), l'ICTP, fragment peptidique carboxyterminal de 12kda constitué d’un pont pyridinoline lié d’une part à une partie des 2 fragments télopeptidiques C-terminaux et d’autre part à un fragment de la zone hélicoïdale du collagène.

Lors d’un excès du remodelage osseux, la dégradation accélérée du collagène engendre une augmentation de ces composés dans le sang et l’urine. Malgré une grande variabilité intra-individuelle, ils se sont avérés être des marqueurs de la résorption osseuse, très utiles pour l'aide à la décision thérapeutique et le suivi des traitements au cours des maladies métaboliques de l'os. Ainsi, au cours de l'ostéoporose postménopausique révélée par mesure de la densité minérale osseuse (DMO), le NTx et le β-CTx permettent, dans les cas difficiles, d’identifier les femmes ostéopéniques à risque fracturaire élevé chez qui un traitement sera bénéfique ; une diminution rapide (3 mois) permet de contrôler l'efficacité et l'observance du traitement.
L'alpha-CTx est utile pour le suivi de la maladie de Paget. Celle-ci est associée à un remodelage excessif et anarchique de l’os avec un défaut de racémisation de l’α-CTx en β-CTx. Les augmentations de l’α-CTx urinaire et du rapport α-CTx / β-CTx sont d’excellents marqueurs de l’activité de la maladie, de l’étendue de l’atteinte osseuse et de l'efficacité thérapeutique.
NTx, β-CTx, ICTP sont utilisés pour évaluer l’efficacité des traitements antirésorptifs des hypercalcémies liées à des métastases osseuses. L’ICTP est le marqueur le plus sensible dans le suivi du myélome multiple.